Cuvée nourrie au super

Après vous avoir évoquer les BD franco-belge, il fallait bien que l'ami Borat vous cause comics. Et pourtant cela n'est arrivé que grâce à la télévision et le cinéma. Je vous avais déjà parlé de mon amour pour les séries Spider-man et Batman des années 90 ou la vision des différentes adaptations. La première fois où je me suis réellement intéressé aux super-héros sur papier c'était avec les deux premiers intégrales des Fantastic Four. Les BD de Stan Lee et Jack Kirby m'avaient bien plu et notamment les crossovers avec Namor, le prince de l'Atlantide (L'homme de l'Atlantide avec Patrick Duffy est en fait une adaptation) et évidemment Fatalis un personnage charismatique et machiavélique à souer. Alors évidemment cela a un peu vieilli et c'est parfois kitsch (à un moment, ils affrontaient Hitler!), mais cela faisait un minimum rêver. Ce qui n'est pas toujours le cas chez Marvel de nos jours. Puis par un hors-série de Mad Movies (et oui j'avais oublié d'en parler dans une précédente cuvée, mais le HS ne parlait pas de cinéma ou si peu) qui parlait de nombreux auteurs et dessinateurs de comics (Frank Miller et Andy Kubert en tête), en s'attachant bien souvent à Marvel. Un hors-série qui montrait également les comics à lire primordialement, parmi eux ceux d'Alan Moore, ceux de Miller et quelques autres. Dans la foulée, je m'étais acheté un Marvel Icons, magazine qui reprenait quatre séries Marvel (ce genre de magazines existe toujours) où il y avait justement les Quatre Fantastiques, mais également les Avengers (avec Hank Pym choppant sa femme avec Captain America je crois) et les Thunderbirds.

J'ai suivi cette revue un moment pareil pour son successeur Marvel Heroes puis devant faire des choix financiers (c'est qu'elles sont nombreuses ces foutues revues et assez chères en fin de compte), j'ai même raté de peu les grosses sagas Civil War de Mark Millar (l'univers Marvel coupé en deux, les troupes du Captain America contre l'établissement de l'identité des super-héros, les troupes d'Iron Man pour cette attribution) et Secret Invasion (un peu plus lu, cette saga mettait en scène les super-héros face à des clones incarnés par des skulls soit une sorte d'invasion des profanateurs à la sauce super). Si l'univers classique de Marvel m'est souvent passer au dessus de la tête, je me suis bien familiariser avec leur renaissance, l'univers Ultimate. Un univers dont le Avengers de Joss Whedon doit beaucoup notamment dans sa conception (ils ont juste enlevé Hank Pym et sa femme) et qui regroupe quatre revues particulières: Ultimates mettant en scène une version moderne des Avengers, Ultimate Spider-man, Ultimate X-Men et Ultimate Fantastic Four (la seule qui s'est arrêté à ce jour). Les premières à m'avoir intéresser furent celle des X Men et de Spider-man. J'ai toujours adoré l'univers des X Men permettant une plus grande variation d'intérêts.

J'avais lu quelques revues et quand j'ai pu trouver certains épisodes d'avant en librairies, cela m'a d'autant plus plu, l'écriture de Mark Millar et le style d'Andy Kubert me plaisant particulièrement. Il faut dire aussi que le scénariste ne ménageait pas ses personnages et notamment Wolverine, un espion de Magneto au départ. On voyait même les origines du conflit entre Charles Xavier et Magneto, où le polonais poignardait dans le dos (littéralement) son ami suite à une mésentente dans le territoire sauvage. Une image assez iconique en son genre. Il y avait ce récit de Survivor (le Koh Lanta américain) avec des mutants, Wolverine et Gambit face au Fléau à Las Vegas et le passage avec Arme X était génial. Puis par la suite, la série s'est envenimée, fut parfois hasardeuse (le Phénix franchement bof pour ne pas dire autrement) et après Ultimatum comme ses confrères s'est cassée la gueule. Un peu dommage car il y avait peut être plus de potentiel que les autres séries, compte tenu de l'univers varié. Ultimate Spider-man fut victime du changement de dessinateur passant de Mark Bagley à Stuart Immomen (dessinateur dont je n'aime pas le style du tout et c'était déjà le cas sur Ultimate X Men). Néanmoins, ce n'est pas tant la faute du dessinateur (qui restait plus que correct pour le coup) que celle de Brian Michael Bendis qui a rendu la série complètement improbable et surtout horriblement pour enfants.

