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18 juillet 2013

Un duel entre le Mexique et les States orchestré par un maestro

Une explosion à  la frontière americano-mexicaine va faire s'affronter un honnête policier mexicain à un flic véreux aux intentions louches...

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On a souvent évoqué Orson Welles indirectement sur ce blog. Sur la critique du film sur Ed Wood par Tim Burton, où le réalisateur de Plan 9 from outer space rencontrait le célèbre réalisateur de la Dame de Shanghaï dans un bar. Puis dans Casino Royale où il incarnait le Chiffre face à  un Peter Sellers émoustillé par Ursula Andress. Et enfin en parlant du Muppet Show, où il fut un invité comme un guest dans Les Muppets ça c'est du cinéma. Olivier a même abordé son chef d'oeuvre de premier film, dont on reparlera prochainement. Mais votre ami Borat n'avait jamais évoqué les réalisations de ce maestro. Vu sur Arte comme deux autres de ses films, La soif du mal est pourtant un de ses plus controversés. Et pour cause, il existerait plusieurs montages. Le premier n'a pas été accepté et Universal a décidé de remonter le film à sa sauce. Enfin, un montage sera fait en 1998 selon une note d'intention de Welles à Universal. Welles s'est octroyé le rôle du flic véreux et Charlton Heston et Janet Leigh forment le couple mexicain. Le film a beau avoir eu plusieurs versions, est-ce que cela change grand chose à la vision de ce film? Probablement pas.

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Certains détails apparaîtront pour les puristes, les néophites comme moi ayant vu la version de 98 y verront un classique formaté selon les dires de son auteur. Dans tous les cas, La soif du mal reste un essentiel du cinéma, un de ces films dont on garde automatiquement en mémoire même longtemps après sa vision. Le film commence par l'attentat ou tout du moins la scène du crime. Heston débarque mais il n'est pas seul. Alors qu'il pensait pouvoir faire son enquête seul et partir très rapidement, le policier mexicain va se confronter à un policier ricain incarné par Welles. Fort en gueule, massif (bon en même temps on parle de Welles en fin de carrière, donc avec une bonne bedaine!) et surtout alcoolique. Ce qui n'a rien à voir avec les valeurs du mexicain et pourtant il doit collaborer avec lui, seule autorité ricaine sur qui il est censé compter. La tension entre les deux personnages ne va cesser d'augmenter, au point de laisser tomber plus ou moins l'attentat. Welles finit par montrer un affrontement entre ces deux flics qui dépasse la simple frontière. C'est surtout le choc des idéologies qui va prédominer dans La soif du mal.

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D'un côté, le flic droit, marié à une belle américaine, un fantasme de justice. De l'autre, le flic corrompu, instable, usé jusqu'à la moelle. L'affrontement sera donc purement moral et cela concluera à un dénouement pas si difficile à comprendre. Le personnage de Welles, voyant qu'il ne peut rien tirer d'Heston, se dit qu'il peut toujours lui faire porter le chapeau pour le crime. Mais aussi de le faire passer pour un mari violent en faisant agresser sa femme. Séquence au combien violente voire la plus percutante du métrage, vu que le personnage est prêt à tout, quitte à tuer une femme dans son délire paranoïaque. Pour lui, les coupables sont ceux qu'il a établi selon ses preuves. Orson Welles pique indéniablement la vedette à Charlton Heston et ce malgré que l'interprète de Ben Hur s'avère absolument mémorable. L'acteur-réalisateur dégage une telle aura qu'il dévaste tout sur son passage. Décidemment, un polar qui dépasse son statut de départ et démontre la nature humaine dans ce qu'elle a de plus machiavélique. L'autorité n'est peut être pas le meilleur exemple. 

Un duel sensationnel entre deux acteurs prodigieux et un polar qui dépasse son statut

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Commentaires
S
Chef d'oeuvre, un des derniers films noirs de la grande époque... 19/20
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B
C'est le cas de le dire et c'est pour cela qu'à chaque fois que je vois un film d'Orson Welles dans la programmation je fonce dessus. Sur Arte, j'ai vu ni plus, ni moins que ce film, Citizen Kane et La dame de Shanghaï. Tous superbes.
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N
à borat: oui, ne pas le voir seris passer à côté d'une grande expérience cinématographique.
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B
Clairement un classique indispensable.
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N
Une oeuvre magistral et un grand classique du 7eme art. Un incontournable.
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