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28 avril 2013

La légende de Darkness

Désireux de règner sur le monde, Darkness envoie son armée chercher les deux licornes l'empêchant d'obtenir le pouvoir. Pour cela, elle suit la jeune et insouciante Lilly afin de trouver les chevaux mythiques...

Legend : affiche Ridley Scott, Robin Wright, Tim Curry, Tom Cruise

On connaît Ridley Scott pour avoir donné une certaine vision de la science-fiction, mais peu en ce qui concerne l'Heroic Fantasy. Alors qu'il était en plein tournage de ses Duellistes, il a eu l'idée d'un film revenant à un aspect conte, de la fantasy, tout en voulant faire un récit purement original. Anticipant déjà l'échec commercial que pouvait avoir le film, il préfèra enchaîner avec Alien et deux projets échoués nommés Dune (et oui, encore un qui s'y est frotté, le plus amusant étant que un de ses concepteurs sur Alien, Moebius, était sur l'adaptation prévue par Alejandro Jodorowsky) et Tristan et Iseult (qu'il produira bien des années plus tard pour Kevin Reynolds). C'est juste après la production au combien chaotique de Blade Runner que Sir Ridley s'est enfin occupé de Legend, à ses risques et périls. Et pour cause, par la faute de Roger Moore et son Dangereusement vôtre (à la manière d'Arnold dans Last Action Hero: Roger, tu ne nous as jamais fait que du mal!), un incendie a eu lieu aux studios Pinewood, n'arrangeant pas les affaires de Scott qui tournait dans les studios. Les studios ont dû être ammenagé, entraînant quelques problèmes logistiques. Mais c'est surtout le montage qui mettra le glas entre Scott et les studios Fox et Universal.

Si Legend est sorti dans une version convenable de 95 minutes (celle que j'ai vu) en Europe avec la musique (superbe) de Jerry Goldsmith, aux States, le film subira beaucoup de coupes et aura droit à une musique improbable de Tangerine Dream (vous vous souvenez de la musique hyper-ringarde de Risky Business? Personnellement, je n'ose imaginer cela avec Legend). En 2000, Scott finira par donner son Director's cut, aujourd'hui privilégié par les fans et disponible sur le BR récent (qui par ailleurs, ne contient que les différentes versions du film, pour les bonus, il faudra acheter en import!). Le film a donc depuis un certain statut culte à l'image d'un certain Blade Runner, un autre four commercial du cinéaste ayant aussi subi plusieurs montages. J'ai longtemps eu du mal avec ce film, dû aussi à une mauvaise condition physique (ça m'était aussi arrivé sur Voyage au bout de l'enfer) et j'ai pu l'apprécier réellement qu'en le revoyant. S'il y a bien un gros défaut dans le film, c'est l'ami Tom Cruise. Alors juste dépucelé au cinéma par la sexy Rebecca De Mornay dans Risky Business, l'acteur n'était pas encore une star (cela viendra un an plus tard avec Top Gun réalisé par l'autre Scott, le regretté Tony).

Il n'est pas encore réellement charismatique et apparaît comme un minet. Ce qui est le contraire de Mia Sara (ceux qui connaissent Ferris Bueller s'en souviennent) qui est bien plus épanouie et s'en sort beaucoup mieux. Elle en vient même à dégager de la sensualité dans sa robe noire (qui plus est avec décolleté...). Mais celui qui explose tout sur son passage c'est l'inénarrable Tim Curry. Fort d'un maquillage fait notamment en sillicone par Rob Bottin (alors en pleine expérimentation après un The thing impressionnant) et demandant jusqu'à six heures de préparation, l'acteur du Rocky Horror Picture Show se révèle redoutable avec ses longues cornes et cet air théâtral propre au personnage. Sachant que cela sera la principale attraction du film, Scott peine à le montrer, créant un fantasme vicelard auprès du spectateur. Si bien que la découverte de cette créature à la voix grave n'en devient que plus percutante. De plus, quid de mieux que cette vision cauchemardesque de ce miroir se brisant pour laisser entrer Darkness? L'Obscurité fini par sortir de la Lumière alors que c'est censé être l'inverse. C'est également le cas dans le reste du film.

Ainsi, Legend nous présente tout d'abord de somptueuse clairière avec des magnifiques licornes. On se croirait dans un rêve, où tout est trop beau pour être vrai. C'est ce que vont comprendre nos deux héros incarnés par Cruise et Sara. En amenant les créatures des ténèbres aux licornes, ils vont voir la face obscur de leur monde, un cauchemar hivernal où la mort règne et il faut à tout prix arrêter cela. Le personnage de Cruise, Jack, va être associé à des goblins (dont David Bennent, le fameux gamin du Tambour et au visage toujours aussi expressif) dans sa quête qui va l'amener aussi bien à une sorcière qu'à une fée pour le moins amoureuse. La vision du monde selon Darkness se montre comme un énorme brasier, une sorte d'Enfer représentatif. On peut voir Darkness comme une sorte de Lucifer. Un démon avec de longues cornes et cherchant à amadouer ce qui est pur. On pense aussi bien à la Licorne, dont le pouvoir doit servir au bien et surtout Lilly. La jeune princesse se laissera peu à peu corrompre par une danse macabre, où petit à petit la jeune fille s'assimile au costume noir si tentant. Scott signe un récit entre le merveilleux et le ténébreux, tout en montrant les deux par divers symboles.

Un film de fantasy réussi avec un méchant d'anthologie, mais un peu plombé par la naïveté de son interpréte principal. Allez Tom, tu ferras mieux par la suite!

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Commentaires
A
ok !
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B
Tu as carte blanche mais je voudrais bien que tu me fasse Turkish Star Wars 2.
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A
s'il y a des films en particulier que tu souhaites voir ici, n'hésite pas à me le dire !
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A
à borat: je réitère la demande que j'avais faite sur un précédent article (demande à laquelle je n'ai pas eu de réponse). Si jamais tu as envie que je revienne sur ton blog, tu peux m'envoyer une invitation. C'est comme tu veux !
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2
J'ai beaucoup de mal avec l'héroic-fantasy mais j'essaierai tout de même de le voir un jour au l'autre rien que pour voir ce fameux Tim Curry dans son costume de méchant.
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