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Cine Borat
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  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
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20 juillet 2014

Cuvée kaboom

La Cave de Borat a accueilli les bons avec une ferveur incroyable, il était donc temps d'applaudir les mauvais. Enfin mauvais, le mot est un peu fort, disons un réalisateur polémique. La Cave de Borat est fière de vous présenter Michael Bay! Dis bonjour à la caméra Mickie! 

Transformers : l'âge de l'extinction : Photo Michael Bay

"J'ai pas le temps Borat, je suis en plein chantier! Je filme l'explosion de l'Empire State Building pour le prochain Transformers! -Mais il vient juste de sortir! -Non c'est pour le cinquième, je filme d'abord les explosions, après je mettrais les acteurs dans le champ et je les ferais péter à la mine! Hiha!"

Michael Bay représentation typique du mec détesté dans ces colonnes, parvenant quand même à dépasser la moyenne sur plusieurs films et vantard énamouré (il a dit plus d'une fois qu'il ne ferait plus de Transformers après le troisième, il a signé pour deux autres!). Indéniablement, l'ami a déposé une trace indélébile sur le cinéma avec plusieurs effets de style. Il faut bien l'avouer Michael Bay a un vrai style, c'est aussi ce qui le caractérise par rapport à Roland Emmerich. Dire que non serait un petit outrage en soi, car si l'on peut bien repprocher quelque chose à Bay, ce n'est certainement pas de manquer de style. Voici donc l'occasion pour la Cave de Borat de revenir sur ses effets de style.

  • Propagande et patriotisme

Transformers : l'âge de l'extinction : Photo Nicola Peltz

Et de un!

Si Michael Bay est assez connu dans ses colonnes, c'est par sa manière de montrer l'omniprésence américaine. Cela passe par une idéalisation de l'armée qui n'est absolument jamais remise en cause. Les héros de Pearl Harbor (2001) ? Des pilotes émérites qui n'hésitent pas à sauver ce qui reste du port ou à donner leur sang dans des bouteilles Coca Cola (on y reviendra). Les soldats des Transformers (2007-) ? Des gens tout gentils, tout confiants dans les valeurs de leur pays et évidemment de bons pères de famille (en sachant qu'il n'y a pas trop de place pour les femmes, tout du moins pas dans ce domaine). Sans compter qu'il est tout à fait normal qu'ils puissent intervenir en Egypte ou à Shanghaï sans aucun problème. Viva les USA! Les terroristes de Rock (1996? Ils veulent juste qu'on leur paye des indemnités, tout du moins Ed Harris parce que les autres sont quand même bien dégénérés. Puis il y a cet amour du drapeau présent dans à peu près tous ses films. Pour vous dire, il y a une dizaine de drapeaux américains rien que dans les deux minutes de la première bande-annonce de Transformers: Age of extinction (2014) ! Vous pensez que c'est une blague? Allez les compter! 

Armageddon : Photo

Independance et Liberté vous salue!

Mais mieux, même dans ses films en apparence dénués de ces éléments, on retrouve ce genre d'allusions. Ainsi les petits gars de Pain and gain (2013) ne jure que sur le rêve américain au point d'en abuser un peu trop. Une manière comme une autre de dézinguer l'habituel cliché de ses films avec une belle bande de bourricots s'enfonçant toujours plus loin dans la bêtise et la crasse devant la bannière étoilée. Puis il y a bien évidemment les deux navettes d'Armageddon (1998) Liberté et Indépendance. Sans compter qu'il est tout à fait normal d'entrer à Cuba pour un Américain en 2003. Impérialisme ricain mon amour! Evidemment, comme beaucoup de ses homologues, un grand nombre de films de Bay font l'éloge de l'Amérique sauvant le monde. Qui sauve le monde des vilains decepticons? Les ricains et si possible à l'international. Qui sauve le monde d'un enterrement terrestre? Bruce Willis l'Amérique pendant que le monde semble attendre la résolution finale! Après on peut toujours dire que la NASA paraît logique pour ce type d'opération. On se souviendra aussi de Roosevelt (Jon Voigt) se levant envers et contre tous dans Pearl Harbor.

