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  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
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31 décembre 2014

Marty nous allons en 2015 et là-bas il n'y a pas besoin de route!

Sortez le Carmina Burina, les trompettes tout ce que vous voulez, c'est l'heure fatidique du bilan de l'année cinématographique 2014. Et particulièrement celui du bon Borat. Tout d'abord petite veillée à ceux qui nous ont quitté cette année: François Cavanna (fondateur d'Hara Kiri ce journal d'irrévérance totale et Charlie Hebdo bien évidemment), Run Run Shaw (producteur phare de la Shaw Brothers), Shirley Temple (première enfant-star made in Hollywood à succès), Maximilian Schnell (pape salaud dans Vampires, père de Tim Roth et Edward Furlong dans Little Odessa et oscarisé pour Jugements à Nuremberg), Lorenzo Semple Jr (scénariste de Jamais plus jamais, Flash Gordon et de Papillon!), Harold Ramis (génial créateur des Ghostbusters et d'Un jour sans fin), James Rebhorn (second-couteau à la trogne phare, conseiller couillon du président us dans Independence day notamment), René Borg (créateur des Shadoks), Alain Resnais (faut-il encore présenter le réalisateur de Nuit et brouillard?), Mickey Rooney (le monsieur chinois de Diamants sur canapé!), Michel Lang (réalisateur d'A nous les petites anglaises et A nous les garçons un des premiers films de... Frank Dubosc!), Micheline Dax (voix phare de Miss Peggy), Bob Hoskins ("A coup de pieds dans les... -Miches! -Mais ça rime pas avec ouille! -Non mais ça oui!"), Malik Bendjelloul (réalisateur du documentaire oscarisé Sugar man qui était son seul film), Gordon Willis (chef opérateur chez Woody Allen et sur les Parrains), Eli Wallach (incontournable truand), Irwin Mazursky (réalisateur du Clochard de Beverly Hills), Ken Thorne (compositeur de Superman 2... et 3), James Garner (incontournable amant de Julie Andrews dans Victor/Victoria et Wyatt Earp dans Sunset), Caroline Beaune (voix de Gillian Anderson), Thierry Redler (acteur de la sitcom AB Les filles d'à côté), Dick Smith (maquilleur de Little big man, L'exorciste ou Amadeus), Marilyn Burns (seule rescapée de Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse), Menahem Golan (producteur israélien mythique du bis et fondateur avec son cousin de la Cannon), Robin Williams ("Gooooooooood morning Vietnam!"), Lauren Bacall (ai-je besoin de reparler du Look?!), Brian G Hutton (réalisateur du génial Quand les aigles attaquent), Richard Attenborough ("J'ai dépensé sans compter"), Gottfried John (César de l'Astérix de Claude Zidi et méchant russkoff de GoldenEye), Joan Rivers (que l'on retiendra davantage pour ses talents de comère que d'actrice...), Richard Kiel (mémorable Requin), Elizabeth Pena (actrice de Rush Hour et L'échelle de Jacob), Bunta Sugawara (figure du yakuza dans le cinéma japonais), Mike Nichols (un lauréat), Glen A Larson (créateur des séries Battlestar Galactica, K2000 ou Magnum), Ken Takakura (l'inspecteur japonais fan de Ray Charles dans Black Rain), Jean-Jacques Rousseau (réalisateur sous cagoule), Joe Cocker (qui aura droit à son hommage dès cette semaine dans la Cave de Borat), Virna Lisi (Catherine de Médicis pour Patrice Chéreau); Philip Seymour Hoffman et bien d'autres que j'ai oublié.

Ne croyez pas forcément le nombre de critiques de films sortis cette année, le Borat en a vu plus que ceux présents sur ce blog. La faute au temps jouant et parfois même le fait de n'avoir pas envie d'évoquer directement certains films. Mais ne vous inquiétez ce bon Borat va sortir son bloc-notes du PC et vous commentez très longtemps les déceptions et énormes ratés de cette année 2014, avant de vous évoquer son inévitable top 10 (et non 14 hein mon bon Fredo!) et ses nombreux coups de coeur, car évidemment on ne peut pas tout mettre dans un top 10 hein? Dans les déceptions légères, on relèvera quelques films par ci, par là. La déception reste petite en comparaison d'autres bien plus pénibles voire à la limite du flop de l'année. Commençons donc La vie rêvée de Walter Mitty où Ben Stiller dévoile encore ses grands talents de réalisateur avec un film beau et sensible, mais que j'espérais peut être meilleur. Moins prévisible aussi. Mais bon, je retiendrais surtout la merveilleuse séquence de rêve sur le Space oddity de David Bowie (toujours aussi beau notamment en Dolby Surround!). A cela rajoutez Out of the furnace de Scott Cooper qui souffre d'un certain classissisme et surtout d'une prévisibilité certaine également.

