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27 juin 2014

Afficheur pour toujours

Anthony Goldschmidt vient de nous quitter à l'âge de 71 ans. Ce nom ne vous dit absolument rien et pourtant vous le connaissez vraiment beaucoup. Je peux même vous dire que vous avez dû mettre des posters de son travail. Hé oui Anthony Goldschmidt était un graphiste d'affiches et certaines vous sont très connues, que ce soit avec des illustrations ou des photos d'acteurs. Et vous savez certainement à quel point je suis fan des affiches dessinées même des pires (c'est toujours mieux qu'un très mauvais photoshop à la Marvel). En voici un pannel représentatif, histoire de rendre hommage à un travail qu'il a partagé aux côtés de sa boîte de production Intralink Graphic Design. 

Frankenstein Junior de Mel Brooks (1974)

Mise en avant du titre qui prend possession de la montagne et met un point d'orgue sur le château de Victor Frankenstein Jr. Autour le savant fou incarné par Gene Wilder, de l'autre la créature plus disciplinée qu'on ne le croit. En bas le brouillard et le bossu. Tout est dit pour dévoiler cette parodie des adaptations de James Whale, tout en jouant sur l'exubérance du projet avec un Gene Wilder dévoilé de manière surexpressive et la créature qui apparaît comme bien plus posée.

Le Shérif est en prison : Affiche Mel Brooks

Le shérif est en prison de Mel Brooks (1974)

Encore dans l'hommage et là particulièrement sur les westerns de la grande époque comme le confirme le logo de la Warner remodelé dans son ancienne forme. L'affiche affiche complètement le délire du film avec un shérif afro-américain chevauchant fougueusement son cheval. Rien à dire le shérif est vraiment en prison! Sans compter le délire sur la pièce face à l'indien avec l'inscription "I'M Mel. Trust me" soit littéralement "Je m'appelle Mel, crois moi!" comme pour donner un aspect digne d'un gourou à l'indien!

Blade Runner : affiche

Blade Runner de Ridley Scott (1982)

Bien avant la beauté de Drew Struzan pour la sortie du Final Cut, c'était Goldschmidt qui s'était chargé de l'affiche originale du film culte de Ridley Scott. C'est aussi à cela que l'on reconnaît une bonne affiche: elle reste longtemps en tête, nous rappelle sur quel film elle a été utilisé et si possible vous donne très envie de le voir comme de vous intriguer. Avec Blade Runner, on est au moins sûr d'avoir en tête ces deux affiches. L'affiche mise principalement sur le couple Harrison Ford-Sean Young même si Ford est le seul grand nom sur l'affiche. Par ailleurs, connaissant les directives poussives de la RATP, sachez que cette affiche aurait été censurée à cause de la cigarette de Young! Ils l'ont bien fait pour Gainsbourg (vie héroïque) et Coco avant Chanel... Pour le reste, le décor du film a aussi une grande place occupant le bas de l'affiche avant les crédits. Les buildings, les vaisseaux... Tout y est pour planter le décor. 

ET l'extraterrestre de Steven Spielberg (1982)

Vraisemblablement, Goldschmidt et Drew Struzan se sont battus pour être sur les affiches de Spielberg, que ce soit pour ses réalisations ou ses productions. Il n'y a qu'à voir le nombre de collaborations entre Spielberg et ses deux afficheurs pour s'en rendre compte (ou sinon lire le reste de cet article!). L'affiche du film est toute simple mais d'une efficacité totale. La main de l'alien prenant contact avec celle d'Elliot, le tout devant la Terre et une ouverture sur le cosmos. Certains y verront une référence à la main de Dieu vers Adam. Il sera ironique que ce genre d'affiche sera repris plus tard pour la promotion du DVD de Prometheus de Ridley Scott. Autant dire que c'était toujours plus beau que le film. Reste qu'en peu d'éléments, Goldschmidt réussi à nous parler du film: un premier contact entre un homme et une créature venue du confin de la galaxie. Tout est dit.

Scarface de Brian de Palma (1983)

Scarface d'Howard Hawks était un film en noir et blanc, l'affiche du remake de Brian De Palma compte bien faire la transition avec classe. Rien n'est noir ou blanc chez Tony Montana on est constamment entre les deux. L'affiche de Goldschmidt amène à un adage entre les deux avec un ensemble entre les deux. On appelle ça une affiche de grande classe et elle va probablement encore longtemps faire partie des posters ornant la chambre des jeunes hommes (même si personnellement ce ne fut pas mon cas). 