  • Belles pépés 

Au fil des années, l'ami Michael a filmé les ravissantes mannequins de Victoria's secret à longueur de spots (rappelons que Bay vient du milieu de la publicité et du clip). Pour preuve, en voici un exemple: 

Alors au cinéma il fait de même, parfois avec de manière très douteuse. Ainsi au fil des années, il aura filmer des beautés tel que:

  • Tea Leoni dans Bad Boys (1995)

Bad Boys : Photo Michael Bay, Tea Leoni

Premier Bay girl, la future ex-femme de David Duchovny est le fil conducteur du film: elle sert de témoin pour Will Smith et Martin Lawrence. Reste qu'elle apparaît très rapidement comme un véritable boulet, se retrouvant parfois à chauffer d'un peu trop prêt nos camarades dans des séquences un brin beaufs. Toutefois pas de corruption à l'horizon, la loi c'est la loi comme dirait Stallone. Au passage soulignons cette femme débarquant en porte-jaretelle pour "masser" Will Smith. 

  • Vanessa Marcil dans Rock

On la voit surtout au début qui plus est à cheval sur Nicolas Cage. Par la suite, elle est surtout en mode alerte, attendant des informations sur son mari. Rock un film d'hommes avant tout! Mais curieusement ce n'est pas tellement gênant, car ce sont deux personnages qui s'aiment et l'on ne va pas forcément dans la vulgarité.

  • Liv Tyler dans Armageddon

Armageddon : Photo

Véritable ôde au sentimentalisme à la Bay, la fille de Steve Tyler représente deux "enjeux majeurs" dans le film: elle est la fille de Bruce Willis et la fiancée de Ben Affleck, ce qui engendre des conflits monumentaux entre beau-papa et son gendre. Au moins un peu de charme dans ce monde de brutes où cela sent le cambouis!

  • Kate Beckinsale dans Pearl Harbor

Pearl Harbor : Photo

Encore plus de sentimentalisme avec la future femme de Len Wiseman, puisqu'à l'image de Titanic (James Cameron, 1997) avec le trio Dicaprio / Winslet / Zane, le réalisateur nous offre le trio Affleck / Beckinsale / Hartnett. Sauf qu'à force de tirer sur la corde sensible, Bay finit par en être ridicule surtout quand il filme la miss façon Epinal avec ralenti qui va avec.

  • Gabrielle Union dans Bad Boys 2 (2003)

Bad Boys II : Photo Gabrielle Union, Michael Bay

A peu près le même schéma qu'Armageddon: Gabrielle Union est à la fois la soeur de Martin Lawrence et l'amante de Will Smith. Autrement dit, c'est encore une fois une femme qui sert de fil conducteur aux aventures des deux flics à Miami. Pas sûr que l'on se souvienne du rôle en revanche et l'obsession de Lawrence pour sa soeur est parfois un brin dérangeante.

  • Scarlett Johansson dans The Island (2005)

The Island : Photo Michael Bay

Sidekick totalement inutile du film, aussi transparent que son actrice principale. Il faudra que la miss change de couleur de cheveux pour devenir une femme d'action chez Marvel.

  • Megan Fox dans les deux premiers Transformers (2007, 2009)

Afficher l'image d'origine

Ah le fantasme du geek et symbole de tout ce que beaucoup adorent chez Bay: quand il filme les demoiselles sous toutes les coutures. C'est le cas dans ce plan de Transformers 2 où la miss Fox est en position très particulière pour réparer sa moto. L'héroïne n'est pas forcément génial, mais elle a un côté un minimum attachant. Quant à Megan Fox, sa carrière ne se remettra jamais vraiment de son départ de la franchise (elle avait dit de Bay qu'il était un équivalent d'Hitler).

  • Isabel Lucas dans Transformers 2

Transformers 2: la Revanche : Photo Isabel Lucas, Michael Bay

Transformers 2 n'est pas connu pour sa grande brillance scénaristique, le pauvre Michael ayant subi de plein fouet la grève des scénaristes. Ainsi, l'ami Michael ose toutes les excentricités et la présence d'Isabel Lucas (dont la carrière ne s'en remettra jamais aussi) en est bien la preuve. En effet, pendant toute la première partie (où les parents suggèrent légitimement à leur fils de coucher avec n'importe quelle fille à la fac, car sa copine sera loin...), elle n'arrête pas de tourner autour de l'ami LaBeouf jusqu'au moment où il se trouve qu'elle est un transformers! Ou comment Bay mixe La Mutante (Roger Donaldson, 1995) et Transformers pour un grand moment de ridicule. Rien que pour le plaisir voici la vidéo:

  • Rosie Huntington Whiteley dans Transformers 3 (2011)

Transformers 3 - La Face cachée de la Lune : Photo Michael Bay, Rosie Huntington-Whiteley

Suite à la déclaration de Megan Fox sur Michael "Hitler" Bay, le réalisateur a pris une des miss de Victoria's secret Rosie Huntington Whiteley. Sauf que comme souvent, les mannequins ne savent pas jouer. Cela ne rate pas puisque la miss est plus inutile encore que Megan Fox! Un comble! Puis Michael Bay a tendance à la filmer comme dans une pub pour Victoria's secret, au point que cela en devient gênant (première apparition: filmée de dos en chemise et culotte apparente). 