Out of the furnace (3)

Néanmoins, on notera la performance des différents acteurs et notamment un Christian Bale monumental que Cooper filme avec un certain intérêt. En effet, à plusieurs reprises, il le filme dans des travellings arrières histoire de montrer l'enfermement dans lequel le personnage de Bale s'enfonce petit à petit jusqu'à l'obscurité. Une idée géniale que Cooper capitalise à merveille. Il y a aussi le cas Maps to the stars. Si Crocro semble ne plus rien à foutre de sa mise en scène (preuve en est ce plan de l'immolation tout simplement inadmissible de la part du réalisateur de La mouche ou cette tendance à faire du cinéma indé ricain, ce qui énerve votre ami Borat), son sujet reste suffisamment intéressant dans ses arguments pour rester un bon film. Pour Godzilla de Gareth Edwards, on peut dire que c'est surtout le traitement qui peut décontenancer. Préférant le film catastrophe au bourrin, il prend le contre-pied de Pacific rim quitte à montrer Godzi dans des flashs info! L'anti-spectaculaire pourquoi pas mais pas tout le temps. Heureusement, le film s'avère merveilleux quand il montre sa bête et se révèle être un film catastrophe efficace. Sils Maria d'Olivier Assayas s'est avéré pour le moins sympathique mais ne m'a pas transcendé non plus. Sa chronique du monde hollywoodien reste néanmoins amusante (ah cette séquence où Chloe Moretz joue les mutantes de l'Espace, alors qu'elle fait actuellement partie de la check list pour incarner Jean Grey dans X Men Apocalypse!) et Kirsten Stewart (qui disparaît de manière improbable du film) signe pour l'instant sa meilleure prestation.

Godzilla #1 (6)

Un petit peu déçu aussi par Magic in the moonlight qui s'est avéré intéressant sur quelques points (et notamment un Colin Firth impérial), mais ne m'a pas autant transporté que le monumental Blue Jasmine qui signait le très grand retour de Woody Allen aux States. Je n'attendais pas The search comme La French avec une envie folle. Le film de Michel Hazanavicius ne m'a pas convaincu sur sa partie militaire, un peu plus sur la partie avec le môme mais cela y perd notamment à cause de l'interprétation de Bérénice Bejo. Il n'en reste pas moins une tentative louable d'un cinéma français ambitieux. La French se voit plus commercial au rapport de ses têtes d'affiche et s'en sort plutôt bien encore pour un polar français qui se la joue américaine. Mais bon, quelques passages m'ont fait tiqué comme le surjeu de certains acteurs (Benoît Magimel en tête). Idem pour le dernier volet du Hobbit, seul film de la trilogie que je ne mettrais pas dans un top et pour cause: la version cinéma est bourré de problèmes de montage et commence de manière totalement improbable. Il n'en reste pas moins un beau spectacle mais qui aura intérêt à délivrer le paté dans sa version longue. Sinon cela passera très mal dans la gorge. Passons dorénavant sur les très grosses déceptions à la limite du navet. Commençons avec Mea Culpa l'opus le plus faible de Fred Cavayé, jouant trop la carte du bourrin pour palier un scénario quelque peu retord (même si on est dans du policier avec de l'action dedans). Dommage car le réalisateur d'A bout portant n'est en aucun cas un manchot dans la carte de l'action. La prochaine fois, un meilleur scénar hein?

The Hobbit (affiche)

La Belle et la Bête de Christophe Gans partait déjà avec le handicap de devoir passer après les versions terriblement connues et complémentaires de Jean Cocteau et des studios Disney. Alors évidemment le film a quelques lacunes tant visuels (la Bête ne ressemble pas à grand chose, les CGI se voient énormément) que narratives (les soeurs olala... Le père vite laissé de côté...). Néanmoins il s'avère être un divertissement familial tout à fait correct et surtout se donne les moyens de ses ambitions. Tout le contraire d'un certain film sorti en même temps avec un hypercondriaque et un autre comique qui ne me fait plus rire depuis longtemps (j'ai lu la BD du film, donc une sorte de scénario, c'est une horreur monumentale). J'hésite franchement à mettre Les trois frères le retour dans les grosses déceptions, car je m'attendais à quelque chose de pas terrible dès l'annonce du projet. Au final même si j'ai vu pire, voici une comédie française qui reprend les ingrédients de son aîné sans jamais les transcender. Bien triste de voir les Inconnus tomber autant dans l'alimentaire. Pareil en soi pour 300 Rise of an empire. C'est tellement débile que l'on finit par se fendre la gueule, si possible entre potes. Pas question donc de le voir seul sous peine d'ennui total.

