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28 octobre 2013

Les créatures de l'ennui

2065. La race humaine est en proie à des "fantômes" tuant petit à petit les hommes. La révélation de la scientifique Aki Ross risque de changer le cours de l'humanité...

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Dans les adaptations de jeu-vidéo, la prise de risque est problématique. Déjà par le fait que des joueurs trouveront que la fidélité ne repose que sur des points particuliers, d'autres que cela n'a plus rien à voir avec l'oeuvre initiale. Dans le cas de Final Fantasy: Les créatures de l'esprit, ce serait plutôt la seconde option. Le créateur de la série de jeux, Hironobu Sakaguchi, a pris lui-même les rênes, partant dans de la pure science-fiction, là où la saga nage quand même pas mal dans la fantasy. Comme les jeux, ce film apparaît comme autonome et sans lien avec une oeuvre préexistante. Un film qui a coûté bonbon compte tenu de son ambition. Ce premier film Final Fantasy (il sera suivi de Final Fantasy VII: Advent Children qui est une vraie suite au septième volet vidéoludique) est le premier long-métrage en images de synthèse photoréalistes. Par là, on peut dire que les personnages semblent le plus réel possible et même dans leurs interactions. Le pire étant que ceci n'est même pas de la motion-capture, que ceci n'a pas été crée à partir du jeu d'acteur. C'est probablement en cela que le film peut apparaître comme précurseur, car on est au balbutiement de la performance-capture qui prendra son sens avec Le pôle express deux ans plus tard.

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Quand on voit les deux résultats, on se dit que Final Fantasy est mieux fait alors qu'il date de deux ans d'écarts (voire plus si on compte le temps de production). Bon, certains visages s'avèrent fades plus d'une fois, voire non réactif, mais le personnage Aki Ross est vraiment très bien faites et s'impose comme un bijou technologique. Sakaguchi avait pousser l'ambition jusqu'à vouloir faire de son héroïne une véritable star virtuelle! Au point de se retrouver dans des classements un peu coquins faits par des hommes! Soit le sujet du film Simone d'Andrew Niccol sorti un an après! Mais le film a fait un tel flop (137 millions de $ de budget avec rajouts notables pour 85 millions de recettes, autant dire que cela fait mal) que le bonhomme ira jusqu'à démissioner de Square avant que le studio aille fusionner avec Enix, son principal concurrent! Alors si ce n'est pas l'animation en elle-même, en quoi ce film a-t-il pêcher pour se prendre un tel flop. Probablement l'histoire. Alors certes dès le début, le réalisateur n'a pas voulu faire de fantasy, mais ses jeux-vidéo en sont bourrés. En gros, il aurait presque fallu enlever Final Fantasy du titre. Ensuite, l'histoire en elle-même est assez risible. Nous avons une scientifique hantée par des fantômes qui de nos jours font des massacres chez les hommes.

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Elle voit à chaque fois ce peuple en train de se faire décimer. A partir de là, le réalisateur se veut très compliqué pour finalement pas grand chose. (attention spoilers) En fait, Aki est le huitième esprit qu'elle recherche depuis des années! Il faudra attendre au moins 1h35-1h40 pour savoir ça alors que bon, on s'en doutait un peu. Le postulat de départ (à savoir la recherche du huitième esprit) apparaît donc comme sacrément inutile et surtout mal amené. Les personnages sont les seuls à ne pas voir ce qui saute aux yeux. Quant aux "fantômes" il s'agit d'un peuple décimé bien des années avant par les humains et errant invariablement dans le monde. (fin des spoilers) Pour le traitement des personnages, ce n'est pas tellement mieux. Aki Ross est l'archétype de la scientifique sexy, son ancien-copain soldat une sorte de Ben Affleck, on a un sidekick comique mais jamais drôle, une soldat qui en a dans le pantalon, le soldat afro-américain de service, le vieux savant qui a toujours raison et le très méchant vilain (en plus doublé par James Woods en VO, on imagine déjà le cabotinnage à la Contact...) en fait des caisses et se trouve être un véritable mégalo. Le film n'est pas aidé non plus par la mollesse du rythme, à l'image de cette poursuite qui ressemble plus à une mauvaise cinématique qui tourne à vide en attendant le chargement. A cela, vous pouvez rajouter le générique chantée par Lara Fabian qui confirme qu'elle chante aussi mal en anglais qu'en français!

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Une superbe prouesse technique, mais terriblement creuse.

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Commentaires
2
Vu il y a très longtemps, je m'en souviens même plus si ce n'est que c'était effectivement assez longuet.
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A
jamais vu et vraiment pas envie de le voir tant ça a l'air vide d'un point de vue scénaristique
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