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31 décembre 2021

2021, un cinéma entrouvert

2021 fut à nouveau une année mouvementée pour le cinéma. Des films qui sortent directement en vidéo (svod, DVD, BR), d'autres qui sortent en salles ET en vidéo en même temps (avec son lot de cafouillages) et enfin un retour en salles en plein mois de mai ici avec des chiffres variables. En sachant que l'on a manqué de peu une énième fermeture des salles au vue des rumeurs récentes. Mais tel un roc, le cinéma a résisté avec son lot de réussites et de casseroles. Mais avant cela, comme vous en avez l'habitude, hommage à ceux qui nous ont quitté. Au revoir donc à Jean-Paul Belmondo, Bertrand Tavernier, Jean-Marc Vallée, Hal Holbrook, Jean-Pierre Bacri, Rémy Julienne, Nathalie Delon, Jean Graton, Mira Furlan, Michael Apted, Tanya Roberts, Christopher Plummer, Jean-Claude Carrière, Yaphet Kotto, Gérard Filippelli, Jacques Frantz, Richard Donner, DMX, Patrick Juvet, Helen McCrory, Yves Rénier, Charles Grodin, Gavin MacLeod, Ned Beatty, Jean-Claude Caron, Jean-Yves Lafesse, Dusty Hill, Jean-François Stévenin, Raoul Cauvin, Sonny Chiba, Charlie Watts, James Michael Tyler, Dean Stockwell, Anne Rice et à tout ceux que j'ai pu oublier.

L'année ayant commencé avec des cinémas fermés, il a fallu se rabattre sur le marché vidéo pour voir des nouveautés et autant dire que Netflix nous a offert son lot de produits avariés. Commençons par Malcolm et Marie (Sam Levinson), film plutôt bien accueilli à sa sortie. 1h46 est une durée convenable en temps normal pour un film moyen. Elle l'est beaucoup moins lorsque le dit film est aussi ennuyeux qu'insipide. Le fils de Barry dézingue la presse cinéma, visiblement échaudé par les avis sur son premier film (Assassination Nation que je n'ai pas vu) à coup de grandes phrases disant qu'elle est soit stupide, soit méchante, soit inculte. Il filme Zendaya d'une telle manière que l'on pourrait parler de fétichisme douteux (hyper sexualisée, l'actrice sera souvent filmée de près, voire de très près ou avec très peu de vêtements). Quand ce n'est pas cela, c'est pour montrer John David Washington partir en cacahuète en faisant des grands gestes ou en beuglant.

Malcolm

Tout cela pour nous montrer un couple qui s'engueule, s'aime, puis s'engueule à nouveau, avant de s'aimer encore, encore et encore et encore. Au bout de la troisième fois, la lourdeur est évidente et cela ne s'arrêtera pas avant le générique. En fait, un indice tendait à annoncer la couleur : un plan-séquence inaugural qui sent l'esbroufe à plein nez et n'a rien à raconter, si ce n'est être un banal travelling qui va de gauche à droite, puis de droite à gauche. Ce n'est pas mieux pour Sentinelle (Julien Leclercq), un film "deux en un" avec d'un côté une héroïne traumatisée par un acte terroriste auquel elle a assisté (Olga Kurylenko), de l'autre la même personne vengeant sa soeur (Marilyn Lima) violée et tabassée par un vieux dégueulasse puissant (Michel Nabokoff avec un accent russe à coucher dehors). Le réalisateur de Chrysalis ne parvient jamais à créer un lien entre les deux parties, malgré l'investissement de son actrice principale.

Sentinelle

La partie traumatisme aurait pu être pas mal si elle n'était pas parasitée par la partie rape and revenge ; et cette dernière aurait certainement été un peu plus efficace si le film ne tenait que sur ça. Les deux ne concordant pas du tout, on se retrouve avec un film malade qui ne raconte pas grand chose et ose même un générique façon publicité pour l'armée de terre, la romance lesbienne inutile et une fin ouverte auquel personne ne semble croire. Ride or die (Ryuichi Hiroki) est passé assez inaperçu et on comprend mieux pourquoi en voyant le film. Ennuyeux comme pas possible (2h22 le bouzin), mal joué, jamais passionnant, même génialement douteux (un personnage dit littéralement à une femme battue de fonder une famille pour aller mieux), on oubliera très rapidement ce Thelma et Louise du pauvre. On avait bien commencé l'année avec Zack Snyder nous délivrant enfin son montage de Justice League (avec ses qualités et ses défauts, mais un bon cru tout de même).

Ride

On le retrouve quelques mois plus tard avec son plus mauvais film. Army of the dead avait pourtant tout pour donner envie avec le retour au genre qui a naître le réalisateur : le film de zombies. Mais là où L'armée des morts (2004) avait un minimum d'intelligence dans sa proposition, jouant pleinement la carte du survival avec budget confortable, Army of the dead est plombé très rapidement par une enfilade de personnages fonction. Le père de famille qui veut se rabibocher avec sa fille (Dave Bautista et Ella Purnell), avec évidemment le passage où il va la sauver après qu'ils se soient fait la gueule durant tout le film. La femme amoureuse du père de famille, avec la mort génialement conne qui va avec pour plus de pathos (Ana de la Reguera). Le sidekick comique cumulant les vannes de merde (Tig Notaro), quand ce n'est pas le deuxième horripilant du début à la fin (Matthias Schweighöfer). Le soldat violeur tellement évident que tu l'aurai remarqué à 20 kilomètres à la ronde (Theo Rossi).

