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Cine Borat
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26 août 2013

Les riches vous vous la coulez douce, les pauvres vous bouffez la poussière!

2154. La Terre est devenue dépravée, inégale et surpeuplée. Les richesses ainsi que la politique se situent sur Elysium, sorte de station balnéaire spatiale. Suite à un accident, il ne reste plus que cinq jours à vivre pour Max et le seul moyen pour lui serait d'entrer dans Elysium. Mais ce qu'il va découvrir pourrait aller bien plus loin que de s'infiltrer dans la station...

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En 2009, la science-fiction découvrait un nouveau talent et son premier film District 9 de devenir rapidement culte de par l'intelligence de son propos et son aspect gore, assez rare de nos jours dans ce format. Revoilà Neill Blomkamp donc avec plus de budget avec Elysium, grosse production de cet été où il s'offre Matt Damon, Jodie Foster, Alice Braga, William Fichtner, Diego Luna et Sharlto Copley. Est-ce qu'avec plus de budget, Blomkamp a réussi à faire mieux que District 9? Et bien oui. Les premières minutes subjuguent puisqu'en peu de temps, le réalisateur réussi à instaurer son atmosphère. La Terre est désormais dirigée depuis Elysium, une immense station balnéaire. Là-bas, les riches vivent en toute tranquilité, ne meurt pas ou tout du moins ont une longévité plus grande compte tenu qu'il n'y a plus aucune maladie grâce à des engins spéciaux permettant de les éradiquer. Le gouvernement n'est désormais formé que par cinq personnes, mais le secrétaire d'Etat à la défense Rhodes (Jodie Foster) a bien plus d'influence que le président, un peu comme à la grande époque de la IIIème République avec le président du conseil plus fort que le président de la république (je prends exemple sur la France, mais d'autres pays pourrait penser autrement à ce sujet). Elysium est régie comme un cercle fermé où seuls les riches subsistent dans ce microcosme tout beau, tout propre, auquel le moindre parasite pourrait tout foutre en l'air.

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Ce parasite c'est Max, simple résident de la Terre aujourd'hui ravagé au point que les buildings ont été ravagé et ressemble à des blocs HLM avec terrasse involontaire. La vision de ces buildings ravagés n'est pas sans rappeler la vision des buildings de détritus dans Wall-e d'Andrew Stanton, surtout que Blomkamp utilise aussi la caméra portée à la grue. Avoir un travail est aussi rare et Max (Matt Damon) fait partie des "privilégiés" en travaillant dans une usine de robots de sécurité. Les autres vivent dans une grande pauvreté, certains avec des diplômes peuvent réussir à avoir des emplois stables (Braga incarne un médecin) et il y a les criminels ou tout du moins ceux qui sont montrés comme des criminels. Mais si Elysium est bourré de machines pouvant soigné son microcosme, les hommes de la Terre peuvent se brosser pour trouver des médicaments. Mieux, Max subira un accident le contaminant de manière radioactive. Un robot-médecin lui donnera des médicaments mais ces derniers ne l'empêcheront pas de mourir. Ce ne sont que de vulgaires antidépresseurs que le premier médecin pourrait vous donner pour calmer un petit maux de tête. En fait, Elysium contrôle la Terre par les couilles en diminuant sa population par le manque de soins (un parasite de moins à nourrir ce n'est pas bien grave), le manque de travail et donc d'argent à ramener au foyer. 

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L'immigration vers Elysium n'a pas lieu d'être, synonyme d'exécution (avant le départ de Max, on nous montre une première tentative où deux vaisseaux se font dégommer au missile) ou de renvoie direct (les membres du vaisseau restant sont soit tués soit renvoyés sur Terre). Cet élément a une résonnance particulière compte tenu de la situation de l'action. En effet, cet élément fait écho au rejet d'immigrants mexicains à la frontière americano-mexicaine. Remplacez renvoie sur Terre par Tijuana, Rio Grande par vaisseau et passeurs par pilotes. Même si l'exploitation des éléments peut paraître courte parfois à l'écran, Blomkamp réussi à démontrer un univers plus que cohérent et qui fait peur. De par son univers faisant froid dans le dos, on pourrait penser au pessimisme de Soleil vert de Richard Fleischer. Mais surtout le film se veut incroyablement politisé, chose rare à Hollywood mais chère au cinéma de Blomkamp. On avait déjà vu que District 9 abordait le fantôme de l'Apartheid via l'allégorie de l'alien à la place de la population noire. Mais le réalisateur n'en oublie pas de divertir bien au contraire et aligne la marchandise de la manière la plus ludique possible. Jusqu'à maintenant la quasi-totalité des blockbusters que j'ai abordé depuis quelques semaines étaient des PG-13 et ce même quand la violence était poussé jusqu'à l'extrême (cf Lone Ranger). 

