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20 janvier 2014

Entièrement tourné en espéranto

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genre: inclassable
année: 1966
durée: 1h20

l'histoire: Sur une île, dans le village de Nomen Tuum, des succubes pervertissent les hommes avant de les tuer et les donner en pâture au dieu des ténèbres. L'une d'elles, Kia, voulant se lancer un défi plus difficile que de séduire les hommes trop facilement corruptibles, part à la rencontre de Marko, un jeune soldat blessé au front et revenu auprès de sa sœur Arndis. Kia ne peut s'empêcher de tomber amoureuse de cet homme qui lui voue un amour pur. Souillée par ces sentiments, elle fait appel à son frère, le maître des ténèbres : Incubus. Il s'engage alors une luttre primitive entre le bien et le mal, les croyants et les démons. Alexandre passe ses journées dans les cafés du Quartier Latin et partage sa vie entre Marie, une femme plus âgée que lui, et Véronika, une infirmière un peu paumée.               

La critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, le noble Septième Art a produit des curiosités, des OFNI (objets filmiques non identifiés) et des films totalement inclassables. Incubus, réalisé par Leslie Stevens en 1966, appartient à cette dernière catégorie. Il s'agit également d'un film injustement oublié qui possède la particularité d'être l'un des seuls long-métrages en espéranto.
En ce sens, Incubus est bel et bien un cas unique dans le Septième Art. C'est probablement pour cette raison qu'il est considéré aujourd'hui comme un film culte, voire même comme un classique du cinéma.

Pour l'anecdote, les bobines ont été perdues pendant de nombreuses années. La bande originale avait brûlé lors d'un incendie et toutes les copies étaient également brûlées, détruites ou perdues. Une dernière copie, avec des sous-titres français a cependant été retrouvée à la cinémathèque française.
Sci Fi Channel a financé la restauration du film. Il fut édité un dvd en 2001 avec des sous-titres anglais et français. Comme la copie retrouvée contenait des sous-titres français, il a été nécessaire de placer des caches noirs au-dessus pour les sous-titres anglais.

incubus2

 

Ainsi dans la version sous-titrée en anglais, des parties de l'écran sont obscurcies. Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler. Tous les acteurs sont d'illustres inconnus. Seul William Shatner fait véritablement exception. Le choix de l'espéranto n'a rien du hasard.
En effet, ses racines latines se prêtent bien à l'atmosphère féerique du film. Le réalisateur a interdit tout doublage de son film. Le choix de l'espéranto était donc tout à fait contingent et artistique. Il n'y avait aucun souci de propager la langue. On remarque d'ailleurs que les acteurs ont un accent prononcé lorsqu'ils parlent espéranto.

Eux-mêmes devaient s'aider de traductions en anglais des dialogues. Quant au scénario, il est presque inénarrable. Attention, SPOILERS ! Sur une île, dans le village de Nomen Tuum, des succubes pervertissent les hommes avant de les tuer et les donner en pâture au dieu des ténèbres.
L'une d'elles, Kia, voulant se lancer un défi plus difficile que de séduire les hommes trop facilement corruptibles, part à la rencontre de Marko, un jeune soldat blessé au front et revenu auprès de sa sœur Arndis. Kia ne peut s'empêcher de tomber amoureuse de cet homme qui lui voue un amour pur.

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Souillée par ces sentiments, elle fait appel à son frère, le maître des ténèbres : Incubus. Il s'engage alors une luttre primitive entre le bien et le mal, les croyants et les démons. Alexandre passe ses journées dans les cafés du Quartier Latin et partage sa vie entre Marie, une femme plus âgée que lui, et Véronika, une infirmière un peu paumée. Vous l'avez donc compris: l'intérêt d'Incubus ne repose pas vraiment sur son scénario mais plutôt sur l'atmosphère qu'il dégage.
Les thématiques sont variées mais le film raconte surtout la lutte du bien contre le mal avec un vif intérêt pour les questions du temps et de l'espace, sans cesse en mouvement.

On pense immédiatement au cinéma d'Ingmar Bergman, en particulier au film Le Sceptième Sceau. Impossible de ne pas rester admiratif devant la mise en scène d'Incubus. Clairement, Leslie Stevens sait manier une caméra. Toutefois, attention, Incubus est un film ésotérique et assez lent dans son action. Certains pourront lui reprocher une intrigue assez linéaire, pour ne pas dire inexistante.
Pourtant, tout cinéphile et/ou tout fan de curiosités filmiques se doit de regarder Incubus. En l'état, difficile de juger et de noter un tel OFNI, donc pas de note. 

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