Batista

Le mec avec une arme dingo, mais qu'il n'utilisera quasiment pas durant le film (Omari Hardwick). Et la cerise sur le gâteau, le traître qui va tous les mettre dans la panade (Garret Dillahunt). Ce qui amène à un autre problème de film : le fait qu'Army of the dead est un gros plagiat d'Aliens (1986), mais sans le savoir-faire de James Cameron à la réalisation et à l'écriture. Ainsi, le personnage de Dillahunt est calqué sur le Burke de Paul Reiser et plusieurs scènes vont également dans ce sens... comme la mort de ce même personnage isolé alors qu'il vient de commettre la traîtrise de trop. Sans compter la recherche de la fille, l'arrivée miracle de l'hélicoptère et les trois climax. Puis Snyder est moins subtil que Cameron et on le comprend très rapidement, puisque le film s'ouvre sur une pipe en voiture. Dès lors, on sait que les 2h28 vont s'avérer très longue et rarement fun. Même la partie braquage est raté car quasiment inexistante du métrage et Snyder voudrait nous amener du renouveau avec son chef zombie, alors que BUB existe déjà.

zombie

Bien zigouillé à sa sortie, Le dernier mercenaire faisait un peu peur à la vue du réalisateur. En effet, si le nom de David Charhon ne dit pas grand chose au grand public, en revanche tout le monde a tendance à se souvenir de l'étron qu'était Cyprien (2009). Si ce film Netflix est oubliable par excellence et souvent mal joué, on peut toutefois retenir une poursuite inaugurale plutôt pas mal et un Jean-Claude Van Damme qui semble de plus en plus à l'aise avec le genre comique et semblant s'amuser. Pas de quoi se relever la nuit, mais on a connu bien pire dans la carrière du Kickboxer. En revanche, on ne sait pas trop si on doit rire ou pleurer devant Sweet girl (Brian Andrew Mendoza), tant son twist est aussi improbable qu'incohérent. (attention spoilers) Le film repose sur le duo Jason Momoa / Isabela Merced et à plusieurs moments, on se demande pourquoi une fille qui fait des sports de combat ne se bat absolument jamais. De la même manière, le film opte pour une ellipse temporelle étrange après une action spécifique. 

Sweet

C'est alors que les scénaristes Gregg Hurwitz et Philip Eisner ont l'idée de génie de nous sortir un twist de la mort, avec Momoa mort depuis la dites action et dont la fille a des troubles psychologiques au point de se voir comme son père, alors que sa voix de la raison est éloignée. Dès lors, difficile de ne pas rire devant ce retournement de situation profondément bête, surtout dans un film d'action bas du front aussi subtil que Taken (Pierre Morel, 2008). (fin des spoilers) Schumacher avait tout pour être un documentaire passionnant à la Senna (Asif Kapadia, 2010). Malheureusement, le portrait n'est pas toujours à la hauteur notamment lorsqu'il décide de zapper une bonne partie de la carrière du pilote chez Ferrari. Il aurait donc été plus logique de finir le film sur son premier sacre avec l'écurie, d'autant que les réalisateurs insistent énormément sur les difficultés du septuple champion du monde de Formule 1 à s'imposer à la Scuderia. 

Schumacher

Le sacre en 2000 apparaît comme la délivrance, au même titre qu'Ali (Michael Mann, 2001) se terminait sur le retour en grâce du boxeur en Afrique. Le choix du zapping est d'autant plus troublant que le film est revenu plusieurs fois sur des zones d'ombre du pilote (notamment son comportement sanguin lors des courses), ces dernières étant présentes également dans sa carrière post-2000, ainsi que d'autres (les magouilles de Ferrari pour l'amener sur le podium du championnat, quitte à ce que le numéro 2 de l'écurie s'écrase). Reste que le film s'avère intéressant sur plusieurs points et que le témoignage de son fils Mick Schumacher s'avère particulièrement touchant. On ne va pas s'attarder très longtemps sur Friendzone (Charles Van Tieghem), énième romcom made in Netflix sans grand intérêt où l'on apprend que le pouce amène à toutes les entrées.

Friendzone

Warner nous a également bien gâté avec deux des pires étrons de 2021. Sorti aux USA fin 2020 en simultané salles / HBO Max, Wonder Woman 1984 (Patty Jenkins) est arrivé directement en vidéo chez nous. Un film dont le visionnage a été moult fois repoussé par votre interlocuteur jusqu'au moment où il a fallu aller au charbon et de confirmer que oui, Wonder Woman 1984 est une catastrophe totale. Vous avez trouvé les CGI du premier film (2017) peu fameux ? Alors vous n'avez pas idée de ce qui vous attend avec ce second prequel, nous offrant une Cheetah (Kristen Wiig) qui ferait peur aux chats du film Cats (oui, vous avez bien lu). Le casting joue horriblement mal (le passage au centre-commercial est à tomber par terre, tant les acteurs sont mal dirigés et surjouent comme dans une sitcom) ou alors ne sait pas trop quoi faire (pauvre Chris Pine), mais ce qui est le plus affolant est leurs personnages. Cheetah est l'énième personnage de rejeté de la société qui obtient des pouvoirs et se prend en main en faisant le mal.

