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30 juin 2013

"La Vie Future"

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genre: science fiction, anticipation
année: 1936
durée: 1h55

l'histoire: Une guerre globale est déclenchée en 1940. Cette guerre s'éternise sur plusieurs décennies jusqu'au moment où la plupart des survivants, quasiment tous nés après le commencement de la guerre, ne savent même plus qui a commencé le conflit ni pourquoi. La production industrielle a cessé et la société a rétrogradé et s'est divisée en communautés primitives localisées. En 1966, une épidémie de peste vient encore réduire le nombre de Terriens, qui ne sont plus que quelques poignées. Un jour, un curieux aéroplane atterrit près de l'une de ces communautés. Le pilote parle d'une organisation occupée à rebâtir la civilisation et qui parcourt le monde pour reciviliser les groupes de survivants.

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Les Mondes Futurs, réalisé par William Cameron Menzies en 1936, est l'adaptation d'un roman écrit par H.G. Wells. A noter que le film est aussi connu sous le nom de La Vie Future. Au moment de sa sortie, Les Mondes Futurs fait figure de super production.
Ce long-métrage britannique a clairement pour ambition de concurrencer Metropolis, le chef d'oeuvre d'anticipation de Fritz Lang. Les Mondes Futurs est aussi le film de science fiction le plus cher et le plus coûteux des années 30.

Hélas, aujourd'hui, Les Mondes Futurs fait figure de petite rareté et appartient à ces oeuvres méconnues et confinées dans l'oubli. En même temps, cette énorme production ne remportera pas le succès escompté, mais ne fera pas un bide total pour autant.
Les producteurs rembourseront à peine les sommes investies. Le scénario est particulièrement ambitieux, à condition de tenir les promesses annoncées. Attention, SPOILERS ! Une guerre globale est déclenchée en 1940. Cette guerre s'éternise sur plusieurs décennies jusqu'au moment où la plupart des survivants, quasiment tous nés après le commencement de la guerre, ne savent même plus qui a commencé le conflit ni pourquoi.

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La production industrielle a cessé et la société a rétrogradé et s'est divisée en communautés primitives localisées. En 1966, une épidémie de peste vient encore réduire le nombre de Terriens, qui ne sont plus que quelques poignées.
Un jour, un curieux aéroplane atterrit près de l'une de ces communautés. Le pilote parle d'une organisation occupée à rebâtir la civilisation et qui parcourt le monde pour reciviliser les groupes de survivants. De grands chantiers sont entrepris durant les décennies qui suivent, jusqu'à ce que la société soit de nouveau grande et puissante.

La population mondiale vit à présent dans des villes souterraines. En l'an 2035, à la veille du premier voyage de l'homme sur la Lune, une nouvelle insurrection populaire progresse à nouveau, celle-là même qui selon certains aurait causé les guerres du passé, se trouve des partisans, et devient plus violente. Le film se déroule sur trois grandes périodes, anticipant ainsi les cent années à venir : 1940 avec le début d’une guerre qui durera 25 ans, 1972 où le monde exsangue est revenu à une civilisation de type féodal et enfin 2036 où règne le culte du progrès sous un régime de technocrates bienveillants.

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Techniquement parlant, Les Mondes Futurs ne souffre pas de la comparaison avec Métropolis. En effet, le film bénéficie de superbes décors et de très bons effets spéciaux (tout du moins, pour l'époque). Les Mondes Futurs s'inscrit également dans une tonalité particulièrement pessimiste.
En un sens, il s'agit d'une oeuvre prophétique qui annonce déjà la Première Guerre Mondiale avant l'heure. En même temps, cela n'avait rien d'extraordinaire en 1936. Clairement, cette production est un peu trop gourmande au niveau de ses thématiques puisqu'il est question ici de l'évolution de l'humanité sur plus d'un siècle.

Ainsi, le film nous parle de guerre, d'une humanité en péril, de civilisation, de culture, de politique, de dictature et de progrès. Hélas, même si William Cameron Menzies est un excellent technicien, ce dernier ne possède pas le talent d'un Fritz Lang.
Ce n'est clairement pas un visionnaire. Impossible de ne pas sourire devant la naïveté de cette production, néanmoins sympathique, et qui n'a rien à voir avec un nanar. Il faut donc voir Les Mondes Futurs comme un film de son époque, à savoir un long-métrage des années 30, qui a bien souffert du poids des années. Enfin, les thématiques du film restent trop superficielles pour convaincre sur la durée. En l'état, Les Mondes Futurs reste aujourd'hui une petite curiosité, qui ravira peut-être les cinéphiles.

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Commentaires
A
à prince: oui pas mal mais vraiment pas indispensable.
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P
Je l'ai en stock mais toujours pas regardé. La participation d'HG Wells au film et la réalisation de William C. Menzies (un brillant décorateur associé à "autant en emporte le vent", la séquence de rêve dans "Spellbound" avec Dali, "le voleur de Bagdad" de Walsh) suffisent à me faire saliver.
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