Première réalisation de Robert De Niro

Genre: polar, drame
Durée: 2 heures
Année: 1993

Synopsis: L'histoire de la communauté italienne des années 60 dans le Bronx à travers les yeux de Calogero, neuf ans, qui hésite entre la vie de son père, honnête travailleur, et celle des affranchis, qui semble plus prometteuse.

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Il Etait Une Fois Le Bronx, réalisé par et avec Robert De Niro en 1993, est l'adaptation d'une pièce de théâtre écrite par Chazz Palminteri, qui fait également partie du casting du film. Viennent aussi s'ajouter Tony Sirico, Francis Capra, Kathrine Narducci et Joe Pesci.
Il Etait Une Fois Le Bronx est aussi la première réalisation de Robert De Niro. Visiblement, l'acteur a envie de marcher sur les traces de son maître, à savoir Martin Scorsese.

Dès l'introduction, le film fait immédiatement penser à une sorte de polar intime. D'ailleurs, le film nous est également commenté par la voix-off de son héros principal, donc Calogero. Le scénario suit donc une partie de la vie de ce jeune enfant, déjà plongé dans la violence du Bronx à l'âge de neuf ans.
Attention, SPOILERS ! A New York, dans le borough du Bronx des années 1960, le quartier de Fordam est dirigé par la mafia. Les Siciliens règnent en maîtres et orchestrent comme bon leur semble l'activité du quartier.

Lorenzo Anello (Robert De Niro), chauffeur de bus et père d'une famille d'origine italienne, va tout faire pour empêcher son fils Calogero de fréquenter ce milieu qu'il juge malsain. L'enfant est témoin d'un meurtre commis par le capo Sonny.
Lorsqu'il se fait interroger par la police, il va mentir afin de respecter la célèbre loi du silence, l'omerta. À partir de ce jour, Sonny considérera Calogero comme son propre fils. Ainsi, rien ne sera plus comme avant.

L'air de rien, Il Etait Une Fois Le Bronx est un film personnel. En effet, Robert De Niro dédie ce long-métrage à son père (Robert De Niro Sr). Avec ce film, l'acteur-réalisateur aborde des sujets sensibles et difficiles tels que la violence, la loi de l'omerta (voir le synopsis ci-dessus), le racisme, l'amitié, la vie des immigrés italiens et surtout, le passage de l'enfance à la vie adulte.
Sur ce dernier point, le scénario s'inspire en réalité de l'enfance de Chazz Palminteri. D'ailleurs, ce dernier joue le rôle de Sonny, un puissant parrain de la mafia.

Celui-ci va considérablement marquer les jeunes années de Calogero, au grand dam de Lorenzo Anello, qui ne souhaite pas que son propre fils sombre dans la pègre et le grand banditisme. De ce fait, le scénario de Il Etait Une Fois Le Bronx propose une confrontation à distance entre ces deux figures paternelles. Robert De Niro fait preuve d'une réalisation solide et peut s'appuyer sur d'excellents acteurs.
Encore une fois, Robert De Niro se montre égal à lui-même et interprète un personnage honnête, droit et charismatique. Même chose pour Chazz Palminteri, totalement impliqué dans son rôle.

Pourtant, sur le fond, Il Etait Une Fois le Bronx ne propose rien de nouveau. Le scénario souffre tout de même d'un sérieux air de déjà vu. C'est vraiment le seul reproche que l'on pourrait faire à ce film sincère. Impossible de ne pas s'attacher aux différents protagonistes et à la trajectoire de ce jeune gosse. Robert De Niro en profite également pour brosser le portrait d'une certaine Amérique, à savoir celle des bas quartiers, où la violence et la loi du plus fort règnent en maître.
Comme un clin d'oeil, l'acteur-réalisateur donne la réplique à Joe Pesci lors d'une brève apparition, néanmoins remarquée. Bref, sans être pour autant une référence ou même un très grand film, Il Etait Une Fois le Bronx reste un drame (sur fond de polar urbain) plus que recommandable.

Comments

[alice in oliver]

à vince: oui le film souffre évidemment de la comparaison avec ses modèles mais dans son genre, il ne s'en sort pas si mal que ça

[Vince12]

Bon film, bon film, pas exceptionnel mais bon film. Son défaut c'est aussi je pense de subir la comparaison avec des films tels que Il était une fois en Amérique, Le Parrain, Les Affranchis...

[borat8]

Bah c'est Scorsese qui lui a donné ses meilleurs rôles et il a commencé avec lui, donc je ne m'étonne pas trop de la référence inévitable.

[Alice In Oliver]

à borat: on sent que ce dernier a grandement été influencé par Scorsese

[borat8]

Je voudrais bien le voir au moins pour observer comment filme De Niro.