Gremlins : Affiche

Gremlins de Joe Dante (1984)

Cette fois-ci, Goldschmidt s'attaque à une production de l'ami Spielberg. Là encore minimalisme mais efficacité. L'affiche ne dévoile aucun personnage principal encore une fois, mais entretient le mystère sur le fameux contenu de la boîte où se trouvera le petit Gizmo dont on entrevoit les pattes. Le mystère est de mise même si l'accroche a le mérite de mettre le spectateur en haleine: "Mignons. Malins. Méchants. Intelligents. Dangereux." On ne connait pas les gremlins que l'on sait déjà à quoi s'attendre et pourtant on ne sait pas à quoi ils ressemblent.

La Couleur pourpre : affiche Steven Spielberg

La couleur pourpre de Steven Spielberg (1985)

Retour chez Spielby réalisateur. L'affiche impose le décor du film, à savoir la maison de Danny Glover avec l'isolement de Whoopi Goldberg souligné par la couleur pourpre encadrant la fenêtre. On voit le personnage en train de lire une lettre, ce qui renvoie au dilemme du film. Durant la plupart du film, Glover cache les lettres de la soeur de Goldberg jusqu'à ce qu'une ancienne amante ne l'aide pas à les reprendre. Les lettres sont le seul rempart du personnage vers sa soeur, d'où l'importance de la lettre dans l'affiche.

Cobra : Affiche George Pan Cosmatos

Cobra de George Pan Cosmatos (1986)

Probablement un des pires films du lot dont s'est occupé Goldschmidt, mais curieusement l'affiche a le mérite d'être claire: Sylvester Stallone va déglinguer de la racaille avec un look plus proche de Rambo que du Flic de Beverly Hills! Mitraillette avec vraisemblablement un lance-flamme, cure-dent dans la bouche, lunettes fumées, noir complet, flingue dans le slip, rouge sang comme arrière blanc... On sent que Cobra ne va pas faire de vieux os et l'affiche a au moins le mérite de ne pas mentir sur la marchandise.

Princess Bride de Rob Reiner (1987)

Voilà un film que je n'ai pas vu, mais qui au vue de cette affiche me donne furieusement envie de le voir. Il faut dire que le film de Reiner appartient à cette mouvance de film d'heroic fantasy arrivée dans les années 80 avec Conan le barbare, Taram et le chaudron magique, Willow, Legend, Krull, Excalibur, Dark Crystal, Ladyhawke, L'histoire sans fin ou encore Tygra. Autant de film qui ont permis à des dessinateurs de laisser libre court à leur imagination. On se souvient notamment de l'affiche de Conan de Frank Frazetta. Princess Bride nous renvoie au conte que nous racontait nos parents ou grands-parents durant notre enfance, alors rien de mieux que de mettre en avant deux univers. Celui du grand-père et du petit-fils apparait au premier plan; mais l'univers même du récit, celui de l'histoire apparaît en arrière-plan comme une ouverture. Pas de princesse ou de chevalier juste le décor d'une aventure à venir.

Empire du soleil de Steven Spielberg (1987)

L'enfant émerveillé avec son avion tandis qu'un autre est en train de se crasher au dessus de lui sous le soleil couchant de la Chine. L'affiche se garde bien de dévoiler le contenu exact du film (à savoir l'histoire d'un gamin anglais enfermé dans un camp japonais durant la Seconde Guerre Mondiale), mais montre le contraste terrible du film: un enfant face à la guerre et découvrant qu'un jeu d'enfants (jouer aux avions) peut devenir une terrible réalité.

Misery : Affiche

Misery de Rob Reiner (1990)

L'affiche montre plusieurs choses. La première est de planter le décor. Une maison lieu principal du film entourée de sapins et de montagnes. La deuxième est de montrer l'isolement à la fois d'Annie et de son hôte. La première par le fait d'être dans son monde, pas aidée par son admiration pour un personnage de fiction. Le second par le fait qu'il ne peut théoriquement pas sortir de la maison et cette dernière s'apparentera vite comme un purgatoire. Ensuite le fait que la maison soit isolée permet aussi à Annie de péter le plus de câble possible et le pauvre James Caan risque d'en hurler. Dans la maison isolée, personne ne vous entendra crier.