En gros, les derniers épisodes que j'ai lu ressemblaient plus aux petites histoires de l'ancien Spider-man magazine, soit un mensuel faisant dans les histoires du tisseur mais en édulcoré. Par exemple, Spidey sort avec Kitty Pride, Spidey est en collocation à la maison mais le panar c'est la mort de Peter Parker (what?) et son remplacement par un jeune immigré mexicain (comme ça on touche le public hispanique que l'Amérique cherche tant à renvoyer à la frontière!)! Et là on ne peut pas dire que c'est la faute au dessinateur... Ultimate Fantastic Four s'avèrait répétitive et je dois avouer que je ne retiendrais que cette saga où Red Richards creusait un passage entre l'univers de Marvel Zombies (ou comment Wolverine se retrouve en mort-vivant) et celui d'Ultimate. Des épisodes gores et dégueulasses pour le moins impressionnantes. Pas sûr que les jeunes enfants ont apprécié, les parents non plus. En revanche, j'ai bien suivi les deux premières parties d'Ultimates. Un beau travail de Millar (quand le coco est bon, il l'est sinon cela donne Kick ass 2) où Hank Pym manque de tuer sa femme avec des fourmis, où Hulk est pris de jalousie en plein New York, où Tony Stark manque de se faire tuer par la Veuve Noire (un épisode nommé Grand Theft Auto, cherchez l'ironie), avant de décimer la famille d'Hawkeye (qui lui mettra une balle dans la bête), où Captain America règle ses comptes avec les nazis et où Thor fout sur la gueule de Loki dans un affrontement titanesque. Mais le troisième volume ne m'a pas vraiment plu.

La dernière saga notable fut Ultimate Origins, où on apprend notammnt que Nick Fury (qui a la trogne de Samuel L Jackson) est dévoilé comme un super-soldat tout comme Magneto victime de l'Arme X. Puis il y a Daredevil et particulièrement The man without fear qui est probablement un des meilleurs travaux de Miller. Entretemps, je me suis aussi fait à DC Comics mais pour cela, il a fallu que je me passionne réellement pour Batman. Le déclic m'est venu avec The Dark Knight Returns de Miller. Même si j'ai mis du temps par la suite (l'après TDK à vrai dire), cette saga m'a vraiment plu de par sa révision violente (Batman mitraille sévère pour sauver un gamin dans une énorme case, il savate le chef des Mutants) et vieillissante du mythe Batman. Par la suite, j'ai donc enchaîné avec Year One, Silence, The Killing Joke et The Long Halloween. J'ai même bien aimé le reboot. Pareil pour Superman dont je ne me suis jamais passionné. J'aime beaucoup également Green Lantern et notamment depuis que Geoff Johns a repris de fond en comble l'univers avec une richesse débordante. Que ceux qui croient que l'univers se cautionne que par la bouse de 2011 peuvent lire un peu car on est tout de même à mille lieux de là. Ainsi, la mythologie s'avère passionnante car chaque anneau de couleur a une signification tantôt la rage tantôt le courage. Puis il y a aussi les cadors. Tout d'abord Frank Miller dont j'ai parlé un peu de Daredevil et Batman. Avec Sin City, j'ai découvert un univers particulier, graphiquement irréprochable, violent au possible et avec des personnages pour le moins charismatique à l'image des piliers Marv, Dwight et Hartigan. 

Sans compter Alan Moore dont je n'ai malheureusement lu que les cent premières pages du pavé From Hell mais heureusement pas ses deux mastodontes. V pour Vendetta est le 1984 des comics quand Watchmen est le summum du comic-book à la fois indépassable, métaphoriquement grandiose (le mythe du super en prend un coup) et graphiquement réussi.  DC Comics a remis en selle Watchmen avec une série Before Watchmen, mais encore une fois je cherche un peu l'intérêt surtout que les récits prennent souvent des libertés même si cela reste violent et sexy. Comme quoi les comics n'abordent pas que des super-héros mais parfois des histoires plus vastes qui dépassent souvent le simple pouvoir et c'est aussi pour cela que je les aime autant. A la semaine prochaine!

"Borat il fait dans le sonore et dégueulasse, c'est son style."

Comments

[borat8]

Disons que ces épisodes datent du début des années 90. Du temps où Marvel n'avait pas fait la connerie de privilégier les séries plutôt que les auteurs. Le doigt d'honneur de MacFarlane avec Image et Spawn à Marvel fut fatal pour la firme.

[Vince12]

à Borat: Non je crois pas

[borat8]

Moi les deux premiers de Fantastic four et certains d'X Men. Tu as lu les Spider-man de Todd MacFarlane?

[Vince12]

J'ai encore les intégrales des Spider man pour ma part

[Alice In Oliver]

oui j'ai tjs préféré strange à nova