300 Rise of an empire (3)

Monuments men est vraiment pas loin de rejoindre la case navet non plus. Cours d'histoire bien pénible, il peine à convaincre et s'avère finalement très chiant. Pas que le fond soit inintéressant, mais le traitement a clairement du mal à passer. Cela reste regardable, mais honnêtement une fois suffira (ou pas du tout c'est selon). Situation amoureuse c'est compliqué se regarde mais a quelques problèmes. Notamment le fait de vouloir faire une comédie à l'américaine tout en restant dans le franchouillard. C'est là où le film y perd grandement, ne s'assumant quasiment pas du tout. Sans compter le personnage de Manu Payet pour le moins inintéressant. Je n'attendais pas du tout Need for speed donc peut-on parler de déception véritable? Au final on parlera de film moyen tenant avant tout pour ses poursuites très bien mises en scène. Mais cela ne fait pas un film bien malheureusement. Grosse déception sur le second Sin City qui semble s'être trompé d'époque et accumulant quelques bourdes visuelles, à l'image de ce plan circulaire où Jessica Alba et Mickey Rourke roulent sur des motos... immobiles! Merde Robert, je veux bien que tu n'en as plus rien à foutre du cinéma mais fait un effort. Reste les courbes de Jessica Alba, quelques passages jouissifs avec Marv ou la partie J'ai tué pour elle.

Sin City 2 #1 (12)

Horns s'est avéré très bien réalisé mais se retrouve avec un fond tellement prévisible que l'on devine tout à 20km. Terriblement dommage qui gonfle un peu quand on voit les thématiques intéressantes du récit. Peut-on aussi parler de déception pour TMNT? Le film de Jonathan Liebesman n'est pas la catastrophe annoncée, mais accuse de nombreux ratés aussi bien scénaristiques (rien de nouveau, personnages souvent mal écrits, dialogues à la limite de la beauferie vulgaire qui font regretter certains dialogues nanar des originaux) que visuels (putain les lance-flares! Putain la caméra filmant de traviole! Putain de placements de produits!). Et puis il y a aussi les grosses bouses de l'année, l'indéfendable, les catastrophes bien puantes. Commençons avec la première survenue en février dernier. American Hustle avait tout pour convaincre avec un beau casting et un sujet béton. Mais David O'Russell s'est torché le cul avec le fait divers qu'il adapte et fait une sorte de sous-Casino. Alors il meuble par ci, par là avec des histoires d'adultères qui ne tiennent pas debout, une femme alcoolique qui ne tient pas debout ou des personnages au final creux. Cela se confirme encore plus avec le casting où seul Amy Adams surnage. Le reste se résume à la bedaine de Christian Bale: c'est bien beau de prendre du poids mais il ne faut pas que la performance ne tienne que sur ça. Malheureusement c'est bel et bien le cas à chacune de ses apparitions.

Ah Amy, heureusement que tu es là parce que si on attendait sur les autres branquignols...

Vous m'excuserez de revenir sur la grosse purge de l'année pour après, même si elle est sortie fin avril pour enchaîner sur Sabotage de David Ayer. A l'heure où il s'apprête à signer Suicide Squad qui marquera les débuts au cinéma d'Harley Quinn, cet avant-dernier cru du scénariste de Fast and furious et SWAT (il est bon de remettre les pendules à l'heure hein David?) s'avère un total fiasco. Même Mireille Enos préfère ne pas en parler (cf le dernier Cinémateaser avec Channing Tatum en couv). Un film confirmant un peu plus le fiasco potentiel du retour de Schwarzy. Car si The last stand s'avérait fun, ce n'est pas le cas du tout de ce Sabotage où il cabotinne comme à la fin de son règne autrefois, tout en sirottant des cigares! Une série Z même pas fun ni drôle qui ferait littéralement regretter un film comme Le contrat. Sans compter le verbe d'Ayer qui ferait le bonheur du jeu Ni bite, ni couille des Nuls. Puis vint Transcendance de Wally Pfister. Un film qui était pétri de bonnes volontés à n'en pas douter, mais se vautre avec une telle violence que s'en est inquiétant. Pfister s'ajoute dans la liste des chefs-opérateurs qui ont raté leur passage à la réalisation à l'image de Jan De Bont. Un film qui accumule les faux-raccords, les incohérences et s'avère d'un chiant pas possible. Vraiment triste.

