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1 septembre 2013

Avant Bob Saint-Clar était un agent secret, mais ça c'était avant

François Merlin est l'auteur de romans mettant en scène Bob Saint-Clar, un agent-secret pour le moins invincible. Sauf qu'il doit rendre son dernier roman lundi, qu'il ne l'a pas fini, qu'il est amoureux, que son appartement est merdique et que son personnage commence sérieusement à le rendre dingue...

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Philippe de Broca et Jean-Paul Belmondo n'en sont pas à leur première collaboration, puisqu'ils en sont à leur quatrième lorsqu'ils tournent Le magnifique. Un succès populaire au possible pour ce duo souvent consacré parmi leur meilleur film. Pourtant, de gros soucis sont à signaler lors de l'écriture du dit film. En efft, il n'y a aucun scénariste crédité et pourtant il y en aurait au moins quatre. Tout d'abord De Broca et Francis Veber, mais comme ce dernier ne voulait pas étoffer le personnage de Jacqueline Bisset (ou plutôt double mais on y reviendra), le réalisateur fait appel à un de ses proches collaborateurs Jean-Paul Rappeneau (pas connu pour être un tocard vu qu'il réalisa Cyrano de Bergerac des années plus tard). Mais là encore Veber n'est pas convaincu, disant que son humour est incompatible avec celui du réalisateur. Le futur réalisateur du Dîner de con dit aussi que le scénario a été réécrit par David Boulanger (déjà scénariste chez le réalisateur sur Cartouche ou L'homme de Rio) et que c'est à cause de cela qu'il renie son script. En sachant qu'un remake avec Antoine De Caunes (!) et Clotilde Coureau (ouch!) fut produit sous forme de téléfilm nommé Bob le magnifique. Pas que j'ai quelque chose contre le nouveau présentateur du Grand Journal, mais bon, on passe tout de même de Bebel à Dédé l'embrouille!

Bon passons, en sachant que l'on retrouve également Vittorio Caprioli (le Pedro Surplus et autres noms de Zazie dans le métro) et Jean Lefebvre vient le temps d'un caméo où il incarne un plombier se faisant copieusement dégommé (et c'est pas peu dire) par Bebel! En fait, le film est un film dans le film. Oui tu ne comprend rien lecteur, ce n'est pas grave tonton Borat passe à la rescousse. En gros, Bebel est l'écrivain et le héros des romans, Bisset la voisine et la donzelle du héros et Caprioli est l'éditeur un brin cochon et le méchant sadique. Nous suivons tout d'abord Bob Saint-Clar, cet agent-secret français tombeur de ses dames, tireur émérite, c'est l'homme parfait dont les femmes rêvent et en plus, il s'habille classe! Sauf que voilà Bob n'est qu'un vulgaire personnage de fiction comme on en voit des tonnes, que ce soit dans le cinéma, les romans ou la bande-dessinée. Et justement c'est ce qui agace particulièrement son auteur François Merlin, lassé de se cantonner à un personnage aussi extravagant. Arrive alors la miss Christine, jeune universitaire voulant faire une thèse sur Merlin (!). L'écrivain commence à devenir curieusement jaloux de son personnage au point que cela en devient abusif. Ainsi, par moments, il arrivera que Bob Saint-Clar soit odieux, voire fébrile. En gros, ce sont ses émotions qui dominent les aventures de Bob. Il est fâché avec un plombier, il le fait dézingué, il est en colère, il rend son personnage tueur de première.

Et c'est le cas également avec ses interlocuteurs. Christine deviendra la séduisante Tatiana que Bob aura fait le tour en long, en large et en travers sans même demander la permission! Tout le contraire de Christine qui est une fille discrète et réservée. Plus drôle encore dans un final totalement what's the fuck, Merlin en fera une dévergondée totale se faisant violer par à peu près tout le monde! Que ce soit le méchant ou les soldats présents! De Broca montre bien que c'est l'auteur qui façonne une histoire que ce soit par ses états d'âme ou l'idée qui lui passe par la tête. Un personnage peut passer de mort à vivant en un coup et la personnalité d'un personnage aussi. Une ôde à l'imaginaire en quelques sortes d'autant que les modifications apparaissent à l'écran. Le méchant est également une caricature aussi virulente que Saint-Clar, puisqu'il est une sorte de parodie colombienne de Blofeld! Belmondo semble bien se fendre la poire en mode James Bond en encore plus increvable tout en jouant les séducteurs à deux francs. Bisset irradie à chacune de ses apparitions même en fille réservée. Quant à Caprioli il prend son pied en séducteur grossier (il va jusqu'à droguer Bisset pour pouvoir se la faire!) comme en méchant jubilatoire. 

Un film tout simplement magnifique porté par d'excellents acteurs et belle métaphore sur l'auteur et sa création.

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Commentaires
J
En total accord avec Vince ! Je place le film dans le même rayon qu'OSS 117, une comédie survoltée et insolente qui ose vraiment tout pour nous faire rire (les gags gores... non mais les gens, c'est du cinéma français, ça ? Du gore japonais ?), et qui tire sa force de dialogues cultes signés Francis Veber... Et puis, cette idée de l'écrivain raté qui fantasme sa vie dans ses écrits ainsi que son personnage... C'est à la fois comique et très réfléchi (la déclaration d'amour dans son livre qu'il lit à Christinne en guettant chacune de ses réactions...). On frise le chef d'oeuvre sans pour autant se prendre au sérieux. Dommage qu'il y ait des baisses de rythme et des gags qui tombent à plat (les comiques de chute, au bout d'un moment...)
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2
Je n'en ferais pas une folie de ce film, mais c'est marrant, et le concept de l'auteur et de la création est bien utilisé.<br /> <br /> Par contre, c'est vrai que Bisset est magnifique dans ce film.
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B
Cela finit par le bouffer pour donner un trip complètement grand guignolesque avec Bisset qui se fait tringler par à peu près tout le monde et les deux ennemis en mode gay!
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V
à Borat: nEn effet et à la fin ce perso prend trop de place, J'adore Bébel qui en a marre et qui s'exclame "qu'est qu'elles ont toutes avec Bon Sinclar, Ah mais tu vas voir je vais te l’arranger moi l'athlète !" et là il se déchaîne pour ridiculiser le personnage.
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V
J'adore ce film dans lequel Belmondo s'auto parodie et casse son image de dur. Puis l'idée du gars qui s'identifie au héros qu'il a crée est géniale.
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