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  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
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31 décembre 2022

Un Up pour 2023

L'année cinématographique 2022 s'achève, forte de propositions étonnantes, que l'on ne pensait plus voir dans le bon comme le mauvais sens du terme. Sans compter le crash de Warner en pleine année, obtenant un changement de direction fracassant ; et Disney revenant à Bob Iger après une année sous le signe du chantage sur le marché français. Quand ce ne sont pas les acteurs mêmes du dit marché qui n'alimentent pas la doctrine "le cinéma français c'est de la merde", sans trop balayer devant leur porte. Une année pas triste pour tout le monde dont il est temps de faire le bilan. Tout d'abord en évoquant les décès. Pensées donc pour Angelo Badalamenti, Julee Cruise, Kirstie Alley, Andrée Damant, Mylène Demongeot, Irène Cara, Jason David Frank, Gaspard Ulliel, Charlotte Valandrey, Anne Heche, Coolio, Christine McVie, Clarence Gilyard, Daniel Lévi, Ray Liotta, Olivia Newton John, Angela Lansbury, Peter Bogdanovich, Sidney Poitier, Jean-Jacques Beineix, Michel Ruhl, Meat Loaf, Jean-Claude Mézières, Monica Vitti, Douglas Trumbull, Ivan Reitman, William Hurt, Michel Bouquet, Michel Le Royer, Jacques Perrin, Arno, Régine, Vangelis, Philip Baker Hall, Jean-Louis Trintignant, James Caan, Jean-Luc Godard, Dani, Jean-Jacques Sempé, Wolfgang Petersen, Robbie Coltrane, Jerry Lee Lewis, Mike Hodges, Jacques Ciron, Dominique Paturel, José Luccioni, David Warner et à tous ceux que j'ai pu oublier.

Comme chaque année, débutons par la mauvaise pioche avec les navets, les nanars et autres films moyens, sinon décevants. Scream (Bettinelli-Olpin, Gillett) n'est pas un mauvais film, mais il s'avère déceptif. Si un des anciens personnages est vraiment au centre du film, ses deux pivots semblent là uniquement pour faire de la figuration et leur présence n'est pas bien amené dans le climax. On passera également sur le plan des tueurs qui s'avère tellement délirant que l'on croit à une blague au premier abord. Mais pas du tout, les réalisateurs semblant aller vers le pur premier degré. De même, on peut trouver le film tantôt très gratuit avec ses personnages, tantôt pas assez. Ainsi, trop de personnages sont vivants à la fin du film, rendant le film involontairement chaste. Néanmoins, le fait de se trouver une nouvelle héroïne à suivre n'est pas si mal, d'autant plus quand elle fait véritablement entrer la franchise vers le fantastique. Reste à voir ce que va donner sa suite, lancée aussi rapidement que Scream 2 (Wes Craven, 1998) et qui lorgne sévèrement vers Jason takes Manhattan (Rob Hedden, 1989).

Scream

Enquête sur un scandale d'Etat (Thierry de Peretti, 2021) va dans ce sens aussi. Le film n'est pas mauvais et s'avère intéressant dans la description de son personnage central. Soit une cocotte-minute qui n'attend pas grand chose pour exploser. Néanmoins, le traitement opté par le réalisateur manque de peps et peine bien souvent à captiver. Big bug (Jean-Pierre Jeunet) pose davantage problème. Si les robots (réellement présents sur le tournage) sont réussis et parviennent à exister, les personnages humains sont trop portés sur la caricature. Jeunet s'enferme dans un huis-clos sans grand intérêt, un brin trop long et où il n'arrive jamais à retrouver la force de Delicatessen (1991) qui en était un aussi. Au final, il n'est pas étonnant que Jeunet a galéré durant plusieurs années pour trouver des financements. Peut-être que ce n'était tout simplement pas un bon projet de base.

