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14 juillet 2013

Total remake

Doug Quaid vit dans une vie sûre d'ouvrier, a une femme, mais il fait toujours le même rêve où il est avec une autre femme. En décidant d'aller chez Recall, il va vite être pris dans un piège...

Total Recall Mémoires Programmées : affiche

Quand Hollywood essaye de piller Paul Verhoeven, il y a de quoi se foutre une balle dans la tête. Alors que le remake de Robocop débarquera en février prochain dans un costume invraisemblable (je vous laisse voir les différents clichés sur le net) et le remake de Starship troopers dit comme propre selon son instigateur (donc sans second degré, cela va être merveilleux), revenons sur la relecture de Total Recall. Entre un producteur (Neal H Moritz, réputé pour les Fast and Furious, XXX et autres SWAT) souhaitant faire plus ou moins un remake du film de Verhoeven, tout en revenant sur Terre comme le roman (admirez la totale contradiction dans le propos, tu reviens au K Dick mais en reprenant la vision de Verhoeven qui est quand même assez différente sur plusieurs points! Quelle ambition!);  et un réalisateur pas très bon et pas réputé pour des oeuvres au grand scénario (Len Wiseman l'homme derrière les Underworld et Die Hard 4), il y avait de quoi avoir peur, très peur. Au final c'est bien le cas. En sachant que j'ai tout de suite regardé la version longue évidemment et uniquement disponible sur le BR (bah oui le DVD on s'en fout pas mal), évidemment acheté dans un lot de trois (avec Lawrence d'Arabie et le dernier Universal Soldier, admirez l'éclectisme!).

Total Recall Mémoires Programmées : photo Kate Beckinsale

Evidemment, le film a ses petites qualités et à le mérite d'être suffisament divertissant pour le regarder jusqu'à la fin et est plastiquement beau. Sinon cela aurait été bien long. Le problème est bien ce que je disais ci-dessus: en ne sachant pas faire la différence entre réadapter la nouvelle de Philip K Dick et faire un remake du film de Popaul, Wiseman ne sait trop quoi faire et sa version n'a finalement que peu d'intérêt. Ainsi Wiseman reprend quelques plans ou idées. Retour de la fille à trois seins (tu la fait juste passer de latino à asiatique!), la machine pour rêver est la même que celle de Verhoeven (ils ont juste rajouter un peu plus d'high tech), la résistance est composée d'exclus (autrefois des martiens, désormais des êtres occupant des territoires isolés), la femme avec de la poigne, sa compagne aussi, le message de Cohagen dans un point particulier (dans la version longue uniquement d'après ce que j'ai lu), déguisement foireux... Cela fait beaucoup de ressemblances troublantes entre les deux films et le pire c'est que cela semble totalement naturel pour le réalisateur de montrer cela.

Total Recall Mémoires Programmées : photo Colin Farrell

Pire, en voulant rester sur Terre, le film ressemble à plus d'un titre à Minority Report. Que ce soit la poursuite sur l'autoroute, dont les voitures ressemble à n'en pas douter à celle du film de Spielberg, pareil pour le fonctionnement des routes, les voitures restant collées à des circuits comme des trains. Ensuite, pour les robots-policiers, ils ressemblent beaucoup aux robots d'I, robot qui est une adaptation d'Isaac Asimov. Vous l'aurez bien compris: ce Total Recall 2012 est le cul entre deux chaises, ne sachant jamais surprendre et surtout ne nous fait jamais regretté le film de Verhoeven. Si bien que le personnage de Beckinsale est un mélange entre le personnage de Sharon Stone et Michael Ironside. Donc pendant tout le film, elle fait la gueule et pique ses crises. Quant à Jessica Biel, elle est toute gentilette ce qui ne l'empêche pas de mitrailler. Quant à Colin Farrell, il s'avère complètement transparent et n'arrive jamais à faire oublier la performance de l'ami Arnold. Il est même sacrément à côté de la plaque. Et je ne dis pas ça parce que le loulou a dit que le film de 1990 était ringard.

Un remake certes bien fait mais d'une inutilité totale. A oublier.

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Commentaires
S
Je ne vois pas le copié -collé , tout le côté philosophique est ici occulté pour s'interesse au seul action movie, c'est loin du copié-collé, même l'humour décalé est ici arasé...
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N
Je suis indulgent avec ce film je sais...
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N
10/20 en ce qui me concerne
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B
Je crois que tu peux enlever environ 5-6 points. Bien fait ne veut pas dire bon. Surtout quand l'intéressé est un copier collé de première. Aussitôt vu aussitôt oublié soit le cas de tout le monde.
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S
Si c'est bien fait ce n'est pas à oublier... Pour ma part loin de valoir l'original celui-ci à une portée moins philosophique mais reste un bon film d'action... 14/20
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