La saga en état d'alerte

genre: comédie
année: 1989
durée: 1h25

l'histoire: Los Angeles... Enfin une ville à la démesure des flics les plus allumés des Etats-Unis ! En effet, pour les célèbres diplômés de la Police Academy, ordre est donné de démanteler un gang de débiles profonds qui ont entrepris de mettre la Cité des Anges à sac. Mais paradoxalement, les valeureux policiers échouent lamentablement dans leur chasse aux affreux et ratent toutes les missions de façon dramatique. De plus, ils croient vraiment toucher le fond quand leur bien aimé commandant est accusé de recel de bijoux volés. 

la critique d'Alice In Oliver:

Cela fait déjà un petit moment que la saga Police Academy a perdu de sa superbe, depuis le quatrième volet en vérité. Certes, les trois précédents chapitres n'avaient rien d'exceptionnel et faisaient figure de petits nanars et de plaisir coupable. Toutefois, à partir du quatrième chapitre, la franchise sombre définitivement dans le navet intersidéral.
Ce sera aussi le dernier épisode dans lequel apparaît Steve Guttenberg. L'acteur s'est finalement lassé de la série. Difficile de lui donner tort, d'autant plus que le cinquième opus a confirmé la médiocrité de la saga.

Autant dire que l'on n'attendait pas grand chose de Police Academy 6: S.O.S. Ville en état de Choc, réalisé par Peter Bonerz en 1989. Comme je l'ai déjà souligné, Steve Guttenberg, qui était pourtant le héros de la série, fait désormais partie des abonnés absents.
Au niveau de la distribution, on trouve encore quelques irréductibles de la saga, entre autres, Bubba Smith, Michael Winslow, David Graf, Leslie Easterbrook, Leslie Ramsey, Lance Kinsey et George Bailey. En résumé, on prend les mêmes et on recommence. Hélas, la formule gagnante du premier volet s'est épuisée depuis belle lurette.

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario (par ailleurs sans grand intérêt). Attention, SPOILERS ! Los Angeles... Enfin une ville à la démesure des flics les plus allumés des Etats-Unis ! En effet, pour les célèbres diplômés de la Police Academy, ordre est donné de démanteler un gang de débiles profonds qui ont entrepris de mettre la Cité des Anges à sac. 
Mais paradoxalement, les valeureux policiers échouent lamentablement dans leur chasse aux affreux et ratent toutes les missions de façon dramatique. De plus, ils croient vraiment toucher le fond quand leur bien aimé commandant est accusé de recel de bijoux volés.

Pour la petite anecdote, le film fut tourné à Los Angeles, loin des lieux de tournage originaux des premiers films situés à Toronto. D'ailleurs, il s'agit du premier film de la série où l'on ne voit dans aucun plan du film la célèbre académie de police. Finalement, cette anecdote a le mérite de résumer ce qu'est devenue la saga, à savoir une franchise en perte de vitesse et d'inspiration.
Pourtant, le public est toujours au rendez-vous... Enfin, c'était encore le cas pour l'épisode précédent. En l'occurrence, Police Academy 6 sera un échec cuissant au box-office. Cependant, ce genre de fumisterie ne coûte pas chère à produire.

Pour cela, il suffit juste de trouver des acteurs au rabais que l'on ne connaît que par l'intermédiaire de cette saga qui a beaucoup trop duré. Bien sûr, on retrouve encore le black rigolo qui fait des bruits et des imitations avec sa bouche et George Gaynes, dans le rôle du lieutenant Lassard, a finalement pris la place de Steve Guttenberg dans le rôle du bouffon de service.
Malheureusement, encore une fois, la formule ne fonctionne plus. On ne relève presque aucun gag un tant soit peu risible. Pire encore, la saga semble s'enfoncer de plus en plus dans un humour pipi-caca et vulgaire. Les producteurs jouent désormais sur les courbes délicieuses de ses actrices. Bref, malgré son échec au cinéma, la saga tentera un dernier retour (encore raté) avec Police Academy 7: Mission à Moscou.