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11 août 2013

La quête spirituelle de Wolverine

Suite à l'affrontement final, Logan erre dans les montagnes canadiennes avant d'être retrouvé par la jeune Yukio. La jeune fille est envoyée par son grand père d'alliance Yashida, grand industriel ayant été sauvé par Logan durant l'explosion nucléaire à Nagazaki. Mais ce qui semblait être une tournée d'adieu va vite devenir une véritable guerre des clans...

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Après une préproduction chaotique (Darren Aronofsky qui claque la porte pour officiellement une trop grosse distance avec sa famille, James Mangold, faiseur de qualité mais moins prestigieux, est engagé à la rescousse) et des bandes-annonces enthousiasmantes, The Wolverine débarque dans nos salles. Après un First Class qui remettait les pendules à l'heure après deux épisodes d'une nullité affligeante, The Wolverine confirme la bonne voie dans laquelle se remet la saga X Men. Et bien évidemment supérieur à la merde de Gavin Hood, ce qui n'était franchement pas dur! Comme on pouvait le voir dans les différentes bandes-annonces, le film se veut plus intimiste malgré un lot de séquences spectaculaires. Comme l'a souvent dit Hugh Jackman lors de la promotion, ce film s'appelle The Wolverine et même s'il se situe dans la continuité de la saga, se concentre uniquement sur l'autrement nommé Serval. Seul Jean Grey (toujours incarnée par Famke Janssen) et deux petites surprises en séquence post-générique ont un rapport avec la saga et encore Jean est évidemment un fantôme. Logan est donc terriblement seul dans un film où le fantastique n'est finalement pas le principal aspect du film. 

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Mangold et Christopher McQuarrie (scénariste principal du film auquel on doit le récent Jack Reacher et le prochain Mission impossible) se sont bien appropriés le personnage en revenant sur son immortalité. A un moment, on le qualifie de ronin, soit un samouraï sans maître et donc sans but. Logan en est un. Depuis qu'il a tué Jean Grey, il n'arrive pas à se pardonner son acte et surtout se demande s'il a bien fait. C'est ce que montre d'ailleurs la plupart des séquences où apparaît le sinistre Phoenix, à savoir si son action a été bénéfique ou non, si son existence ne tenait plus qu'à un fil. Surtout il navigue sans but dans le Canada, vivant en ermite dans la forêt. Il faudra le charme de Yukio (Rila Fukushima) pour le convaincre d'aller voir ce vieil homme cherchant tant à honorer celui qui l'a sauvé en août 1945. Les fans du griffu auront reconnu les récits de Frank Miller et Chris Claremont montrant Wolverine au Japon. Des épisodes mémorables dignes de Miller (il adore la culture et cela se verra encore avec Elektra, Ronin ou Mio dans Sin City) qui prennent un tout autre sens ici. Si Wolverine ne s'insère pas dans ce microcosme, il est un invité de la famille Yashida et c'est par là qu'il rencontre Mariko Yashida (Tao Okamoto).

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Pas autrement et à vrai dire la transition est amusante. Elle rappelle celle de Black Rain et d'ailleurs, la référence s'avère assez amusante puisque ce film semble être une sorte de version mutante du film de Ridley Scott. Jugez plutôt: Wolvy se retrouve dans un pays étranger (le Japon tout comme), dans une communauté qu'il ne connaît pas (la culture japonaise avec ses traditions, ses clans, ses love hôtels merveilleux avec des chambres Mars comme infirmière...), elle non plus (preuve en est et comme Michael Douglas il est insulté de gaïjin, terme péjoratif pour étranger), avec un manque indéniable (Wolvy est diminué par la trop rare Vipère incarnée par Svetlana Khodtchenkova, le rendant peu à peu mortel) et un acolyte japonais mal vu de ses pairs (Ken Takakura laisse sa place à Rila Fukushima). Même si la comparaison est assez présente (et pourtant Mangold ne l'a pas mis dans ses principales références où l'on retrouve Wong Kar Waï et Clint Eastwood), le film y gagne une belle atmosphère et ce genre de références confirme que Mangold a pris au sérieux son métrage. Par ailleurs, cela se remarque également dans le côté polar de l'aventure.

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En effet, Wolvy va être confronté à une famille qui se désintègre de l'intérieur: le vieux Yashida veut que sa petite fille Mariko hérite de ses biens. Ce qui évidemment ne convient pas du tout à son paternel (Hiroyuki Sanada absolument savoureux en méchant inattendu), fils de l'industriel qui désirait touché le pactole. Yukio est montrée comme une trouble-fête, car le vieux Yashida l'a recueilli dans le but de rester aux côtés de Mariko. Malgré son importance, elle est traitée comme une paria dans sa propre société et apparaît comme une intrue à l'image de Logan. Le voyage de l'immortel devra se faire dans un univers complètement désintégré, retrouvera l'amour (bon il faut dire que la miss Okamoto est vraiment jolie) et fera un travail sur lui-même. C'est là aussi que The Wolverine marque des points: remettre en cause la puissance de son héros et le remettre dans un environnement hostile. Ce qui est le cas. Les scènes spectaculaires ne manquent pas et je pense à l'ouverture à Nagazaki d'une violence incroyable. La scène du train qui pouvait paraître un peu cheap dans les bandes-annonces l'est toujours, mais beaucoup moins qu'initialement. Le final réservera son lot de surprises et continuera de montrer Wolvy en mauvaise posture face à un Samouraï d'argent un peu spécial. En tous cas, The Wolverine s'impose comme un excellent divertissement et ne mérite pas le dénigrement que certains lui ont fait. De quoi attendre Days of the future past avec grande impatience.

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Une remise à niveau pour ce héros tourmenté à la fois sombre et diversifiée.

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Commentaires
B
Je ne vois pas où le film va dans le grand guignol. On reste tout de même dans le fantastique et je pense notamment au final qui se veut spectaculaire. Je préfère largement cet opus au premier.
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S
Pas très au-dessus du premier à tel point que ce film me donne envie de remonter la note du premier !... Une histoire qui commence bien mais qui pars vite vers un grandguignol foutraque. Sans compter des scènes d'action pas toujours folichonnes... 09/20
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B
Non mais tout les deux ne partaient pas sur des préjugés. Ce film n'a rien à voir avec les autres X Men et se concentre uniquement sur Wolverine. D'autant que le voyage est plus intéressant que ce qui a été montré sur le personnage au cinéma.
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A
pas trop difficile en même temps...
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F
J'attendrais son passage tv, il ne me dit absolument rien
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