bug

Maigret (Patrice Leconte) est un film sympathique reposant pas mal sur Gérard Depardieu, mais on peut se demander ce qui est arrivé au réalisateur des Spécialistes et à son directeur de la photographie Yves Angelo. Si les travellings sont bien faits, les plans rapprochés souffrent d'une tremblote frappadingue, au point de se poser des questions. D'autant plus quand cela ne semble pas être un effet voulu. Pas de tremblote en revanche avec le cas Massacre à la tronçonneuse (David Blue Garcia). Enième relance d'une franchise qui confirme à chaque opus qu'elle n'en avait pas besoin, avec des réalisateurs qui s'enfuient au fil des mois, ce nouveau Massacre a plu à beaucoup notamment parce qu'il y a enfin un vrai massacre à la tronçonneuse. Sauf qu'il en faut un peu plus pour faire un bon film d'horreur et même l'hommage X (Ti West) se révèle beaucoup plus convaincant.

massacre

La faute à un côté gore pour du gore, des personnages dont le spectateur n'a aucune attache tellement ils sont pénibles ou à la ramasse ; et un Leatherface devenant une sorte de symbole peu subtil du redneck qui ne veut pas que l'on touche à sa maison. Rien d'étonnant quand on sait que le producteur est Fede Alvarez, auteur du déjà très critiquable Evil Dead (2013), film qui avait exactement les deux premiers défauts précités. De quoi donner envie de voir son Alien... The Batman n'est pas non plus un mauvais film, encore moins un film moyen, mais on se dit surtout tout ça pour ça en le voyant. Parti pour être le film Batman de Ben Affleck, ce dernier s'est détourné progressivement du projet jusqu'à ne plus être devant la caméra après le bordel Justice League (Zack Snyder, 2017). 

Batman

Matt Reeves réalise un film classieux, assez bien écrit et mis en scène avec talent (chose qu'il avait déjà confirmé autrefois). Mais sa version de Batman n'apporte absolument rien à ce que l'on a déjà vu. Il y a un peu de Keaton, un peu de Bruce Timm, un peu d'Affleck, un peu de Bale dans le Batman joué par Robert Pattinson. Comme le Pingouin de Colin Farrell est très raccord à celui de la série animée The New Batman Adventures (1997-99) ; idem pour le Falcone de John Turturro avec celui joué par Tom Wilkinson. Le Riddler ressemble plus au Joker de Christopher Nolan qu'à un poseur d'énigmes ; et son plan s'avère au final identique à celui de Ra's al Ghul (Liam Neeson) dans Batman begins (Nolan, 2005). Là où les autres versions des personnages apportaient leur pierre à l'édifice avec un truc nouveau, ici on a l'impression d'un best-of de ce qui a déjà été fait. En plus d'avoir un Alfred (Andy Serkis) incroyablement inutile. 

Sphinx

Notre Dame brûle (Jean-Jacques Annaud) posait déjà problème à son annonce : comment susciter l'émotion avec un événement qui n'a au final jamais été un drame humain ? Encore plus quand les causes de l'incendie de la cathédrale ne sont pas du tout claires. Cela se confirme dès les premières minutes où le réalisateur du Nom de la rose essaye de nous donner des pistes, tout en restant volontairement évasif car il n'a pas la solution. Si les scènes avec les pompiers sont heureusement spectaculaires et valent le déplacement, le réalisateur en fait trop et tombe souvent dans le lourdingue. A l'image du conservateur qui fait une course folle depuis le Château de Versailles pour atteindre le fief de Quasimodo, quitte à passer un barage de police avant de se faire plaquer comme dans un match de rugby. Ou le sauvetage in extremis d'une petite-fille.

Notre

Ou encore le zigouillage des parisiens sous les yeux approbateurs d'Anne Hidalgo. Sans compter les archives qui se mixent mal avec les prises de vues et l'aberration de voir un logo de la république sur le bas côté de l'image. Notre Dame brûle se rêvait en Backdraft à la française, mais il n'arrive jamais à la cheville du film de Ron Howard. Le plus mauvais film de Jean-Jacques Annaud depuis Sa Majesté Minor (2007). Est-ce étonnant que Sonic 2 (Jeff Fowler) soit aussi médiocre que son aîné ? Pas vraiment. Mais il est assez incroyable de voir à quel point son réalisateur est un fainéant de première, recopiant à peu de choses près le scénario du premier film, jusqu'au ventre mou dans un bar local. Il y a même la vanne prout qui réapparaît. Le film a aussi des soucis dans l'animation de ses personnages animés, ces derniers ayant bien du mal à s'exprimer correctement quand ils sont censés ouvrir la bouche.

