Cuvée odyssée de l'espace (2001)
Y a de la rumba dans l'air, je suis sûr que cela va te plaire.... Oh excusez-moi chers lecteurs, c'est l'effet vacances qui prédomine chez le Borat. Néanmoins, il va continuer à ouvrir sa fichue cave des horreurs pour votre plus grand desespoir. Cette semaine, une touche de nostalgie s'impose. Un temps que les moins de 2000 ne peuvent pas connaître, un temps où le Borat commençait à écumer les cinémas (ou plutôt un seul en l'occurence à l'époque). L'été, joie du box-office, faiseur de hits comme de fours, de bons petits films comme de daubes commerciales au possible, les Magnums de sortie quand le pop corn tombe et les bonbons dévalent les différentes rangées. L'été quoi avec sa foutue clim qui marche une fois sur deux et depuis quelques années synonyme de grosses productions où vous payerez deux euros supplémentaires pour mettre des foutues lunettes à la con pour voir deux couillons se foutrent sur la gueule avec à peine un petit effet de profondeur et un gros mal de crâne (perso c'est plutôt les yeux!).
"Allez Borat nous partons pour l'été 2001 et particulièrement le 4/07/2001. -En route Doc!"
A cette époque je n'allais pas encore au cinéma de manière aussi expensive. Disons que j'y allais plus de temps en temps que plusieurs fois dans le mois. Néanmoins je me souviens de tous les films que j'ai vu, tout du moins des titres. Par chance en juin, j'avais su éviter Tomb Raider (que je rattraperais un an plus tard dans des conditions dramatiques), Pearl Harbor mais n'avait pas laisser tomber Pokémon 3 (hé oui, c'est sorti en salles chez nous, le dernier d'ailleurs). Mais voilà, comme l'été ne commence que le 21 juin il faut donc meubler avec des films sortis un peu plus tard. Ainsi si je me fis aux dates de sortie c'était le 4 juillet mais à cette époque je partais en vacances fin juin donc j'ai vu Shrek d'Andrew Adamson un peu plus tard. Ironiquement c'était l'époque où je regardais le Burger Quizz ou Darla sur Canal + soit des programmes qui n'étaient franchement pour enfants, même si le contenu n'était pas grossier. Il n'en restait pas moins que c'était plutôt en décallage avec mon âge. Shrek entrait parfaitement dans cette ligne de compte. Si l'ogre me paraissait amusant (malgré que je n'arrivais foutreusement pas à reconnaître la voix d'Alain Chabat, ce que j'arrive dorénavant), l'Ane m'éclatait d'autant plus.
"Heu Shrek tu crois que c'était une bonne idée d'aller à Boratland? -Je crois surtout qu'on s'est trompé de brochure."
Probablement parce que j'avais plus de familiarité avec la voix officielle d'Eddie Murphy, Med Hondo, et surtout parce que le personnage était d'une connerie absolument merveilleuse. C'est aussi la raison pour laquelle j'aime toujours autant les deux premiers films. Une semaine après sortait Driven de Renny Harlin qu'en grand fan de Formule 1 j'avais été voir aveuglément et avait apprécié. C'était une époque où j'étais facilement impressionnable quand il y avait de la baston ou de la vitesse. ça a néanmoins changer depuis que ce soit pour l'un (les bastons c'est bien, un peu plus fun et moins hâchée c'est mieux) ou pour l'autre (malheureusement rare sont les films récents à avoir de belles poursuites, voire avoir un bon film avec de belles poursuites). Il a fallu plusieurs visionnages pour me dire quand même: "merde c'est vraiment de la daube!" J'en ai même été à l'acheter dans un lot de 5 à une braderie (dont je vous ai déjà parlé mais pour ne pas me couvrir de honte je vais éviter!). Une époque où je découvrais (un peu trop) les joies du DVD (et notamment quand ce n'est pas cher). Driven c'était quand même quinze tonnes d'effets-spéciaux pour montrer un duel entre deux pilotes essayant de tringler la même fille, ce qui en fait une sorte de pendant F3000 à Top Gun!
Une voiture, un pilote, un baiser, Stallone.
