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31 octobre 2015

Cuvée Simpson Horror Show

Joyeux Halloween mes petits monstres!

Les Simpson, série phare créée par Matt Groening, a perdu de son aura depuis plusieurs années. Autant sur ses quinze premières saisons, les épisodes cultes s'accumulaient au point de faire oublier les épisodes plus faibles (notamment quand les réalisateurs utilisent des extraits de la série pour des épisodes vite faits, bien faits) ; autant désormais la série peine à se renouveller, prenant même un sérieux coup de vieux. Au point que le téléspectateur peine sérieusement à retenir un épisode désormais. Enfin si, il en retient toujours un, une institution à lui tout seul : le Simpson Horror Show ou Treehouse of Horror en VO. Chaque année depuis vingt-cinq ans, les scénaristes se font plaisir à détourner des histoires connues issues de la pop-culture (films, séries, livres...) ou inventent des histoires dans un délire horrifico-fantastico-science fictionel, où le casting de la série passe souvent à la casserole. Par exemple, cette année Tahiti Bob a fini par tuer Bart.

La Cave de Borat va donc s'ouvrir à cette grande saga télévisuelle en cette journée des masques, au moins sur ses quatorze premières éditions avec un petit bonus si vous être sages. Ready ? Go! (attention spoilers)

  • Saison 2 (25 octobre 1990)

Simpson Horror Show

La première édition est peut être la plus faible puisque la première. Les scénaristes ne savaient pas encore où ils allaient avec cet
épisode spécial annuel, d'où un épisode sympathique mais pas fou. Marge vient nous mettre dans l'ambiance par une savante mise en abyme : elle est devant un rideau rouge pour nous dire que cet épisode ne convient pas à tous les yeux. Même si l'épisode n'est pas vraiment sanguinolent (enfin si, un petit peu), la note d'intention est notable montrant que l'épisode sera différent de ceux que l'on a vu jusqu'à présent. Le générique n'est pas le même que d'habitude, s'ouvrant sur un cimetière avec les crédits sanguinolants, des éclairs, quelques tombes avant d'arriver vers la maison sous un air d'orgue. Une fois ces notes d'intention fixées, le téléspectateur peut entrer dans l'épisode avec Bart et Lisa se racontant des histoires qui font peur dans la cabane et Homer qui les écoute. Une façon d'insérer les histoires qui sera réutilisée par la suite, de manière aléatoire. Sur les vingt minutes de programme, il y aura toujours trois histoires. 

Homer et le corbeau

La première met en scène la famille Simpson dans une nouvelle maison qui vraisemblablement ne veut pas d'eux. Il s'agit de l'histoire la plus inspirée du corpus, les scénaristes alignant les références en veux-tu, en voilà liées aux récits de maisons hantées. La maison a été bâti sur un cimetière indien comme dans Poltergeist de Tobe Hooper (à cela rajoutez le vortex). La maison fait monter les personnages les uns contre les autres comme dans Amityville (Stuart Rosenberg, 1979). Homer prend sa hâche tel Jack Torrance dans Shining (Stanley Kubrick, 1980) et Maggie tourne sa tête à 360° à l'image de Linda Blair dans L'exorciste (William Friedkin,1973). On voit que les scénaristes se sont amusés avec l'aspect maison hantée, jouant des références jusqu'au bout pour amuser le public. La seconde histoire est déjà moins amusante, confrontant les Simpson à un enlèvement alien (événement qui reviendra régulièrement dans les Simpson Horror Show). Evidemment, les scénaristes n'ont pu s'empêcher de taper sur Homer Simpson en le faisant passer dans le vaisseau par deux faiseaux lumineux au lieu d'un, Homer ayant un surpoids certain.

Lisa est confrontée à sa paranoïa en pensant que les aliens cherchent à les engraisser. Ce qui amène à une révélation inévitable et pour le moins étonnante. L'épisode se termine sur une adaptation du Corbeau (Edgar Alan Poe, 1845), où Homer est dans la peau du narrateur et le corbeau a la tête de Bart (quelle belle métaphore). Si l'adaptation est littérale, elle n'en reste pas moins assez ennuyeuse et peu amusante en dehors de son quiproquo initial. Si ce premier épisode ne convainc pas totalement, il n'en reste pas moins que son originalité paye et preuve en est encore aujourd'hui, il s'agit de l'épisode le plus vu chaque saison. Le début d'une longue saga.

