Cuvée gore héroïque

La semaine dernière, je vous présentais mes premiers émois cinématographique et cette fois-ci, il s'agira de parler de mes années horreur-fantastique avec ce qu'elles ont de plus flatteuses comme mauvaises. A vrai dire, cela commença par mes célébrations de la fête d'halloween. Pendant longtemps j'ai incarné un fantôme avec un misérable drap sur le dos et ironiquement le masque de Jason Vorhees en blanc (comprenez un masque de hockey!) alors que je ne connaissais même pas le personnage! C'est grâce à cette fête que je me suis familiariser avec les vampires, loups-garou et autres créatures fantastiques. Par ailleurs, la dernière fois que j'ai été réclamé des bonbons, j'étais en vampire type costume à la Bela Lugosi, mais vu ma taille précose à l'époque (j'ai toujours été suffisament grand) on pouvait penser à Christopher Lee. Et en plus, mes dents en plastique ne tenaient pas! Reste que pour le costume et le maquillage blanc cela allait. Depuis, le 31 octobre je me passe plusieurs films d'horreur à l'affilée allant du fantastique au gore, en passant par des zombies et des boogeymen. Mon baptème du feu avec le cinéma d'horreur arrivera en mai 2003 alors que votre cher Borat venait d'avoir neuf ans (ça ne me rajeuni franchement pas!). Canalsat était installé depuis quelques mois et un soir, on a regardé Ciné Frisson avec Scream de Wes Craven au programme. Si pendant le visionnage j'ai eu quelques sursauts, c'est surtout l'après qui me fut mémorable. Ainsi, votre pauvre Borat s'est mis à se tortiller dans tous les sens toute la nuit, en voyant sans cesse ce fameux Ghostface me venir sur moi.

"Chérie, devine qui vient dîner?!"

Je dois avouer sans prétention que ce fut la seule fois où j'ai fait un cauchemar après avoir vu un film d'horreur. Ce sont surtout des images chocs qui me viennent à l'idée quand je vois un film d'horreur plus qu'à un coup de frisson. Par la suite, j'ai eu plus de mal à voir les deux suivants de la future tétralogie (on était encore très loin de Scream 4). Une fille de ma classe m'avait prêté le 2 et j'avais trouvé le 3 dans une braderie (où j'ai quand même pris une ribanbelle de navets composés de navets composée de Driven, Final Fantasy: les créatures de l'esprit, Gomez et Tavarès et Fast and Furious!). Indéniablement inférieur au premier, surtout le troisième que j'ai quand même regardé plus d'une dizaine de fois. Après l'expérience Scream, je me suis donc attaquer au cinéma d'horreur de manière assez improbable puisqu'en famille. Alors que beaucoup de parents auraient crié au scandale, je dois avouer que je n'ai jamais eu à me plaindre, mes parents ont toujours été conciliant. Ainsi, il m'est souvent arriver de voir avec eux ce genre de films et notamment les plus dégueulasses. Je me souviens particulièrement le jour d'halloween où je leur ai montré Haute tension d'Alexandre Aja! Vous avez bien lu le film où tout une famille se fait massacré par Philippe Nahon avant que l'on découvre qu'en fait non. Reste que c'est probablement le premier film gore que j'ai vu. 

"Allez Maiwenn, j'ai tué tout le monde, tu peux sortir!"

Et ironie du sort et un peu moins cradingue, j'avais vu La colline a des yeux d'Aja (ainsi que sa nazebroque de suite) le temps d'une journée avec eux. Juste après Scream, je m'attelais à une autre saga horrifique (ce qui en général est synonyme de mauvais, mais bon ça je ne le savais pas encore) Halloween. Dans des lots à un ou deux euros, mes parents avaient pris Halloween 3 (toujours pas vu par ailleurs!), 4 et 5. Vu que les aventures de Michael Myers ne me déplaisait pas (et pourtant ce sont deux beaux navets), je me suis mis à chercher avec eux les autres volets... dans le désordre! Ainsi, nous avons vu le deuxième (un copain me l'avait prêté), puis le premier (acheté toujours pour cette maudique somme de un euro), ensuite le septième (beaucoup plus cher), puis le huitième (seulement regardé) et après j'ai vu le remake de Rob Zombie. Pendant longtemps, je m'étais d'ailleurs demandé pourquoi je ne trouvais pas le 6. J'ai compris plus tard qu'il valait mieux pas chercher à comprendre et même avec le prix, je ne l'ai pas acheté quand il est sorti en BR (dispo chez Studio Canal pour les fous et les fans de Paul Rudd, sur Youtube pour les amateurs de bis sans un rond). Voilà donc ma porte d'entrée vers le cinéma de John Carpenter tout simplement.