Sabotage : Photo Arnold Schwarzenegger, Josh Holloway, Kevin Vance (II), Max Martini, Mireille Enos

"Le film c'est une grosse merde! -Le film c'est une grosse merde! -Mon come-back est tout pourri! -Ton come-back est tout pourri!"

Puis vint Lucy de Luc Besson et Hercule de Brett Ratner que mes potes m'ont fait allé voir. Bon je veux bien qu'il y a eu Turbo et Transcendance, mais cela ne méritait pas une vengeance aussi violente. Le premier est un petit peu sauvé par le fait que Besson filme correctement mais alors le reste... Entre les pompages chez Contact, Ed Wood (le réalisateur, pas le biopic de Burton hein?!) et The Tree of life, les délires sur les clés USB et la drogue (attention Tonton Besson a dit que c'était des particules ou je ne sais plus trop, on va le croire hein?), son personnage principal inintéressant et pas attachant du tout, des seconds-rôles comme des méchants à baffer et des CGI très souvent lamentables (le passage dans les toilettes de l'avion comme celui de la lévitation des méchants sont de purs moments d'horreur du cinéma); on peut dire que Tonton Besson a mis le paquet. Un peu trop même et son succès surdimensionné reste tout simplement incompréhensible. Je veux bien que les gens veulent parfois se vider la tête, mais franchement il y a des films français (parce que Lucy reste un film français malgré un casting quasiment étranger et un tournage international, car ses fonds, son réalisateur et une partie de l'équipe technique sont français!) qui mériteraient non seulement un meilleur regard et surtout un budget plus légitime que ce genre de daube.

Lucy : Photo Scarlett Johansson

Si on était dans un porno, on appelerait cela un gang bang (bruit de casseroles...)...

Enchaînons avec le dernier navet de Brett Ratner qui aura bien fait rire mes camarades et moi. Une véritable beauferie vulgaire qui a probablement le plus génial des faux-raccords de l'année (une armée qui passe de quarante bonhommes avec pertes et fracas à une centaine grâce à la magie des CGI, fallait oser!). A cela rajoutez des répliques nanardesques merveilleuses ("Mais j'ai rien demandé moi" gueule The Rock avec dédain jubilatoire! Sans compter le Mont Asticus qui devient Mon Testicus en anglais!), des acteurs qui cabotinnent, une mythologie une nouvelle fois bafouée (j'ai clairement mal à ma mythologie!) et un manque total de fun. Le dernier navet que votre cher Borat s'est farci fut aussi assez grâtiné. Hunger Games a réussi là où tous les young adult movies ont échoué: le fond et la forme (enfin à partir du second). Les autres peinent sérieusement à aligner autant d'intérêt à l'image de The Maze runner de Wes Ball, premier volet d'une trilogie voire tétralogie à venir dont la suite a été officialisé pour octobre prochain dès l'annonce du succès du premier! Clairement il ne s'agit même plus d'histoire mais de machine à fric dont on parle et c'est ce qui dérange énormément en voyant le premier long de Wes Ball. Le film n'a quasiment aucun scénario vu qu'il est censé être une ouverture à un univers et comme il pompe un peu de dystopie, un peu de Sa majesté des mouches et un peu de Lost, il s'enfonce dans des portes ouvertes.

Hercule : Photo Dwayne Johnson

"Mont Asticus!" Désolé je n'ai pas pu résister...

 

Certains iront certainement se faire avoir une deuxième fois voire troisième voire quatrième, mais clairement votre cher Borat n'ira pas se faire avoir deux fois (et ses promesses tiennent souvent: il n'a pas vu un seul Paranormal activity depuis le premier!). Et enfin 22 vla la belle bouse made in 2014! Il est beau le nouveau Spidey hein? Il est fringant le nouveau Spidey? Il est surtout dégueulasse le nouveau Spidey! Une véritable honte sans cervelle prenant à chaque instant son spectateur pour un imbécile. ça joue mal, ça introduit des personnages sans même penser à une cohérence (faut voir Electro en sorte de Mark Chapman des temps modernes! Faut voir Harry Osborn qui passe durant deux séquences du film pour le pote de toujours de Peter Parker!), ça ne divertit jamais car on a vu la plupart des scènes d'action dans les bandes-annonces (toutes les scènes voire plans du Rhino sont dedans et même le plan final du film! LE PLAN FINAL DU FILM!), c'est même très laid et en plus il n'a rien à dire. Un film qui a quand même été écrit par quatre bonhommes! QUATRE! Quatre pour écrire aussi peu de choses intéressantes! Et tout ça pour quoi?