CHeetah

Mais pour accentuer encore plus la subtilité, Cheetah fait le voeu de devenir aussi belle et puissante que Diana Prince (Gal Gadot). Ce qui vaut tout un lot de situations lourdingues où elle "devient bonne" aux yeux des gens... tout en se faisant avoir de la pire des manières par un homme d'affaires raté (Pedro Pascal), y compris en la mettant dans son lit. Et avant d'aller plus loin, sachez qu'il y a trois scénaristes : deux hommes et la réalisatrice. De plus, elle a eu une grande liberté après le succès du premier film. Donc Jenkins est clairement responsable de ce film qui se voudrait féministe, mais se révèle en fait incroyablement racoleur. Ce racolage va même jusqu'à reprendre une scène de Supergirl (Jeannot Szwarc, 1984) avec un acteur jouant tellement mal que cela en est à tomber de sa chaise. La scène va même plus loin car elle aura une réponse par la suite, avec l'agressée devenant agresseuse sans aucune raison valable et sans réelle remise en question de la réalisatrice.

80

Oui il s'agit bel et bien d'un plan de Wonder Woman 1984.

D'autant que le personnage ne se rend jamais compte qu'elle est aussi bien manipulée que profondément idiote. Jenkins pousse l'absurdité à un tel point qu'elle en vient à faire de la prévention routière lors d'une poursuite (qui voudrait ressembler au climax de Ghost Rider 2 sans les bons effets-spéciaux) ou à sortir la carte fan-service avec le truc le plus idiot possible (elle a osé l'avion-invisible, si si). On hallucine régulièrement devant ce WW84, d'autant plus que le calvaire dure 2h30. Godzilla vs Kong (Adam Wingard) partait très vite perdant. Après trois films d'une qualité plus que discutable (la palme à Godzilla 2 : King of the monsters), le Monster Verse de Legendary (2014-) sentait déjà bon le sapin. Ce dernier volet ne fait que confirmer l'euthanasie à venir avec des personnages fonction toujours plus bêtes, un méchant réel tellement évident qu'il avait été grillé dès la bande-annonce (pas faute d'avoir essayé la carte du suspense), Kyle Chandler définitivement payé à ne rien faire (autant dire qu'il ne fait aucun effort) et le pire, sur un postulat de gros bourrin, le film ne parvient même pas à convaincre.

Godzila

C'est juste bête à bouffer du foin sans être fun. L'original d'Ishiro Honda (1962) ne brillait peut-être pas par sa finesse, mais il avait au moins le mérite d'être amusant. Ce qui se confirme ici, puisque l'un des moments rigolos de l'original est traîté avec un premier degré à faire peur. Passons maintenant aux sorties salles. L'étreinte (Ludovic Bergery, 2020) commence de manière intéressante avec une femme essayant de retrouver le désir après la mort de son époux (Emmanuelle Béart) et ce par le biais de la fac. Le souci est que le film s'égare pas mal en cours de route, au point de ne plus trop savoir où il va. Pas forcément un très mauvais film, mais rien de bien convaincant. The Deep House (Bustillo, Maury) était un beau projet à la base avec une proposition de film d'épouvante sous-marin intéressante. 

Béart

Le problème est qu'en dehors d'une visite sous-marine plutôt bien filmée, le film ne sait pas trop ce qu'il est : un film tourné normalement ou un found footage ? Autant dire que le mélange des deux a beaucoup de mal à fonctionner, pas aidé par des acteurs peu convaincants. Le pire étant que la version française ne fonctionne pas, puisque l'on est en France et qu'un personnage est étranger. Donc difficile de faire croire que trois personnages dans une voiture parlent la même langue et que curieusement l'un d'entre eux ne comprend pas les deux autres. Ce qui nous amène à la Palme d'or. Grave (Julia Ducournau, 2016) n'était pas un premier long-métrage parfait, mais il avait du charme et se présentait comme un intéressant film hybride. Titane partait déjà mal avec une bande-annonce qui voulait jouer la carte du mystère. Quand on voit le film, on a bien du mal à comprendre cette idée de génie tant le film n'a absolument rien de compliqué, ni d'intriguant à nous mettre devant les yeux. 

deep

Il apparaît surtout comme un film absurde mais au premier degré, se prenant beaucoup trop au sérieux alors qu'il tutoie plus d'une fois l'improbable. On risque de se souvenir encore longtemps de l'hommage fait à GTA San Andreas (Rockstar, 2004) à base de Cadillac et de camion de pompier. De même, le film rate complètement une scène en se croyant subversif, alors qu'un film comme Dream home (Pang Ho Cheung, 2010) dans une situation totalement similaire était bien plus radical. Même le body horror tant vanté n'est pas à la hauteur et ne correspond surtout pas à de l'horreur, mais plus à du drame psychologique. Au final, on retiendra surtout Vincent Lindon, père totalement perdu et se trouvant un substitut d'amour paternel. Comme le film se raproche beaucoup plus de Baby Blood (Alain Robak, 1990) que de Crash (David Cronenberg, 1996) que la presse a cité à tord et à travers en semblant oublier de quoi le film parlait. 