Michael Myers, un dur, un vrai, un tueur né.

Pourtant, il a fallu assez longtemps après pour que je m'y mette. ça a commencé avec New York 97 où je me suis endormi... deux fois! Mais bon j'ai résisté et l'ai vu en entier. Avec ce film, c'est aussi la découverte de Kurt Russell avec sa mitraillette, son marcel, son bandeau dans un New York en prison. L'archétype de l'anti-héros comme on les aime et en plus, il est sarcastique. Puis le très mauvais Ghosts of Mars à la télé et le monumental The thing en DVD et petit à petit, j'ai vu un grand nombre de ses meilleurs films sur le net (Invasion Los Angeles) et en BR (Jack Burton, Vampires, Assaut). Un de mes réalisateurs préférés et ce n'est pas étonnant que mon premier projet personnel soit une sequelle de Jack Burton. Outre Carpenter, il y a aussi eu Joe Dante mais pour lui, ce fut un peu plus tard, alors que j'étais déjà adolescent. Alors certes j'avais déjà vu Small Soldiers en VHS et Les looney tunes passent à l'action au cinéma, mais j'ai mis beaucoup de temps à voir une bonne partie de sa filmographie. Le déclencheur sera bien sûr la vision de Gremlins. A partir de là, je me suis passionné pour cet artisan sincère et auquel Hollywood n'a souvent pas fait de cadeau.

"Bon les commandos, on va démolir ces fils de pute de Gorgonites, parce qu'on est les meilleurs des meilleurs des meilleurs! Alors en avant marche et pas de quartier!"

Pour Tim Burton, ce fut d'autant plus amusant que j'ai vu quatre de ses films sans vraiment connaître son univers. C'est à dire son fulgurant Mars Attacks que j'avais peu vu avant de commencer à voir la parfaite antithèse de Independence day (que je regardais beaucoup il y a de cela quelques années, heureusement pour moi, la lobotomie s'est rapidement arrêtée), sa navrante Planète des singes (il faudra plusieurs années avant que je ne découvre la saga en entier) et ses Batman avec une préférence indéniable pour le second, le plus noir de tous les Batman avec The Dark Knight. Un soir des vacances de noël de 2003 ou 2004, nous étions tombés avec mes parents sur Edward aux mains d'argent diffusé en deuxième partie de soirée. Là ce fut le coup de foudre pour Burton tout de suite. Ce conte moderne était d'une telle puissance (en plus à noël), tellement éloigné de l'imagerie de Disney (même si le studio aux grandes oreilles n'a pas souvent fait dans la dentelle avant 1996) de par la violence de son propos. Mais même si j'ai vu tous ses films depuis au cinéma (sauf son Frankenweenie vu en BR et Les noces funèbres que j'avais vu en DVD), il a fallu que j'en achète plusieurs avant la sortie de Sweeney Todd pour réellement voir l'étendue de sa filmographie que ce soit le bestial Sleepy Hollow, le superbe Ed Wood et le jouissif Beetlejuice. 

"Les gars vous venez boire un coup? J'ai de la bière dans le frigo et avec deux cadavres je vous fais une table!"

Néanmoins, au contraire des cinéastes ci-dessus, ce réalisateur n'a cessé de me décevoir au cours des années et si l'on analyse sa filmographie. Il y a indéniablement un avant et un après Planète des singes. Personnellement je préfère encore me revoir ses classiques des années 80-90. Par dessus le marché, j'ai fini aussi par redécouvrir sa production L'étrange noël de Mr Jack en l'achetant en DVD collector (ce qui me permis de revoir Vincent dans une copie potable et de découvrir Frankenweenie). Mon histoire avec ce film date à vrai dire... du Roi Lion! Et pour cause, une des bandes-annonces de la VHS était justement celle du film d'Henry Selick. J'avais alors fini par le voir à la télé mais je le trouvais beaucoup trop sombre et j'avais fini par le revoir en VHS où il ne m'avait pas trop plu non plus, malgré ses indéniables qualités. A croire que l'achat du film en édition collector fut bénéfique pour que j'apprécie enfin ce chef d'oeuvre injustement non-numéroté par les studios Disney alors que c'est un des derniers chefs d'oeuvre d'animation du studio. Pour David Cronenberg, c'est un peu pareil voire pire dans le sens où Chromosome 3 a été acheté dans les mêmes conditions que les Halloween mais je ne l'ai vu qu'il y a quelques mois. J'avais également découvert Dead Zone, l'ayant aimé mais un peu oublié dans mes cartons. Il a fallu que je vois La mouche pour enfin me passionner pour ce cinéaste particulier et ce même si je n'ai pas vu la plupart de sa filmographie. Voilà d'ailleurs le genre de films qui me vient en tête grâce à une image choc en particulier, à savoir la transformation finale de Jeff Goldblum qui reste parmi les images gore les plus mémorables que j'ai eu à voir.