Spidey

 

Pour rien vu que suite au piratage de Sony, nous avons appris que Sony ne sait définitivement plus quoi faire de l'Homme araignée, allant jusqu'à négocier avec Marvel pour une possible immersion du super-héros dans l'univers Avengers (ce qui serait un aveu d'échec total pour Sony, qui perdrait ainsi des droits en faveur de la toute puissante Marvel) et surtout à faire un troisième reboot avec un nouvel acteur. Ce qui confirme d'autant plus le foutage de gueule de ce second film du reboot et que Sony ferait mieux d'arrêter les frais. Le massacre a assez duré. 2h20 pour tout vous dire... Passons maintenant au top 10 ce qui sera déjà plus réjouissant, en commençant bien sûr par le bas. Ready? Go!

10- Twelve years a slave de Steve McQueen

12 Years a Slave : Photo Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong'o

Un beau coup de boule qui ne plaira pas à tout le monde c'est certains, comme sa présence dans ce top. Et pourtant pour son premier film hollywoodien, Steve McQueen ne lâche rien et offre une oeuvre à charge pour le moins violente et montrant un drame humain pour le moins désastreux. McQueen sait que son film peut être taxé d'académique, il n'en reste pas moins que certaines scènes s'apparentent à des coups de poignard pour le spectateur, notamment quand on s'y attend pas. Cela passe par des coups donnés par une planche de bois dézinguant le dos du personnage principal qui fut bien réel; puis une séance de fouet d'une violence rare dans un film que l'on pourrait qualifier d'hollywoodien; et surtout une scène de pendaison absolument magistrale et silencieuse qui vous noue l'estomac. Comme le héros le fera plus d'une fois par la suite, ses camarades esclaves le regarderont impuissants devant sa peine. Une terrible morale des yeux fermés, car parfois il vaut mieux ne rien voir devant la cruauté humaine. Chiwetel Ejiofor semble enfin émerger avec un rôle principal fort, là où il a souvent incarné d'efficaces seconds-rôles et on retiendra les performances notables de Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch et surtout Lupita N'yongo.

9- Boyhood de Richard Linklater

Boyhood : Photo Ellar Coltrane

Voilà certainement l'un des films les plus ambitieux que nous avons pu voir au cinéma ces dernières années et rien que pour cela, il méritait amplement sa place dans ce top. Oeuvre somme, Boyhood a été tourné de 2001 à 2013 avec les mêmes acteurs histoire de les observer au fil des ans et les voir évoluer. Ce qui est le cas de l'acteur principal qui était un tout petit garçon et est désormais un fringant universitaire. L'occasion aussi de revoir Patricia Arquette, actrice depuis longtemps hors des gros films et retrouvant une grâce d'antan merveilleuse. Mais Boyhood parvient, non seulement grâce à son projet incroyable (aucun n'avait osé un tel stratagème et pourtant on a souvent vu ce genre de récits sur plusieurs années au cinéma), à montrer un visage de notre société et notamment en ce qui concerne la pop-culture. La soeur du jeune garçon est ainsi passé en quelques années de Britney Spears à Lady Gaga. Et s'il n'y avait que cela aussi. Au final, Boyhood est un film riche que l'on se doit de voir au moins une fois pour son défi technique et un récit qui finalement nous ramène avec nostalgie sur ce que nous avons fait ces quinze dernières années. De quoi se prendre un énorme coup de vieux dans la tronche.

