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Cine Borat
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15 juillet 2013

Une mère ne laissera jamais ses enfants

Deux petites filles sont kidnappées par leur père peu après l'assassinat proféré sur leur mère. Le père meurt mais les petites vont être influencer par une entité qu'elles nomment Mama. Retrouvées, elles arrivent chez leur oncle mais Mama ne va pas se laisser faire...

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Si le Festival de Gerardmer ne perd pas en réussite, il a du mal à vendre. Alors quand un film avec des stars ou tout du moins avec des acteurs en vue gagne le grand-prix, on se dit qu'on aura enfin le film récompensé en question dans les salles. C'est ainsi le cas de Mamà, premier film d'Andres Muschietti et produit par Guillermo Del Toro. Il met en scène Jessica Chastain, actrice que l'on ne présente plus vu qu'une bonne partie de ses films sont présents sur ce blog (de The tree of life à Lawless) et Nikolaj Coster-Waldau, que l'on a pu voir dans Oblivion et dont on reparlera dans quelques temps quand j'aborderais les deux premières saisons de Game of thrones. Deux têtes connues qui ont certainement permis à ce petit film de devenir un succès surprise au printemps dernier. Un succès totalement mérité tant ce nouveau cru sortant de l'usine Del Toro est prometteuse. Bon, certains pourront gueuler le fait que Del Toro s'est imposé dans certains thèmes et que justement cela rend le film d'Andres Muschietti moins agréable à regarder.

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On pense principalement à quelques ressemblances notoires entre les précédentes productions du cinéaste et ce film. Que ce soit l'implication progressive de la belle-mère au cours de l'histoire quitte à vouloir se sacrifier pour ses nouvelles "progénitures" (on pense au personnage de Katie Holmes dans Don't be afraid of the dark pour Chastain); l'histoire de fantômes (L'orphelinat est ici remplacé par une mère prête à tout pour garder ses enfants) ou cet amour pour les créatures plus que pour les humains (Mama a une vraie personnalité). Pareil pour la tante envahissante faisant penser à un des éléments du film Grace. Néanmoins, c'est aussi ce qui contribue au charme de l'entreprise et il y a ce charme à l'ancienne que n'ont quasiment aucune production horrifiques actuelles et je pense notamment au sinistre remake d'Evil Dead, catégorisé chef d'oeuvre alors qu'il va finir comme la plupart des remakes hollywoodiens: aux oubliettes. Mama ne se présente pas comme un futur chef d'oeuve, mais comme une belle petite bande sincère et surtout léchée. Certains plans sont tout bonnement merveilleux et notamment pour ce qui est de moments horrifiques. Tout d'abord la mort du père filmée en arrière-plan alors que la plus grande des petites filles nettoie ses lunettes. Le principe est de rendre aussi flou la vision de la mort que celle de la petite. 

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Mais le plan qui m'a le plus marqué est celui du couloir. Muschietti pose sa caméra entre la chambre des enfants et le couloir. On voit alors la plus jeune en train de jouer, sauf que quand la belle-mère appelle la plus âgée qui passe dans le couloir, on comprend que la plus petite ne joue pas toute seule. Un bel effet de mise en scène qui contribue à la réussite du film. Pareil pour ce plan-séquence nous montrant les origines de Mama (ce qui confère une aura supplémentaire au personnage, comme on le verra dans ce magnifique final qui change complètement des productions individuelles). Après il faut avouer que le film ne manque pas de quelques défauts. Comme tout premier film, le réalisateur s'embrouille dans des sous-intrigues peu intéressantes à l'image du psy un peu trop curieux. Ensuite dans le comportement de la belle-mère, caricature merveilleuse de la rockeuse: cheveux noirs, masquarat noir, t-shirt noir, comportement immature avant un retour des choses... Bof, bof. Ensuite, il y a cette improbable ellipse temporelle où l'oncle sort de l'hôpital pour enquêter et paf trois heures après il est toujours au même point et tombe sur sa femme alors qu'elle est en voiture! Mouaif une nouvelle fois.

Quelques défauts, mais voilà un premier essai pour le moins prometteur et qui laisse présager du bon pour son réalisateur.

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Commentaires
B
Ce qui ne l'empêche pas d'être potable.
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S
Un bon film de genre, dommage surtout que la fin soit si tirée en longueur... 11/20
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