"Punaise je ne sais pas ce que j'ai bouffé, mais cela me reste sur l'estomac!"

Pendant mes jeunes années, je n'ai pu échapper au phénomène de foire de Saw. Le film ne m'avait plus emballer à l'époque, au point de me demander si la réputation de cette saga n'était pas un peu surfaite sur les bords. Au point de me demander pourquoi avoir mis sept ans à faire ces films. Tout le cynisme hollywoodien qui vous dégueule en pleine face. Désormais, on a Paranormal activity. Soupirs... J'ai aussi une certaine affection pour les films de morts-vivants, même si depuis, le cinéma récent n'a cessé de tirer sur la corde sans jamais touché réellement au but. Néanmoins, je me souviens d'une parfaite journée d'halloween avec la trilogie des morts-vivants de George A Romero. Mais l'horreur amène aussi au fantastique et le fantastique aux super-héros. A ceux qui croient que ma passion pour ces personnages qui forment la mythologie du XXème siècle, sachez que ce n'est apparu qu'avec Spider-man. Batman aussi mais à l'époque, Batman Begins n'était pas encore apparu, au contraire du film de Sam Raimi. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à être réellement incollable sur le sujet, m'intéressant à tous les projets liés aux comics et cela m'a aussi permis de lire un peu plus encore (j'ai toujours été un bon lecteur dans l'ensemble, même s'il s'agissait beaucoup de bandes-dessinées). Cela passe des inévitables Marvel et DC à des séries plus adultes comme The Crow ou Wanted. Ainsi, pendant un moment, j'ai cherché bons nombres de films mélant comics et super-héros avec son grand lot de daubes.

"Booooorn to be aliiiiiiive! Booooooooorn to be aliiiiiiiiiiiive! -Chéri, arrête avec ton walk-man, tu vas te brouiller le cerveau!"

Je peux dire que j'ai vu la plupart des adaptations de comics entre 1978 et actuellement, ce qui revient à: Superman 1, 2 et 3, les Batman de Burton, les Batman de Schumacher, la trilogie de Nolan, Mystery men (comédie mettant en scène des super-héros du pauvre), les trois Punisher (oui même celui avec Dolph Lundgren vu sur RTL9, ce qui connaissant la chaîne n'est pas très étonnant), les deux Dredd (achetés tous les deux, ce qui fait mal au cul en ce qui concerne le Stallone), Spawn (acheté aussi!), La ligue des gentlemen extraordinaires (en édition collector en plus!), Catwoman (aussi acheté, non ne me fouetez pas!), la trilogie Blade, les X Men, les Hulk, Avengers, les Iron man, Thor, les Spider-man, Superman Returns, Man of steel, V pour Vendetta, Watchmen, The Crow, la série The Walking dead, From Hell, A history of violence, Clones, Red, Cowboys and aliens, les Hellboy, Flash Gordon, The Shadow, Elektra, Scott Pilgrim, les Tortues ninja, 30 jours de nuit, les Ghost Rider, les trois films des Quatre fantastiques, 300, The spirit, Barb Wire, The Mask et sa sinistre suite, Sin City, Constantine, Green Lantern, Les sentiers de la perdition, Jonah Hex (vu en filigramme ce qui n'a rien de jojo), Wanted, Howard the duck, Kick Ass et enfin Daredevil. Pour ce dernier j'ai une petite anecdote fort amusante. En effet, j'avais 9 ans à l'époque de sa sortie et figurez-vous (et ce n'est pas du tout une blague) que le film était interdit aux moins de 12 ans.

"Tu aime quand je te griffe hein Bruce? -J'aime surtout ta tenue Selina. -Petit cochon!"