  • Saison 3 (31 octobre 1991)

Les bonbons

Marge réprimande les téléspectateurs ayant laissé autant de monde voir le premier Simpson Horror Show, notamment les enfants. Le décor est identique (un rideau rouge) avant de laisser place au générique de l'événement. On nous montre les Simpson mangeant les bonbons récoltés à Halloween, avant que Marge ne les interrompt leur disant que cela leur fera faire des cauchemars. Chaque sketch est un cauchemar de Lisa, Bart ou Homer. Le premier sketch confronte Homer à une patte de singe maléfique pouvant donner lieu à des voeux. Sauf que la contrepartie est souvent désastreuse. Si Maggie demande banalement une nouvelle tétine, Bart demande à ce que la famille devienne riche. On nous montre alors qu'une simple venue enchaîne une réservation directe, que des produits dérivés se vendent à prix d'or, que Bart fait des publicités ; ce qui a tendance à agacer la population de Springfield. Lisa demande alors la paix dans le monde, ce qui entraîne une invasion alien ! Un gimmick qui reviendra très souvent au fil des épisodes, au risque de devenir un cliché au fur et à mesure. 

La patte de singe

"Où est la patte de lapin ?! Où est LA PATTE DE LAPIN ?! -Dans ta main mec ! -Ah ben oui."

Suite à un troc, Homer laisse la patte à Flanders qui fait fuir les aliens, avant que sa maison ne laisse place à un château. La morale de l'histoire est assez amusante compte tenu de la dernière réplique d'Homer. Il envie Flanders alors qu'il a lui-même eu la patte. Sauf qu'à la différence d'Homer, Flanders l'a utilisé peu mais bien. Pas question de richesse, juste de changer sa maison ; ses voeux n'ont rien d'extraordinaire et on remarque que même la paix dans le monde entraîne des complications irréversibles. Au passage, les auteurs se payent même Midnight Express (Alan Parker, 1978) avec Homer arrêté par la police étrangère pour des objets illicites. Le second sketch est un remake d'un épisode de La quatrième dimension (1959-64) qui a servi par la suite au sketch de Joe Dante dans le film (1983). En effet, Bart a le pouvoir de soumettre tout le monde à sa guise au point de susciter la crainte. La moindre personne cherchant à le nuire sera changée en quelque chose de son choix. 

Burns Frankenstein 

"It's alive ! ALIVE!"

Les cours sont modifiés (l'Amérique a été découvert par un type), le chat se transforme d'une bien drôle de manière, Homer devient un ballon de football américain avant d'être réduit à un clown dans une boîte, Krusty doit faire des shows H-24, Bart pilote le bus, Skinner est obligé de chanter au microphone de l'école, Moe a droit aux inévitables cannulars téléphoniques (bien moins drôles que ceux de la première saison, mais passons)... Si l'on a vu les précédentes versions, il est inévitable que le téléspectateur soit déjà rôdé. Ce qui est moins flagrant quand les scénaristes parodient des films où l'adaptation est bien plus fun. Le troisième sketch confronte Homer à ses employeurs. Suite à une caméra vidéo, Homer est viré et trouve un boulot de fossoyeur. Ce qu'il ne sait pas est que Montgomery Burns et Smithers sont des Frankenstein et Igor en puissance et prennent le cerveau d'Homer pour le mettre dans un corps robotisé. Les scénaristes auraient pu faire dans l'adaptation pure du roman de Mary Shelley (Burns reprend l'inoubliable "It's alive ! ALIVE !"), pourtant ils jouent sur la parodie en faisant du robot une parfaite copie d'Homer bouffant, ronflant...

Suite à l'écrasement de Burns, la tête de ce dernier est greffé à Homer. On aurait pu en rester là si les scénaristes ne revenaient pas à la réalité initiale et joue avec, en mettant en scène un avant-goût de l'épisode suivant avec Burns toujours greffé à Homer. Une preuve de plus de la liberté totalement frappadingue du Simpson Horror Show, pouvant partir désormais dans les directions les plus improbables.

