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27 mai 2014

Le jugement dernier des mutants est arrivé

Face à un futur éradiquant les mutants, les X Men doivent envoyer Wolverine dans les années 70 afin d'éviter la catastrophe en devenir...

X Men: Days of Future Past : Affiche

Il n'avait pas pu réaliser First Class pour cause de contrat avec la Warner (il devait réaliser Jack le chasseur de géants, flop injuste au regard de daubes hollywoodiennes comme les Blanche Neige datant de 2012), revoilà Bryan Singer aux commandes de la saga X Men avec Days of future past, dans un premier temps voué à Matthew Vaughn qui a préféré s'attaquer à The secret service, nouvelle adaptation d'un comic-book de Mark Millar. S'attardant sur le célèbre arc narratif de Chris Claremont, Singer fusionne les castings de la saga d'origine et de la préquelle pour un voyage dans le temps entre les années 70 et un futur proche apocalyptique. Ainsi on retrouve d'un côté Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen, Halle Berry, Ellen Page, Shawn Ashmore, Daniel Cudmore ainsi que quelques caméos; de l'autre James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult et Lucas Till pour une très courte apparition. A eux se rajoutent encore Peter Dinklage, Evan Peters, Omar Sy, Booboo Stewart, Josh Helman, Evan Jonigkeit, Adan Canto et Fan Bingbing. Si First Class et The Wolverine ont relevé ardemment la barre d'une franchise qui s'était plantée par deux fois, Days of future past retrouve une gravité de ton et une ambition qu'elle n'avait pas connu depuis X Men 2, soit le dernier opus réalisé par Singer. En gros, le patron est revenu aux affaires et pas pour rien. 

X Men: Days of Future Past : Photo Omar Sy Omar m'a tiré...

Néanmoins, commençons par les petits défauts de l'entreprise. (attention spoilers) La saga X Men a désormais quatorze ans et sept films (plus un en préparation et un probable Wolverine 3) et autant de points de vue qui ont gravité autour. D'autant que L'affrontement final et X Men Origins Wolverine ont fait beaucoup de mal à la saga engendrant un bordel scénaristique que les scénaristes essayent de déglinguer depuis First Class. Oubliez donc la scène introductrice du film de Brett Ratner montrant un Charles Xavier chauve et encore sur ses deux jambes ou la fameuse doctoresse Moira incarnée par Olivia Williams le temps de quelques plans qui deviendra dans First Class un agent de la CIA en 1963 sous les traits de Rose Byrne. Oubliez Wolverine et son lot d'improbabilités comme Charles Xavier également très en forme, un Wolverine en pleine possession de sa mémoire alors que X Men 2 montrait bien que ce n'était pas le cas, Emma Frost adolescente dans les années 70-80 alors qu'elle sera présentée dès le volet suivant comme une ennemie bien adulte des premiers X Men dans les années 60 (!); un William Stryker ayant déjà la quarantaine dans les années 60 alors que Brian Cox est loin d'être très âgé dans X Men 2 ou encore Cyclope adolescent dans les années 70-80 alors qu'il ne doit pas dépasser les trentes dans le premier X Men! On voit bien que dans First Class et Days of future past, les scénaristes essayent tant bien que mal de passer après deux pareils désastres artistiques mais certains détails persistent. Par exemple, le retour de Charles Xavier et Magneto.

