Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
12 août 2016

Séance de pur divertissement

L'antichambre de Borat est de retour pour vous jouer un mauvais tour (en ces temps de folie pokémonienne, rien de mal à se faire plaisir). Pour ceux qui l'auraient déjà oublier (six séances désormais): trois films, trois critiques plus courtes, mais toujours gourmandes et croquantes. Au programme: le seigneur de la jungle, Roald Dahl par le roi de l'entertainment et un film révolutionnaire. Ready? Go! (attention spoilers)


 

tarzanAprès le film en motion capture (Reinhard Klooss, 2013), le Seigneur de la jungle revient sous la direction de David Yates (les derniers Harry Potter). Une commande de la Warner qui s'est éternisé sur de nombreuses années, entraînant de multiples changements de casting. Un tournage commencé en fin 2014-début 2015, avec certainement moult reshoots, un réalisateur se désintéressant progressivement de son film pour un autre (Les animaux fantastiques), balancé en plein été alors qu'il aurait dû sortir avant, une promotion ratée... The legend of Tarzan a toutefois trouvé son public, s'imposant comme un petit succès d'estime malgré les retours négatifs.

Pourtant le film n'est pas le navet annoncé. Sans être excellent, ni dénué de défauts, il s'avère un divertissement tout ce qu'il y a de plus acceptable. Son principal problème vient de ses effets-spéciaux numériques. Il y a trop de plans sentant le fond vert, trop de doublures numériques et des animaux mal animés à l'heure du photo- réalisme ultra-poussé (voir les derniers opus de La Planète des singes).

Le film n'apporte rien non plus à la mythologie du personnage. Il ne s'agit pas d'une origin story, mais le réalisateur ne peut s'empêcher d'y revenir par des flashbacks finalement peu utiles. D'autant plus quand les événements sont relatés par les personnages bien avant. 

Il se dégage en revanche un ton de pur film d'aventure, loin des délires pyrotechniques estivaux. Pour preuve, la contextualisation (Tarzan revient au Congo alors que les Belges traitent en esclaves les autochtones et pillent les ressources naturelles) est vraiment bien amenée et permet une base historique solide au film. 

Si Alexander Skarsgaard manque sérieusement de charisme, il peut compter sur l'appui de second-rôles réussis pour avancer dans son périple. A commencer par Jane Porter campée par Margot Robbie. Si le personnage n'est pas forcément actif, il n'est pas forcément une demoiselle en détresse qui braille tout le temps comme dans le film Disney (Lima, Buck, 1999). De même, Samuel Jackson est un excellent acolyte, permettant même un peu d'humour au film. Par contre, il serait grand temps d'arrêter de donner toujours le même rôle à Christoph Waltz. Si l'on aura oublié le film d'ici là, Tarzan est loin de démériter dans un été pour le moins maigre.


le bgg

Votre cher Borat évoquait il y a quelques séances Bridge of spies (2015), passons désormais au cru 2016 de Steven Spielberg, Le Bon Gros Géant. Bien la preuve qu'il ne faut pas écouter les avis cannois (souvent l'occasion de dézingages gratuits et violents car "c'est Cannes"), il ne s'agit pas de la daube annoncée par la presse (notamment Mad Movies qui l'a bouffé tout cru).

Contre toute-attente, Spielby revient au film enchanteur, celui qu'il exploite depuis au moins ET (1982), également scénarisé par feu Melissa Mathison. L'esprit de Roald Dahl est bel et bien là, Spielby et Mathison utilisant un certain lot de thèmes récurrents de l'auteur en se les appropriant. L'orphelin trouvant une figure tutélaire (comme Matilda, Charlie ou James), la maturité bien trop rapide des enfants (on peut ainsi rapprocher Sophie des enfants d'ET) ou le fantastique s'immissant dans un cadre réaliste (Sophie traverse l'Angleterre actuelle avec le géant) en font parties. Le voyage est d'autant plus charmant que le duo Sophie-Géant est pour le moins adorable, bien aidé par leurs interprètes respectifs (Ruby Bunhill et Mark Rylance).

A cela, Spielby ajoute un sens de la technique toujours aussi spectaculaire, passant du film historique à suspense à un conte faisant rêver petits et grands. A l'image des scènes à l'arbre à rêves (véritable émerveillement), preuve que Janusz Kaminski peut aussi s'occuper d'univers fort colorés et magiques. De même, le réalisateur se voit bien aidé de son expérience sur Tintin (2011) pour signer des plans plus longs, comme dans la scène de cache-cache. Spielby utilise au maximum ses différents décors pour mieux exploiter leur scénographie.