A cela rajoutez ce bon vieux Sylvester qui se demande durant tout le film ce qu'il fait là pendant que Burt Reynolds s'éclate dans son fauteuil roulant. Après avoir fait rire son monde avec Peur bleue (dont je me souviens dorénavant que mon oncle m'avait spolié à l'époque la fin, sacré tonton!), Renny Harlin sombrait définitivement dans la bouse et autant dire qu'il n'arrive toujours pas à s'en sortir. Foutu pour foutu, j'emboitais ensuite sur Evolution d'Ivan Reitman. Je ne connaissais pas Reitman à l'époque, SOS Fantômes ayant plutôt rythmé mon adolescence. Déjà à l'époque, je me souviens que je n'avais pas été des masses emballé. C'était sympa mais pas trop. Alors quand je l'ai revu en janvier dernier sur Syfy (décidemment toujours là pour vous faire passer une mauvaise soirée), j'ai été pour le moins indifférent, je me suis même sérieusement ennuyé. Entre David Duchovny qui tringle Julianne Moore dans un camion de pompier (en gros il lui fait pinpon, désolé...), Seann William Scott qui massacre Space Oddity, un alien ptérodactyle qui va chercher sa proie dans une cabane d'essayage, la costar afro-américaine qui se prend un extraterrestre dans le cul, Ted Levine qu cabotinne à mort en militaire et les aliens dézingués au Head and shoulders, je dois avouer que j'ai passé un très mauvais moment en le revoyant.
"T'appelle ça une évolution? C'est plutôt régression ce machin ressemblant à un dinosaure!"
Autant je me souviens d'avoir vu Save the last dance, autant je ne me souviens absolument pas de son contenu. Tout du moins cela parlait de danse (batteries!). En sachant que pour contrebalancer, mon père avait été voir Le baiser mortel du dragon, ce que j'ai longtemps envié. En revanche je me souviens très bien de Dr Doolitle 2 suite tout aussi pachydermique avec Eddie Murphy décidemment au fond du trou. Parmi les gags foireux, il y avait notamment celui où Kevin Pollack était bloqué aux chiottes et l'ours n'arrêtait pas de péter par la fenêtre. Un grand moment de poésie. Sans compter la jeune Doolitle qui peut parler aux animaux comme papa et qui s'en prend aux vilains intermondialistes qui veulent raser l'écosystème des ours. Pétomane et écolo, classe. Suit un autre film animalier avec Comme chien et chat. Pas naturel pour deux sous, bourrés d'effets-spéciaux tape à l'oeil, spectacle pour enfants navrant, Jeff Goldblum aux ras des paquerettes, le méchant chat sorte de Blofeld du pauvre et mal foutu... Il faudrait que je l'aborde un de ces cats (olala il y en a vraiment qui mérite des vacances!) dans ces colonnes.
"Coucou tu veux voir mon ours?"
Par chance, j'ai tout de même évité les passages cinéma de Jurassic Park 3 (vu dans le lot de 5 précité), La Planète des singes (rattrapé en DVD) ou Final Fantasy (aussi dans le lot). Il est d'ailleurs toujours amusant de voir à quel point des films que vous avez soigneusement éviter finissent toujours par vous rattraper pour un oui ou pour un non, que ce soit à la télé ou en DVD. En revanche ce n'est pas le cas de Rush Hour 2. Bon je dois dire que j'arrive encore à le regarder de nos jours le considérant à la limite comme un nanar. En grande partie à cause de Jackie Chan car Chris Tucker est vraiment trop agaçant. C'est aussi une déconnade sans scénario qui avance entre séance dans un harem chinois avant d'enchaîner sur un casino qui explose. C'est surtout l'occasion de se rincer l'oeil avec Roselyn Sanchez et Zhang Ziyi même si cette dernière est tout le temps habillée. Et puis j'ai vu pire de Brett Ratner pour le coup. C'est sur ce film que l'été 2001 se referme pour moi car nous passons à l'automne et l'automne ce n'est plus l'été. Allez à la semaine prochaine!
Rien que pour vos yeux, ne me remerciez pas.