X Men: Days of Future Past : Photo Fan Bingbing

Dans une séquence post-générique de L'affrontement final, Charles Xavier était revenu d'entre les morts hors champ. Il était donc réapparu dans la séquence post-générique de The Wolverine comme si de rien n'était. Mais aucune raison n'est évoqué quant à son retour. En gros, on appelle cela une pirouette scénaristique et cela est également employé pour Magneto qui avait perdu ses pouvoirs dans le troisième volet et les retrouvait dans The Wolverine comme si de rien n'était. Par ailleurs, Wolverine perdait son adamentium dans son second spin-off ce qui n'est plus le cas ici. Le contexte peut aussi porter problème, même s'il fonctionne. L'affrontement final se terminait sur un avenir radieux pour nos mutants aussi bien politiquement que médiatiquement. Idem pour The Wolverine. Si l'on calcule à peu près, on peut dire que les trois premiers X Men se déroulent sur trois ans, soit 2003 environ, plus les sept ans se passant entre L'affrontement final et The Wolverine, on en est à 2010, plus les deux ans séparant les deux dernières scènes du film de James Mangold donc 2012. A moins que d'ici 2023 il y ait une vraie couille dans le gigot, on a parfois du mal à y croire dans un contexte aussi catastrophe. Ensuite, la piste comme quoi Mystique est à l'origine du désastre est crédible et pas du tout à la fois. Crédible dans le fait que son mimétisme permet aux Sentinelles de détruire leurs adversaires sur leur propre jeu. Pas crédible car dans ce cas-là, l'ami William Stryker l'aurait liquidé bien avant les années 2000 où elle se retrouve aux côtés de Magneto. Mais ces petites incohérences n'empêchent pas d'apprécier ce septième volet à la puissance dévastatrice.

X Men: Days of Future Past : Photo Ian McKellen

Oubliez la récente déconvenue de The Amazing Spider-man 2, Days of future past tape au bon endroit et avec une violence dévastatrice malgré son PG-13. Dès les premières secondes, Singer renvoie au premier film. Erik Lensherr se retrouvait dans les camps de concentration d'Auschwitz et montrait les premiers soupçons de ses pouvoirs. Days of future past montre dans sa séquence pré-générique les mutants et les humains les ayant protéger dans des camps de concentration et marqués; les villes sont détruites; et les Sentinelles servant de SS robotique et tout aussi destructeurs. Une métaphore froide qui fonctionne puisque fait terriblement peur et renvoie à la guerre la plus dévastatrice du XXème siècle. Outre ce contexte cauchemardesque, toute la partie dans le futur est d'une violence incroyable: les mutants sont éventrés, coupés en deux, explosés, décapités par les Sentinelles. Comme sur les deux premiers X Men, Singer a beau être classé PG-13, il n'hésite pas à signer des scènes violentes sans avoir à montrer du sang. Mais surtout cela permet à Singer de montrer que tous peuvent passer à la casserole, y compris les personnages installés depuis le début de la saga et si possible de manière fracassante (je renvoie aux mutilations évoqués plus haut). 

X Men: Days of Future Past : Photo Hugh Jackman

D'autant que le réalisateur mixe les périodes 70's-2023, puisque Wolverine conserve son corps dans les deux périodes et dans les années 70 on le retrouve donc en plein assaut de mafieux pas très contents qu'il puisse avoir coucher avec la fille du patron quand il est contrôlé mentalement par Kitty Pride en 2023. Il faut donc que son corps soit protégé afin que les Sentinelles ne puissent l'attaquer et donc l'empêcher de mener à bien sa mission d'unifier les X Men dans les 70's. D'autant que le réalisateur se permet également les paradoxes temporels. Le principal étant bien évidemment ce moment où Wolverine ne se contrôle plus en 2023 suite à la vue de William Stryker son futur bourreau. Il y a donc une certaine notion de suspense pour les deux périodes car une fois les deux situations mises en place, le montage alterne habillement les deux temporalités pour une lutte infernale pour les droits des mutants. Le scénario de Days of future past s'avère assez complète et nécessite d'avoir suivi un minimum la saga, car même si on connaît les personnages, il faut bien le dire: ce film conclue définitivement la vision initiale que nous avions de la saga X Men en prenant quasi-définitivement le point de vue de l'univers instauré depuis First Class

