Timidité maladive

genre: comédie
année: 1978
durée: 1h25

l'histoire: Pierre est si timide qu'il s'adresse à un Institut Spécialisé pour avoir des conseils. Il rencontre Aldo, le vendeur, et quelques temps après Agnès, dont les charmes l'impressionnent. Heureusement Aldo sera là pour le "coacher".  

La critique d'Alice In Oliver:

Par le passé, Pierre Richard a souvent joué des personnages timides, naïfs et maladroits. C'était par exemple le cas dans Le Grand Blond avec une Chaussure Noire. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver à la fois devant et derrière la caméra de Je suis timide mais je me soigne, réalisé en 1978. Au niveau de la distribution, viennent également s'ajouter Aldo Maccione, véritable spécialiste de la comédie franchouillarde, Mimi Coutelier, Jacques François et Catherine Lachens.
Contre toute attente, cette comédie "nanarde" rencontrera un certain succès commercial au moment de sa sortie.

Fort de ce succès (plus de 2.5 millions d'entrées), Pierre Richard fera à nouveau appel aux services d'Aldo Maccione dans C'est pas moi, c'est lui l'année suivante. D'ailleurs, on se demande ce qui a pu séduire le public dans cette comédie bon enfant mais plutôt paresseuse au niveau des gags.
Tout du moins, quand il y en a, Pierre Richard nous refourgue plus ou moins le même sketch. C'est par exemple le cas lorsque notre grand maladroit casse malencontreusement de la vaisselle. Ce gag est vraiment récurrent et est répété cinq ou six fois.

Il faut vraiment être peu exigeant pour sourire devant cette comédie. Pour le reste, Pierre Richard fait ce qu'il sait faire le mieux, à savoir... du Pierre Richard, donc le grand maladroit et le grand timide de service (comme je l'ai déjà souligné dans le premier paragraphe).
Quant au scénario, il tient sur un timbre-poste en écrivant au marqueur. Attention, SPOILERS ! Comment déclarer sa flamme à l'élue de son coeur quand on est paralysé par la timidité ? Voilà le problème majeur auquel est confronté le trentenaire Pierre Renaud.

Malgré les remèdes de toutes sortes que lui a fournis Aldo Ferrari, digne représentant de l'Institut de Psychologie Avancée, le mal dont est atteint le pauvre Pierre semble incurable ! Cependant, le jour où la belle Agnès lui annonce qu'elle part pour la Côte d'Azur, le timide caissier du Palace de Vichy décide de la suivre... en cachette bien sûr.
Etonnant de voir le nom de Jean-Jacques Annaud derrière ce scénario. Impossible de ne pas être déçu par cette comédie flemmarde.

En effet, Pierre Richard a le mérite de posséder un univers et a tourné plusieurs comédies très drôles. On pouvait donc attendre mieux de la part de l'acteur, également réalisateur pour l'occasion. Même Aldo Maccione ne parvient jamais à surnager dans ce petit film, à peine valable un dimanche en seconde partie de soirée. Même remarque concernant les seconds rôles.
A la rigueur, seul Jacques François parvient à tirer son épingle du jeu, mais c'est vraiment pour trouver un point positif à cette comédie, tellement nulle qu'elle en devient étrangement géniale. Allez comprendre !

P.Richard et A.Maccione - Je suis timide mais... par svsheila