  • Saison 4 (29 octobre 1992)

King Homer

Marge laisse sa place à Homer qui arrive sous l'air d'Alfred Hitchcock présente sur la silhouette du Maître du suspense. Toujours dans une optique méta, la salle finit par être plongée dans le noir suite à une mauvaise plaisanterie d'Homer. Les habituels crédits sur la télévision reviennent sur cette édition. Nous sommes dans un bal masqué chez les Simpson et Lisa raconte une histoire qui n'est autre qu'une parodie de Jeu d'enfant (Tom Holland, 1988). Faute de temps, Homer oublie d'acheter un cadeau à Bart et achète une poupée Krusty derrière un magasin. La poupée cherche rapidement à tuer Homer et à faire bien d'autres choses (bien avant La fiancée de Chucky de Ronny Yu, on nous montre quand même Krusty cherchant à se taper une poupée Malibu Stacy !). Les scénaristes parodient même la scène du bain des Griffes de la nuit (Wes Craven, 1984). Par un twist impayable, les scénaristes font un merveilleux pied de nez à la saga Chucky (1988-). Le second sketch est un vibrant hommage à King Kong (Shoedsackn, Cooper, 1933) avec le noir et blanc qui va avec. 

Les zombies

Homer devient Kong, Marge Miss Darrow, Monty Burns Carl Dunham et Smithers le capitaine du navire. Shirley Temple passe à la casserole quand le final n'est autre qu'un mariage délirant entre King Homer et Marge. Le dernier montre Bart trouvant un livre permettant de réveiller les morts. Au lieu de réveiller un des nombreux Boule de neige (on ne les compte plus à force, même au bout de quatre saisons), Bart et Lisa finissent par réveiller des morts-vivants. Mieux, les morts cherchent avant tout à manger des cerveaux, ce que n'a vraisemblablement pas Homer (bruit de casserole). L'occasion pour Homer de devenir un tueur de zombies aguerri allant de l'inévitable Flanders (mais est-ce étonnant ?) à George Washington, en passant par William Shakespeare ("Mourir ou ne pas mourir ? Telle est la question"). Le final est assez détonnant puisque finalement les zombies sont-ils ceux rejoignant leurs tombes ou ceux qui restent devant la télévision ?

  • Saison 5 (28 octobre 1993)

Présentation de Bart

Plus d'intervention au début mais juste après le générique, Bart introduisant les sketchs en passant devant des peintures étranges
représentant divers personnages de la série. Le premier sketch met en scène Homer pactisant avec le Diable (représenté par Flanders, on ne pouvait pas faire plus blasphématoire). L'histoire éternelle du personnage vendant son âme au Diable, ici transposé dans une variation autour d'Une question de vie ou de mort (Pressburger, Powell, 1946). En effet, Homer a un procès avec divers personnalités mortes déterminant si le père Simpson doit aller au Paradis ou en Enfer. La connerie d'Homer finit par atteindre des sommets quand il se retrouve avec une tête de donut (fruit de son péché) et se sent obligé de se grignotter (la faim justifie les moyens). Encore une fois un épisode de La quatrième dimension remanié avec Bart voyant une créature mangeant le bus dans lequel il est et devenant fou aux yeux de ses camarades. Rien de nouveau à l'horizon, surtout si l'on a vu la version de George Miller. L'occasion aussi d'un énième intermède avec les aliens, ricanant de Bart avant de voir les mêmes dégâts sur leur vaisseaux.

Flanders diablotin

Dracula (Francis Ford Coppola, 1992) passe également à la casserole dans une version moderne, où Burns a le look identique à Gary Oldman. Bart devient vampire et la famille cherche à tuer l'hôte. Assez classique, cette édition n'en reste pas moins plaisante.

  • Saison 6 (30 octobre 1994)

Shining

Un show à rendre fou.

Retour du prologue avec Marge. Cette dernière n'hésite d'ailleurs pas à dire aux téléspectateurs de privilégier un western, avant que ce dernier ne soit montré (métalepse par excellence) et que Bart et Homer rétablissent le contact à travers une bande sonore visible à l'écran. Après l'avoir légèrement citer dans la première édition, Shining (Stephen King, 1977) a droit à sa réadaptation bien particulière. En effet, Homer se retrouve dans un hôtel géré par Burns et Smithers. Si le sketch est quasi-identique au film (le sketch reprend même certains plans de Stanley Kubrick), la folie d'Homer vient du fait que Burns a enlevé la télévision et surtout les bières. Dès lors, impossible pour Homer de faire son travail de gardien normalement pour notre plus grand plaisir. Retour vers le futur et surtout sa suite (Robert Zemeckis, 1985-90) ont fait des émules et les scénaristes comptent bien joué sur les paradoxes temporels sur le sketch suivant. En effet, Homer doit réparer le grille-pain et découvre qu'il s'agit d'une machine à explorer le temps, allant du jurassique (avec la musique qui singe l'ost de Jurassic Park de John Williams) à nos jours en accumulant le plus de paradoxes temporels possibles. 

