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5 janvier 2015

La révolte gronde, gronde autour du Capitole...

Katniss devient petit à petit le symbole de la révolte au District 13 et cherche à tout prix à libérer Peeta du Capitole...

Hunger games 3 (affiche 2)

Comme vous avez pu le lire au cours de ma critique (pour ne pas dire dézingage virulent) de The Maze Runner aka Le labyrinthe en France, je ne suis pas un grand fan du genre au combien sectaire voire pénible du young adult movie. Ces films ou plutôt produits de studio qui prennent nos chers adolescents souvent pour des imbéciles en les faisant patienter sur des cliffangher de plus en plus douteux et des suites à rallonge, souvent en deux parties pour la conclusion à un an près pour faire encore plus de pognon. Pourtant Hunger Games a réussi à dépasser ce stade (tout du moins je le pense) et ce malgré son final en deux parties dont cette chronique abordera évidemment la première partie de Mockingjay ou La révolte. Et pour cause, si le premier s'avérait une variante du Battle royale avec un soupçon de téléréalité, le second permettait à la saga de prendre son envol. Déjà en développant des aspects de dystopie pour le moins savoureux et où les jeux de la faim devenaient subitement des jeux de la mort. Et surtout, Francis Lawrence, pourtant pas le meilleur des réalisateurs de blockbusters (on se souvient du sympathique Constantine mais aussi de l'affreux Je suis une légende même s'il a la prescription "WILL SMITH/AKIRA GOLDSMAN"), sauvait la franchise avec
certes une mise en scène lisse mais terriblement classe et lisible, faisant oublier la catastrophique shaky-cam de Gary Ross. Lionsgate et les producteurs ont donc décidé avant même la sortie du deuxième de lui confier les deux derniers opus de la saga.

Ou plutôt les deux parties formant le dernier opus. Car ne l'oublions pas, le young adult movie est rapidement devenu un vrai paquet de flouze (cela se dit encore ou le Borat est une espèce en voie d'extinction?!) et si on peut sortir un dyptique comme conclusion, autant y aller quitte à mettre jusqu'à un an entre les deux opus alors qu'ils sont tournés en même temps. Même à l'époque de Matrix Reloaded/Revolutions, les Wachowski n'avaient pas osé. Donc voici la première partie de Mockingjay ou La révolte. Pour les fans, l'attente risque d'être longue surtout que ce volet est très introductif tout en restant un volet à part entière. Comme on pouvait s'y attendre, ce volet peut s'apparenter à un épisode de transition avant le grand final. Comme Matrix Reloaded en soi sans le scénario à la ramasse et alignant les éléments philosophiques à deux francs. Le film insère des personnages cruciaux ou qui vont prendre de l'importance à l'image de la présidente du District 13 incarnée par Julianne Moore ou le commando armé de la propagande où figure notamment Natalie Dormer. C'est d'ailleurs sur ces thématiques que cet épisode de transition apparaît comme intéressant. Sous ses airs de young adult movie, la saga Hunger games délivre un lot de thématiques plus qu'adultes faisant qu'elle se trouve au dessus de toutes les autres sagas sortis depuis le premier volet, cherchant principalement à reprendre la même formule en croyant faire aussi bien, notamment en croyant à la longueur.

Déjà présente dans les deux premiers volets à travers des séquences semblant sortir d'une téléréalité guerrière, la propagande atteint des sommets ici car elle devient un moyen d'attaque pur et dur et le plus amusant c'est que le District 13 en fait autant que le Capitole pour se faire entendre du peuple. L'hôpital qui se fout de la charité en quelque sorte et permettant à la population d'être bien divisée: les gentils du District 13 et les méchants du Capitole. Et chacun a son petit symbole et son dirigeant, chacun cherchant en soi la même chose: la liberté et mieux encore le pouvoir. Les jeunes Peeta et Katniss voulant que le combat cesse enfin quand leurs dirigeants respectifs cherchent purement et simplement à se faire la guerre afin d'asseoir leur pouvoir. Car si le District 13 gagne, qui ira sur le trône? Reste à savoir si les conséquences seront identiques... Alors oui le film n'a pas beaucoup de scènes d'action (la plupart sont d'ailleurs présentes en majorité dans les bandes-annonces), s'imposant davantage comme un blockbuster avec beaucoup de dialogues. Mais comme évoqué, ils servent avant tout une intrigue prenant peu à peu du sens, où les complots prennent de l'importance et où les survivants des Hunger Games apparaissent comme des pions pouvant servir d'outils.

Le paradoxe complet du District 13 apparaît finalement assez rapidement, montrant que dans tous les cas rien n'est blanc blanc très longtemps. La dernière demi-heure prend le contre-pied de ce qui a été vu auparavant, lente description du chaos engendré par les Jeux de l'expiation (soulignons d'ailleurs la violence abstraite mais certaine de la visite de Katniss dans son ancien district, surtout un film qui se veut young adult movie). Elle accumule un lot de rebondissements en particulier lors d'une scène d'infiltration à montage alterné (chose qui avait pris un sens merveilleux dans le blockbuster avec The Dark Knight qui accumulait les points de vue à la folie dans son premier climax) efficace et qui se situe quasiment dans un silence de mort fascinant et à la limite de la claustrophobie. Le spectateur se retrouve accroché à ce qu'il voit, n'ayant aucun élément mais sentant forcément que quelque chose cloche. Les événements suivants montrant bien que oui, annonçant inévitablement le final apocalyptique attendu pour novembre prochain. En sachant que le montage coupe finalement au bon endroit, ne frustrant pas trop le spectateur au contraire justement de ce qui a été fait sur The Hobbit (dois-je rappeler le problème Smaug?). Pas de réelle fin ouverte mais une attente indéniable de ce qui va suivre. Dans l'ensemble, le casting s'en sort plutôt bien surtout Julianne Moore en parfaite femme à poigne. On aura une petite pensée pour Philip Seymour Hoffman dont les jeux seront ses derniers films. La musique de James Newton Howard fonctionne plutôt bien tout comme la chanson Hanging tree que chante plutôt bien Miss Lawrence et la chanson Yellow flicker beat de Lorde (et pourtant je ne suis pas fan mais elle est très efficace).

Une première partie pour le moins instructif plus qu'actif, ce qui pourrait déranger certains spectateurs. Il n'en reste pas moins plaisant.

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Commentaires
J
Pas de moyenne pour ma part. Nous avons déjà eu l'occasion d'en discuter, je trouve que les préoccupations politiques de cet épisode finissent par le ramollir plutôt que de doper son intelligence. Il n'y a plus d'action, soit, mais il n'y a pas non plus de réflexion très complexe sur les thématiques abordées. C'est un simple prolongement logique en attendant que tout pète. J'amoindris les côtés violences latentes (le charnier du district 12), mais l'absence de dynamisme et certains choix hasardeux (l'équipe de tournage la moins charismatique du monde) m'ont complètement gâché le spectacle.
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V
Pour l'instant je ne me suis jamais intéressé à cette saga. Peut être un jour je tenterai par curiosité
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2
Une saga qui semble quand même trainer en longueur. En espérant que le dernier volet la clôturera de manière grandiose.
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A
visiblement une saga qui tient ses promesses: attention à l'overdose toutefois
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B
Finalement tu vois qu'il y a un bon point: le sujet. Pour moi c'est principalement ce qui me plaît. C'est tellement plus intéressant que tous les autres young adult movies. Je ne suis pas fan de Lorde mais je trouve que. YELLOW FICKER BEAT fonctionne vraiment bien. Pour l'intérêt des 2 parties c'est comme dit dans la critique: surtout une histoire de pognon.
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