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9 février 2014

Un vampire entre quête émotionnelle et fantasy

Après une première saison ne savant pas forcément où en venir et ce malgré un niveau tout ce qu'il y a de plus correct, Angel revient à la saison 2000-2001 pour de nouvelles aventures vampiro-héroïques. Mais cette fois-ci, la série se caractérisera par des intrigues plus régulières, voire des mini-sagas. Ce ne seront donc plus des enquêtes individuelles en majorité (même s'il y en a toujours un certain nombre) et à vrai dire tant mieux, la première saison pêchant beaucoup à cause de cela. Julie Benz s'installe dans la série toujours dans le rôle de Darla, l'ancienne amante d'Angel; J August Richards devient régulier dans le rôle de Charles Gunn et feu Andy Hallett fait son apparition. Ce crooner incarne une créature particulière nommé Lorne et permettant de lire dans une personne en le faisant chanter (pas dans le chantage mais le chant les amis!). Un personnage qui sera d'un grand secours plus d'une fois pour nos héros et parmi les personnages les plus attachants de la série (un démon qui chante c'est cool non?). Il se caractérise par des petites cornes, des costumes classieux, des yeux rouges et une couleur verte l'empêchant toute sociabilité, au contraire d'un Angel qui a le physique légitime mais ne peut sortir que la nuit.

dvd-angel-saison-2[1]

Le plus amusant étant bien évidemment quand les différents personnages se mettent à chanter afin que Lorne puisse démontrer ce qu'ils ressentent, ce qui donne des séquences souvent délirantes en VO, la VF prenant finalement le pas par la suite dans le doublage des chansons. Evidemment, c'est moins amusant que d'entendre David Boreanaz chantant faux. La fin de la première saison montrait Darla faisant son grand retour, ressuscitée par Wolfram & Hart cette agence d'avocats véreux et aux tendances démoniaques indéniables. Durant plusieurs épisodes, Angel essayera de la remettre dans le droit chemin, allant même jusqu'à craindre de redevenir un vampire sans scrupule en couchant avec elle. Ce qui n'arrivera pas d'autant que Darla n'est plus vampire. Un statut qui ne lui convient pas. Comme certains flashbacks le suggéraient, Darla est toujours apparue comme une vampire aux yeux des spectateurs et le fait de la découvrir vulnérable lui donne une certaine aura intéressante. En redevenant mortel, elle est plus vulnérable et contracte ainsi la syphilis. Le personnage en devient même cruellement sympathique, permettant enfin de toucher le public. 

Angel : Photo Andy Hallett

Angel essayera bien de la soigner en vain dans l'épisode L'épreuve, Wolfram & Hart la remettant sur la scène vampirique grâce à la célèbre Drusilla (l'occasion de revoir Juliet Landau). L'occasion pour Darla et Drusilla de se refaire la main en semant les cadavres sur leur chemin avant de partir vers d'autres horizons dans l'épisode Retour à l'ordre. Pour Angel c'est également l'heure de la mise au point dans l'épisode Déclaration de guerre. Voyant que ses camarades prennent autant de place que d'importance, il préfère les renvoyer. Mais leur ombre n'est jamais très loin. Angel ne peut survivre seul et le fait d'avoir Cordelia (Charisma Carpenter), Wesley (Alexis Denisof) et Gunn (J August Richard) auprès de lui lui permet de mieux combattre le mal. Néanmoins, on voit qu'il y a comme une rupture entre les membres et cela s'intensifiera dans les saisons suivantes où certains membres prendront des décisions souvent dramatiques. Angel devient ainsi une série pouvant avoir un arc narratif sur plusieurs épisodes, voire des épisodes qui se suivent, ce qui n'était pas vraiment le cas sur la première saison. Même si cela se suivait, il n'y avait pas assez de lien pour permettre à la série d'évoluer.

