Danny Boyle chez Max Pécas

genre: comédie
année: 1997
durée: 1h40

l'histoire: Robert vient d'être licencié, sa petite amie le quitte et de surcroît personne ne veut croire au roman qu'il veut écrire. Alors, pour se détendre, il enlève la fille de son patron et part en cavale avec elle sur les bras.               

La critique d'Alice In Oliver:

Curieux que Danny Boyle, réalisateur (entre autres) de Petits Meutres entre Amis, Trainspotting ou encore de 28 Jours plus Tard, soit derrière la caméra d'Une Vie Moins Ordinaire, à savoir une romance qui oscille entre comédie, fantastique et road movie.
Au niveau de la distribution, cette bluette sentimentale réunit Ewan McGregor, Cameron Diaz, Holly Hunter, Ian Holm et Delroy Lindo. Une Vie Moins Ordinaire est aussi le troisième film de Danny Boyle. Le cinéaste a visiblement envie de réaliser un film plus léger.

Clairement, Une Vie Moins Ordinaire est au mieux un long-métrage très décevant, au pire, un très gros nanar sans grand intérêt. Personnellement, j'aurais plutôt tendance à choisir la seconde solution. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Trouvant qu’il n’y a pas assez de couples sur terre, l’ange Gabriel envoie deux de ses agents, O’Reilly et Jackson (Holly Hunter et Delroy Lindo), provoquer un coup de foudre entre Robert (McGregor), un écrivain raté qui gagne sa vie comme gardien dans une grosse société, et Celine (Cameron Diaz), la fille du patron de la même société.

Mais les deux tourtereaux ne se laissent pas manipuler aussi docilement que prévu. A partir de là, le film multiplie les gags d'un goût douteux et joue avec les nerfs de ses personnages. Le seul problème, c'est que les protagonistes du film sont totalement inintéressants.
Il faudra donc supporter un Ewan McGregor en mode cabotinage et dans la peau d'un looser. A sa décharge, Cameron Diaz, qui interprète une hystérique et une fille à papa, ne fait pas beaucoup mieux. Même remarque concernant Holly Hunter, Delroy Lindo et Ian Holm, qui ont l'air de se demander ce qu'ils foutent là.

Ca tombe bien, nous aussi. D'ailleurs, durant tout le film, on se demande si c'est bien Danny Boyle qui se trouve derrière la caméra. Hélas, les divers rebondissements et les disputes amoureuses entre Ewan McGregor et Cameron Diaz ne parviennent jamais à relever le film du néant total.
Ensuite, comme je l'ai déjà souligné, l'humour est tout simplement affligeant. Il faudra également supporter les deux acteurs principaux en mode "fêtards" dans un bar à pochetrons. Le pire dans tout ça, c'est le film contient une grand nombre de scènes complètement nazebroques dans ce genre.

Pourtant, le constat est là: c'est bien le réalisateur de Trainspotting qui se trouve derrière cette romance à la conclusion archi prévisible. Désolé de révéler ainsi la fin, mais en gros, tout est bien qui finit bien. "Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants".
On croit alors à une mauvaise farce de Danny Boyle. Pendant le générique de fin, on s'attend à voir le réalisateur apparaître pour nous dire que c'était bel et bien une mauvaise blague. Mais en fait, non. Une Vie Moins Ordinaire est juste un très mauvais film, tellement médiocre par ailleurs, qu'il finit par devenir étrangement génial, un peu comme une comédie de Max Pécas, mais avec ce sentiment (de la part du réalisateur) d'avoir en plus signé un grand film.
Dans son genre, à savoir le nanar moisi, c'est sûr, c'est une réussite !

Comments

[Alice In Oliver]

à nicos: encore une fois, je mets les 2 films au même niveau

[nicos31]

je n'irais pas jusqu'a le mettre au même niveau que la plage qui reste l'une des pires bouse que j'ai vu dans les années 90 mais ce "un vie moins ordinaire" reste quand même un bonne exemple de purge...ce que Danny Boyle à pu nous offrir de pire.

[gerard]

Certes les comedies erotiques de Max Pecas sont souvent nuls , exemple "Le Facteur de Saint Tropez " , mais dans les annees 60 il nous delivrera des polars erotiques ( toujours interdits aux moins de 18 ans ) dans les salles specialisees parisiennes , certains sont vraiment reussis . A cette epoque il aura un concurrent de choix Jose Benazeraf ( Joe Caligula " )

[Alice In Oliver]

à borat: alors qu'il reste confiné dans l'oubli !

[borat8]

A vrai dire ce film est tellement nul que je ne m'en souviens quasiment plus. L'effet somnifère. Pour La plage c'est plus pénible.