The Crow : Affiche

The Crow d'Alex Proyas (1994)

Vu ses origines graphiques, on aurait pu penser que l'affiche aurait été dessiné. Il n'en fut finalement rien tout en donnant un ton particulier. Il s'agit encore une fois d'un contraste entre noir et blanc mais on peut y voir des symboliques. En effet, la ville du film est montré comme un enfer sur Terre avec un ciel rouge, des meurtres, la drogue, la mort. Le noir donc. La lumière est représentée comme un monolithe blanc d'où ressort Brandon Lee. Comme pour nous dire qu'il est envoyé du paradis pour revenir en enfer. Cela montre également la solitude du personnage à savoir son isolement et son combat contre les ténèbres. 

Showgirls de Paul Verhoeven (1995)

Si Showgirls est connu pour montrer plus d'une fois les formes de ses actrices, il faut bien dire que son affiche a le mérite de ne pas être vulgaire. Rideau noir d'où ressortent le corps d'Elisabeth Berkley (dont les yeux sont cachés ce qui n'est pas le cas sur la jaquette des DVD et BR) et particulièrement sa tête, les contours de sa poitrine et sa jambe gauche. Une manière sobre de parler d'un film avec beaucoup d'effeuillage. Au moins elle n'a rien de vulgaire, pas comme celle de Striptease où Demi Moore se convrait alors qu'elle était nue comme un ver.

Psycho : Affiche Gus Van Sant

Psycho de Gus Van Sant (1998)

Là encore un très mauvais film, mais l'affiche est vraiment bien. La scène de la douche étant la scène culte du film d'Alfred Hitchcock, elle a droit à son immortalisation sur l'affiche du copier-coller de Gus Van Sant. Ce genre d'allusions aux goûts cinéphiles des spectateurs a été repris plus d'une fois par les différents remakes hollywoodiens, que ce soit par des accroches et parfois visuellement. Ce fut bien malheureusement le cas du récent remake de Carrie prenant une photo de Carrie ensanglantée ou une autre montrant Carrie dégommer la voiture de ses agresseurs. A la différence que la scène de Psychose n'apparaît qu'en milieu de film, pas à la fin. Une affiche où le visage d'Anne Heche n'apparaît pas mais où son ombre transparaît soulignant un corps nu abstrait  et bien évidemment le sang arrêtant net la silhouette comme un hâchoir. Là encore, Goldschmidt a repris le principe de l'affiche de The Crow en mettant en avant un rectangle blanc entre deux parties noires pour souligner le point d'attention.

En pleine tempête de Wolfgang Petersen (1999)

Là en revanche l'affiche dévoile la quasi-fin du film et pourtant, elle souligne les enjeux du film. A savoir des hommes cupides voulant affronter la nature jusqu'à ce qu'elle leur rend l'appareil. La monstrueuse vague ne sera que le point d'orgue d'une longue arrogance voulant que l'on peut tout surmonter. En pleine tempête prouve bien que non.

Batman Begins : Affiche

Batman Begins de Christopher Nolan (2005)

Cela a beau être une capture de Christian Bale en Batman, elle est plus qu'efficace. Batman formé par des chauves-souris, voilà une affiche qui se passe de commentaire.

300 de Zack Snyder (2007)

Cette affiche de 300 a le mérite de prévénir: le combat s'écrira dans le rouge sang et c'est la couleur prédominante de l'affiche. Une belle image que les spartiates emmenant les perses vers la falaise, montrant la longue pente vers la mort.

The Dark Knight, Le Chevalier Noir : Affiche Christian Bale, Christopher Nolan

The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)

Terminons sur un de ses derniers travaux phares. C'est à lui et son équipe que nous devons l'affiche principal du film. Alors que Batman Begins terminait sur une note d'espoir avec un héros pour Gotham, l'affiche de The Dark Knight confirme le contraire. Gotham en flamme, Batman terriblement seul, fumée de partout, immeuble en passe de s'effondrer avec le signe de la chauve-souris en flamme... L'ombre du Joker est bel et bien là.

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Commentaires
T
Ce nom ne m'évoquait rien mais effectivement il a fait de sacrées affiches !<br /> <br /> RIP :(
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A
à borat comme quoi, une affiche a aussi son importance ds le succès d'un film
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I
C'est une très bonne idée de rendre hommage à ce créateur d'affiches dont je ne connaissais même pas le nom! En revanche, pour sôr que l'on connaît ses affiches dont certaines sont quasi aussi cultes que leurs films
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