On peut également rajouter une performance capture de qualité, particulièrement sur Rylance. On notera quelques fautes de goût (des instants pétomanes un peu lourds et un dénouement peut être un peu rapide), mais ce serait bien peu pour parler de film raté. Même moins grandiose (on préféra Bridge of spies), Spielby s'impose toujours comme le roi de l'entertainment. Surtout, ce blockbuster laisse augurer du bon pour le très ambitieux Ready Player One qu'il tourne actuellement.


tron mondo

Fut une époque où Disney osait miser sur des productions ambitieuses en les promouvant de manière digne (soit ce qui n'est pas arrivé pour John Carter et Tomorrowland). Un temps loin des rachats de grosses firmes et où le studio s'essayait à la science-fiction. On pense au Trou noir (Gary Nelson, 1979) et surtout à Tron (Steven Lisberger, 1982). 

Echec commercial à sa sortie, Tron est devenu un film culte salué pour ses images de synthèse révolutionnaires et ayant engendré une suite (Joseph Kosinski, 2011) qui n'a pas réussi à créer une nouvelle franchise. Sa suite a beau avoir de plus beaux cgi (et ce malgré quelques fautes de goût), elle n'a pas le capital sympathie de son aîné. Le film a évidemment pris de l'âge, victime des progrès techniques qu'il a engendré. On peut également dire que l'ordinateur centrale est particulièrement laid. 

En revanche, il en gagne du point de vue de l'écriture. Lisberger livre un univers froid et violent, où la moindre erreur entraîne la chute du personnage. Que ce soit par des duels de freesbees modernes ou des courses de pods stressantes. Ce qui était impressionnant autrefois ne l'est peut être plus maintenant, en revanche l'effet est bien là. 

Idem pour le discours du film loin d'être gentillet. Il n'est pas étonnant que le héros soit un programmateur déchu. Lisberger met en avant la créativité face à un patron (David Warner) bousillant son jeu, en installant des programmes destructeurs tel un ordinateur de plus en plus avide de pouvoir. Ou quand l'intelligence artificiel prend le dessus sur l'homme qui l'a créé. La créativité face au commerce vicieux: on ne pouvait pas faire plus subversif chez Disney et pourtant c'est le cas.

C'est aussi ce qui la diffère de sa suite: cette dernière n'a aucun oeil critique, là où son aîné interroge le spectateur sur l'intérêt pour lui de garder son âme, tout en étant un bon divertissement. D'autant plus quand le programmateur est incarné par le fantastique Jeff Bridges. 

Au final, Tron n'est peut être pas un film parfait, mais son message est fort et sa représentation d'un monde virtuel n'a rien de vulgaire, ni de ridicule, là où d'autres films plus récents se planteront. Le jeu-vidéo n'en était qu'à ses balbutiements et pourtant Tron est probablement une des meilleures représentations de ce support. Définitivement révolutionnaire. 

A la prochaine!

Publicité
Commentaires
G
Tout gosse , j'adorais la b.d americaine de Tarzan et aussi les clones italiens comme "Akim " ou "Zembla " . Mon Tarzan prefere restera toujours celui interprete par Gordon Scott que l'on verra aussi dans de nombreux peplums dans les annees 60 ! Aujourd'hui ce genre ne me dit plus rien .
Répondre
2
Concernant Tarzan, dont tu connais déjà ma détestation, les errements de son montage, semblablent à ceux de Suicide Squad, sont symptomatiques de la politique mené par la Warner sur ses blockbusters (les DC y compris).<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, je partage ton avis concernant l'accueil réservé par la presse à ce Bon Gros Géant certes loin d'être un chef d'œuvre, mais qui possède un charme que nombre de productions pour enfant n'ont pas.
Répondre
V
Vu aucun, mais de ce que j'ai entendu Tarzan serait assez fidèle au bouquin original.<br /> <br /> Par contre BGG j'en ai entendu du mal (et je ne parle pas uniquement des critiques que tu mentionnes)
Répondre
T
Est bien, c'est ce qui s'appelle aller à contre courant. Tarzan et le BGG ont effectivement été bien sacqué par Mad. Les journalistes du magasine ont même qualifié le film de Spielby de "pire oeuvre du réalisateur depuis Hook". Pour ma part, je n'ai vu aucun des deux films. je ne suis pas fan de Tarzan, et pour le BGG, la seul chose que je peux dire, c'est que je suis d'accord sur le fait que le géant ressemble physiquement à Dobby dans harry potter.
Répondre
A
après, je ne l'ai pas vu mais un cru tout à fait recommandable visiblement
Répondre
Publicité