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Cine Borat
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6 août 2013

Jusqu'ici tout va bien...

La-Haine

genre: drame (interdit aux - 12 ans)
Année: 1995
durée: 1h35

l'histoire: Trois copains d'une banlieue ordinaire traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'Abdel Ichah par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire.       

la critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, La Haine, réalisé par Mathieu Kassovitz en 1995, fait partie des films français polémiques des années 1990. Il faut dire que le film aborde un sujet sensible et (hélas) plus que jamais d'actualité, à savoir la violence et la brutalité policière dans une banlieue parisienne. Il s'agit d'un sujet difficile, dont la principale difficulté est évidemment de sombrer dans la caricature, le film "cliché" ou alors très manichéen.
En vérité, le scénario de La Haine s'inspire de l'histoire vraie de Makomé M'Bowolé, tué d'une balle dans la tête par un policier lors de sa garde à vue dans le XVIIIe arrondissement de Paris en 1993.

Toutefois, Mathieu Kassovitz a d'autres références à faire valoir. En effet, La Haine doit beaucoup au cinéma engagé de Costa Gavras, et notamment, à Z. Film polémique, La Haine remportera un vif succès au moment de sa sortie.
Pour l'anecdote,Jean-Louis Debré, alors Ministre de l'Intérieur à l'époque de la sortie du film (en 1995), a déposé plainte contre les chansons Sacrifice De Poulet et Brigitte, Femme De Flic du groupe Ministère AMER, qui font partie de la bande originale du film.
Selon certaines rumeurs, le premier ministre d'alors, Alain Juppé, a organisé une projection spéciale du film en demandant aux membres de son ministère d'y assister.

 

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Les officiers de police présents auraient tourné le dos à la projection en signe de protestation face au portrait de la brutalité policière renvoyée par le film. Vous l'avez donc compris: La Haine n'a pas que des admirateurs. Mais pour une fois qu'un film français suscite le débat, on ne va se plaindre.
Le long-métrage sera également présenté au Festival de Cannes en 1995 et remportera le Prix de la mise en scène. La Haine obtiendra d'autres récompenses: le César du meilleur film, le César du meilleur producteur pour Christophe Rossignon et le César du meilleur montage pour son réalisateur.

Au niveau de la distribution, La Haine réunit Vincent Cassel, Hubert Koundé, Saïd Taghmaoui, Omar Sy, Benoît Magimel, Vincent Lindon, Philippe Nahon, Karin Viard et Bernie Bonvoisin. A noter que Christophe Rossignon, producteur du film (comme je l'ai déjà souligné), et Mathieu Kassovitz effectuent une courte apparition. Certes, le film Z de Costa Gavras reste la principale source d'inspiration de La Haine. Néanmoins, le long-métrage contient de nombreuses références, entre autres, Scarface et Taxi Driver. Au niveau de la mise en scène, La Haine nous propose une plongée dans un microcosme urbain, à savoir l'univers si particulier de la banlieue.

 

la_haine_3

 

Tourné en noir et blanc, le film donne l'impression d'une sorte de documentaire qui suit la vie ou plutôt la journée de trois jeunes banlieusards, Vinz, Hubert et Saïd. En résumé, Mathieu Kassovitz tient à ce que son film soit le plus réaliste possible.
Contrairement à ce qu'ont pu dire certaines critiques et certains médias, La Haine n'est pas un film anti-flics ni un film qui incite à la violence. Avant tout, La Haine reste un drame social, qui ne cherche pas vraiment à prendre partie, mais encore une fois, à suivre la journée de trois copains dans une cité "normale" de banlieue.

Attention, SPOILERS ! Au lendemain d’émeutes dans la cité des Muguets à Chanteloup-les-Vignes (78) faisant suite à la bavure d’un inspecteur du commissariat qui avait sévèrement blessé un jeune habitant, Abdel Ichaha, lors d’une garde à vue deux jours plus tôt.
Trois jeunes amis Vinz, Saïd et Hubert, qui traînent leur ennui et leurs frustrations, vont vivre la journée la plus importante de leur vie, car aujourd’hui, ils ne sont plus trois mais quatre. Vinz a trouvé le revolver qu’un policier a perdu lors des émeutes.

 

la-haine

 

La mise en scène fonctionne tel un découpage, se déroulant à des heures bien précises, comme si le film s'attachait à décrire les moments les plus importants d'une future tragédie à venir. En vérité, La Haine permet de confronter plusieurs points de vue: celui de jeunes qui traînent leur ennui dans la banlieue et celui des policiers. Encore une fois, Mathieu Kassovitz ne prend jamais position.
En vérité, La Haine ne fait que décrire la spirale de la violence. En ce sens, Mathieu Kassovitz apparaît comme le digne successeur de Costa Gavras et de Ken Loach, deux cinéastes engagés qui, déjà en leur temps, ont décrit les grand maux de notre société.
Certes, certains détracteurs pourront éventuellement critiquer La Haine sur son aspect un peu vieillot et/ou dépassé (depuis la sortie du film, la situation s'est encore dégradée). Pourtant, sur le fond, La Haine reste plus que jamais un film d'actualité, mais aussi une oeuvre précurseur, surtout en terme de cinéma engagé. Depuis plusieurs années, il faut bien reconnaître que peu de films français ont suscité une telle polémique.


La haine partie 1 FR par 2pac

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Commentaires
V
à Titi: " Et eviter les phrases du genre :"la police nous en veut", j'ai envie de leur répondre :"faites pas de conneries, et vous serez tranquille"" Si les choses étaient aussi simple mais c'est loin d 'être le cas. Le pauvre type qui ne demande rien à personne peut se retrouver emmerdé par la justice ou la police.<br /> <br /> Pour répondre à ton com, je citerai de nouveau la critique d'Oliver. la seule prétention de ce film c'est de raconter une journée de jeunes de banlieue. <br /> <br /> Après on pourrait faire un autre film sur le quotidien d'un commissariat Kasso a choisi autre chose. Et à l'heure ou la télévision nous bombarde de séries policière propagandiste aux idéologies douteuses, je comprend aussi son choix.
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A
@ Borat, Vince et AIO<br /> <br /> <br /> <br /> Désolé, mais, pas convaincu. Vous prenez un film comme Yamakasi, certes, les flics sont montré comme des cons et le film est ce qu'il est, mais, on y voit les jeunes ET la police, voila ce qu'aurait du faire Kasso, mettre des parties se déroulant dans un commissariat avec des personnages flics à part entière et des jeunes, en équilibrant les deux de manières tout aussi impartiale (je rappelle que le titre, la haine, pourrait tout aussi bien s'appliquer à des flics ayant perdu un collègue). Et eviter les phrases du genre :"la police nous en veut", j'ai envie de leur répondre :"faites pas de conneries, et vous serez tranquille".
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A
à titi: je crois que Borat et Vince t'ont répondu et ils ont par ailleurs raison !
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A
@ AIO <br /> <br /> <br /> <br /> Ah, bon Quand ? Parce quand mon souvenirs, ce sont surtout les jeunes qui sont mis en avant et je ne me souviens pas que le film montre, à un moment, l'interieur d'un commissariat ou des policiers en plein boulot dans une cité. De toute manière, c'est ce que je reproche un peu à Kasso, il prend des sujets fort qu'il réduit à sa vision personnelle, quitte à ce que ce soit caricaturale.
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A
à arnaud: non, le film montre également le point de vue des policiers
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