L'Enterprise reprend la route de l'Espace

Le Capitaine Kirk et l'équipage de l'Enterprise partent à la recherche d'une entité hostile se dirigeant sur Terre...

La création de Gene Roddenbery reste encore aujourd'hui l'une des grandes références de la science-fiction, aussi bien à la télévision où Star Trek est né qu'au cinéma où elle se développe encore maintenant. Un cas d'école aussi phénoménal que Star Wars dans son genre, au point que les fans des deux sagas se sont souvent tapés dessus. Développé sur plusieurs séries (outre l'original, on trouve aussi The Next Generation, Deep Space Nine, Voyager et Enterprise) et plus d'une dizaine de films, la saga a repris du poil de la bête avec les films de JJ Abrams, au point de faire découvrir l'Enterprise à une génération qui n'a pas eu la prélogie Star Wars qu'il aurait dû avoir. Revenons donc au premier film, Star Trek le film réalisé par un cador de la science-fiction, Robert Wise (Le jour où la Terre s'arrêta). Tous les acteurs de la série originelle (William "Kirk" Shatner, Leonard "Spock" Nimoy, DeForest "McCoy" Kelley, George "Sulu" Takei, James "Scotty" Doohan, Walter "Chekov" Koening et Nichelle "Uhura" Nichols) sont présents, ainsi que Stephen Collins. Ce dernier entretient durant tout le film une certaine rivalité avec le Capitaine Kirk, au point que les deux cocos iront jusqu'à se battre. 

Sorti en 1979, le film fait un tabac et promet un avenir pour la saga, dont aucune série n'avait survécu depuis 1974 (annulation de la série animée prolongeant la série initiale). Robert Wise permet à l'univers de prendre un aspect plus cinématographique et donnant lieu à un vrai divertissement. Là où la série peut paraître kitsch de nos jours, Star Trek le film s'apparente à un vrai film de cinéma et non un prolongement de la série sur grand écran. Par là, je veux bien sûr prendre exemple sur Batman le film avec Adam West, qui ressemble plus à un épisode rallongé qu'autre chose. De plus, les choses ont changé pour les protagonistes de l'Enterprise: si certains sont restés à leur poste, d'autres comme Kirk ont été promu. Quant à l'ami Spock, il est retourné sur Vulcain. Pour le reste, l'équipage revient pour une nouvelle mission entre rivalité et ordre, amitié et perte. Le non-initié pourra peut être ne pas se sentir à sa place, mais les têtes connues sont facilement identifiables (qui ne reconnaît pas Kirk et McCoy pour ne citer qu'eux?) et ceux qui ont vu le reboot de JJ Abrams devraient être un minimum en terrain connu. En tous cas, ce fut mon cas.

Le problème vient probablement de sa longue durée (2h11 dans sa version totale, ce qui en fait le volet le plus long avec le tout dernier!) pour une aventure qui manque finalement de palpitant. On sent que Robert Wise insiste sur plusieurs points et c'est le cas lorsque Kirk met trois plombes pour débarquer dans l'Enterprise, Wise nous montrant l'Espace en long, en large et en travers. Ensuite, le méchant est franchement inintéressant (malgré les excellents effets-visuels de Douglas Trumbull), d'ailleurs peut-on encore parler de méchant dans cette histoire? Il s'agit plus ou moins d'une entité intelligente issue d'une expédition qui n'a pas marché. L'entité s'est alors formée et la voilà en train d'arriver vers la Terre pour retrouver ce qu'"elle" appelle son Créateur. Une notion biblique qui reviendra souvent dans certains films et souvent pour le pire (on rappelera bien évidemment de L'ultime frontière dans quelques jours). Après, le film se laisse regarder sans déplaisir et on a plaisir à retrouver l'équipage de l'Enterprise toujours aussi sympathique. Mais ce premier volet se révèle beaucoup trop long pour finalement pas grand chose.

Un premier passage au cinéma bien fait, mais qui peine sérieusement à passionner. 

Star Trek : Le Film

Comments

[Alice In Oliver]

je sais que je l'ai vu mais je ne m'en souviens plus

[arnaud291]

Le premier épisode de la saga avec des mecs en pyjama fluos. Pour avoir vu quelques extraits (et le troisième épisode), j'avoue que la saga d'origine ne me tente guère, d'ailleurs c'est grace à Jean Jacques Abrams (petite pensé pour Rurik Sallé) que la saga m'interresse, mais, celle avec Chris Pine, pas la precedente.