Danse macabre

Une espèce morte à cause d'Homer et une catastrophe se passe dans le présent : Flanders à la tête du monde (on ne pouvait faire vivre pire cauchemar à Homer que d'obéir à son voisin adoré), plus de donuts (enfin si, mais il en pleut), Maggie tue Willy (ce qui, ironiquement, annonce l'épisode clôturant et commençant les saisons 6 et 7), les gens utilisent leurs langues pour manger... Histoire de varier les plaisirs, certains plans montrent seulement la maison changeant selon les voyages. Le paradoxe temporel est parfaitement abordé avec un objet finalement pas improbable, puisqu'il faut un objet de métal pour voyager dans le temps selon certains films. Le grille-pain en est un. Puis, qui de mieux qu'Homer le maladroit beauf pour voyager dans le temps ? Le dernier sketch reprend plus ou moins les histoires basées sur Sweeney Todd, puisque Skinner et les professeurs décident de tuer et faire manger à la cantine les petits rebus de l'école. Une version cocasse à laquelle semble échapper Bart Simpson (vous ne vouliez pas de Bart Burger au déjeuner ?).

Cette édition se termine par une mémorable danse macabre, où les Simpson sont toute chair à l'air. Curieusement, cette fois Bart n'est pas épargné, littéralement bouffé à partir des corones par Petit Papa Noël. On ne pouvait finir mieux cette édition de qualité.

  • Saison 7 (29 octobre 1995)

Mascottes

Démarrant tambour battant, les scénaristes revisite en quelques minutes l'histoire du Cavalier sans tête, balançant la tête de Krusty afin de dévoiler les crédits. Le premier sketch nous emmène dans les péchés habituels d'Homer, cherchant toujours à s'empiffrer. Là, il cherche à obtenir le grand donut servant d'objet à la mascotte du marchand de donuts. Par un orage, voilà la mascotte publicitaire prendre vie, tout comme le cowboy Duff (la bière locale pour les deux du fond) ou l'immense Kent Brockman devant Kent Brockman relayant l'information. Un pur délire de kaïju eiga, avec des créatures géantes réduisant Springfield. Leurs morts est d'une stupidité à toute épreuve, puisque publicités géantes qu'elles sont, ces créatures ne peuvent exister que si elles sont vues. Le second sketch est une revisite des Griffes de la nuit (énième pensée pour Wes Craven en ce jour mémorable) puisque Willy devient le Freddy Krueger de Springfield. Rien à voir avec les tueries d'enfants (on est sur une chaîne network comme la Fox, même pour Halloween), Willy se fait calciner à cause d'un problème de chaufferie et personne ne lui vient en aide, car Skinner est en pleine réunion de parents d'élèves. Le tout raconté par Marge avec un sérieux délirant. 

Homer 3

Bienvenue dans le monde réel, Homer.

Martin est tué en plein cours, les enfants sont agressés sur différentes parties du corps (le rêve de Bart est même un pur délire à la Tex Avery avant que Willy ne débarque). Jouant sur les délires de la saga Krueger (et il y en a beaucoup), Willy se retrouve aussi bien en tondeuse qu'en araignée géante. Une revisite de qualité à l'image de celle de Shining dans l'édition précédente. Le dernier sketch est un pur délire de scénariste puisque Homer se retrouve dans la troisième dimension. L'occasion de voir un Homer en images de synthèse (il est ironique que cet épisode soit diffusé avant la sortie de Toy Story de John Lasseter) dans un monde rappelant Tron (Steven Lisberger, 1982) et avec plusieurs éléments mathématiques. Mieux, par un trou Homer finit par passer dans notre dimension, débarquant dans une benne à ordures, avant de déambuler dans la rue. Un sketch délirant et montrant les possibilités des images de synthèse sur la série.