sonic

La scène post-générique tease à nouveau un personnage à venir dans l'inévitable suite qui risque, sauf miracle, d'être aussi pitoyable que ses aînés. D'autant plus avec un personnage pareil comme antagoniste. Mais en fait non, il est gentil. Mais pas trop quand même. Dans le même genre, Tic et Tac, les rangers du risque (Akiva Schaffer) est un film assez inintéressant, énième revisite de Qui veut la peau de Roger Rabbit (Robert Zemeckis, 1988) sans le talent. En plus, le film fait un drôle de parallèle avec Bobby Driscoll à travers le personnage de Cool Pete, Peter Pan ayant mal vieilli. Un choix désastreux (Disney l'a dégagé une fois qu'il était trop vieux), comme celui de faire revenir Roger Rabbit pour un caméo, le studio n'ayant jamais voulu produire une suite, n'appréciant pas le personnage et surtout sa femme. L'opportunisme disneyen dans toute sa splendeur. Sans compter que le mélange d'animations différentes laisse souvent à désirer. Un film qui ne fait clairement pas honneur à la série animée sympathique dont il est la drôle de suite. 

Pete

Les passagers de la nuit (Mikhaël Hers) s'avère touchant à plus d'un titre, mais il manque un fil conducteur concret pour adhérer pleinement au film. On peut également se demander l'intérêt des plans d'archives, le réalisateur parvenant à retranscrire le Paris des 80's sans passer par ça. Loin du périph (Louis Leterrier) peut se symboliser en un mot : pourquoi ? Personne n'attendait une suite à De l'autre côté du périph (David Charhon, 2012), comédie policière comme on en a vu tant d'autres et qui avait marché correct (2,2 millions d'entrées), avant d'être oublié au fil des rediffusions. Pourtant, voilà cette suite sur Netflix où le réalisateur de Danny the dog sort les drônes et se rêve en Michael Bay en faisant son Bad Boys 2 à Grenoble (c'est plus ou moins le même climax, avec même un hummer). Avec un peu de Rivières pourpres (2000), car comme dans le film de Mathieu Kassovitz, Omar Sy se bat sévèrement avec des skinheads. Sans compter le concours de teubs entre Omar Sy et Laurent Lafitte. Au mieux, un nanar vite oubliable, au pire, un film français inintéressant de plus distribué par Netflix.

lOIN

Jurassic World : Fallen Kingdom (JA Bayona, 2018) montrait déjà de sérieux signes de fatigue, mais ce n'était rien à côté de sa suite qui raconte plus ou moins la même chose, sans exploiter le concept montré dans le final du film précédent. Que serait un monde où humains et dinosaures cohabiteraient ? Ben visiblement pas grand chose, vu que l'on ne voit quasiment pas les dinosaures dans le monde réel et qu'ils sont présents uniquement sur des territoires précis. Colin Trevorrow orchestre même un numéro de fan-service pitoyable, faisant revenir les vieux pour pas grand chose (spoilers : Alan Grant ken enfin Ellie Sattler) ou faisant revenir un célèbre personnage pour le faire mourir de la même manière que son mythique sous-fifre. Le ridicule va jusqu'à cette poursuite lorgnant sévèrement du côté de Gemini man (Ang Lee, 2019). Une suite qui confirme également que les personnages de la trilogie Jurassic World étaient creux, en dehors de la petite Maisie (Isabella Sermon).

jURASSIC

Une version longue est sortie en vidéo, comme si la version salles déjà trop longue n'avait pas suffit... Quand il a été annoncé qu'un nouveau film de Giordano Gederlini allait sortir, la curiosité de votre interlocuteur a été piqué. Contre-toute-attente, le réalisateur de Samouraïs (oui le gros nanar où les japonais se faisaient insulter de Pokémon ou de Jackie Chan) revient avec Entre la vie et la mort, un polar pas bien brillant mais qui se suit sans trop de déplaisir. Une sorte de Jason Bourne vieillissant veut venger la mort de son fils, quitte à devenir l'obsession d'une policière (Marine Vacth). De quoi sauver un peu l'honneur. Malgré toutes les bonnes intentions du monde, il sera difficile de trouver plus naze que Arthur Malédiction (Barthélémy Grossman). Pour son grand retour en France, Tonton Besson s'est dit qu'il allait ressusciter ses minimoys pour un film d'horreur où des fans des films voient leur pèlerinage sur les lieux du tournage tourner au cauchemar.

aRTHUR

 

Le cosplay vu par Luc Besson.