8- La crème de la crème de Kim Chapiron

La crème de la crème

Voilà un film qui est passé totalement inaperçu dans nos cinémas, ces derniers préférant les grosses productions Canal+/TF1/Ciné + bouchant sérieusement un grand nombre de séances. Je m'estime presque heureux d'avoir pu voir ce film au cinéma, tant cela relève de l'incroyable (d'autant que le soir même je devais ensuite aller au théâtre pour les cours, mais ça c'est une autre histoire!). Le plus ironique est que le dernier film de Kim Chapiron correspond parfaitement avec ce que je vis et je m'y reconnais dans un certain sens. Evidemment pas dans tout (notamment les excès pur et dur) mais par exemple chanter Le lac des Connemara en soirées me paraît plus que crédible! Y compris les soirées bien arrosées. Puis La crème de la crème se savoure comme un beau portrait d'une jeunesse dorée (en l'occurrence celle montrée dans le film) qui en veut toujours plus. Ils ne sont pas encore sur le marché qu'ils veulent déjà être au sommet de la pyramide. C'est aussi l'occasion de scènes jubilatoires à l'image de l'ouverture du film avec notre jeune universitaire se masturbant devant un film pornographique... en 3D! Imaginez le avec les lunettes et vous aurez une image proprement hilarante. Le film peut également compter sur son trio d'acteurs principaux qui fonctionne à merveille. Voilà un cinéma français qui me donne envie chers lecteurs et pas des trucs avec des hypercondriaques et des...

7- Les gardiens de la galaxie de James Gunn

Gardiens de la galaxie (concept-art 3)

Autant j'ai mis les derniers Batman de Christopher Nolan dans mes tops aux années respectives, autant pour Marvel je n'avais jamais été jusque là. Avec Les gardiens de la galaxie c'est désormais chose faites. Oubliez le Marvel Cinematic Universe et ses Avengers deux secondes. Prenez votre temps et embarquez pour un voyage dans l'Espace totalement foufou et ne parlant à aucun moment de super-héros. Et là c'est le pied d'autant que James Gunn n'est pas un tocard et a un humour très riche en pop culture comme le prouvait ses premiers films (et notamment l'irrévérencieux Super). Il installe un univers délirant et jouant sans cesse le contraste, qui plus est dans des décors en CGI absolument magnifiques. Avec Les gardiens de la galaxie, la Marvel n'a pas fait un banal blockbuster comme elle en fait souvent, elle a fait un vrai film de cinéma, un vrai space-opera. Un film qui peut se voir comme un one-shot total, en comparaison de tous les films du MCU qui ne jurent que par la fidélité du spectateur. Et puis Gunn peut aussi compter sur des personnages attachants, une BO de chansons légitimes car participent au processus créatif du film et puis s'il y a Howard the duck même pour une apparition de quelques secondes... Désormais, la Marvel a véritablement sa référence en terme d'adaptation de comics. Il était peut être temps.

6- Her de Spike Jonze

Her

Encore un film où je remercie les cinémas de Metz de diffuser plus de films intéressants que mon cher multiplexe et mes heures de trou par la même occasion (!). Spike Jonze a toujours eu un univers singulier et l'a montré aussi bien dans le clip-vidéo que les métrages à part entière. Avec Her, il continue dans ces eaux-là avec une satire à peine voilée de la technologie. En apparence son récit porte sur de l'anticipation, mais au final on est plus proche du réel que prévu. Un appareil de communication ressemblant à un ipod nano, un système d'intelligence artificielle qui peut être vu comme une Siri 2.0, jeu-vidéo sans écran mais avec une certaine immersion rappelant le kinect ou la Wii, le tchat se déroulant sur téléphone et notamment le téléphone rose (séquence au combien hilarante car sexuellement délirante). Clairement, Jonze fait dans l'anticipation mais reste dans quelque chose de largement faisable voire déjà en place. Mais surtout il permet à Scarlett Johansson de signer sa plus grande performance à ce jour alors qu'on ne la voit pas! D'où l'intérêt de voir le film en VO, même si cela peut être intéressant d'entendre Audrey Fleurot sur la VF crée spécialement pour le DVD. Cela permet en soi de s'imaginer notre perception de Samantha et de vivre une expérience individuelle. Et puis honnêtement, c'est probablement une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu voir au cinéma et certainement une des meilleures performances d'un Joaquin Phoenix en toute simplicité.

5- The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel : Photo Adrien Brody, Mathieu Amalric, Ralph Fiennes, Willem Dafoe

Encore un film vu à Metz et qui plus est en VO car The Grand Budapest Hotel est un film à voir en salle primordialement pour éviter la frustration des formats. Tout simplement parce que Wes Anderson a l'ingéniosité de faire des récits dans des récits, un peu comme des poupées russes. Un format 4:3 pour la grande histoire et plus grand pour les deux autres. Avec cet opus, Anderson rend d'autant plus au burlesque qu'autrefois, multipliant les situations violentes devenant absurdes (le commissaire prenant à la légère une tête découpée dans un carton comme la banalité de doigts coupés par une porte!) comme les situations farfelues les plus gigantesques (le final dans l'hôtel est un bonheur de rebondissements) et fait voyager le spectateur à travers un univers à sa mesure. Mais surtout il permet à Ralph Fiennes de trouver son meilleur rôle depuis un bon moment. Pas que son interprétation du nouveau supérieur de Bond n'était pas bonne ou autres, mais clairement là il est parfait en concierge so british (l'accent en VO est un bonheur sonore à lui tout seul) et se retrouvant parfois à faire le toyboy pour vieille dame! On ne s'en lasse pas!