Titane

Heureusement que le cinéma français n'a pas eu besoin de Titane pour être de qualité, comme voulait tant le vanter Vanity Fair il y a quelques mois. Egalement présenté à Cannes, Les Olympiades (Jacques Audiard) s'avère assez décevant, ne parvenant jamais à montrer la spécificité du lieu de l'action. Les parisiens se reconnaîtront peut-être, mais les gens en province ne verront rien de plus qu'un énième quartier de France (au contraire de Gagarine pour citer un exemple récent). De même, le scénario de Céline Sciamma, Audiard et Léa Mysius n'a pas grand chose de nouveau à raconter avec des gens ne savant pas comment gérer leurs vies amoureuses, leurs désirs et leurs vies professionnelles. Néanmoins, tout n'est pas pourri au royaume de France avec trois acteurs principaux investis (Lucie Zhang, Noémie Merlant et Makita Samba) et une réalisation de qualité. Reste que l'on pouvait s'attendre à mieux.

Olympiades

Autre sortie Warner mais cette fois-ci bien arrivée dans les salles, Space Jam : New Legacy (Malcolm D Lee) n'a clairement pas le charme de son aîné et peut faire tiquer sur plusieurs éléments (notamment l'intégration des héros dans des films spécifiques). Néanmoins, bien que décevant, le film a des choses intéressantes à dire sur le cinéma de demain avec des studios gérés par des imbéciles semblant trouver l'eau chaude, alors qu'ils sont encore à la version froide. Comme de montrer involontairement ou pas que faire des films avec des algorythmes est totalement stupide et ne mènera jamais à grand chose. The Forever Purge (Evarardo Valerio Gout) est assez paradoxal, car le film se voudrait surement une critique sociale au vitriol avec des américains prêts à tout pour assouvir leurs pulsions avec une purge sans limite toute l'année.

pURGE

Sauf que... les autres vont forcément se défendre par les armes. Ce qui revient à affronter la violence par la violence, jouant le jeu des lobbys d'armes, un aspect critiqué depuis le début de la franchise (2013-) car il participe à l'enrichissement de ceux qui ont installé la purge et la font continuer. Donc qu'est-ce que le spectateur est censé comprendre ? Que la violence passe uniquement quand c'est des gentils face à des méchants ? Tout cela s'avère bien naïf malheureusement et fait de cet opus le plus mauvais d'une franchise qui aurait gagné à plus de rigueur et à avoir un réalisateur avec un véritable propos politique (John Carpenter par exemple). Mais bon, on ne peut pas en demander trop à Jason Blum. Eiffel (Martin Bourboulon) ressort d'une production houleuse où sa scénariste en chef (Caroline Bongrand) a cherché à le concrétiser dès les 90's et c'est peut-être ce qui l'a un peu tuer en cours de route. 

Eiffel

A force de réécritures et à vouloir à tout prix miser sur une romance fictive des années après la première idylle entre Gustave Eiffel (Romain Duris) et une véritable ex-compagne (Emma Mackey), le film s'embourbe plus d'une fois au point que la création de la Tour Eiffel passe trop souvent au second plan. Ce qui est d'autant plus dommage que c'est durant ces scènes que le film s'avère intéressant et que Bourboulon réussit à donner une ampleur à son film. Ce qui s'avère un bon point pour le futur dyptique Les trois mousquetaires qu'il a tourné cette année. Enfin terminons sur une sacrée déception. Last night in Soho faisait déjà peur durant sa promotion, avec sa tendance à la citation de partout. Cela se confirme dans le film même qui aligne des inspirations diverses, d'Henri-Georges Clouzot à Lucio Fulci, en passant par Irvin Kershner et même l'horrible remake de Black Christmas (Sophia Takal, 2019). Ainsi, le film sort le même discours puéril avec "les hommes sont tous des dégueulasses... sauf le pote noir".

Clouzot

Comme il va aussi nous sortir un discours à la "not all girls" avec des camarades de l'héroïne aussi bêtes que méchantes et une idole pas si propre sur elle (Anya Taylor Joy). De plus, le scénario a beau coché des cases à foison, il s'avère aussi prévisible que mal écrit avec un Sam Claflin héritant d'un rôle vide alors qu'il est ironiquement primordial au récit, un final évident et un rêve qui n'a absolument aucun sens. Pour clarifier la situation, les rêves que fait le personnage de Thomasin McKenzie sont des actions déjà passées. Elle assiste à des événements ayant déjà eu lieu et très précis, à l'image de Faye Dunaway dans Les yeux de Laura Mars (Kershner, 1979). Il est donc totalement impossible que ce qu'elle voit soit faux, à moins de changer les règles en cours de route, amenant le spectateur à se demander si on ne le prend pas pour un idiot.

anya

Donc oui, Last night in Soho est plutôt beau et bien joué, mais le reste ne tient pas la route, d'autant que là aussi on est face à un film trop long pour ce qu'il raconte (1h59 pour ce type de film c'est beaucoup trop). Passons désormais au top 10, dans l'ordre décroissant comme d'habitude.