Le fait qu'il y a des fans hardcore d'Arthur et les minimoys tient déjà de l'improbable (encore plus quand c'est son créateur qui fait cette réflexion), mais en plus Besson se permet une morale finale absolument merveilleuse (les films c'est pas bien, ça rend les gens bêtes). Le plus drôle est que le coco a visiblement pompé cette idée saugrenue à un court-métrage (Followed d'Arthur Reudet, 2017), où l'on retrouve une des filles de Besson. De là à faire le rapprochement il n'y a qu'un pas, d'autant plus que ce n'est pas la première fois que le réalisateur / scénariste / producteur est accusé de plagiat. Sachant que le scandale va même plus loin, car au vue de plusieurs commentaires glanés ici et là, il semblerait qu'il a fait bosser ses étudiants de la Cité du cinéma sur le film, en les payant trois fois rien. Une rumeur évoquée plus d'une fois durant les 2010's et qui semble se confirmer ici. Arthur Malédiction confirme bien ce qui était arrivé à l'époque d'Haute tension (Alexandre Aja, 2003) qu'il produisait : il ne sait pas faire de film d'horreur.

mALEDICTION

Il cumule tous les poncifs du genre, se révèle incroyablement chaste (alors qu'il était prêt à montrer une relation amoureuse entre Léon et Matilda il y a 28 ans), peu graphique et d'une débilité hallucinante. Et pourquoi citer autant Besson et pas le réalisateur Barthélémy Grossman ? Tout simplement car comme bien souvent, c'est Tonton qui a eu la main mise partout, quitte à faire de son poulain un pur yes man à sa botte qui s'écrasera durant la post-production, au point de laisser faire son patron faire des reshoots à sa place. Don't worry darling (Olivia Wilde) a joué la carte du mystère durant toute sa promotion, avant que sa présentation à Venise ne casse tout. Relations tendues entre les membres de l'équipe, déclarations qui ne font qu'envenimer les choses, Chris Pine accusé de cracher sur Harry Style... au point que l'on n'entendait plus parler du film lui-même. Pas très étonnant tant Don't worry darling est un énième film dans le style des Femmes de Stepford.

don't

Wilde n'est pas assez claire par moments, ce qui se confirme dans sa deuxième partie beaucoup plus explicite. On repère facilement qu'il y a un truc qui cloche et ce qui cloche ; et l'attitude des personnages masculins va dans ce sens. Wilde n'est pas non plus très subtile, notamment dans ses scènes de sexe un peu trop longues pour ce qu'elles évoquent. Reste une Florence Pugh très impliquée. Le dernier film Dragon Ball (Tetsuro Kodama) confirme un énième essouflement dans la franchise. Un film de plus qui n'apporte rien à la mythologie et se contente du minimum syndical. Le seul intérêt est de revoir Sangohan et Piccolo combattrent ensemble. Le reste n'est que redites, fan-service aberrant (à quoi sert la scène avec Sangoku ?), vannes misogynes (ce qui est dit de Bulma est assez terrible) et publicité grossière (une marque de gâteaux est tellement montrée que cela en est pénible), le tout avec une animation qui peine à convaincre. Il est peut-être temps de s'arrêter définitivement.

