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Cine Borat
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30 octobre 2013

Pénurie d'oxygène

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genre: science fiction
année: 1960
durée: 1h05

l'histoire: Un couple et leur avocat partent faire une croisière sur leur yacht, suivi d'une excursion sous-marine au moment même où, en surface, les plantes arrêtent de produire de l'oxygène durant quelques minutes. Une fois de retour, ils découvrent que l'humanité est morte asphyxiée et qu'ils sont les trois seuls survivants. 

La critique d'Alice In Oliver:

Il y avait bien longtemps qu'on n'avait plus parlé de Roger Corman, le pape du cinéma bis, sur ce blog ! Le producteur-réalisateur s'est montré particulièrement prolifique par le passé, avec un véritable souci de l'économie. C'est dans ce contexte que se tourne La Dernière Femme sur Terre, sorti en 1960. En effet, lors d'un séjour à Puerto Rico, Roger Corman réalise carrément deux films dans la foulée, La Créature de la Mer Hantée et donc La Dernière Femme sur Terre avec la même équipe.
Les consignes de Roger Corman sont simples: tourner avec un budget limité, avec un minimum d'acteurs et sur un temps très court.

La dernière femme sur Terre n'échappe donc pas à la règle. Pour le reste, le scénario possède un véritable potentiel. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Martin Joyce, jeune avocat, se rend à Puerto Rico pour y retrouver son client, le milliardaire Harold Gern. Ce dernier, plus intéressé par les petits plaisirs de la vie que par d’éventuelles contraintes juridiques, propose une excursion sous-marine via son nouveau yacht. 
C’est ainsi que Martin accompagne le couple Gern sous l’eau à l’instant même où, en surface, l’oxygène disparaît mystérieusement.

 

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De retour sur le plancher des vaches, les trois individus doivent se rendre à l’évidence : L’humanité vient de mourir asphyxiée et eux seuls ont survécus au drame. Une micro-société tente alors de prendre vie, mais à quoi bon ? Les opinions de Martin et Harold quant à la forme que doit épouser leur avenir divergent bien vite et les tensions ne tardent pas à se créer. 
Tensions d’autant plus palpables qu’Evelyne, dernière femme sur Terre, semble plus proche des aspirations de Martin que de celles, très directrices, de son orgueilleux époux.

On se croirait presque dans un épisode de la série La Quatrième Dimension. Toutefois, Roger Corman s'éloigne volontairement de la noirceur de la série télévisée pour signer un long-métrage à la fois exotique (l'action se déroule sur une île paradisiaque) et particulièrement pessimiste (la situation dans laquelle se trouvent nos trois protagonistes est pour le moins très étrange).
Dommage que le film ne fournisse aucune explication sur cette subite pénurie d'oxygène qui semble avoir atteint le monde entier pendant presque une heure.

 

70225e-image-de-Derniere-femme-sur-terre-2809

 

Ensuite, malgré quelques bonnes idées, le long-métrage parvient rarement à nous accrocher. La faute revient (encore une fois) à un manque flagrant de budget. Néanmoins, on relève ici et là quelques séquences assez flippantes. C'est par exemple le cas lorsque nos trois héros débarquent dans une ville fantôme et découvrent les cadavres jonchant dans les rues.
Hélas, le côté post-apocalyptique est rapidement abandonné pour se concentrer sur le quotidien et la psychologie des trois personnages principaux.

Même sur ce dernier point, le film est souvent maladroit, abordant des thématiques souvent passionnantes mais sans jamais réellement les explorer. Par exemple, Roger Corman pose la question de la religion, de l'institution, des lois, du travail et de la civilisation. 
C'est donc la question du genre humain qui est posée tout au long du film mais ce, à travers de longs et interminnables bavardages. En résumé, ne vous attendez pas à voir de grandes scènes d'action. Côté action, Roger Corman se contente du minimum syndical. 
Toutefois, dans son genre, La Dernière Femme sur Terre reste tout de même une petite curiosité. Ce n'est pas une oeuvre indispensable dans la filmographie de Corman.

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