Grand Tir Assumé

16 juin 2013

La saga Grand Theft Auto n'a cessé de gagner en intérêt au fil de la dernière décennie, au point de donner lieu à des polémiques au sujet de sa violence et certaines images. Sauf que bon, mettre ses gosses devant Les anges de la téléréalité ou le journal avec son lot d'images de guerre (je me souviens très bien des premières images de la Guerre en Irak et les chaînes s'éclataient à montrer des morts en pagaille, ce qui est franchement sympa pour un gamin de neuf ans, mais bon) c'est quand même mieux hein? Bon passons. Tout cela pour vous parler de mon jeu-vidéo favori de la Xbox, qui en plus n'est même pas une exclusivité, GTA San Andreas. Je n'ai pas fini ce jeu (j'en suis resté au Nevada et ses tests d'avion tellement foireux que votre ami Borat se crashait à chaque fois!), mais ce hit de Rockstar m'a donné le temps à plus d'une éclate vidéoludique. J'avais déjà un peu joué à Vice City, épisode très porté sur les années 80 avec ambiance à la Miami Vice; mais sur San Andreas j'y ai joué jusqu'à l'an dernier au moins. Déjà, le jeu comme les précédents permet de faire des "à côtés". Vous pouvez aller n'importe où dans le territoire, vous attaquer à des gangs ou évidemment vous attirer les foudres de la police. Evidemment, sur ce point, les GTA peuvent être très polémiques, vu que vous pouvez tuer tout le monde et que des armes sont à votre disposition.

Sauf que vous êtes un gangster et donc vous n'êtes pas un gentil garçon pour paraphraser Tony Montana. D'où les polémiques, mais justement, le fait de faire dans la violence à outrance n'est-il pas un cataliseur pour certains joueurs? C'est toute la question que l'on peut se poser, d'autant que les GTA s'imposent dans un univers urbain crédible et fidèle à la réalité. D'autant que les crimes en rapport avec ces jeux sont vraiment inexistants. Mais ce débat peut également se poser avec le cinéma (comme on l'a vu encore récemment avec Mme Royal qui décidemment n'a rien d'autre à faire en politique), autre média souvent décrié par les associations de parents. Ce qui revient à une certaine hypocrisie ambiante comme je l'ai exprimé plus haut. En ce qui me concerne, je n'ai jamais tabassé quelqu'un à mort, ni allé chercher un armada pour me faire un festival. C'est aussi en cela que le jeu-vidéo reste uniquement une expérience vidéoludique et non réelle. Certaines personnes devraient peut être un peu plus faire la part des choses. Alors oui, ce San Andreas est assez violent et réaliste, mais ne s'impose pas non plus comme une apologie de la violence. Dans un sens, il s'agit de la même chose dans un jeu où vous dézinguez des aliens.

D'autant que les personnages sont tous plus manipulables au possible, le héros Carl en est la preuve. Revenant à Los Santos, il se voit embété par des policiers corrompus et sa famille n'est pas très chaude non plus de le revoir. Petit à petit, Carl va revenir dans le grand banditisme, arpentant les rues de Los Santos un flingue à la main, afin d'imposer son clan. Mais quand les mecs de ton clan se mette à vous mettre des batons dans les roues, alors là on est parti pour un carnage total. La richesse de San Andreas est évidemment dans des décors pour le moins gigantesques et quand il n'y en a plus, il en a encore... Vous avez donc quatre grands territoires: Los Santos et sa banlieue, la campagne, la ville très moderne San Fierro et enfin Las Venturas typique du Nevada. La première est évidemment le terrain principal, là où commence l'action. Carl pourra voyager des banlieues à la petite aglomération, tout en invitant une fille de temps en temps ou aller dans un club de striptease! Une fois laché dans la campagne (c'est le cas de le dire), c'est parti pour des braquages avec une fille amatrice du SM! Autant dire que les cinématiques où on entend Carl se faire engueuler sont à se rouler par terre!

Une fois à San Fierro, c'est parti pour une nouvelle rivalité, les asiatiques! Alors là ils ne vous laisseront pas passer le quartier sans que vous ne passiez à la casserole. Ce passage sera l'occasion de dégommer quelques cargos mal-famés des asiatiques. Mais ma partie préférée c'est Las Venturas. Alors certes, j'en suis resté aux missions de pilotage mais j'ai quand même visité l'endroit et cela m'a permis de faire quelques batailles avec la police pour le moins redoutable avec... un mini-gun! Pour dégommer les hélicoptères c'est génial! Sans compter que naviguer dans des rues ressemblant à Las Vegas relève d'une jouissivité incroyable (on passe par quinze tonnes de casinos tous plus improbables les uns des autres). Vous pouvez toujours gagner de l'argent en plus en faisant des missions taxi, ambulance, police ou même pour l'armée, ce qui ironiquement vous amènera la police aux fesses! Ensuite, il faut bien avouer que les radios s'avèrent assez sympathiques dans l'ensemble variant les styles (là où les suivants auront parfois du mal), passant du rap au rock'n roll, en passant par la country! Personnellement j'ai une vraie préférence pour Radio X (Alice In Chains, Rage Against The Machine, Guns n' roses ou encore Depeche Mode) et K-DST (Toto, The Who ou Creedence). Au niveau de l'animation et évidemment comparé aux deux épisodes suivants, San Andreas s'est pris un beau coup dans la gueule. Mais pour l'époque, c'était franchement génial et niveau maniabilité, c'est toujours du lourd.

Un opus où le grand banditisme garde son titre de noblesse et où la variété du terrain est franchement bénéfique à des virées sanglantes.