  • Saison 8 (27 octobre 1996)

Hugo

L'introduction est simple, nous montrant Homer se brûlant en allumant une citrouille. Le premier sketch montre le père de famille ramenant des têtes de poissons au grenier, ce qui a don d'interroger ses enfants qui entendent des bruits la nuit. D'autant qu'il est comme à son habitude d'une discrétion à toute épreuve en évoquant "quatre bouches à nourir". Une chose vit au grenier et il s'agit ni plus, ni moins que le frère siamois de Bart. Par un pied de nez final, le docteur Hibbert dit que Bart est en fait le mauvais fils (mais est-ce étonnant ?), le laissant désormais au grenier dans l'indifférence la plus totale. Même si le final se veut drôle, il n'en reste pas moins un petit baume au coeur : le fils prodige devenant un monstre quand le monstre devient lui-même un véritable humain. Le second sketch est tout aussi pessimiste. Lisa crée un univers à partir d'une dent perdue avant que Bart ne la réduise en cendre. Par un miracle, la jeune fille se retrouve propulsée dans ce petit monde, mais finalement est enfermée pour toujours. Le monde qu'elle a créé ne lui sert finalement à rien, la plongeant dans un orgueil certain. Le dernier sketch est assez amusant et renvoie à un épisode de la saison mettant en scène Mulder et Scully (les personnages d'X Files) dans la paranoïa ambiante ou aux Envahisseurs (1967-68). 

They live

They live !

En effet, Homer est confronté à une invasion alien à venir, les deux candidats à la présidence ricaine étant remplacés par des aliens. Le seul à pouvoir prévenir la population tel un David Vincent beauf. Manque de bol, bloqué par un choix de vote foireux, les ricains se doivent de voter pour un des aliens. Le vote n'a même pas besoin d'être montré, il suffit de voir cet américain mettre un poing dans son chapeau pour comprendre l'issue. Une issue montrant des humains réduits à l'esclavage par les aliens. Une édition très sombre pour le coup, à l'image de la saison.

  • Saison 9 (26 octobre 1997)

Censure

Il ne fait pas bon de vouloir censurer Les Simpson.

Contrairement à d'habitude, ce n'est pas un personnage phare de la série qui ouvre le bal mais un censeur de la Fox. Cherchant à mettre l'épisode en General (donc à une large audience), il a droit au sort de la faucheuse dont les coups de couteau font augmenter le visa. Le sang de la victime finit par formuler le titre, faisant de cette introduction la plus gore réalisée jusqu'à présent. Le premier sketch est assez jubilatoire puisque nous autres français sommes caricaturés jusqu'au boutiste. Suite à une boutade raciste du maire Quimby, les Français déclenchent la troisième guerre mondiale avec les USA, les réduisant en cendre avec un missile nucléaire sortant de la Tour Eiffel. Il est d'ailleurs assez ironique de savoir que Brad Bird, consultant créatif jusqu'en 1998 sur la série, a réalisé une séquence assez similaire dans Tomorrowland (2015). Personne ne semble avoir survécu à l'explosion, Homer devenant le dernier homme des USA. L'occasion pour lui de faire un magnifique blasphème dans l'église de Springfield en dansant nu sur War (Edwin Starr, 1970), de dégommer la tête du père de Milhouse ou d'aller au cinéma entouré de morts en poussière. 

Homer est une légende

En bonne adaptation de Je suis une légende (Richard Matheson, 1954) et plus particulièrement de The Omega Man de Boris Sagal (sa seconde adaptation), Homer se voit confronté à une race mutante ayant survécu. Il devient une légende à l'image de Robert Neville. Par le miracle du saint esprit, la famille Simpson a survécu bien aidé par les armes. Le second sketch revisite La mouche noire (Kurt Neumann, 1958) avec un télépode acheté pour 35 cents par Homer et lui servant primordialement à aller chercher des bières au frigo sans se déplacer. Par un malheureux hasard, Bart hérite du corps d'une mouche et la mouche du corps de Bart, entraînant quiproquos dans la maison (c'est vrai qu'un fils reniflant du sucre toute la journée est terriblement logique). Le dernier sketch est plus cocasse mettant en scène les soeurs Bouvier comme de véritables sorcières dans des procès ahurissants à l'image de ceux de The crucible (Arthur Miller, 1953). Une allusion est même faites à Ma sorcière bien aimée (1964-72), Patty ou Selma appelant Homer "Jean-Pierre", soit le nom du mari de Samantha dans la série. On découvre alors comment la fête d'Halloween a été créé, une manière ludique de le faire dans un épisode fait pour la fête.

