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Cine Borat
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13 janvier 2014

Who Made Who !

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Genre: science fiction (interdit aux - 12 ans)
Durée: 1h20
Année: 1986

l'histoire: Dans une petite ville, les machines deviennent soudain autonomes et prennent en chasse leurs propriétaires humains.   

La critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Stephen King, le célèbre maître de l'épouvante. L'écrivain américain a connu de nombreuses adaptations de ces romans au cinéma. Allez, pour le plaisir, nous citerons Carrie au bal du Diable, Shining, Dead Zone, Christine, Running Man, The Mist, La Ligne Verte et bien d'autres ! A cette longue liste, il faut aussi ajouter plusieurs téléfilms réalisés pour la télévision: Ca-Il Est Revenu, Les Vampires de Salem, Les Langoliers ou encore Le Fléau, pour ne citer que ces exemples.
Parmi tous les films cités, certains sont devenus des classiques et des références. D'autres ont sombré dans l'oubli.

Les adaptations des livres de Stephen King sont plutôt inégales dans l'ensemble. Il n'est donc pas étonnant que Stephen King réalise lui-même Maximum Overdrive, sorti en 1986, qui est aussi l'adaptation de sa propre nouvelle, intitulée Poids Lourds et extraite de son recueil, Danse Macabre. Pour l'anecdote, Maximum Overdrive connaîtra un remake sous la forme d'un téléfilm, à savoir Trucks, sorti en France sous le nom des Camions de l'Enfer.
Evidemment, on est impatient de voir Stephen King à la réalisation.

 

maximum_overdrive

Premier constat: heureusement que Stephen King est bien meilleur derrière sa plume que derrière une caméra. Vous l'avez donc compris: Maximum Overdrive n'est qu'un petit nanar de science fiction. D'ailleurs, au moment de sa sortie, le film sera nommé pour la cérémonie des Razzie Awards dans les catégories "pire acteur" pour Emilio Estevez et "pire réalisateur" pour Stephen King. 
A noter que le cinéaste effectue une courte apparition en début de film.

Maximum Overdrive constitue également la toute première réalisation de Stephen King. A l'époque, le producteur du film, Dino de Laurentiis, espérait que l'auteur renouvelle ses succès littéraires au cinéma. C'est ainsi qu'il convainc Stephen King de passer derrière la caméra.
Au niveau de la distribution, le cinéaste engage Emilio Estevez (que j'ai déjà cité plus haut). A l'époque, l'acteur a connu le succès dans plusieurs comédies américaines. Emilio Estevez est aussi le fils de Martin Sheen et le frère de Charlie Sheen.

maximumOdrive

Par conséquent, ce dernier a une belle gueule et apparaît comme une star en devenir. A l'origine, Poids Lourds est une nouvelle assez courte. Afin de pouvoir la transposer sur une pellicule d'une heure et 20 minutes de bobine, Stephen King réécrit le scénario.
Attention, SPOILERS ! Aux États-Unis, l'industralisation se développe, les machines sont omniprésentes. Tout commence par des incidents sans gravité : un distributeur de billets insulte les clients, une enseigne lumineuse invite les passants à aller se faire voir... La situation devient tragique lorsqu'un pont mobile échappe à tout contrôle.

Désormais, toutes les mécaniques sont autonomes et ne semblent poursuivre qu'un seul but : débarrasser la surface du globe de toute présence humaine. A la lecture de ce synopsis, on remarque que le script partage de nombreux points en commun avec celui de Christine, de John Carpenter.
Là aussi, le scénario met en scène des véhicules hantés par une sorte de mauvais esprit, dont l'origine semble se trouver dans l'espace (donc d'origine extraterrestre). Pour le reste, le film affiche clairement ses ambitions, à savoir un petit nanar qui cherche uniquement à divertir son public.

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C'est sûrement pour cette raison que Maximum Overdrive affiche un univers hard rock (la bande originale du film est celle de l'album Who Made Who du groupe ACDC) et très influencé par l'univers du comics. Ce n'est pas un hasard si l'un des camions tueurs affiche clairement la tronche du bouffon vert (le célèbre ennemi de Spider-Man). A partir de là, difficile de prendre Maximum Overdrive au sérieux.
D'ailleurs, le film joue largement la carte du fun et de l'humour crétin. Encore une fois, cette production n'est qu'un petit nanar, qui hésite entre science fiction et horreur.

Toutefois, Maximum Overdrive contient quelques séquences bluffantes et efficaces. Par exemple, Stephen King n'hésite pas à faire massacrer des enfants. Parfois insolent, le film souffre néanmoins de quelques baisses de rythme. Ensuite, il faut bien reconnaître que l'interprétation laisse sacrément à désirer. Personnellement, je ne préfère même pas évoquer la performance (ou plutôt la contre performance) d'Emilio Estevez.
Bref, une petite production sans prétention (je me répète), qui devrait toutefois séduire les amateurs de nanars et du cinéma bis.