4- Gone Girl de David Fincher

Gone girl (couverture Entertainment Weekly)

Il y a parfois un instinct lorsque l'on lit un roman. Lorsque j'ai lu Les apparences de Gillian Flynn en août dernier, je savais déjà que Gone Girl était le prochain film de David Fincher tout comme son casting et ce sont les bandes-annonces qui m'ont donné envie de le lire (comme de le voir). Quand je l'ai lu, j'ai parfaitement compris pourquoi Fincher a voulu adapter ce best-seller. Il y a dedans tous les ingrédients de ses précédents films: un thriller vicieux et d'un glauque conférant au grandiose (besoin de rappeler au combien Seven a influencé plus d'un thriller depuis sa sortie, que ce soit Le collectionneur ou Bone collector?), une critique des médias (Zodiac y allait franco pour montrer une presse aussi à la ramasse que la police, sans compter The Social Network chronique d'un média tout récent ou The Girl with the dragon tattoo où Mikael Blomkvist était jugé pour parjure en tant que journaliste d'un magazine), mais aussi une histoire où l'on s'enfonce sans cesse dans l'horreur en se demandant si cela va s'arrêter. C'est exactement que cela que dévoile son adaptation, coupant au bon endroit tout en gardant toute l'intensité d'une histoire dense et tortureuse. A cela rajoutez deux performances qui resteront dans les mémoires. La première c'est celle de Ben Affleck, acteur raillé jusqu'à l'extrême depuis au moins Pearl Harbor (on va éviter de parler de Daredevil). Il n'a jamais été aussi bon et il est tout simplement parfait dans ce rôle de mec sympathique tombant dans le gouffre. La seconde c'est évidemment Rosamund Pike, habituel second-rôle que l'on remarque et explosant ici avec un regard qui en fusillerait plus d'un.

3- Interstellar de Christopher Nolan

Interstellar (1)

Le réalisateur de la trilogie Batman aurait-il découvert un coeur chez lui? C'est ce dont se sont demandés beaucoup de spectateurs et critiques à la suite d'Interstellar. Alors que l'on pensait que Steven Spielberg aurait fait un film beau et mélancolique, le script de l'époque a contredit tout le monde. Christopher Nolan a vraiment fait un film sentimental, contredisant tout le monde. Savant mélange de 2001 et Contact (où l'astro-physicien Kip Thorne était déjà impliqué), Interstellar se pose avant tout comme un voyage émotionnel où un père et sa fille cherchent à tout prix à se retrouver malgré le temps, la rancune, la tristesse et évidemment l'Espace. De quoi vous faire tirer des larmes plus d'une fois devant un spectacle aussi sensible et beau. A cela rajoutez une mise en scène qui confirme que Nolan est certainement un des meilleurs réalisateurs de blockbusters du moment (Interstellar a coûté une blinde ne l'oublions pas) et surtout un auteur à part entière. Il est aussi aidé d'un casting génial (McConaughey! Chastain! Crook! Caine! Et même allons-y Hathaway!) et d'une musique d'Hans Zimmer pas piquée des hannetons. Ou comment passer de la grosse daube musicale sans queue ni tête (dois-je évoquer une nouvelle fois le cas Spidey ou c'est bon?) à de la belle symphonie.

2- Le conte de la princesse Kaguya de Isao Takahata

Le Conte de la princesse Kaguya : Photo

Le réalisateur du Tombeau des lucioles a mis du temps à produire son dernier film en vue d'avoir la qualité optimale d'animation. C'est bel et bien le cas lorsque l'on regarde les premières secondes du Conte de la princesse Kaguya. Derrière son animation simple, le film délivre une poésie de tous les instants, véritable bonheur de simplicité. Une animation épurée confirmant que l'animation traditionnelle peut encore innover à un point tout simplement monumental. Mais là où il réussit le mieux c'est dans son récit absolument magnifique et tragique, à ne pas forcément mettre devant tous les yeux (ce que certains parents ne comprennent toujours pas ça en 2014, comme s'ils n'avaient jamais vu Bambi ou Le roi lion...). Un récit sombre où une jeune fille va devoir faire face à l'avarice de son père pourtant si humble avant et devoir faire face à des abrutis cherchant à la marier sur le simple objet de sa richesse. C'est aussi le récit d'une créature cherchant à tout prix à trouver une place dans un monde qui ne lui correspond pas. Takahata trouve autant l'émerveillement que la tristesse. L'attente ne fut pas longue pour rien.