  • Saison 10 (25 octobre 1998)

Shocker

Le générique est une première depuis les Simpson Horror Show, puisque reprend le générique de la série. Homer se fait écraser par Marge, Bart a le cou rompu, Lisa est encastrée dans le mur et Freddy Krueger et Jason Vorhees finissent par zapper à force d'attendre. Comme un clin d'oeil supplémentaire à Wes Craven, les deux premiers sketchs sont très portés sur Shocker (1989). Le premier met en scène le criminel le Crotale arrêté pour la énième fois et cherchant à se venger des témoins présents lors du vol. Passant sur la chaise électrique, ses organes sont récupérés dont ses cheveux convoités par Homer. Le voilà avec deux personnalités, sa perruque cherchant à tuer Apu (qui finit dans une de ses machines à milk-shake), Moe et Bart. Le délire continue dans le sketch suivant où Bart et Lisa sont propulsés dans le cartoon Itchy et Scratchy, se retrouvant progressivement dans une chasse à la mort entre le chat et la souris et leurs spectateurs moqueurs. Le tout est accentué par Homer zappant sur diverses scènes, faisant interragir les personnages dans divers décors, à l'image du climax télévisé du film de Craven. 

Love alien

Le final est d'ailleurs à se rouler par terre puisque se conclue sur l'évocation d'une castration pour Scratchy par Marge, valant un cri de douleur évident. Le dernier sketch est également bien particulier puisque l'on apprend que Maggie est issu d'un accouplement entre Marge et un alien. Cela pourrait donner un banal fait si les scénaristes ne s'amusaient pas de la situation. Ainsi, les émois se font dans un décor donné et les décors correspondent à des habitudes terriennes : sur les sièges-arrières d'une Camaro (c'est là que vous comprenez pourquoi Shia LaBeouf en conduit une avec Megan Fox dedans dans Transformers), dans les toilettes d'un avion (remember Des serpents dans l'avion où John Carter finissait mordu par un serpent en plein ébat), lors des noces d'une amie et finalement dans une ruelle derrière une cinéma pornographique. Sans compter ce passage délirant au Jerry Springer Show où Homer et l'alien s'injurent à longueur de bips. Un passage digne de l'émission en question où les problèmes les plus vulgaires finissaient par faire exploser l'audience, alors imaginez une humaine s'accouplant avec un alien.

  • Saison 11 (31 octobre 1999)

Flanders garou

L'épisode commence comme un véritable show télévisé et met en scène les aliens présentant les différents sketchs. Le premier sketch est direct puisque Marge tue Flanders. Homer a maquillé le crime pour le faire passer pour un infarctus (ce qui donne une idée de plus du génie comique que représente Homer à lui tout seul). L'occasion de parodier Souviens-toi l'été dernier (Jim Gillespie, 1997) avec le tueur du souvenir revenant à la charge, avec téléphone, mentions et autres. Mieux, il se trouve que le tueur est un loup-garou, enchaînant twists de la mort les uns sur les autres (comme pour jouer sur le twist improbable et déjà vu du film original), bouffant même Homer dans des hurlements jubilatoires. Le sketch suivant n'a pas grand chose à faire là, mettant en scène Bart et Lisa en super-héros, elle devenant forte, lui élastique et affrontant le Collectionneur de comics voulant se taper Lucy Lawless dans son costume de Xena. Preuve que Les Simpson est une série jouant sur son temps, Homer n'a pas fait son travail et fait buguer le monde allant passer à l'an 2000. 

Fin du monde

What a wonderful world.

Les objets se rebellent (Marge manque de se faire égorger par un rasoir électrique) et la Terre finit par être évacuée pour l'Espace. Les gens importants finissant sur les autres planètes, Homer et Bart étant relégués au soleil vers une mort certaine. Une fin terriblement pessimiste où nos héros préfèrent s'expulser quitte à mourir heureux dans l'Espace, plutôt que de calciner au soleil dans d'atroces souffrances. La fin du monde véritable et particulièrement glauque.