Dragon

Bowling saturne (Patricia Mazuy) est un énième exemple ici de film pas mauvais, mais qui ont des défauts qui parasitent l'ensemble. Ainsi, on adhère souvent peu au jeu des acteurs qui varie d'une scène à l'autre. Comme des scènes frisent le ridicule? à l'image de la scène coquine au bureau. Reste un film souvent intriguant, parvenant bien à croquer son tueur de femmes. Sans compter cette scène incroyable de tuerie, à ranger avec le lynchage fracassant de Marina Foïs dans L'année du requin (les frères Boukherma). Balle perdue 2 (Guillaume Pierret) s'avère meilleur que son aîné, mais il souffre d'une tare du cinéma actuel : sa volonté d'être une franchise, alors que cela n'en vaut pas la peine. Ainsi, le film délivre la marchandise avec son lot de scènes barjos et il possède un rythme beaucoup plus soutenu.

Balle

Mais au lieu de conclure naturellement l'intrigue du premier film, il la prolonge jusqu'à plus soif. Ce qui nous amène inévitablement à un troisième film inévitable, qui devrait logiquement être la conclusion d'une histoire beaucoup trop longue pour son propre bien. A moins de finir en Fast and Furious pour notre plus grand malheur. Toujours sur Netflix, Glass Onion (Rian Johnson) avait tout pour plaire autant que Knives out (2018). Pourtant, cette nouvelle aventure de Benoit Blanc est un peu trop bavarde et ses personnages ne sont pas aussi intéressants que ceux du précédent film. La faute à des starlettes dont les travers sont montrés très vite. Quant au suspense, il s'avère finalement assez rare. Heureusement, la seconde partie redonne quelques cartes pour adhérer un minimum. Il est néanmoins amusant de voir Edward Norton en sorte de Steve Jobs en manque d'inspiration flagrant et se rêvant en bellâtre (la peinture le représentant musclé n'est pas sans rappeler ce que son personnage critiquait dans Fight Club) ; et Daniel Craig comme Janelle Monae tirent le film vers le haut.

glass

Maintenant que l'on a évoqué certains vilains petits canards, passons à l'éternel top 10 de cette année. 

  • 10- L'innocent (Louis Garrel)

iNNOCENT

Louis Garrel à la réalisation d'une comédie mêlant conflits familiaux et polar, voilà un cocktail inattendu qui avait tout pour faire peur. Pourtant, L'innocent est probablement une des plus belles surprises de 2022. Garrel s'amuse de son personnage principal et de sa bêtise, le montrant dans des situations toutes plus ridicules (le passage sous le siège est magnifique). Néanmoins, il a également une grande tendresse pour lui, le confrontant à un deuil qui l'empêche d'avancer et de s'émanciper. Une scène de dîner devient alors un moment où le spectateur ne sait plus trop ce qui tient de la comédie ou du vécu. Les sentiments de deux personnages explosent au grand jour, bien qu'ils se tournent autour depuis le début. Garrel pourrait se donner le beau rôle en apparence, mais il parvient à être aussi burlesque que touchant. 

DINER

Il en est de même pour Noémie Merlant et Anouk Grinberg, incarnant deux beaux portraits de femmes. Puis il y a le cas Roschdy Zem. Au top tout le long de l'année (il faut le voir dans Enquête d'un scandale d'Etat et Les enfants des autres), l'acteur est bien parti pour avoir sa place aux César au même titre que Benoît Magimel. L'acteur réussit à déstabiliser plus d'une fois Garrel comme le spectateur, le personnage étant un acteur qui s'ignore et improvisant constamment. Le réalisateur étonne également par ses choix de chansons, alignant trois gros tubes des 80's à des moments clés du film (du Bébert Leonard au cinéma, un plaisir). L'innocent n'a peut-être pas eu autant de succès que l'énième Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu, mais on se souviendra certainement plus de lui. D'autant plus qu'il s'est imposé comme un succès surprise de cet automne avec près de 700 000 entrées.

  • 9- Vesper chronicles (Buozyte, Samper)

Vesper

La science-fiction n'est pas toujours heureuse dans le cinéma européen, souvent par manque de moyens ou de chiffres. Ce qui n'a jamais empêché des productions plus ou moins ambitieuses, jouant avec ce qu'elles peuvent faire en fonction de leurs moyens. Vesper chronicles est le nouveau bébé du duo franco-lituanien Kristina Buozyte / Bruno Samper et autant dire que le film est une excellente surprise. Jouant d'un budget d'environ 5 millions d'euros hors de gros studios (en comparaison, Arès était distribué par Gaumont), le couple a misé sur des décors naturels lituaniens propices à un univers où la nature est devenue omniprésente. Une nature que l'Homme a essayé de contrôler et qui s'est retournée contre lui, à force d'expérimentations calamiteuses. Si Vesper (Raffiella Chapman) essaye de survivre grâce à des plantes diverses, elle sait aussi les utiliser pour se défendre, à l'image d'un climax radical.