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Elysium est le premier blockbuster hollywoodien (je retire The Conjuring, The Purge et Kick Ass 2 qui ont des budgets bien en dessous de ce film) Rated de cet été et autant dire que cela donne un sacré choc. Alors que World War Z est un film de zombies bloqué par sa classification, un film de science-fiction qui n'en a pas besoin envoie du lourd. Les effets gore se veulent aussi pertinants que pour District 9, c'est à dire pas trop (sinon on finit dans le remake d'Evil Dead), mais quand on y va, on y va! Copley, habitué à incarner des gentils, se retrouve dans la peau d'un mercenaire pour le moins saugrenu, violeur dans son temps libre et toujours chaud comme la braise donc (il manque de se taper Alice Braga). Mais c'est surtout son ravalement de façade qui s'avère mémorable, un des plus beaux effets-spéciaux de l'année. On y va également quand c'est pour dégommer du bonhomme à grand renfort d'hémoglobine. Sans compter l'ambiance d'opression dont je parlais ci-dessus. Et comme je le disais, Blomkamp ne lésine pas sur le spectaculaire et notamment dans ses scènes spatiales pour le moins impressionnantes. Je les trouve encore meilleur que celles du dernier Star Trek et je le dis sans évoquer les flashs de JJ Abrams. 

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Rien que la vision de loin de la Grande Bleue est une merveille en puissance, absolument rayonnante de loin. Pour ce qui est de l'action, on est parfois embêté par la shaky cam qui bouge beaucoup et empêche la lisibilité parfois. Mais dans l'ensemble, cela se tient bien et les combats (notamment le dernier en date) sont un véritable festival. D'autant que les combinaisons des mercenaires envoyés par Foster (dont Copley) et celle de Damon permettent des combats surhumains pour le moins détonnants et changeant de l'ordinaire. D'autant que cette technique les rend plus fort. C'est aussi l'occasion pour Blomkamp de rendre un vibrant hommage à Paul Verhoeven et son Robocop de par la construction de cette combinaison (elle s'imprègne directement dans le système nerveux, donc ce qui est dans la tête de Max peut être visible dans un ordinateur, mais de manière artisanale et non industriel). On se demande même si l'hommage envers le film du culte du Hollandais violent n'est pas plus réussi que le futur remake qui est déjà dégommé par ses photos de tournages et diverses news ambulantes (entre-autres que le film de José Padilha sera PG-13 quand l'original était Rated après beaucoup de censure). D'autant que comme évoqué plus haut, le film ne fait pas dans la dentelle pour ce qui est de montrer du défonçage de gueule. On notera également les superbes ralentis et notamment le dégommage du robot.  Pour ce qui est du casting, il est franchement bon d'autant que Damon est plus fragile que dans les Jason Bourne où il était une machine à tuer. Foster se révèle glaciale à souer et Copley n'est pas sans évoquer le Terminator, toujours là quand tu ne t'y attend pas. 

Une parabole politisée, crédible et violente, permettant de confirmer que Neill Blomkamp n'est pas l'homme d'un seul film.

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Commentaires
N
Pas vu mais ta critique me donne franchement envie. cela dit je n'aurais pas l'occasion de le voir au cinoche malheureusement donc je suis obligé d'attendre la sortie en blu ray... en tout cas merci, cela fait un film de plus que je dois ajouter à ma liste des films à découvrir. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme annoncé ma prochaine critique sera publier le 5 septembre et abordera "Gremlins" de joe dante... la suivante paraîtra le lundi suivant et sera sur "Killer Joe".
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B
Cela reste quand même du sacré divertissement mais tu n'es pas le seul à avoir quelques réserves.
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F
J'ai pas pris la claque que j'espérais, mais cela reste du trés haut niveau
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A
je n'en doute absolument pas !
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B
J'avais revu District 9 il y a quelques mois et je dois avouer que c'est toujours un aussi bon cru. Mais je trouve Elysium plus varié et visuellement encore plus abouti.
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