  • Saison 12 (1er novembre 2000)

Hansel et Gretel

L'introduction est en noir et blanc, les personnages sortant de la maison Simpson. Tout d'abord, Homer en créature de Frankenstein, Marge dans le rôle de sa fiancée, Bart en goblin et Abraham Simpson en vampire. Seule Lisa sera épargnée dans le massacre de sa famille, car elle est... normale. L'épisode peut commencer sous les mauvaises augures d'un horoscope, Homer devant faire face à diverses catastrophes. Finalement, il meurt et se retrouve devant Saint Pierre lui disant de faire une bonne action. Dommage pour Homer, son sauvetage façon Cuirassé Potemkine n'est pas vu et le voilà en Enfer avec John Wayne. Les Simpson rendent aussi hommage aux contes en abordant directement les frères Grimm. Les enfants Simpson sont décrits dans un univers digne d'Hansel et Gretel, avec un soupçon de Raiponce et de Boucle d'or. Le massacre de cette dernière par les ours est d'ailleurs une merveille de glauque, le massacre ayant lieu hors-champ devant la porte laissant couler du sang. 

Dauphin

Les scénaristes réussissent même à faire une vanne à propos d'un certain Chaudron, jouant merveilleusement des sous-entendus. Voilà certainement un des passages les plus drôles des Simpson Horror Show que celui des dauphins. Dans sa bienveillance aveugle, Lisa fait échapper un dauphin d'un zoo (non sans parodier Sauvez Willy) sans savoir que le dauphin était un être dominant l'Homme autrefois et que l'Homme a balancé à la mer. Les dauphins cherchent donc à se venger des humains et le dauphin libéré n'est autre que leur souverain. C'est parti pour un jeu de massacre jubilatoire : Lenny se fait tabasser à mort lors d'un bain de minuit, le capitaine voulant prévenir les gens est noyé, Kent Brockman est tué en direct, Abraham est avalé alors qu'il est au téléphone, Willy est éventré... Un vrai massacre avant une bataille bourrine, où Homer lance les hostilités avant de se retrouver comme les autres dans l'eau. Un festival jubilatoire.

  • Saison 13 (6 novembre 2001)

Pierce Brosnan

L'introduction débute au manoir Burns où Smithers doit accrocher une chauve-souris en plastique, avant de se faire électrocuté par la foudre et les Simpson de s'enfouir en différents morceaux. Une bohémienne jette un sort à Homer, changeant l'entourage du personnage à sa guise : Bart a le cou élastique, Marge devient une femme à barbe, Moe se retrouve dans un bocal, Carl et Lenny meurent écrasés par un hélicoptère, Lisa devient centaure... Tous les coups sont permis et le sketch de finir de la manière la plus débile possible. Le second sketch est certainement le meilleur de cette édition. Se retrouvant avec une maison moderne, les Simpson prennent pour ordinateur la voix séduisante de Pierce Brosnan (l'occasion d'une tacle sur Matthew Perry). A l'image d'HAL 9000, Pierce a quelques idées derrière la tête et voit très mal la concurrence du Roi Homer. Tombant amoureux de Marge, l'intelligence artificielle cherche à tuer le patriarche pour se taper sa femme. Rien de physique, le platonique suffira. Le final est d'autant plus jubilatoire, le robot cherchant à se suicider par tous les moyens face aux racontards de Patty et Selma. 

Harry Potter

Le dernier sketch est une belle parodie de l'univers Harry Potter de JK Rowling. Le personnage apparaît même le temps de quelques secondes, tout comme le gentleman anglais semblant être Gilderoy Lockhart. Bart est le mauvais élève, faisant de mauvais sorts ; Lisa la jeune prodige (de là à parler d'Hermione Granger, il n'y a qu'un pas), Edna Krapabelle se retrouve avec la tenue de la Reine dans Blanche Neige et les sept nains (David Hand, 1937) et Burns incarne le Voldemort de Springfield. Zut il ne fallait pas dire son nom...

  • Saison 14 (3 novembre 2002)

Clones 

Attention, un Homer peut en cacher un autre.