Chronicles

Les réalisateurs n'ont pas besoin de surexpliquer ce qui est arrivé, le monde qu'ils ont développé est rapidement crédible et les actions des personnages suffisent. Ainsi, l'héroïne navigue dans un environnement toxique, aidant un père ravagé par la guerre (Richard Brake) et n'arrivant à communiquer qu'avec un robot volant, tout en essayant de se défaire d'un oncle n'ayant pas peur de liquider ses propres enfants (Eddie Marsan). A cela rajoutez une rescapée mystérieuse débarquant comme Alice de l'autre côté du miroir (Rosy McEwen). On peut regretter que le duo ne nous montre pas la dites civilisation riche, se contentant de dévoiler des bâtisses gigantesques et des soldats sans scrupule. Néanmoins, Vesper chronicles est une superbe odyssée de science-fiction que l'on aurait curieusement aimer plus longue, tant l'univers est passionnant. 

  • 8- Freaks out (Gabriele Mainetti, 2021)

oUT

Les super-héros n'ont pas manqué cette année, de l'énième reboot de Batman au retour plutôt réussi du Doctor Strange sous la coupe de Sam Raimi. Mais le meilleur film de super-héros de l'année n'est pas forcément celui qui a été le plus médiatisé, ni l'adaptation d'une bande-dessinée. Après le convaincant On l'appelle Jeeg Robot (2015), Gabriele Mainetti revient faire comprendre qu'un certain cinéma italien n'est pas mort et qu'il arrive encore à offrir de belles pépites. Utilisant un cadre historique spécifique (la Seconde Guerre Mondiale), le réalisateur évoque à travers ses X Men d'un autre temps la violence de la guerre, la fascination des nazis pour ce qui tient du paranormal et l'intolérance dans ses grandes largeurs. Les mutants et autres estropiés sont les héros du film face à des ennemis qui les torturent, les mutilent, les utilisent et les exterminent une fois qu'ils ont ce qu'ils veulent. 

fREAKS

L'ouverture est à l'image du film : vous pouvez passer d'un moment calme à un retournement de situation brutal. Ainsi, un show de cirque va devenir le théâtre d'un bombardement d'une minute à l'autre. Sans compter que plus le film avance et moins il y aura de pitié. Ce qui se confirme dans un climax destructeur où les nazis payeront le prix fort de leurs péchés. Jeeg Robot était déjà de qualité d'un point de vue visuel, il en est tout autant de Freaks out qui utilise bien les pouvoirs de ses héros. Que ce soit la bestialité de Fulvio (Claudio Santamaria), les essaims d'insectes de Cencio (Pietro Castellitto) ou les charges destructrices de Matilde (Aurora Giovinazzo). Une réussite incroyable qui laisse à espérer que des gens comme Mainetti peuvent amener vers un retour du cinéma italien fantastico-horrifique.

  • 7- Les cinq diables (Léa Mysius)

Diables

On a beaucoup parlé du Visiteur du futur (François Descraques) cet été, mais au même moment sortait également le nouveau film de Léa Mysius. Le rapport ? Il se trouve que les deux films parlent de voyage dans le temps et de leurs répercussions sur le passé, le présent et le futur. Si les voyages se font via des appareils électroniques chez Descraques, chez Mysius cela passe par des odeurs spécifiques. La petite Vicky (Sally Dramé) va alors s'apercevoir que l'histoire de sa famille est plus complexe qu'il n'y paraît et qu'elle a un rôle à jouer là-dedans. De même, si les personnages de tout temps interragissent ensemble, dans Les cinq diables le voyage apparaît comme une malédiction qui se transmet d'une génération à l'autre ; et ceux qui ont ce don se voient mutuellement, entraînant des complications destructrices. 