  • 10- Matrix Resurrections (Lana Wachowski)

Néo

Lorsque la question de faire revenir Matrix s'est posée durant les 2010's, on ne peut pas dire que l'enthousiasme était présent. Il a fallu que la Warner implique l'une des réalisatrices des premiers films (Lilly n'a pas voulu se remettre dedans) pour que le projet devienne intéressant. Un cadeau qui aurait pu rapidement devenir empoisonné si Lana Wachowski n'avait pas opté pour la méthode Joe Dante sur Gremlins 2 (1990). En effet, le réalisateur avait lui aussi été rappelé à la rescousse par la même Warner pour sortir une suite à l'un de leurs plus gros succès de l'époque, quitte à obtenir une carte blanche amenant à une des plus belles satires des 90's. Wachowski y va franco elle aussi, se payant notamment les fameuses réunions d'exécutifs auxquelles elle a surement dû assisté plusieurs fois. Matrix devient alors synonyme de clichés ambulants où seuls certains éléments sont gardés en mémoire à des fins mercantiles.

Jessica Hemswick

Un des personnages en vient à rappeler son ancien producteur Joel Silver, pas le dernier pour exploiter le filon engendré par la franchise (cf son utilisation des ralentis et des bullet-times dans trois de ses productions post-Matrix). Dans sa première partie, Matrix Resurrections désarçonnera beaucoup de gens, les amenant à des endroits inattendus, mais c'est aussi ce qui est plaisant. D'autant plus que Lana Wachowski s'amuse des impressions de déjà vu, faisant plus d'une fois des parallèles avec le passé. La matrice a changé, certaines choses non, amenant à des choses familières et à des nouveautés intéressantes. Matrix Resurrections est clairement une suite directe de Revolutions (2003). Si l'absence de plusieurs membres de l'équipe originale se fait sentir (notamment sur certaines scènes d'action), Resurrections n'en reste pas moins un film ravissant, n'ayant pas peur de tenter des choses comme avec les miroirs. Une proposition de grosse production hollywoodienne couillue comme 2021 a su nous ravir quelques fois.

  • 9- Le Dernier Voyage (Romain Quirot, 2020)

Lune

Ofni sorti de nulle part, le premier long-métrage de Romain Quirot s'est imposé comme une proposition singulière de science-fiction en France. Un genre qui souffre dans nos contrées de films imparfaits qui bident et de films un peu trop vite oubliés par certains spectateurs. Si Le Dernier Voyage n'a pas non plus été un carton au box-office, il reste une réussite indéniable malgré un budget restreint (on est loin de ceux d'Immortel et de Valérian). Quirot réussit à planter son décor rapidement, montrant un environnement ravagé en dehors de maigres frontières, fait d'une France déserte où la Tour Eiffel tient aussi bien debout que dans GI Joe (Stephen Sommers, 2008), rongée par le cannibalisme et un certain désespoir. Cela tombe bien puisque le dilemme du héros (Hugo Becker) est d'accepter une mission spatiale pouvant éviter la destruction de la Terre. 

Road

Un destin rappelant celui d'Atlas portant le monde sur ses frêles épaules. Paul WR doit accepter son statut de sauveur de l'humanité pour pouvoir avancer définitivement. Certes, le film manque parfois de budget et cela se confirme par quelques fondus au noir, mais il délivre un spectacle visuel ravissant ne manquant jamais d'idées. Ainsi, l'univers du film repose sur une vision apocalyptique de la France (rappelant à sa manière Malevil de Christian de Chalonge), des hologrammes, des robots et des voitures volantes. Autant dire que les effets-spéciaux fonctionnent du tonnerre et font plaisir à voir, car on peut se dire que cela est possible à l'avenir d'aller vers ce type de projets en France. Quitte à essuyer les plâtres encore et encore avec les chiffres du box-office, mais au moins on peut dire que cela existe et que tout n'est pas fait en vain.

  • 8- Gagarine (Liatard, Trouilh, 2020)

eCLIPSE

La cité Gagarine a été détruite en août 2019, mais elle a eu le temps d'accueillir l'équipe de ce superbe film lui rendant hommage à sa manière. En effet, la cité apparaît comme un vestige d'un autre temps, en mauvais état, prête à craquer sous les explosifs. Mais il y a un peu d'espoir venant de... Gagarine (Alseni Bathily). Le jeune garçon fait tout pour sauver un monde à l'agonie, qui n'attend que sa mort pour renaître sous une autre forme. Qu'importe la misère à venir, des logements tout aussi poisseux que finiront par habiter les anciens habitants, Gagarine laissera peut-être sa place à un building super-marché. Mais le héros y croit, partant dans une croisade qu'il ne peut gagner et où il est le seul à rêver d'une fin heureuse. Fanny Liatard et Jérémy Trouilh font du pur film social mâtiné de teen movie (le héros est un adolescent comme ses copains), où se rajoute également un peu de rêverie.

pOINTS

Car le rêve est partout dans Gagarine, le héros partant dans un délire science-fictionnel aussi concret (les installations) que fantasmé. Au point que le spectateur se demandera plusieurs fois si ce qu'il voit est vrai ou non, d'autant que les fantaisies s'imposent en même temps que la santé de Gagarine se dégrade. Dès lors, l'apport de la science-fiction devient mélancolique, dernier repère d'une âme en peine. Gagarine apparaît aussi bien comme un appel à l'aide d'un habitant pour sauver sa maison, que comme un gamin seul contre tous, abandonné à son sort dans une indifférence totale, au point que personne ne l'a remarqué. Un film plein d'humanité dont Alseni Bathily est l'incroyable révélation.