1- Le vent se lève d'Hayao Miyazaki

Le Vent se lève : Photo

Cette année, Pixar n'a rien livré, Disney n'a pas sorti son dernier cru en France (Big hero 6 sortira finalement en février prochain chez nous) et Dreamworks a livré une de ses plus belles séquelles. Pourtant elle n'est pas dans ce top 10 et pour cause, les deux vétérans des Studios Ghibli ont fait la nique à tout le monde y compris aux films live. Dernier film annoncé de Miyazaki san, Le vent se lève s'apparente à un testament, le genre que l'on aurait préféré ne pas vivre de son vivant surtout si son travail est important pour vous. Un cadeau d'adieu qui fait mal au coeur tant il est monumental. Film à double sens, à la fois biopic d'un créateur d'avion et fiction racontant son histoire d'amour avec une héroïne tragique de poème, Le vent se lève dévoile une beauté incommensurable à un tel point que le final absolument poignant devient un déchirement lacrymal. Et surtout, il faut se dire que Miyazaki finit sa carrière de réalisateur (il compte continuer le métier de mangaka) sur un pur chef d'oeuvre de poésie, merveilleusement beau et dont Joe Hisaishi livre une partition à en pleurer. Merci Miyazaki san.

Evidemment je finirais sur mes nombreux coups de coeur de l'année:
The Lego movie de Phil Lord et Chris Miller
Le domaine des dieux de Louis Clichy et Alexandre Astier
Nightcrawler de Dan Gilroy
Gemma Bovery d'Anne Fontaine
22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller
Dawn of the Planet of the apes de Matt Reeves
The Raid 2 de Gareth Evans
Dragons 2 de Dean DeBlois
X Men Days of future past de Bryan Singer
Jersey Boys de Clint Eastwood
Anchorman 2: The legend continues d'Adam McKay
The Rover de David Michôd
Joe de David Gordon Green
Captain America The Winter Soldier des frères Russo
Dans l'ombre de Mary de John Lee Hancock
Byzantium de Neil Jordan

Allez chers lecteurs, picollez bien, mangez bien, 2015 approche à quelques heures prêts et promis, le Borat reviendra!

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Commentaires
J
Très sympa, les petites caricatures ! (un bon Howard le canard serait le bienvenu pour nous souhaiter la bonne année).<br /> <br /> <br /> <br /> Concernant les flops, j'ai classé Hercules dans mes surprises 2014. Un peu de provoc n'a jamais tué (mais je prédis une attaque cardiaque de ta part), je l'avais trouvé beaucoup moins nul que ce que la bande annonce laissait voir, donc même médiocre, j'étais agréablement surpris.<br /> <br /> Concernant le top des meilleurs, il me manque la princesse Kaguya pour boucler l'année. Pour le reste, content d'en retrouver plusieurs que j'ai moi aussi apprécié, dont l'intéressant boyhood, qui a tendance à passer un peu inaperçu. Malgré sur tournage effectivement très intéressant, le film en lui même m'a simplement paru bon. C'est un film sur la vie prenant, sans non plus virer au virtuose (seul Malick et Anderson ont réussi à m'envoûter sur pareil sujet). Néanmoins, film important et à voir.
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T
A part les opus de Takahata et Miyazaki, ainsi que Les Gardiens De la Galaxie, je n'ai vu aucun des autres films de ton top, et certains, comme Her ou Interstellar, ne m'intéresse absolument pas. Reste que je suis entièrement d'accord avec toi sur le second Amazing Spider-Man, faut arrêter les frais, maintenant, les gars.
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T
Bonne année mon cher Bobo, et continue ainsi. Pour les films je n'en ai pas vu, je reste toujours sur les 80's.
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K
Borat, espèce de cochon, tu as oublié Philip Seymour Hoffman dans tes hommages.. <br /> <br /> Joli classement tout de même ! <br /> <br /> et Bonne année chère sapajou !
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2
Meilleurs voeux à toi :)<br /> <br /> Un classement plutôt hétéroclite. Boyhood m'intéresse énormément, le reste (Chapiron, McQueen) un peu moins (même Les Gardiens de la Galaxie ne parvient pas à attiser ma curiosité).
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