La critique de Borat

Stephen King a beau être l'un des plus grands auteurs du XXème siècle voire de l'actuel XXIème, sa seule réalisation cinématographique reste un de ses plus gros fiasco artistiques de sa carrière. Adapté de sa nouvelle Poids lourds pour Dino de Laurentiis (qui a aussi produit les adaptations de Dead Zone, Charlie, et le film à sketch Cat's eye), Maximum overdrive eu déjà une production pour le moins chaos dû à l'état de l'auteur à cette époque (il était en plein mélange alcool et coke durant longtemps). Un caméraman manque de se prendre un poteau, le chef-opérateur Armando Nannuzzi se prendra des éclats de bois déchiquetés par une tondeuse instable au point d'y perdre un oeil (il ira jusqu'aux tribunaux avec comme résultat un règlement à l'amiable), le premier montage est jugé trop gore par la MPAA et donc sera coupé de dix secondes (on parle d'une scène où un gosse passe sous un rouleau-compresseur avant de se voir sa tête éclater). Les nominations aux Razzie Awards pour King et son acteur principal Emilio Estevez ne furent que la cerise sur le gâteau. On a souvent critiqué les adaptations de romans de Stephen King inégales de par le manque parfois flagrant d'intérêts de la part de certains réalisateurs, alors quand l'auteur s'y met on se dit que cela doit valoir le détour. Et bien malheureusement, on est très loin de là.

C'est triste de voir à quel point un auteur peut se viander sur sa propre nouvelle. Pire qu'une mauvaise réécriture car à la limite cette dernière peut être oubliée rapidement au profit de l'original. Pourtant le film commençait bien, tous les engins électriques et notamment les camions ont disjoncté suite à l'apparition d'une comète. Stephen King montre alors différentes situations comme King lui-même qui se fait traiter de "asshole" (ce qui revient à connard ou trou du cul) par un distributeur d'argent et accessoirement d'"aller se faire foutre"! La suivante sera celle du pont qui se rétracte en deux suite à un dérèglement électronique engendrant un merveilleux carambolage des familles et la mort partout. Et enfin la meilleure séquence du film et de loin le massacre de gamins par un lanceur électrique de balles. Une séquence gore et choquante qui fait que l'on se rappelle un minimum du film. De plus, le fait de prendre des enfants pour cible rend la scène d'une grande cruauté. On retiendra aussi le passage à vide du seul survivant dans une bourgade devenue cimetière pour l'occasion. Mais après, le souflé retombe à plat et le spectateur peut commencer à s'ennuyer. En transformant un film global en un vulgaire huis-clos, Stephen King se casse déjà bien les dents car si les personnages ne sont pas intéressants, tout tombe à plat et c'est bien le cas ici.

Il n'y a qu'à voir le pauvre Emilio totalement inexpressif et jouant pour le coup très mal (alors que bon, on ne peut pas dire que c'est le premier tocard venu), roulant affreusement des mécaniques dans son marcel et son jean. Les autres ne sont pas vraiment mieux, loin de là à l'image de Laura Harrington qui ne dégage rien ou de Pat Hingle en mode cabotinnage extrême. Il faut le voir tirer au bazooka (une tendance depuis Commando) sur les camions comme un cinglé. En plus comme il a un problème avec Estevez, tous les deux s'engueulent systèmatiquement pour pas grand chose, renforçant le côté infatigable de l'un et transparent de l'autre. Le script ne tient finalement pas la route puisque les camions n'ont rien de menaçant avec une gueule de Bouffon vert ou pas. A vrai dire, on ne comprend pas pourquoi les engins se révoltent et tuent tout le monde et pire cela n'a pas de cohérence. La preuve avec les différents engins présents dans la station d'essence qui ne provoquent aucune catastrophe. Alors que Richard Matheson avait réussi à terrifier avec un camion poursuivant un automobiliste avec Duel, King se rate complètement en  n'insufflant aucun suspense et le film se révèle très rapidement ennuyeux. Je me souviens m'être endormi quand je l'ai vu (en sachant que je l'avais en DVD depuis 2003 pour un prix ne dépassant pas les deux euros) tellement c'était bien. Sans compter la bande-originale d'AC/DC qui est entièrement issu de l'album Who made who. Franchement inutile d'en parler ou à la limite il faudrait parler de l'album entier et seul. Pour ceux qui veulent le voir, le film est ci-dessous et sinon il y a le remake télévisé Trucks qui ne serait pas très intéressant lui aussi.

Stephen King a voulu adapter une de ses nouvelles, il s'est cassé les dents en beauté.

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Commentaires
B
Bah je me sens enfin chaud pour le voir, je vais déjà le sortir (je regarde d'abord Blanc comme neige sur D8) et je me le fais en deuxième partie de soirée!
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A
comme je te plains !
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A
à borat: et pour king kong 2 , même le gorille géant renie cette suite !
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2
Il n'a pas très bonne réputation celui là.
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B
Je l'ai vu par pure curiosité et comme dit dans la critique avant de le voir l'an dernier ou est-ce que l'année précédente, le film traînait dans les cartons depuis au moins 2003. King kong 2 aussi par ailleurs...
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