Mon père avait alors pris les billets en disant que j'étais un peu plus âgé. Même si j'étais grand, il faut bien dire que j'étais encore bien gamin. J'étais donc passé un peu de manière illégale, ce qui se révélait assez fendard. Par la suite, un agent de sécurité cherchait à me virer mais avec la verve de mon paternel, cela n'a pas duré. Le plus drôle est que ce même agent vint voir des jeunes beaucoup plus vieux que moi à côté en leur demandant leur carte d'identitée! Au final, tout ça pour un film pareil mais j'avais bien aimé à l'époque. Comme quoi les goûts et les couleurs. J'ai eu beaucoup de mal à me faire à l'heroic fantasy et pour cela, il m'a fallu beaucoup de temps pour aimer certaines oeuvres (cf le cycle d'il y a quelques mois). Bien que j'ai vu tous les films, je n'ai jamais été fan d'Harry Potter et encore moins de Narnia. Il a fallu plusieurs années avant que je ne visionne Le seigneur des anneaux. Au point d'avoir eu autant de surprise que d'émerveillement en voyant un véritable chef d'oeuvre épique et superbe, parmi les plus grandes épopées du cinéma récent. Pourtant mon premier contact avec Peter Jackson remontait à son King Kong que j'avais vu en salle (encore une belle expérience au cinéma) et adoré. Un gage de qualité qui m'a fait aimé Le seigneur des anneaux. Et évidemment depuis j'ai vu ses premières fantaisies loin d'être aussi propres!

"Je te vois, tu me vois, nous nous voyons, nous nous aimons! -Que tu es romantique Matt! -Je sais je le sens à ma canne."

Pour finir cette nouvelle cuvée autobiographique, voici les bouses visionnées au cinéma par votre cher Borat entre 2004 et 2006, en plus de ceux déjà cités: La coccinelle revient, La ferme se rebelle, Frères des ours, Charlie et la chocolaterie, Le manoir hanté, Blueberry (j'avoue n'avoir toujours rien compris à ce film), Paychek (idem!), Malabar princess, L'antidote, Polly et moi, Immortel, L'incruste, Scooby-doo 2, Spy kids 3 (Stallone en quatre fois et en mode Guignols de l'info, ça ne fait même pas marrer les fromages qui puent), Starsky et Hutch, Van Helsing, Troie, People, Les fils du vent, Le transporteur 2, Garfield 1 et 2, Un duplex pour trois, Le tour du monde en 80 jours, Le village, Gang de requins, Alive, Alien VS Predator, Banlieue 13, Underworld 2, Benjamin Gates et le trésor des templiers, Espace détente, Iznogoud, Hitch, Vaillant, Robots, Miss FBI, XXX 2, Baby sittor, Madagascar, Mr and Mrs Smith, H2G2, The island, Furtif, Ma sorcière bien aimée, Goal, Red eye, Flight plan, Les chevaliers du ciel, Chicken Little, Les bronzès 3, L'honneur du dragon, Incontrôlable, L'âge de glace 2, Da vinci code, La rupture, Nos voisins les hommes, Terreur sur la ligne, Fast and furious Tokyo drift, Camping car, Miami Vice, World trade center, Alex Rider, Le dahlia noir, Arthur et les minimoys, Happy feet et Eragon. Allez à la semaine prochaine!

"Allez Borat, en route pour de nouvelles aventures!"

Comments

[borat8]

Donc j'avais genre 17 ans lorsque je l'ai vu. De toutes manières, voilà le genre de films bénéfiques pour notre subconscient.

[Vince12]

à Borat: Et encore Massacre à la tronçonneuse j'avais 15 ans (donc j"'étais un peu hors sujet avec cette anecdote), mais clairement ça fait un mixeur cérébral.

[borat8]

Oui si l'on veut! :) Massacre à la tronçonneuse c'était il y a deux ans et j'avais déjà vu les remakes à deux francs produits par Michael Bay. Ce qui m'a préparé à l'impact Hooper! Mais je veux bien croire que jeune ce film a pu te marquer surtout que l'aspect bruit de tronçonneuse était franchement stressant...

[Vince12]

Ah oui Scream, c'était un peu le POAK du primaire :)

Moi je me souviens ne pas avoir dormi suite à Massacre à la tronçonneuse (l'original de Hopper), pas de cauchemars non mais le bruit de la tronçonneuse me résonnait dans la tête et m'a foutu une migraine, et dés que je fermais les yeux overdose d'image glauque et morbide avec bruit de tronçonneuse. En fait mon cerveau était contaminé par l'hystérie du film !

[borat8]

Et comme tu peux le lire moi aussi et dans des conditions monumentales!