  • Bar Paly dans Pain and Gain

Bar Paly in 'Pain & Gain' (2013)

Là où Michael assume complètement son concept. Après les enfants, les girls next door et les copines en date, il fait de Bar Paly une strip-teaseuse, ex-miss hongroise (donc accent à couper au couteau) et à la débilité profonde, se partageant entre Marky Mark (sur un parking) et The Rock (à l'hôtel). Un pur "objet sexuel" en quelque sorte et qui s'en revendique.

  • Nicola Peltz dans Transformers 4 (2014)

Transformers : l'âge de l'extinction : Photo Nicola Peltz

Même topo que pour Armageddon: on a droit à un trio composé du père (Marky Mark), sa fille et le gendre (Jack Reynor). Inutile d'aller plus loin, c'est exactement la même chose.

  • Acteurs connus en manque de sous

Au cours de sa filmographie, Michael Bay a su s'entourer d'acteurs de renom, souvent là pour cachetonner (les impôts tout ça, tout ça) ou alors trouver un nouveau public, souvent plus populaire. Faisons un petit tour d'horizon en enlevant toutefois le duo de Bad Boys qui débutait: Tchéky "Combiiiiiiiiiiien?" Karyo, Joe Pantoliano (éternel second-rôle), Ed Harris, Nicolas Cage, Sean Connery, David Morse, Michael Biehn, Bruce Willis, Billy Bob Thornton, Steve Buscemi, Alec Baldwin, Cuba Gooding Jr, Jon Voigt, Charlton Heston (il faisait la voix dans l'ouverture d'Armageddon), Tom Sizemore, Ewen Bremmer, Dan Aykroyd, Colm Feore, Cary Hiroyuki Tagawa, Mako, Ewan McGregor, Sean Bean (mort ou pas mort?), Djimon Hounsou, Anthony Anderson, John Turturro, Kevin Dunn, Bernie Mac, Frances McDormand, John Malkovich, Mark Wahlberg, Kelsey Grammer, Stanley Tucci, Tony Shalhoub ou encore The Rock. Cela fait beaucoup de monde, d'autant que certains ne viennent que pour des caméos. A quand Harrison Ford en commandant impérial de la flotte autobots? Notons également la présence de Michael Shannon en début de carrière dans Pearl Harbor et Bad Boys 2.

  • Kaboom, clip et autres

Voilà un aspect qui représente à lui seul le cinéma de Michael Bay: les explosions, des armes à feu, du bruit! Le genre que vos tympans ne sont pas prêts d'oublier notamment dans une salle de cinéma (votre cher Borat a vu six de ses films au cinéma). Même Pain and Gain a quelques explosifs. Mais qui dit explosion, dit aussi épileptisme. Pour preuve, certains passages des Transformers, avec des robots tellement interchangeables qu'on ne les reconnaît pas du tout en dehors de trois, sans compter la shaky cam. L'autre problème est qu'on ne sait parfois plus où on est, ni ce qui se passe. Je me souviens particulièrement du final du deuxième film qui était tellement illisible (et long) qu'il m'avait donné un beau mal de crâne. Mais l'internaute n'est pas dupe et a parodié plus d'une fois les excès filmique de l'ami Michael. Voici un petit montage faisant honneur aux explosions et autres figures de style de l'ami Michael.

Imaginez certains classiques à la Michael Bay. Par exemple Les évadés (Frank Darabont, 1994). Lens flares, explosions en pleine prison, Optimus Prime au micro ou encore Linkin Park en fond sonore. 

Sans compter l'ami Seth Green qui s'en est moqué dans Robot Chicken, sa série en stop motion (2005-). Un film qui s'appelle sobrement Explosions avec... des explosions! De camion, de dirigeable, de voiture, d'hélicoptère, de pont, de poussette, de mannequin, de feux d'artifices, d'avions de chasse, de bus.... Tout ce que vous voulez du temps que cela explose!