  • 7- Affamés (Scott Cooper)

Antlers

Victime comme beaucoup de films Fox du je-m'en-foutisme de Disney (il est resté plus d'un an dans des cartons), Affamés sortait dans l'indifférence totale mi-novembre chez nous. L'occasion de rappeler que l'on tient peut-être l'un des films d'horreur les plus cruels venant d'Hollywood depuis un bon moment. Scott Cooper plante son intrigue dans un coin paumé, gangréné par le chômage, l'alcool et la drogue avec des personnages dans l'incapacité d'évoluer, mais restant malgré tout. Dès lors, le Wendigo ne peut que s'amuser avec une population polluant et pervertissant la nature à leur manière, payant pour leurs péchés. Ce qui frappe d'autant plus est que Cooper n'épargne personne et surtout pas les enfants. Le personnage principal (Jeremy T Thomas) subit une tragédie familiale qui va prendre des proportions phénoménales, quand il n'assiste pas à la mort sauvage de son bully.

Antlers 2

Un pessimisme ambiant assez incroyable qui se rajoute à des tueries aussi glauques que visuellement bien réalisées. D'autant que le film ne joue pas du tout sur le jump scare, mais vraiment sur l'ambiance et le graphique. Ce qui fait un bien fou sur onze ans d'horreur hollywoodienne où la musique sort de nulle part, après avoir été volontairement arrêtée pour montrer une créature qui surgit. Donc voir un film d'horreur produit par un grand studio qui sait taper là où cela fait mal en utilisant les bonnes vieilles méthodes fait réellement plaisir. Même si vous n'aurez pas forcément envie de refaire le voyage, la fin ne faisant qu'accentuer la spirale infernale.

  • 6- Boîte noire (Yann Gozlan)

boite

La première rencontre entre le réalisateur Yann Gozlan et l'acteur Pierre Niney s'était soldé par un sacré échec. Un homme idéal (2015) s'était révélé affreusement mal écrit, défonçant les portes ouvertes, tout en alignant les pires décisions de personnages possibles. Sans compter la fin grotesque. Mais le réalisateur s'était refait une santé avec l'efficace Burn out (2017) et son film suivant était donc attendu au tournant. Boîte noire s'impose dans la mouvance des thrillers paranoïaques, avec le personnage seul contre tous face à une situation qui le dépasse. D'autant plus que le personnage a déjà vécu un événement similaire par le passé, entraînant ainsi une méfiance de ses collègues et supérieurs malgré sa compétence. Plus le film avance, plus l'étau se resserre sur lui, ses relations avec les autres explosant jusqu'à n'avoir plus aucun rapport social (y compris avec sa femme jouée par Lou de Laâge).

Niney

Au bout d'un moment, on pourrait même se demander si ce n'est pas lui le responsable involontaire ou non de l'accident. On peut tiquer sur l'absence de la police tout le long du film au vue de certains éléments, mais Boîte noire captive de bout en bout avec un suspense rondement mené. D'autant plus quand il joue sur les magouilles politiques, permettant à tout le monde d'arriver à ses fins d'une manière ou d'une autre. Par ailleurs, les scènes en avion pourront faire peur à pas mal de spectateurs, Gozlan se focalisant aussi bien sur les propos des boîtes noires que sur le visuel durant l'événement. Autant dire que ce que l'on ne voit pas est parfois plus effrayant que ce qui est devant nos yeux.

  • 5- Slalom (Charlène Favier, 2020)

Slalom

Se basant sur son propre vécu, Charlène Favier frappe un grand coup avec son premier film. A une heure où les témoignages se cumulent au sujet d'actes pédophiles dans le milieu sportif (encore ce mois-ci), la réalisatrice dévoile la relation abusive d'un entraîneur avec son élève. Evidemment, Noée Abita est plus âgée que son rôle et heureusement au vue de certaines situations. Slalom montre aussi bien la violence psychologique que physique, avec un entraîneur aux pulsions pouvant exploser à tout moment, quand il ne met pas une pression sur sa skieuse juvénile pour qu'elle soit la meilleure des meilleures. Cela porte ses fruits, mais qu'en est-il du reste ? L'héroïne ne vit que pour ça, perdue dans un environnement familial inexistant (ce qui amène à une plus grande facilité des attaques) et découvre son corps en même temps qu'elle est agressée, comprenant progressivement que tout cela n'est pas normal.

Slalom 2

Contrairement à ce qui a pu être dit plusieurs fois à sa sortie, le film n'est pas ambigu sur les scènes à caractère sexuel. L'héroïne subit ce qui lui arrive, se retrouvant même tétanisée pendant et après l'acte. Le spectateur est face à des événements évidents avec une adolescente ne savant pas tout de suite ce qui lui arrive devant un spectateur médusé. Abita est parfaite face à un Jérémie Renier bestial et dont le jeu parvient à montrer toutes les facettes d'un loup qui dort. Au delà de ça, Favier signe de superbes scènes sportives, parvenant à capter la vitesse des courses en étant au plus près de ses personnages. Le meilleur premier long-métrage de 2021.

