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8 septembre 2015

Nom d'un petit pixel!

Des anciens joueurs de jeux-vidéos sont conviés pour arrêter des aliens utilisant des personnages de jeux pour envahir la Terre...

Pixels : Affiche

On le voit continuellement depuis plusieurs années, le cinéma hollywoodien est porté par un sentiment de nostalgie. Le plus gros succès de cette année, à savoir Jurassic World de Colin Trevorrow, en est lui-même rempli au point d'en être un handicap par moments. On le remarque également par le retour de diverses franchises par tous les moyens possibles: remake, reboot, spin-off, préquelle, séquelle, suite... Hollywood nous en a offert pas mal au fil des années, au point que cela en devient insupportable. Pixels de Chris Columbus fait partie de cette forme de nostalgie règnant en ce moment. Pixels est issu d'un court-métrage du français Patrick Jean mettant en scène différents jeux-vidéos comme Tetris, Donkey Kong, Space Invaders ou Pac Man détruisant la ville de New York. Pas de scénario à l'horizon mais quelques belles idées visuelles pas folichonnes. Peu de temps après, le réalisateur français se retrouve avec diverses propositions d'adaptations de long-métrage issu de son court et c'est finalement la boîte de production d'Adam Sandler qui a raflé la mise. L'acteur comique issu du Saturday Night Live n'est pas connu pour sa subtilité et on pouvait aussi craindre cela. Que Chris Colombus a perdu de sa superbe depuis au moins le second volet de la saga Harry Potter (pour être gentil) aussi.

Pixels : Photo Adam Sandler, Josh Gad

En voyant le film,  on relève que la réalisation est assez basique, tout du moins se conforme dans une imagerie terriblement hollywoodienne. Le blockbuster de base avec ses séquences spectaculaires, mais à la réalisation qui n'a rien de révolutionnaire. Il n'en reste pas moins que certaines scènes sont plutôt cool à regarder. La poursuite avec Pac Man est en soi un pur moment de divertissement (c'est halletant, on s'amuse, ce que l'on peut demander de plus simple dans un blockbuster estival), malgré une publicité bien hasardeuse pour Mini Cooper en filmant bien les voitures comme si on faisait un spot de publicité. A l'heure où Jurassic World se fait dézinguer pour cause d'utilisation de publicités (alors que c'est ni plus, ni moins qu'une volonté du réalisateur de jouer sur les codes du parc d'attraction), ce type de plans cherchant à tout prix à montrer les voitures sous tous les angles est bien plus putassier. Les scènes avec Galaga et Donkey Kong sont plutôt bien faites mais là encore, on est plus dans le blockbuster basique que dans un tour de force à la Scott Pilgrim, où la personnalité d'Edgar Wright se remarquait grandement. On sent ici la mécanique bien huilée même si les scènes sont plutôt fun. En fin de compte, il ne faut pas vraiment se focaliser sur la réalisation et c'est bien dommage pour un film de Chris Colombus (on parle quand même du scénariste de Gremlins mais aussi du réalisateur des deux premiers Harry Potter, très inventifs visuellement).

Pixels : Photo

Partant de zéro (le court n'avait pas de réel scénario, reposant sur diverses scénettes de jeux-vidéos détruisant des immeubles et autres coins d'une ville), Pixels devait donc se créer sa propre histoire. On part donc dans les 80's où les personnages d'Adam Sandler, Kevin James, Josh Grad et Peter Dinklage sont adolescents et champions à divers jeux d'arcade. La scène est bordée de nostalgie, un moment assez tendre en comparaison du reste du film. Le mélange entre blockbuster et comédie n'est pas toujours bien soutenu, alignant les séquences fun citées ci-dessus, mais aussi des scènes bien plus grasses. N'oublions pas que sous ses atours de gros spectacle familial, on rest toute de même dans du pur Adam Sandler. Josh Gad se lâche sur Les frères Scott (Sophia Bush se fait insulter ni plus, ni moins de pouf), quand il ne prend pas de grands airs face à des militaires évidemment débiles (avec un peu d'America Fuck Yeah, sinon ce ne serait pas drôle). Adam Sandler joue comme très souvent le grand dadet célibataire qui trouve évidemment la fille de ses rêves en la personne ici d'une générale, qui est alcoolique à cause de son divorce. On ne change pas une machine qui marche hein Adam? On a évidemment droit aux clichés de la romcom avec le couple Sandler-Michelle Monaghan.

Pixels : Photo Adam Sandler, Josh Gad, Michelle Monaghan

La jolie femme et l'ancien nerd se rencontrent, tout ne se passe pas comme prévu, puis ils se retrouvent le temps d'un dîner, il y a une mise à l'épreuve et le grand amour arrive. Rien de nouveau à l'horizon et surtout pas dans ce type d'histoire. Pareil pour le personnage de Josh Gad amoureux d'une héroïne de jeu-vidéo qu'il finit par convaincre une fois matérialisée de l'aimer. Certains ont vu dans ce personnage une forme de sexisme notamment en en faisant un trophée. Alors oui, ce n'est pas forcément reluisant pour Ashley Benson de jouer non seulement un fantasme de joueur, ni d'être un vulgaire trophée, mais le personnage est tellement vide (le personnage n'a même pas une ligne de dialogue!), tellement insignifiant que se focaliser sur un pareil détail devientinutile. Pas qu'il ne soit pas gênant, mais le personnage n'a aucun intérêt. Pour ce qui est des autres personnages, pas de quoi s'emballer non plus. Ce sont des archétypes entre le couple, le président impopulaire faisant des gâteaux avec sa femme, le tricheur sur la voie de la rédemption et le joueur amoureux de son personnage (dans un même genre Cool World de Ralph Bashki faisait de même), rien de nouveau à l'horizon. Il n'en reste pas moins que le film se regarde correctement et on s'étonne de voir un film avec Adam Sandler aussi correct. Pas génial, mais relativement regardable au regard de certaines de ses productions en général. Puis on a toujours l'indubitable suspense concernant la vie ou la mort de Sean Bean.

Pixels : Photo Ashley Benson

Un divertissement que l'on aura aussitôt vu, aussitôt oublié par manque de nouveautés. Le film du dimanche soir en quelques sortes.

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Commentaires
N
Moi j'ai bien aimé. Certes cela ne vol pas haut mais j'ai vu bien pire en la matière. C'est vraiment plaisant à regarder mais surtout pour le côté idiot du truc. Bref, c'est con mais c'est bon.!
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B
C'est pas ce que j'ai vu de pire cet été. Au moins il y a une structure narrative.
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T
En voyant la bande-annonce de ce film, j'ai cru m'étrangler... je préfère pas le voir pour l'instant.
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B
A 2flics: A toi de voir mais ce n'est pas Sandler qui fait le plus de caisse dans le film.
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B
A Titi: Vraiment pas sûr de te rejoindre sur l'hommage au vue des personnages totalement archétypaux. Et je commence un peu à en avoir marre de ces hommages où le principe est de citer bêtement sans passer à l'acte. Le roman qui sera abordé demain est en soi encore pire à ce niveau.
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