Comme chez Buffy contre les vampires (on y revient systématiquement), la saison 1 souffrait du côté introductif mais avec la saison 2, la série trouve son rythme de croisière entre arc narratif et épisodes individuels. Tiens parlons-en justement de ces dernier. Le premier épisode Le jugement renvoit dans un certain sens à Rosemary's baby puisque Angel rend service à une femme enceinte d'un enfant attirant toutes les convoitises. Même si la paranoia n'est pas de mise, l'aspect enfant du diable apparaît bel et bien au cours du récit. L'hôtel du mal permet à l'équipe de trouver un décor propre à leur agence, ancien hôtel de luxe où avait autrefois séjourné Angel. Un démon aussi semant la paranoia dans tout l'immeuble au point de donner lieu à la pendaison d'un innocent. Dans un sens, il s'agit d'un hommage à Shining, le décor étant bien évidemment un hôtel hanté et les habitants ont sombré dans la folie la plus meurtrière. On retrouve aussi un ton très proche des films noirs, l'épisode se déroulant massivement dans les années 50. Il apparaît donc un style classieux, digne d'un polar.

L'usurpateur permet un aspect comique, Wesley prenant la place d'Angel et tombe amoureux de la femme qu'il est censé protéger. Une sorte de trip à la Bodyguard pour le moins amusant, surtout que le personnage de Wesley n'est à l'origine pas très physique. Pareil pour Le linceul qui rend fou où Angel et Gunn se retrouvent dans la peau de braqueurs afin de détruire un linceul. Par ailleurs, l'épisode se déroule comme un énorme flashback, Wesley étant en garde à vue. Il raconte donc les faits à l'image de Kevin Spacey dans The Usual Suspects! Argent sale permet à Angel de déjouer encore une fois les affres de Wolfram & Hart, ces derniers manipulant la directrice d'un refuge. L'ordre des morts-vivants revient à un petit côté série B qui n'est pas sans rappeler un certain Maniac cop, puisque des policiers se mettent à tirer sur des adolescents sans réelle raison. Un épisode qui aura des conséquences sur la policière Kate Lockley (Elisabeth Röhm), puisqu'elle sera démise de ses fonctions et sombrera dans une dépression. Après l'épisode Retour à l'ordre, le personnage ne réapparaîtra pas avant le comic-book Angel after the fall. Le grand bilan permet de découvrir que l'enfer est devenu la Terre et cela prendra encore plus d'influence sur le final voire le comic-book précité.

Amie ou ennemie permet de revoir le personnage d'Harmony (Mercedes McNab) devenue vampire suite au final de la saison 3, mais l'épisode se révèle assez anecdotique. Le second arc narratif comprend les quatre derniers épisodes de cette saison et se révèle être un véritable hommage des scénaristes à la fantasy. C'est l'occasion de découvrir le monde de Lorne, où l'Homme est traîné en esclavage par une partie de la population (un peu à l'image de La Planète des singes par ailleurs). Si les titres français des épisodes s'avèrent assez classiques, certains en VO ont tout de l'hommage à la littérature. Ainsi Over the rainbow renvoie au Magicien d'Oz quand Through the looking glass renvoie à la suite d'Alice au pays des merveilles. Ce qui s'avère assez crédible compte tenu que dans le second épisode sur les quatre les membres d'Angel Investigation débarquent "chez Lorne" par un passage. Ensuite, le costume de Cordelia en princesse renvoie à La princesse de Mars ou à sa version moderne avec le bikini de la princesse Leia. Cet arc permet aussi de rencontrer le personnage Fred (Amy Acker), jeune femme emprisonnée dans ce monde et qui deviendra un autre pivot de la bande. Ces épisodes mélangent donc littérature populaire, magie, princesse, jeune fille à délivrer, créature et évidemment combat. Un arc narratif excellent comme une mini-série dans la saison. 

Une seconde saison qui permet à la série de prendre enfin son envol, laissant plus de place à de longues intrigues. 

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