  • 3 et 4- Le dernier duel et House of Gucci (Ridley Scott)

Jodie Comer

Raillé depuis des années à cause du retour d'Alien (2012-2017) et d'une carrière dans l'ensemble en dents de scie (en quelques années, vous pouvez passer de Kingdom of heaven à Une grande année), Ridley Scott revient non pas une, mais deux fois pour donner une mandale à tout le monde en l'espace de quelques semaines. Tout d'abord avec Le dernier duel, plongée rashomonesque dans un duel polémique épousant trois points de vue bien différents. Le procédé aurait pu être vite barbant, mais le réalisateur parvient à pleinement exploiter le concept, dévoilant des événements vus de bien différentes manières selon les intervenants. Certains se voient plus propres qu'ils n'en ont l'air, beaucoup souffrent et le point culminant est bien évidemment le dit viol subi aussi bien par l'héroïne (Jodie Comer impeccable dans un rôle difficile) que par le spectateur. 

Adam Driver

Une scène moins éprouvante que celle d'Irréversible (Gaspar Noé, 2002), mais émotionnellement forte également. Ce qui marque aussi est que comme un réalisateur cité plus tard, Ridley Scott réussit à en imposer visuellement, renvoyant l'Hollywood actuel gangréné par une flopée de tâcherons et de yes men à la niche. Tout l'argent est à l'écran, des costumes aux effets-spéciaux, en passant par la reconstitution. Si Matt Damon et Ben Affleck sont tops, c'est bien évidemment Adam Driver qui emporte le tout avec une performance à double-tranchant du plus bel effet. Il l'est tout autant dans House of Gucci, campant le fils prodigue qui va mené à sa manière l'une des familles les plus célèbres de la mode les deux pieds dans la merde (à ne pas confondre avec le chocolat). Avec ce film, Scott va sur les platebandes de Martin Scorsese, signant un rise and fall passionnant, venimeux et très porté sur la soundtrack de luxe. 

Mariage

Outre une version en duo de Baby can I hold you (2000) qui entre parfaitement en résonnance avec un final crépusculaire, on peut également constater que Ridley Scott est plutôt fan de Donna Summer. On peut toutefois tiquer sur l'utilisation de Faith (George Michael, 1987), arrivant peut-être un peu tôt pour l'époque évoquée. Le plus fascinant dans House of Gucci est de voir un jeu de massacre familial délirant et volontairement grotesque, ne menant qu'à des déceptions, des coups de poignards quand ce ne sont pas des coups de feu. Jared Leto signe une prestation particulière (clairement on aime ou pas), mais son personnage est à mourir de rire et si ce qui est montré dans le film s'est bel et bien déroulé ainsi, on touche au génie involontaire. La scène de ses retrouvailles avec son père est ainsi à mourir de rire, la fureur d'Al Pacino valant tout son pesant d'or. On sent venir la casserole, on se dit qu'il n'a pas pu osé et évidemment la chute arrive.

Gucci

Cela fait d'ailleurs plaisir de voir Pacino en forme olympique en parrain de la mode subissant le baiser de la mort cette fois-ci. Lady Gaga s'avère un peu plus convaincante que dans A star is born (Bradley Cooper, 2018), installant un chaos spectaculaire par sa seule personnalité nocive. Il a suffit finalement de pas grand chose pour amener une des plus grandes marques familiales de la mode à ne plus avoir un seul membre Gucci dedans. Ce qui renvoie ironiquement à un grand studio hollywoodien reposant sur un nom : les employeurs de Ridley Scott sur Le dernier duel, à savoir Disney. 

  • 2- West Side Story (Steven Spielberg)

Rachel Zegler

West Side Story (1957) fait partie de ces musicals qui ont su marquer plusieurs générations. L'adaptation cinématographique de Robert Wise et Jerome Robbins (1961) en a fait tout autant, film encore incroyablement moderne dans sa mise en scène et important dans son propos. Passer après un héritage pareil tenait de l'improbable, même pour un réalisateur aussi aguerri que Steven Spielberg. D'autant qu'il ne s'agit pas d'une modernisation, puisque le réalisateur reste ancré dans la même époque (les 50's). Mais c'était oublier que l'ouverture du Temple maudit (1984) était déjà un sacré morceau musical et dansé. Au point de se demander s'il n'était pas le meilleur candidat pour revenir à ce chef d'oeuvre, d'autant plus qu'il est épaulé par le scénariste Tony Kushner avec qui il a déjà collaboré sur Munich (2005) et Lincoln (2012). Dès les premières minutes, la messe est dites. Non seulement, West Side Story est une belle réadaptation, Spielberg signant des plans absolument magnifiques et ne singeant jamais la mise en scène de Wise et Robbins.

America

De plus, des modifications sont opérées et leur impact se ressent considérablement comme une virée des deux amants, la scène de l'agression sexuelle d'Anita (Ariana DeBose) beaucoup plus violente ou Somewhere chantée par Rita Moreno dans un tout autre rôle. La scène n'en est que plus terrible, le spectateur pouvant faire le parallèle avec son rôle d'autrefois au même moment de l'histoire, les deux visions s'entrechoquant dans un maelstrom d'émotions. Si Ansel Elgort s'en sort avec les honneurs (même si on sent qu'il est moins à sa place que les autres), le reste du casting est phénoménal, des superbes Rachel Zegler et Ariana DeBose aux très convaincants David Alvarez et Mike Faist. West Side Story n'est donc pas le remake inutile tant attendu de certains, s'imposant comme un des plus beaux films de 2021. Il montre aussi que des histoires peuvent être racontée à l'infini du temps que l'inspiration est là.

