La Terre, dernier espoir de l'Humanité

2502ème article!

2077. La guerre opposant les "chacals" aux humains est terminée, mais la Terre est en ruine et la nature a repris ses droits. Jack Harper et sa collaboratrice Victoria sont envoyés pour réparer les drônes défectueux. Mais tout ceci n'est peut être qu'une illusion...

Joseph Kosinski nous revient après son plastiquement réussi mais scénaristiquement décevannt Tron Legacy et toujours dans la science-fiction. Pour le coup, le bonhomme adapte son propre graphic-novel. Initialement, il aurait dû le faire pour Disney, mais ces derniers se sont montrés assez frileux, voulant un film familial (ce qui n'était pas l'ambition de Kosinski et visible dans le film fini). Tant mieux pour Universal qui se fera un plaisir de reprendre le projet. Au casting, on retrouve Tom Cruise, Olga Kurylenko, Andrea Riseborough, Morgan Freeman, Melissa Leo, Nikolaj Coster Waldau et Zoe Bell. Oblivion n'a bien évidemment rien à voir avec le jeu-vidéo du même nom et se pose comme un récit de science-fiction. En peu de temps (mais suffisamment pour ne pas s'y perdre), Tom Cruise nous évoque en voix-off ce qu'il est advenu de notre monde et la situation de 2077. Notre Terre a été ravagé par la guerre et la perte de la Lune; et l'Humanité a émigré vers Titan, satelitte de la planète Saturne. Cruise incarne Jack Harper, un homme censé sauvegarder les drônes ayant été crées pour balayer les "chacals", race alien ayant provoqué la perte de notre planète. Il est accompagné de Victoria avec qui il semble faire un couple. Pourtant, l'ami Harper est bien plus humain que sa collaboratrice. 

Il a des souvenirs d'une vie antérieure, ainsi qu'une certaine humanité (il conserve des objets, a l'habitude de se ressourcer à un endroit particulier). (attention spoilers) Mais tout cela est-il vrai? Est-ce que la vérité nous est montré? Le spectateur se révèle finalement aussi bien manipulé que le personnage de Cruise. Kosinski se révèle avoir différentes références allant de Independence day (la scène d'embuscade à la fin avec infiltration du vaisseau) à Matrix (les clones présentés comme des embryons pas encore réveillés), en passant par Moon (on leur dit qu'ils vont revenir dans deux semaines sur Titan, mais à chaque fois, ils sont éliminés et des autres prennent leur place) et Wall-E (Cruise récupère des objets importants selon lui et les décors somptueux et chaotiques le montrent aussi). Le film a beau avoir des références, il impose tout de même un style bien particulier et la photo joue habilement sur les différentes lumières. Ainsi, on ne voit que très bizarrement les "chacals". On voit des lumières et des ombres, mais rarement face à face. Finalement la vision fantasmé que l'on peut avoir au cours du film n'est finalement qu'une façade complète de ce que sont ces "méchants". D'ailleurs, on ne saura leurs vrais rôles que dans la seconde moitié du film, Kosinski gardant son suspense le plus possible. Pour ce qui est du look, ils ne sont pas sans rappeler les agresseurs de Luke Skywalker dans La guerre des étoiles.

Le film se veut typiquement mélancholique (cf les allusions nostalgiques qu'à Harper) et bien moins bourrin que prévu. Il y a des scènes d'action (comme l'assaut chez Freeman franchement réussi et où Kosinski prend le point de vue d'un drône dans un plan-séquence vertigineux), mais ce n'est pas l'essentiel du film et heureusement. Néanmoins, comme dit plus haut, les références n'apparaissent pas perturbantes surtout que le film bénéficie d'atouts propres à lui. (fin des spoilers) On peut y voir dans les inserts technologiques comme les fameux drônes ou le tout aussi étonnant Techoptère. Les ballets aériens sont d'ailleurs particulièrement attractifs et permettent de jolies séquences. On voit qu'un grand nombre de scènes sont produites sur des fonds verts, mais il faut bien avouer que le film a une facture technique superbe. Comme sur Tron Legacy, Kosinski soigne sa mise en scène et la photo complète cette belle facture (voir les images spatiales). A cela, on peut dire que les acteurs aident aussi. Preuve en est avec un Tom Cruise inspiré et portant plus ou moins le film sur ses épaules. Il est crédible en monsieur tout-le-monde se retrouvant dans le poste efficace d'agent. Pareil pour le reste de la distribution et notamment Riseborough au personnage tout en ambiguité. La musique de M83 se révèle sympathique même si on est très loin du niveau d'un titre comme Outro.

Un film de science-fiction plus ambigu qu'on ne pouvait le croire et bien meilleur que le précédant cru du réalisateur.

Oblivion

Comments

[borat8]

Heu le problème c'est que ça ne devait pas être le cas et le film était censé répondre aux questions de la saga Alien. Or, il ne répond quasiment à rien et te sort l'argument couillon du "on te bourre le crâne pour que tu vienne voir la suite, pauvre con de spectateur". Sans compter que la suite ne semble pas être la priorité de Ridley Scott et vu comme c'est parti ce sera un vulgaire tâcheron qui prendra sa place.

[selenie]

Pas du tout d'accord.... "Prometheus" ne donne pas toutes les réponses ?! Normal une suite arrive !

[selenie]

Voilà un film de SF qui fait débat... Pour ma part j'ai aimé, certe le scénario est bancal, sans doute frustré de n'avoir que des questions sans réponses mais la forme est assez sublime pour être émerveillé pendant 2h... 2/4

[Alice In Oliver]

bravo pour ce record, impressionnant en l'occurrence

[borat8]

Sinon comme dit en haut de l'article, nouveau record pour Ciné Borat!