L'heure est grave, Ned Flanders a perdu sa femme depuis la saison 11 (Adieu Maude) et les Simpson font une séance de spiritisme avec lui (l'occasion de placer une vanité dans le champ). Cette dernière apparaît plus violente que jamais en ectoplasme et finit par sortir un livre avec le titre de l'épisode. La première histoire montre une histoire de clone, où Homer a créé diverses versions de lui-même grâce à son hamack. Des Homer où s'insère le père Griffin. Un récit amusant où l'on voit encore le pouvoir comique d'Homer Simpson. Le second sketch rappelle les bêtises de la bienveillance de Lisa en faisant stopper la vente et la possession d'armes en pensant à un jeune mort au cimetière. Manque de bol, il s'agit de Billy the kid et ce dernier revient d'entre les morts. L'occasion d'aborder à nouveau le voyage dans le temps avec Homer partant quelques semaines plus tôt tuer les vilains morts-vivants. Finissons sur une petite parodie de L'île du Docteur Moreau (HG Wells, 1896), de quoi faire oublier la sinistre adaptation des 90's (vous ne vous en souvenez pas ? Ce n'est pas grave).

Le docteur Moreau devient Hibbert, Marge devient chatte (ce qui a tendance à plaire à Homer), Bart une araignée, Flanders une vache, Wiggum un cochon... Le tout est assez bien emballé et même assez amusant, compte tenu des personnages concernés. 

  • Bonus

Pour terminer cette cuvée remplie à rabord de Simpson dégoulinants de sang, rien de mieux que d'évoquer le générique de l'édition 2013 du Simpson Horror Show. Matt Groening a demandé ni plus, ni moins à Guillermo del Toro de réaliser le générique (vous voyez pourquoi nous n'en avons pas parlé la semaine dernière ?). Le générique débute sur un corbeau à trois yeux qui finit électrocuter avant de tomber sur la ville de Springfield. Des zombies sont tués par des militaires prêts de la centrale nucléaire. Gipsy Danger dégomme un kaïju au loin. Ralph se fait couper la tête. Le chef Wiggum devient une créature de Ray Harryhausen. Alfred Hitchcock donne du pain à des corbeaux. Stephen King écrit des trucs dans la salle de classe où est Bart. Willy devient Hellboy et affronte Kroenen. Homer devient un des vampires de Blade 2 (2002) avant que Carl ne se transforme en Blade (!). Burns devient Pale Man et Smithers une des fées du Labyrinthe de Pan (2006). La caissière est un Judas de Mimic (1997) et les mécanismes de Cronos (1993) sont vendus. 

Les différentes versions du Fantôme de l'opéra sont face à Lisa (y compris celle de Brian de Palma). Cthulhu manque de tuer Bart. Les monstres d'Universal (dont la créature du lac noir, personnage adoré du cinéaste) poursuivent les habitants. Maggie balance Milhouse à la mer. Le xénomorphe de la saga Alien (1979-), les squelettes de Harryhausen, les soucoupes, le haricot géant d'Hellboy 2 (2008), Robbie, Nosferatu, Gort, l'une des Freaks de Tod Browning sont présents le temps d'un travelling. Tous sont présents pour ce grand événement télévisuel. Derniers clins d'oeil : Homer devenant Santi, le fantôme de L'échine du diable (2001) et Lisa devenant Alice, puis Ofelia dans Le labyrinthe de Pan avec le crapaud hypnotiseur de la série Futurama (1999-2013) et Bart en faune pour hôtes. Un superbe générique que l'on ne risque pas d'oublier.

Allez à la semaine prochaine!

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Commentaires
B
Après comme tu peux le voir, je me suis focalisé sur les quatorze premières saisons, soient les essentielles. Ce n'est plus vraiment le cas désormais.
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T
Article très sympathique même si je me sens un poil larguée car je ne regarde pas des masses les Simpsons !
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B
Moi aussi malheureusement mais j'aime beaucoup ceux de 2000 et 2001. Les dauphins quoi! :)
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2
J'ai toujours une large préférence pour les épisodes les plus anciens. Une fois passé les années 2000, dans les épisodes du Horror Show comme pour les autres, la parodie tombe dans un dangereux systématisme où la qualité des gags compte moins que leur fréquence.
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B
Tout dépend perso j'aime beaucoup les parodies de films ou le passage des dauphins véritable rigolade en puissance.
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