  • 1- A l'abordage (Guillaume Brac, 2020)

pLAGE

D'abord diffusé sur Arte en mai dernier après des présentations remarquées en festivals en 2020, A l'abordage avait finalement bénéficié d'une petite sortie en salles cet été. Un choix parfait, le film se situant durant la même saison. De la même manière, il apporte un vent de fraîcheur sur la comédie française, genre souvent parasité par des grosses productions lourdingues et chères pour ce qu'elles montrent à l'écran. D'autant plus qu'il se présente comme l'anti-thèse de Camping (Fabien Onteniente, 2006) avec une moyenne d'âge des personnages rabaissée et un traitement des vacanciers tendre et tout sauf beauf (on n'est pas à la foire du slip ou à la punchline ridicule). Ils ont leurs qualités, leurs défauts, mais au final ils se trouvent, s'engueulent, se rabibochent à leurs manières et cela amène de très belles histoires d'amitié et d'amour.

GRILLAGE

 

Pour preuve, celle qui unit Salif Cissé et Ana Blagojevic couronnée par un sublime moment de passion sur Aline (1966). Un hommage de plus en cette année 2021 au chanteur Christophe, compositeur de la bande-originale de France (Bruno Dumont) et inévitablement présent dans le film de Valérie Lemercier. Il y a parfois des regards qui ne trompent pas. Puis comment ne pas fondre devant les aventures délirantes de Chaton (Edouard Sulpice), personnage râleur et coincé découvrant les joies des vacances sans maman ? Un personnage attachant que l'on apprend à connaître aux côtés de ses deux compagnons d'infortune. Un superbe film estival à voir et à revoir avec plaisir sur le petit comme le grand écran.

Aline

 

Et pour terminer cette année en beauté, voici les mentions honorables, ceux qui n'ont pas pu atteindre les dix premières places. Je vous souhaite une bonne année et à la prochaine pour de nouvelles aventures ! 

  • The Dig (Simon Stone)
  • Space Sweepers (Jo Sung Hee)
  • The Witches (Robert Zemeckis, 2020)
  • Love and monsters (Michael Matthews, 2020)
  • Le passager numéro 4 (Joe Penna)
  • Les Mitchell contre les machines (Rianda, Rowe)
  • Mandibules (Quentin Dupieux, 2020)
  • Méandre (Mathieu Turi, 2020)
  • The Father (Florian Zeller, 2020)
  • La nuée (Just Philippot, 2020)
  • 5ème set (Quentin Reynaud, 2020)
  • The Hitman's wife's bodyguard (Patrick Hughes)
  • Comment je suis devenu super-héros (Douglas Attal, 2020)
  • Annette (Leos Carax)
  • Benedetta (Paul Verhoeven)
  • Onoda (Arthur Harari)
  • Drive my car (Ryusuke Hamaguchi)
  • France (Bruno Dumont)
  • La terre des hommes (Naël Marandin, 2020)
  • Les Magnétiques (Vincent Maël Cardona)
  • Délicieux (Eric Besnard)
  • Dune (Denis Villeneuve)
  • L'origine du monde (Laurent Lafitte, 2020)
  • La proie d'une ombre (David Bruckner, 2020)
  • Mourir peut attendre (Cary Fukunaga)
  • Illusions perdues (Xavier Giannoli)
  • Le peuple loup (Moore, Stewart, 2020)
  • Barbaque (Fabrice Eboué)
  • Willy's wonderland (Kevin Lewis)
  • Cry Macho (Clint Eastwood)
  • Aline (Valérie Lemercier, 2020)
  • La pièce rapportée (Antonin Peretjatko, 2020)
  • Madres paralelas (Pedro Almodovar)
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Commentaires
L
Excellente année, Borat, et merci pour ce palmarès. <br /> <br /> Je n'ai pas tout vu mais compte me rattraper dès que possible. C'est un choix original, que d'avoir placé le très touchant "A l'abordage" en haut de ton top 10. Bravo !
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I
Vu... AUCUN ! Mais cela ne m'empêche pas de te souhaiter une Belle Année. :)<br /> <br /> D'ailleurs, sur ton compte, j'ai versé 365 jours de santé, de joies et de succès. A toi d'en faire bon usage ;)
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T
Bonne année, camarade, une sacré sélection, dont je n'ai même pas vu les 3/4. Mais, je te rejoins sur ceux que j'ai visionné, comme Godzilla Vs Kong (la gamine m'a gonflé, pourtant, elle parle peu) ou The Deep House. Par contre, j'ai bien kiffé Forever Purge (meilleur que le 4 qui n'a rien à dire qu'on ne sache déjà). Et je remarque que tu as oublié Venom - Let Be There A Carnage.
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P
Bonne année !<br /> <br /> Très chouette sélection, qui change un peu de toutes celles qui alignent un peu les mêmes films. Je suis content de voir ici le Spielberg, et tu me rends curieux sur "A l'abordage" que je n'ai pas vu.<br /> <br /> Hep, tu as oublié Grichka dans ta rubrique nécro, un scientifique qui pensait paraît-il vivre jusqu'à 120 ans et qui se croyait immunisé contre le virus.
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