X Men: Days of Future Past : Photo Peter Dinklage

Comme le principe est d'envoyer Wolverine dans le passé pour sauver le futur, il est donc normal que le monde des X Men que nous connaissions soit radicalement changé, certaines morts n'ayant pas lieu, Iceberg est en couple avec Malicia qui a toujours ses pouvoirs comme Kitty est en couple avec Colossus. Ce qu'on appelle également les paradoxes temporels. Si les éléments des trois premiers volets sont modifiés par un élément antérieur, il est crédible que cela en soit modifié dans le temps présent que nous connaissons. De plus, Wolverine tout comme le Professeur Xavier sont les seuls à réellement savoir ce qui s'est passé comme le confirme ce petit clin d'oeil final au spectateur car eux seuls sont dans la confidence. Une manière comme une autre de terminer un arc narratif qui aura autant plu que pas du tout aux fans de la saga. En soi de réparer les erreurs du passé. Pour ce qui est des scènes dans les 70's, elles permettent de développer la psychologie post-First Class. La première vision de l'école par Wolverine est une belle ruine, un Xavier alcoolisé et debout par un remède miracle qui ne l'est pas du tout et un Fauve ne savant plus quoi faire pour lui. Wolverine va devoir faire une double-mission: le convaincre de la véracité de ce qui va se dérouler mais surtout l'aider à surmonter définitivement son handicap. 

X Men: Days of Future Past : Photo Evan Peters, Hugh Jackman, James McAvoy, Nicholas Hoult

De l'autre, nous avons un Magneto constamment entre deux bords. Il est pour la cause mutante mais ne veut cesser de provoquer des séismes politiques comme le prouve le grand final. Au final, celui qui devait la sauver devient en quelques sortes le méchant de l'histoire et c'est d'ailleurs toute la richesse de ce film. D'autant que le duel Xavier-Lensherr prend toute son ampleur grâce à l'interprétation remarquable de McAvoy et Fassbender. Par contre, on restera assez dubitatif sur les origines de Quicksilver (lui s'adressant à Magneto "Tiens je crois que ma mère a vécu avec un mec comme toi", ce qui évidemment signifie que Magneto est bien son père bien qu'avoir un gosse d'une vingtaine d'années paraît assez gros!), dont l'utilisation s'avère assez amusante bien qu'un peu gadget, et qui devrait prendre son ampleur dans Apocalypse, introduit par une scène post-générique montrant la toute puissance du premier mutant (donc le plus puissant). (fin des spoilers) Singer évoque au plus possible ses nombreux mutants, essayant de rendre utiles certains héros peu utilisés (ou mal) comme Colossus qui gagne ici en puissance émotionnelle tout comme Kitty Pride. En sachant que le casting joue plutôt bien, même ce bon vieux Omar qui doit avoir trois minutes de temps d'apparition. Pas sûr qu'il revienne aux soirées mais au moins il a kiffé!

X Men: Days of Future Past : Photo Jennifer Lawrence

Un volet merveilleusement apocalyptique, assez bien scénarisé malgré quelques incohérences et montrant que Bryan Singer est le patron. 

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Commentaires
A
Un très bon film ou Singer ignore superbement tout ce qui a été fait sans lui (donc, X-Men 3 et les deux spin off avec Wolverine) pour signer une œuvre de transition, ou l'ancienne génération (celle du futur) laisse la place à la nouvelle (celle du commencement). D'ailleurs, d'après les rumeurs, le prochain X-Men ne se fera qu'avec l'équipe de First Class. Pour ma part, ce dernier X-Men m'a beaucoup fait penser à X-Men 2,d 'ailleurs, on peut zapper le 3 et enchainer direct après sur la prequelle.
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2
Un bon film, un solide divertissement, mais pas mal d'incohérence et un manque de souffle. J'aurais préféré un film plus désespéré et mélancolique.
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A
à borat: j'ai lu aussi des avis très mitigés
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A
ce nouvel épisode fait visiblement polémique sur la Toile. Je le verrai mais ce n'est pas une priorité
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B
Le problème de la saga X men c'est qu'il y a eu plusieurs scénaristes et réalisateurs dessus, donc en soi la continuité peut être dur à faire. Je trouve cela bien plus crédible au final qu'un film de Roland Emmerich dont le scénario est en lui-même incohérent les trois quarts du temps. Pour la petite, il a été dit que ce n'était pas Scarlet Witch. Après comme je l'ai dit, les petites incohérences sont aussi à cause d'X Men 3 au final. C'est là où les problèmes scénaristiques ont commencé. Si la Fox avait attendu Singer au lieu de faire du pognon facile avec un yes man comme Ratner, on n'en serait peut être pas là. Mais le film fonctionne à plus d'un titre, s'imposant comme un des tout meilleurs de la saga.
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