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9 juin 2014

Petit rappeur deviendra grand

Années 90. Rabbit est un jeune homme essayant de se faire une place dans le milieu du rap. Le problème étant qu'il est un blanc-bec dans un monde musical très afro-américain...

8 Mile : Affiche

Un rappeur qui veut faire un film basé très librement sur sa vie: voilà comment on pourrait caractériser 8 Mile surtout quand le rappeur en question veut également jouer son propre rôle ou tout du moins une version libre de soi-même. 50 Cent le fera avec Réussir ou mourir, Eminem le fera bien avant lui. Nous sommes en 2002 et Eminem est le premier pape blanc du rap et s'est rapidement imposé dans un milieu majoritairement afro-américain. Peu de visage pâle ont réussi à être à son niveau et ce malgré son passage à vide il y a quelques années. Je n'aime pas le rap mais je dois avouer que certaines chansons d'Eminem sont toujours bien passés surtout celles où il faisait le con dans ses clips ou Stan (malgré la présence de Dido). De plus, Curtis Hanson est tout de même le réalisateur de LA Confidential aussi éclectique est sa filmographie (on y trouve La rivière sauvage par exemple). Un gage de qualité minimum pour un film à succès où se regroupent Kim Basinger, Michael Shannon, Anthony Mackie, Brittany Murphy et Mekhi Phifer. Le film ne s'assume pas comme un biopic, même s'il en a l'air de par sa structure, preuve en est dans les propos du rappeur star lui-même: "Le film n'est pas pire que ma vie car je ne veux pas que les gens aient pitié de moi. Le film n'est pas mieux que ma vie car je veux que les gens comprennent d'où vient ma musique" *.

8 Mile : Photo Curtis Hanson

 

Ses fans ont largement fait le parallèle avec certains événements de la vie d'Eminem avec la petite soeur qui serait une métaphore de sa propre fille; le personnage de Taryn Manning serait inspiré de sa première femme; le personnage de Phifer à Proof rappeur et mentor d'Eminem... Clairement le film est romancé et s'en justifie comme tel et je préfère éviter les spéculations fumeuses pour m'en tenir qu'au film lui-même. 8 Mile est une success-story dans toute sa splendeur: entrée en scène du héros, description misérable dans toute sa splendeur, romance, déboires, succès. Rocky l'avait fait, 8 Mile le fait également. Même pour quelqu'un qui n'écoute pas de rap, le film n'apparaîtra pas comme agaçant ou tout du moins comme un film qui ennuie le non-fan du genre. Il permet même d'avoir une vue d'ensemble du milieu au début des années 90. Curtis Hanson nous décrit donc un milieu uniquement afro-américain où le moindre blanc est montré comme un fauteur de trouble. Il faut dire que le rap s'inspire également du negro-spiritual tout comme le gospel et est donc une musique typé pour les afro-américains, tout du moins il leur permet de s'exprimer. Alors quand les blancs veulent rafler le marché, il ne sont évidemment pas accueillis à bras ouverts.

8 Mile : Photo Curtis Hanson, Eminem, Kim Basinger, Michael Shannon

L'odyssée pour mener à bien ce rêve quasi inaccessible sera rude et épineuse avec son lot d'engrenages. L'environnement familial par exemple. Rabbit n'a de réelle filiation qu'avec sa petite soeur, sa mère lui étant détestable par moment agréable dans d'autres (au vue de ce qui a été entendu par ci, par là les relations entre Eminem et sa mère seraient encore pires!) se tapant un homme qui a son âge et a une bande de potes pour le moins particulière (l'un d'eux aura la malencontreuse idée de mettre un pistolet dans son caleçon, je vous laisse imaginer pourquoi cela fumait après au niveau de l'entre-jambe). Ensuite il y a les mauvais coups comme un ancien pote qui s'est tapé sa nana et lui envoyant ses sbires pour le passer à tabac. Le film se suit donc sans déplaisir, sans toutefois révolutionner quoi que ce soit. Pas de quoi en faire une référence dans tous les cas. Eminem s'en sort plutôt bien pour le coup, étant assez juste. Ce sera d'ailleurs son seul rôle de fiction (au contraire de 50 Cent par exemple), ses rares apparitions au cinéma étant ironiquement sous son véritable jour comme dans Funny People. L'autre rôle qui marque est celui de Basinger, l'actrice s'enlaidissant et lui permettant d'aller vers un rôle plus dépravé de milf mère de famille quand a l'arrange.

8 Mile : Photo Curtis Hanson, Eminem

Une bonne petite success-story dans le milieu très particulier du rap.

Propos recueillis dans: http://www.dvdcritiques.com/Dvd/1046

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Commentaires
V
à Borat: je pensais surtout aux deux premiers épisodes. Les Mexicains sont des sadiques, sauvages sans foi ni loi. Même dans pour une poignée de dollars où il y'a deux bande de hors la loi, américains et mexicains, les ricains sont assez civilisés et les mexicains des gros sauvages.
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V
C'est vrai qu'Eminem a permis l'émancipation du blanc dans le rap. Il n'y a rein de raciste là dedans. Et je confirme, dans le film il a pleins de potes noirs. A ce moment là on peut faire un procès pour racisme à Sergio Leone pour sa façon de présenter les mexicains dans les westerns lol.
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Pas caricaturale, c'est quand mème le gentil blanc face à de méchants noir, si c'est pas caricaturale, ça, d'autant que je doute que le milieu du rap se limite à ça. D'ailleurs, il y a des rappeurs blanc mème en France : Kool Shen, Sinik ou Orelsan par exemple. Et puis, pour ne pas ètre publicitaire, il faudrait que le film montre également Eminem avec ses défauts et ses contradictions et, ça, je doute que le film le fasse
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S
Bien fait mais très classique. Ca manque autant de rage que d'émotion... 10/20
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A
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Moi, c'est d'Eminem dont je me fout, tout comme de son film publicitaire.
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