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29 septembre 2013

Un duel au sommet

Odyssée d'une rivalité entre deux pilotes phares de la Formule 1: le playboy anglais James Hunt et l'autrichien méthodique Niki Lauda...

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La Formule 1 a souvent eu son lot de rivalités (et encore plus maintenant où les voitures sont tellement plus puissantes que toutes les écuries peuvent se rivaliser) et notamment entre les écuries McClaren et Ferrari. On notera les exemples de Ayrton Senna/Alain Prost (autrefois dans la même écurie puis rivaux) ou Michael Schumacher/Mika Hakkinen. Mais auparavant il y avait eu le duel James Hunt/Niki Lauda. C'est le sujet du dernier film de Ron Howard, Rush, scénarisé par Peter Morgan qui avait déjà signé pour Howard le script de l'excellent Frost/Nixon (déjà un duel au sommet). A croire que l'anglais porte chance à l'américain puisqu'il signe encore une fois un de ses meilleurs films et confirme encore une fois que Ron Howard n'est pas que le gars derrière des bouseries comme Da Vinci Code ou Le grinch. Pourtant, le réalisateur se retrouve sur un terrain miné avec la Formule 1, car en dehors de documentaires (dont le fameux Senna que j'aurais bien envie de voir) ou du bof Grand-prix de John Frankenheimer (avec Yves Montand pour ne citer que lui), ce sport n'a jamais traversé le cinéma et ne parlons pas des films de course, les deux derniers étant d'immenses bouses (en l'occurence Michel Vaillant et Driven). Le principal défi était donc de montrer les courses de F1 avec des monoplaces datant de 1976. La sécurité n'était pas la même à l'époque et beaucoup de pilotes se tuaient facilement (en sachant que le dernier n'est autre que Senna en 1994).

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Preuve en est avec l'accident de Lauda dont Howard en tire une séquence spectaculaire. Mais surtout, le réalisateur tire quelque chose d'assez inédit dans ses courses par la rivalité entre ses deux pilotes vedettes. Une rivalité faites d'égos, de travail, de popularité et qui peut avoir d'énormes conséquences. Howard donne lieu à une sorte de jeu du chat et de la souris avec ses scènes de courses (très nombreuses au passage alors que ce sont souvent de simples petits moments dans les métrages des autres), donnant lieu à une chasse perpétuelle entre les deux coureurs, chacun cherchant à passer devant l'autre et tenant parfois de la folie furieuse pure et simple. Il y a donc une certaine tension palpable et notamment dans la poursuite post-accident, où Lauda est dans une folie complètement incroyable, fonçant à toute berzingue sur son objectif. Au niveau technique, non seulement le montage rapide multipliant les plans de coupes est énergique au possible, mais les différents plans sont habillement tournés, allant de la caméra embarquée sur les roues au cockpit, en passant par les plans larges. A cela rajoutez la musique punchy de Hans Zimmer allant dans une énergie folle passant des guitares violentes à des violons plus posés. Un peu de changement surtout quand on se souvient des tonnes de brooms de la bande-originale de Man of steel.

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Pour ce qui est du point de vue, alors que la bande-annonce misait beaucoup sur Hunt (Chris Hemsworth étant plus connu que Daniel Brühl, c'est plus promotionel), le film joue au yoyo avec les deux et même s'ils ont chacun des défauts, Howard n'en diabolise aucun même pas Lauda quand il s'avère purement technique ou rigoureux. Il est d'ailleurs ironique que les deux s'insultent de "sale con" mutuellement. On avait déjà remarqué un certain charisme chez Hemsworth mais là il casse la baraque. Il montre enfin un certain talent d'acteur et sort des blockbusters habituels. Quant à Daniel Brühl, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi intéressant depuis un bon moment, depuis Good bye Lenin peut être (je sais je suis un peu vache pour le coup). Chacun donne une certaine intensité à leur rôle, l'un la caricature même du playboy de façade mais cynique à l'intérieur (voir sa réaction sarcastique après son dernier entretien avec sa femme), l'autre le battant qui croit en son talent au point d'en être parfois aussi arrogant que son rival. D'autant que le film n'idolâtre aucun des deux non plus, les deux ayant leurs qualités comme leurs défauts et certaines choses peuvent être à double tranchant. Ce sont surtout des hommes avant tout, risquant leur vie sur des circuits et frôlant la mort plus d'une fois (Lauda en est encore la preuve vivante).

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Un biopic sportif assez ébouriffant pour un sujet qui n'a jamais été aussi bien traité.

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Commentaires
B
Ah voilà! En tous cas l'ensemble de la BO tient le bon bout jusqu'au bout et c'est rare depuis quelques années chez Zimmer.
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2
Non, elle est, en fait, utilisé lors du montage des diverses victoires de Lauda. C'est Nurburgring qui est utilisé lors de la scène d'avant crash.
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2
Effectivement, un film époustouflant qui ne sacrifie rien au spectaculaire. Pour moi, Rush est le meilleur film que j'ai pu voir cette année.<br /> <br /> Sinon, je partage aussi comme toi mon amour pour la piste Car Trouble. Exceptionnel.
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B
En tous cas je te le conseille vivement. Les scènes de course sont bien filmées sans beaucoup d'effets spéciaux (quelques uns mais pas trop voyants encore ni ridicules) et est un beau duel entre deux tempéraments prêts à tout pour la victoire. Si tu ne connais pas les bonhommes, on pourrait limite croire à un film original.
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A
à borat: oui paraît il que le dernier Ron Howard vaut le détour...
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