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Cine Borat
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9 octobre 2014

Les cornes parlent pour vous

Iggy vient de perdre sa petite-amie de toujours et se voit accuser du meurtre. Blasphémant, il se retrouve dès le lendemain avec des cornes sur le front et découvre qu'elles peuvent faire parler les gens sur leurs secrets enfouis. L'occasion de retrouver le vrai meurtrier...

Horns (affiche)

Dire que Horns aurait dû sortir depuis bien longtemps relève de l'euphémisme. Diffusé en septembre 2013 au Festival de Toronto, le quatrième film américain d'Alexandre Aja a attendu plus d'un an pour sortir. La raison? L'acquisition du film par les frères Weinstein qui lui ont tant fait de mal par le passé (on pense à la fois à La colline a des yeux qui a été retardé à cause d'eux ou la post-production catastrophique de Piranha 3D). Donc le film a été retardé et pour preuve il est sorti en France avant sa sortie ricaine prévue pour Halloween. Décidemment quand ça veut pas... Heureusement pour lui, Aja est déjà prêt pour un nouveau film pendant qu'il peine à financer son adaptation de Space Adventure Cobra. Horns est adapté d'un roman de Joe Hill, fils de Stephen King et signe le retour de Daniel Radcliffe au fantastique à tendance horrifique après La dame en noir, entouré de Juno Temple, Max Minghella, Joe Anderson, Heather Graham, James Remar, David Morse, Kathleen Quinlan et Kelli Garner. Allons-en au fait: Horns n'est en rien parfait. Il a beau être purement sympathique, il n'en reste pas moins d'une prévisibilité ahurissante. Je ne sais pas si c'est la même chose pour la nouvelle, mais bons nombres d'éléments de son adaptation paraissent tellement prévisibles. On sent tout venir à 20 km.

Horns : Photo Juno Temple

Que ce soit l'identité du tueur (franchement on peut vraiment dire que cela saute à la figure très rapidement), la raison du départ de la fille du bar ou même certains dialogues (je me suis mis à en réciter un tel quel avant même que Juno Temple n'ouvre la bouche!), on n'est pas ou jamais surpris. C'est tout de même dommage qu'Aja se viande ainsi, car le film est tellement prévisible dans son contenu qu'il en devient pénible de continuer à le suivre sans avoir un air de déjà vu. Sinistre car le film en lui-même est très sympa et cette prévisibilité le rabaisse à un vulgaire film du samedi ou dimanche soir, du type "on l'a déjà vu mais ça se regarde". Ce qui n'a rien de méchant, mais c'est malheureux pour la direction artistique du film. L'air de rien, le film semble aussi proche de Stand by me (pour ses flashbacks de départ et n'oublions que l'auteur est le fils du King) que de Hellboy (son personnage principal est clairement bien parti pour aller aussi bien vers le bien que le mal). D'autant qu'Aja n'hésite jamais entre humour noir et moments plus dramatiques subtils, certains étant même inattendus. Comme un flashback tragique dans un drive-in ou une scène de baise à coeur ouvert (faut se faire plaisir!) alors que le personnage principal vient juste de se réveiller! Un sens de la transition qui prend notamment tout son sens dans des moments de révélations tragi-comiques.

Horns : Photo Daniel Radcliffe

De plus, le film peut compter sur un bon casting et notamment Daniel Radcliffe que je n'avais pas vu aussi convaincant jusqu'à maintenant (à part dans certains Harry Potter où il ne faisait pas la grimace). L'acteur se révèle particulièrement convaincant en homme tourmenté par la mort de sa copine et passant à différents stades. C'est certainement une des meilleures surprises du film: il est parfait dans son rôle et joue beaucoup mieux dorénavant avec l'expérience post-HP. Mais surtout Aja s'amuse de la dualité entre le bien et le mal jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un à travers un personnage insaisissable. Pour cela, le réalisateur a encore fait appel aux services des géniaux cocos de KNB et l'on se retrouve avec énormément de beaux maquillages notamment sur les transformations. Sans compter certaines séquences particulières comme le trip de Joe Anderson complètement fantastique (dans le genre "le décor devient tout autre") ou le final partant souvent dans des directions improbables. Même si le film patie d'un script balisé, il parvient largement à se sauver par sa mise en scène intéressante et déjà bien plus inventive que bons nombres de films d'horreur ou épouvantes produits par Hollywood. A mon humble avis, allez plutôt voir Horns qu'Annabelle.

Horns : Photo Daniel Radcliffe

Vraiment sympathique par sa direction artistique et son acteur principal irréprochable, mais bloqué par des actions prévisibles.

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Commentaires
B
Je te conseille davantage le film de Christopher Nolan.
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H
J'ai assez envie de le voir mais comme Vince et Oliver, "je n'en fais pas une priorité".<br /> <br /> Ma priorité là c'est Interstellar que je vais voir demain :D !
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J
J'ai passé un bon moment en salle moi aussi ! Bon, l'identité du méchant ne fait pas forcément long feu, mais sa dernière action ravageuse est un vrai petit coup bas de dernière minute. J'ai bien aimé ce gros mélange de genre, qui arrive à trouver dans l'humour gras un peu d'efficacité, et qui surprend pour sa violence. Malheureusement, les serpents numériques m'ont un peu fait grincer des dents, dommage. Hop, il rejoindra mirrors dans ma collec !<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, tu as vu Annabelle, Borat ? Si c'est non, n'y va pas ! Pour l'amour de Dieu et de Roman Polanski !
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2
Un film très agréable, très abouti par moment, mais en effet, il manque tout de même de surprise.
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V
Tout comme Oliver, je n'en ferais pas une priorité.
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