aDELE

Le spectateur comme l'héroïne comprennent rapidement que ces voyages conscients (l'héroïne interragie dans le passé alors qu'elle est endormie dans le présent, bien que sa tante encore jeune est la seule à la voir) ont des répercussions sur son futur, voire même sa propre naissance. Le chemin est alors inverse à Retour vers le futur (Robert Zemeckis, 1985). Ici, le voyage n'amène pas à une situation meilleure, mais à un drame qui aura des conséquences violentes sur toute une ville. Une ville isolée en pleine montagne qui n'est pas sans rappeler une certaine Twin Peaks. Rien d'étonnant puisque la série créée par David Lynch et Mark Frost est une inspiration de la réalisatrice et qu'elle s'amusait des moeurs de ses différents personnages, quitte à dévoiler des parts sombres et enfouies. Il en est de même ici, Adèle Exarchopoulos trouvant l'un de ses rôles les plus émouvants et on n'est pas prêt d'oublier la superbe scène où Swala Emati et elle chantent Total eclipse of the heart (Bonnie Tyler, 1983).

  • 6- Les enfants des autres (Rebecca Zlotowski)

virginie

Virginie Efira a eu une année fantastique entre ce film et un autre qui suit, continuant de s'imposer comme une valeur sûre du cinéma français. L'actrice incarne ici une femme amoureuse devenant du jour au lendemain la belle-maman d'une petite fille. Rebecca Zlotowski suit son personnage féminin dans ce nouveau challenge avec son lot de névroses. Cette femme qui a sans cesse repousser l'échéance d'une grossesse devient une maman de substitution, avec tous les désagréments qui vont avec. Les réactions de Callie Ferreira-Goncalves sont naturelles et les coups qu'elle donne sans s'en rendre compte sont peut-être plus violents que ceux donnés par des adultes. La relation fusionnelle entre l'héroïne et la petite va donc se faire crescendo, quitte à ce que certaines choses se compliquent par la suite.

Zem

Zlotowski offre le coup de grâce dans la dernière partie, comme pour montrer qu'un certain bonheur n'est qu'illusoire. Si le spectateur avait déjà beaucoup de sympathie pour le personnage, il n'en aura qu'encore plus dans cette dernière partie qui la laisse en charpie. L'épilogue peut paraître un peu de trop, pas aidé par une sous-intrigue permettant surtout de voir l'héroïne au travail (elle est enseignante). Mais il reste cohérent par rapport au titre du film : elle n'a peut-être pas d'enfant, mais Rachel s'occupe des enfants des autres. Un titre qui apparaît au final comme un véritable crève-coeur. Notons au passage que Roschdy Zem est parfait en homme ne savant plus du tout quoi faire, quitte à opter pour la mauvaise décision. Accessoirement, il offre une des scènes les plus drôles de l'année : celle où il s'extasie devant un match du PSG, quitte à se planquer dans les toilettes pour ne pas gueuler trop fort.

  • 5- Goliath (Frédéric Tellier)

Gilles

On avait laissé Frédéric Tellier sur le bien peu convaincant Sauver ou péril (2018), le revoilà avec un nouveau film à charge. Goliath se positionne sur trois points de vue précis : l'avocat d'une victime des pesticides (Gilles Lellouche) ; une femme dont le mari est victime des mêmes ravages (Emmanuelle Bercot) ; et un lobbyiste faisant tout pour que les pesticides restent en place (Pierre Niney). Les deux premiers sont les David de l'histoire, le dernier l'intermédiaire des Goliath. Tout est bon pour que les petits lâchent leurs frondes, que ce soit les intimidations, les pots de vin ou tout simplement un sentiment de toute puissance qui ne dérange jamais les grands. Le processus montré à travers le personnage de Niney est assez magique : à partir du moment où vous rabachez sans cesse les mêmes phrases à droite et à gauche, la personne en face finit par être convaincue. Car si plusieurs personnes disent la même chose, cela veut dire que c'est probablement vrai.

