Entre Top Gun et Rambo

genre: guerre
année: 2002
durée: 1h30

l'histoire: En plein coeur de l'Europe de l'Est, dans une ancienne république du bloc communiste. Un puissant cartel de la drogue organise des raids destinés à destabiliser le pouvoir en place afin de prendre progressivement le contrôle de la région. Seul moyen de mettre fin aux ambitions de cette dangereuse organisation : l'emploi de la force militaire. En l'occurence, l'intervention d'une escadrille d'hélicoptères de combat commandée par le ranger Ben Garrett.   

la critique d'Alice In Oliver:

Certes, le nom de David Worth ne doit pas vous évoquer grand chose. Pourtant, ce "nanar man" est un véritable spécialiste de la série B décomplexée. On lui doit notamment Kickboxer coréalisé avec Mark DiSalle, Lady Dragon et sa suite, Le Chevalier du Monde Perdu, Shark Attack 2 ou encore Shark Attack 3. David Worth a fait ses débuts au cinéma en tant que directeur de la photographie.
Il participera même à quelques films de et/ou avec Clint Eastwood, entre autres, dans Bronco Billy et Ca va cogner, donc en gros les longs métrages très dispensables dans la filmographie de Clint...

A partir de la fin des années 1980, David Worth se spécialise essentiellement dans les films d'action, à quelques exceptions près. Air Strike, réalisé en 2002, fait partie de ses nombreux méfaits. En l'occurrence, Air Strike est un film de guerre particulièrement ambitieux, qui cherche clairement à en mettre plein la vue, mais qui doit aussi composer avec le budget d'un "Smicard" albanais.
Ce qui est hélas visible à l'écran. De ce fait, David Worth doit tourner avec des acteurs totalement inconnus... ou presque. Robert Rusier, Atanas Srebrev et Kitodar Rotodov, vous connaissez ? Non ? Ca tombe bien, moi non plus !

Au niveau de la tonalité, Air Strike pourrait s'apparenter à un curieux mixe entre Top Gun et le premier Rambo. Hélas, Air Strike est loin d'égaler ses modèles, à tel point que l'on finirait presque par regretter l'insupportable Top Gun. C'est dire la médiocrité d'Air Strike !
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! En plein coeur de l'Europe de l'Est, dans une ancienne république du bloc communiste. Un puissant cartel de la drogue organise des raids destinés à destabiliser le pouvoir en place afin de prendre progressivement le contrôle de la région.

Seul moyen de mettre fin aux ambitions de cette dangereuse organisation : l'emploi de la force militaire. En l'occurence, l'intervention d'une escadrille d'hélicoptères de combat commandée par le ranger Ben Garrett. En vérité, avec Air Strike, David Worth a visiblement pour ambition de nous prouver ce qu'il sait faire avec une caméra. On pourrait presque parler d'un nanar d'auteur.
En l'occurrence, David Worth essaie de se la péter comme John Woo avec des séquences d'action énergiques, filmant parfois ses soldats caméra à l'épaule et conférant un certain esthétisme à ce film de guerre décomplexé du gland. 

Pourtant, malgré tout sa bonne volonté, Air Strike ressemble surtout à une parodie involontaire de Rambo et de divers films d'action dosés à la testostérone. La faute revient notamment à des personnages ultra caricaturaux et peu attachants. 
De ce fait, difficile de se passionner pour leurs aventures. Ensuite, Air Strike accumule tous les clichés du genre, à tel point que ce nanar de guerre s'apparente à une sorte de fourre-tout filmique. A cela, il faut ajouter le message habituel de propagande sur fond de patriotisme. 
Par là, comprenez que le soldat américain est courageux et prêt à se sacrifier pour le drapeau étoilé. Sur ce dernier point, David Worth ne nous épargne rien. Cependant, les séquences les plus drôles (encore une fois malgré elles) restent les scènes aériennes avec des hélicoptères très moches en images de synthèse. Fous rires garantis ! En vérité, Air Strike n'est qu'une caricature ambulante de toutes ces productions de guerre et d'action qui sortiront en masse entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990. Presque un plaisir coupable dans son genre !

Comments

[Alice In Oliver]

à kapalsky: dans la parodie involontaire en l'occurrence !

[Kapalsky]

Passons sur la mise en scène anecdotique, perso j'ai un faible pour les dialogues en français, d'une finesse inégalable, si j'avais su je les aurais tous enregistrés! On est clairement dans la parodie! :D