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20 août 2015

Seven revu et corrigé par Totof Lambert

John Prudhomme enquête sur des meurtres où les cadavres sont retrouvés avec des membres en moins...

Cela faisait longtemps que nous n'avions pas évoqué Christophe Lambert, plus connu sous le nom de Totof Lambert ou Highlambert dans ces colonnes. Pour le coup, votre cher Borat va revenir sur un des plus beaux joyaux nanardesques de sa filmographie et qu'il a scénarisé pour la même occasion (à l'époque, il disait notamment avoir eu l'idée en conduisant!). Beaucoup auront reconnu le fameux Résurrection sorti en l'an 1999 et réalisé par Russell Mulcahy qui s'était déjà perdu dans les tréfonds de la série B ou du mauvais cru depuis bien longtemps (La malédiction de la momie comme la suite d'Highlander ayant déjà montré le bout de leur nez). Revoir le duo qui a fait naître l'incontournable des 80's Highlander aurait pu être un bon atout, mais le temps a passé. Mulcahy n'a plus trouvé un projet intéressant depuis The shadow et s'est embourbé à Hollywood avant de revenir en Australie, tandis que Totof se retrouvait bientôt à la tête de toute la Gaule avant de refaire un tour dans les Highlands. Le carnage se profile notamment parce que comme beaucoup de films post 1995 et notamment hollywoodien (Le collectionneur de Gary Fleder, même s'il est adapté d'un roman, s'en inspire pour l'esthétique en plus de Morgan Freeman), Résurrection s'inspire énormément de Seven de David Fincher et ne s'en prive pas. C'est notamment un des points les plus amusants du film, puisque le spectateur joue sans cesse au jeu des sept différences (check!) entre les deux films.

Resurrection : Photo Russell Mulcahy

Mulcahy en est même venu à prendre dans son casting Leland Orser, qui était une des victimes de John Doe dans le film de Fincher ou David Cronenberg en caméo clérical (il devait réaliser Seven initialement). Ici il incarne le collègue de Totof tout simplement. Voilà encore un point en plus puisque nous suivons l'investigation d'un duo de profilers. Dans un décor qui sent bon la pluie abondante (le soleil est rare dans Résurrection comme dans... vous avez compris). Il y a même une scène se déroulant dans un immeuble comme lors de la poursuite entre l'agent Mills incarné par Brad Pitt et John Doe qui se finit par un savatage en règle! Le tout évidemment sous la pluie. En sachant que le tueur a aussi un mode opératoire bien défini, puisqu'il tue ses victimes ou les agresse en leur coupant un membre afin de ressusciter le Christ pour la fête de Pâques (renvoyant à une époque où il était bon de faire des films proches de l'an 2000 à base d'apocalypse et religion, cf La fin des temps de Peter Hyams) Avec donc des bras, jambes, torse, tête et organes génitaux sur une croix, ce qui donne évidemment une scène peu ragoûtante à la mode de ce qu'a fait Fincher. Avec en plus, la trogne d'amour de Totof écoeuré par ce qu'il voit.

Resurrection : Photo Russell Mulcahy

 

Si en plus, le collègue est ammoché, que la famille est touchée (soit tout ce qui concerne Mills dans Seven, mais ici en plus drôle puisque la victime nous est quasi-inconnue, juste évoquer par les dialogues et on ne sait même qui elle est pour Totof!) et que le tueur apparaît au duo d'enquêteurs comme si de rien n'était (même si on le voit plus qu'une minute avant de savoir son identité) vous aurez droit à une merveilleuse copie de Seven dans tout ce qu'il y a de plus rigolo. Il n'y a pas à dire, Résurrection reste amusant dans son lot de ressemblances à son modèle, mais aussi pour bien d'autres choses qui font la différence dans la filmographie nanardesque de l'ami Totof. Son personnage est un bonheur à lui tout seul. John Prudhomme (c'est le même nom en Vo, Totof était inspiré) est un profiler qui a subi la mort de son fils dans un accident. Tout va bien à la rigueur si cela peut affiner le personnage pourquoi pas? Sauf que Mulcahy et Totof s'y prennent d'une manière absolument nanardesque pour le faire comprendre au spectateur. Ainsi, dans une scène nocturne (et oui de temps en temps il ne pleut pas, il fait nuit), John va chercher un portrait dans son bureau et pleure avant que l'on voit le portrait du gamin. Pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heure pour comprendre que le petit n'est plus de ce monde, mais la manière de le faire est absolument fantastique tellement la scène fait ridicule et limite surjoué.

Résurrection (capture) (2)

Ceci est une capture du film depuis ma télévision. Et non la capture n'est pas de traviole.

Mais mieux encore, le duo insiste encore une fois avec un flashback (si possible avec un petit accéléré bien clippesque avec Totof passant de la maison au jardin en un coup d'oeil) où l'on voit le gamin tout sourire allant vers la route à vélo, Totof se faisant percuter par un mec et n'arrivant pas à rattraper son gosse, la mère qui crie avant de le rejoindre et le gosse d'être remplacé par un cascadeur se jettant littéralement sur la voiture. C'est à l'origine une scène qui doit susciter de l'empathie pour Prudhomme, mais la scène est tellement mal écrite et réalisée que cela en devient une impayable gaudriole. La réalisation est en soi un véritable bonheur, semblant sortir tout droit d'un vulgaire téléfilm diffusé l'après-midi sur TF1. On n'a jamais l'impression de voir un film pour le cinéma. Pour la petite anecdote, le film n'est pas sorti en salle aux USA mais sur le câble au contraire de pays européens comme la divine France où il est sorti en salles (votre cher Borat se souvient encore que l'affiche ornait le sous-sol de son Kinépolis à côté de celle de Gladiator de Ridley Scott). On admira aussi ces plans qui semblent tourner sur une vitre pour pouvoir faire une vision déformée du plan, qui sont d'une laideur incroyable. On s'amuse également beaucoup du commissaire incarné par Peter MacNeill qui semble à chaque fois à l'ouest. Pour preuve, sa première scène où il ressoit Totof et Orser dans son bureau (encore un point commun avec...) où les dialogues sont absolument fantastiques entre le prévisible et le commissaire répondant dans le vent bêtise sur bêtise jusque dans ses répliques. Jugez plutôt (on ne s'en lasse pas):

  • MacNeill: Vous parlez c'est comme pisser contre le vent!
  • Totof: Alors n'insistez pas si vous le savez!
  • Totof: On trouvera aucune empreinte.
  • MacNeill: Et comment vous savez ça?
  • Totof: Parce qu'il veut pas qu'on en trouve!
  • Totof: Le tueur a écrit "il arrive" sur la vitre. Ce qui annonce un événement à venir qui n'a pas encore eu lieu.

Résurrection est un moment savoureux, hilarant et nanardesque, où l'on espère quand même que Totof Lambert ne reprenne plus la machine à écrire pour un prochain film.

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Commentaires
B
Du grand Totof en l'occurrence! La scène du commissariat est juste hilarante.
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2
"Le tueur a écrit "il arrive" sur la vitre. Ce qui annonce un événement à venir qui n'a pas encore eu lieu." :lol:
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A
à borat: oh il y a eu des moments encore plus douloureux au cinéma, Un amour de sorcière avec Vanessa Paradis par exemple. Que Dieu me pardonne...
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T
Mon dieu mon dieu mon dieu.... Ca a l'air chelou dans son genre !
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B
Oula comme je t'imagine! :) Je l'ai eu pour trois fois rien en dvd et quelle grande rigolade.
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