Et puis chez Michael il y a aussi le plan circulaire. Alors il y a souvent la contre-plongée circulaire avec nos cocos au ralenti. Mais surtout il y a le plan circulaire artificiel, à moins que ce ne soit réalisé avec une micro-caméra qui arrive à passer dans les trous de porte! Un plan inauguré dans l'inimitable Bad Boys 2. Déjà que la scène avec les haïtiens est d'un vulgaire sans précédant (on pourrait s'amuser des répliques), l'aspect clippesque est à son paroxysme avec ce déluge de tirs, de sang qui gicle et de caméras qui tournent à la manière d'une montagne russe qui vous garderait jusqu'à vomir! Le plan reste néanmoins propre, puisque l'on arrive à bien voir l'action, ce qui est déjà cela de pris. Ce type de scène sera repris par la suite sur Transformers (le gunfight entre Jon Voight et le decepticon dans la remise), puis le second (en plein climax égyptien) et dans Pain and gain (la scène avec le magnat qui finira avec un poids dans le coin de la figure) pour des résultats un peu moins intéressants. 

  • Placement de produit

S'il y a bien une chose que l'on remarque facilement dans un film, c'est les placements de produits et Michael Bay en a souvent utilisé. Une bouteille de Coca Cola sert à stocker du sang dans Pearl Harbor, une XBox 360 se métamorphose en transformers, sans compter les voitures... Mais le plus grandiose a été atteint avec Transformers 4. Rien que dans ce plan ci-dessus, on peut voir un énorme placement de produit pour toute une gamme de marques asiatiques. Ainsi de gauche à droite nous avons Panasonic, TCL, Epson, Hitachi, Philips, Hyundai et Samsung. Je vous laisse faire votre marché! A ce lot, on peut rajouter sur le même film Beats, Victoria's secret, Bud light ou Goodyear!

T4

  • Pompage

Enfin dernier point à aborder avec le style, c'est bien sûr le pompage. L'ami Michael n'est pas infaillible et commet lui aussi ses petits pompages par ci, par là. Ainsi on commence avec Bad Boys 2. Vous vous souvenez certainement du final dans les favelas avec les maisons se faisant dégommer par les deux hummers. Sachez que Michael n'a rien inventé puisque Jackie Chan faisait déjà cela dans Police Story (1985). Pour preuve cette vidéo où la scène est entre 1'05 et 2'04 et la scène de Bad Boys 2.


POLICE STORY 1 BEST SCENES par xmaster101

Pour ce qui est du scénario de The Island, les scénaristes ont été chercher chez le père Lucas et son THX 1138 (George Lucas, 1971). Cité préservée, costume identique à chacun, interdits en pagaille et monde réel au dehors. Le plan où Ewan McGregor et Johansson sortent est même assez similaire au final du premier film de Lucas. Mais là où Mickey a fait fort c'est sur Transformers 3. Comme The Island appartient à Dreamworks et que le studio était la propriété de la Paramount, alors pourquoi ne pas reprendre une scène entière du film de 2005 en remontant le tout avec des transformers et des incrustrations des acteurs du film? C'est ce qu'a fait l'ami Michael de manière redoutable comme le confirme cette vidéo où les deux scènes apparaissent sur un même écran. 

Je terminerais cette chronique sur le court-métrage animé Bad Toys 2 (David Brunet, Nicolas Douste, 2012), plutôt inventif et merveilleusement parodique. Le genre comme Michael Bay: on fait joujou avec les voitures, tout en sortant quelques vannes pour faire retomber la pression. D'autant qu'on a Thierry Ragueneau (Linguini dans Ratatouille), Richard Darbois (Buzz l'éclair) et Philippe Peythieu (Homer Simpson) au doublage. Un court-métrage de grande qualité et bien moins con que son homologue. Allez à la semaine prochaine!

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Commentaires
B
Ou pas du tout c'est bien aussi.
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T
Maintenant je ne regarde que ses films à la télé, au moins ça me fait faire quelques économies !
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B
Pour ne pas dire aucun scénario. Je vois que toi aussi le patriotisme pompeux de Bay t'horripile. J'ai été voir Pain and gain, The island, Bad boys 2 et les 2 premiers transformers au cinéma. Déjà trop.
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T
Je n'accroche vraiment pas aux films de Michael Bay. Ca en met plein la vue pour pas grand-chose, il n'y a pratiquement pas de scénario, c'est archi -mais archi de chez archi- patriotique (pourtant à la base, le patriotisme, je m'en fous un peu, mais là c'est de l'abus), des "actrices" juste là pour leur plastique, ça fait longtemps que j'ai arrêté d'aller voir ses films.
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B
A vrai dire je n'en ai pas revu un seul car je me souviens très bien de chacun. Sans compter qu'on est tellement dans le gimmick que cela revient à chaque film. Pour Emmerich je m'y attendais. Je pense que je ferrais une cuvée sur lui un jour, surtout qu'il y a de la matière.
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