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Cine Borat
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10 janvier 2016

Cuvée tantôt chasseuse, tantôt chanteuse

A peine l'année commencée, il faut déjà écrire des cuvées-hommages à ceux qui partent. La Cave de Borat risque fort de donner une double ration, voire triple (sous réserve -NDB) de nécrologies en ce mois de janvier 2016. Alors allons-y, alonso! Certains s'étonneront fortement du contenu de cette cuvée, certainement car ils ne s'y attendent pas, au risque d'être les premiers surpris. Surtout que vous connaissez votre cher Borat pour avoir un coeur de rockeur pleurant sur des bandes-originales, avant de se déhancher sur du disco ou de l'électro. Pourtant comme tout le monde, il apprécie la bonne vieille variétoche qui fait le plaisir des fans du divan rouge du dimanche. Son propriétaire (un certain MD, inconnu au bataillon) avait fait la connerie de dire que Michel Delpech allait bientôt s'en aller. Il a fallu quelques mois après cette drôle d'annonce pour que celui qui était chanteur volent avec les perdreaux, par dessus les champs. Victime d'un cancer de la langue et de la gorge, Michel Delpech avait peur de ne plus pouvoir chanter, ce ne sera malheureusement plus le cas. Ma passion pour ce chanteur vaut bien une cuvée, car rappelons-le, ces chroniques hebdomadaires sont aussi l'occasion d'évoquer des ressentis personnels. Quand j'ai découvert Michel Delpech, ce fut à la radio, sur la fameuse Nostalgie qui donnerait des boutons aux gamins et des cures de rajeunissement aux plus vieux.

Je devais avoir déjà entendu certaines chansons (le flirt n'avait pas de secret pour moi -c'est une boutade, il faut bien vous faire rire un peu), mais Quand j'étais chanteur (1975) fut un bel électrochoc. Alors quand mon père me dit qu'il aime bien Delpech, manu militari j'achète le best-of pour son anniversaire (ou noël, je ne sais plus -NDB). Ces disques ont rythmé une bonne partie de mon adolescence dans la voiture, le tout sans réelle lassitude. Mon père s'était même étonné d'entendre du Michel Delpech en Espagne, ayant remis en route le jukebox, pardon Radio Delpech sans le faire exprès! Certes, les chansons les plus récentes n'étaient pas forcément bonnes, mais ce n'était pas grave. Les meilleures finiraient toujours par revenir suivant la boucle des CD. Pour moi, Michel Delpech c'est un peu tout cela: se souvenir des trajets en voiture dans ce qu'il y a de plus cool, mais aussi avoir une passion commune entre mon père et moi. Autant dire que quand vous apprenez qu'un hommage lui est donné après avoir passer une bonne soirée, cela a de quoi vous donnez un sacré coup. Tout simplement parce que l'ami Michel était un personnage immédiatement sympathique. Une voix reconnaissable, un visage qui respirait la bonhomie et des chansons qui restent longtemps en tête. Tous les chanteurs ne peuvent se targuer de cela. 

Dans les chansons que votre cher Borat a choisi, vous remarquerez certainement une tendance à la nostalgie, la mélancolie. Quand j'étais chanteur (ma préférée) et son chanteur de 73 ans, se rappelant sa jeunesse tout comme sa condition actuelle. Chez Laurette (1965) où Delpech évoque subliminalement sa jeunesse dans le café de sa cousine barmaid. Que Marianne était jolie (1972) avec deux couplets se faisant écho et des conséquences sinistres, contrastant avec la légèreté de la mélodie. Les divorcés (1973) évocation d'un amour terminé. Le chasseur, sa plus belle chanson (1974), magnifique ôde à la nature, où le chasseur se demande bien ce qu'il fout avec un fusil, alors qu'il pourrait admirer un vol de perdreaux par dessus les champs. Le Loir et Cher (1977), chanson fun par excellence où il évoque sa terre natale. Des chansons que l'on retient et qui marquent. Il écrivait autrefois que Mick Jagger n'était plus de ce monde, le temps en a voulu autrement. Amuse toi bien Michel avec les perdreaux, là-haut ton sourire restera ton atout majeur. Allez à la semaine prochaine.

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Commentaires
T
Sans dire que j'écoutais à fond et tous les jours du Delpech, c'était vraiment un des seuls artistes français que j'écoutais plus que la moyenne. C'était de la musique populaire mais sans être idiote, avec de jolies paroles. Cette nouvelle m'a attristée. Décidément, ce mois de janvier (et l'année tout court) part mal...
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A
à borat : tu pourras aussi rajouter David Bowie (sic...)
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A
Vivement l'hommage à Michel Galabru par ailleurs...
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V
C'est bien d'en avoir parlé, effectivement triste nouvelle. J'imagine que tu ériras également un truc sur Galabru
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A
Très bel hommage, je confirme
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