Niney

 

Des abus de langage qui peuvent très bien être présents dans d'autres circonstances que cela aurait le même effet. Le personnage de Niney est d'un cynisme incroyable, trouvant toujours des solutions pour sauver la mise de ses employeurs, quitte à marcher entre les cadavres. Le réalisateur va même plus loin en faisant un montage alterné des actions de Niney et de Bercot. D'un côté, un homme qui fête la naissance de son fils dans une indécence crasseuse au vue des circonstances. De l'autre, le mari de Bercot subissant des traitements, son cancer reprenant de plus belle (Yannick Renier). Tellier montre les ravages du lobbyisme dans ce type d'affaires, mais aussi ses victimes prêtes à se faire entendre envers et contre tous. L'ensemble du casting est impeccable et Tellier confirme qu'il est un réalisateur à suivre après un faux-pas. Au passage, le dernier film de Jacques Perrin avant qu'il ne tire sa révérence. 

  • 4- La nuit du 12 (Dominik Moll)

Nuit

Depuis Harry, un ami qui vous veut du bien (2000), Dominik Moll avait eu moins de visibilité mais n'a jamais arrêté de tourner, continuant à réaliser des projets singuliers. Avec La nuit du 12, il a signé son meilleur score au box-office depuis 2000 (490 522 entrées), mais aussi une des grandes obsessions de cet été. A l'instar de Memories of murder (Bong Joon Ho, 2003) et Zodiac (David Fincher, 2007), La nuit du 12 se base sur un fait divers et plus particulièrement sur une affaire non-résolue. S'il y a beaucoup plus de fiction ici, il n'en reste pas moins que l'histoire du film entre en résonnance avec une actualité toujours aussi brûlante en ce qui concerne les meurtres de femmes. Beaucoup ne sont pas élucidées et le film est une véritable poudrière. Il montre une police divisée sur la question, car si le capitaine joué par Bastien Bouillon comprend de plus en plus la toxicité masculine autour de la victime (Lula Cotton Frapier), certains de ses inspecteurs considèrent qu'elle l'a un peu chercher en multipliant les amants.

12

Des amants violents, menteurs et tous plus suspects les uns les autres, mais dont aucun ne peut être le tueur, aidés par des mobiles indéboulonnables. L'impasse se dévoile, la résolution est encore plus lointaine et le spectateur voit de plus en plus venir la conclusion. Il a pourtant été prévenu dès les premières minutes dans un carton, mais il est comme les policiers. Il essaye d'y croire, de penser qu'un indice ou quelque chose va finir par parler. Voir La nuit du 12 c'est se prendre un échec en pleine face. Le spectateur est confronté à l'impossibilité de trouver une solution, tous les espoirs étant réduits à néant en une fraction de seconde (la palme au gars du cimetière). C'est toute la tristesse que symbolise La nuit du 12 et aussi son incroyable force. 

  • 3- Avatar 2 : La voie de l'eau (James Cameron)

Avatar 2

Vous connaissez le dicton : quand on le dit perdant, James Cameron revient pour tout casser. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : à l'heure actuelle, Avatar 2 est un des plus gros succès de 2022 avec plus d'1,1 milliard de dollars de recettes totales. La suite d'un film que tout le monde a oublié et qui ne valait que pour sa 3D confirme dès ses premières minutes qu'elle a toujours quelque chose à raconter. L'accent est porté sur la famille construite par Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) et plus particulièrement sur leurs enfants. Chacun a une personnalité propre (l'aîné voué à devenir un grand chef, le mal-aimé, la fille qui cherche à comprendre ce qu'elle est et la plus petite) et Cameron développe chacun d'entre eux, quitte à délaisser leurs parents en cours de route.

aVATAR

 

Pas grave, puisqu'il leur offre un triple-climax frappadingue (qui cite ouvertement Titanic et Aliens), où Neytiri entre dans une folie meurtrière entrant en contradiction avec son discours sur la mort évoqué dans le premier film. On voit donc que les personnages adultes ont évolué, en bien comme en mal, découvrant les responsabilités d'être parents et de préserver les leurs. Le retour de Quaritch (Stephen Lang) pouvait faire peur au premier abord, mais cela apparaît vite comme cohérent. Inévitablement, Cameron signe un film superbe, où les progrès techniques servent toujours le film. Les peaux des na'vis sont encore plus sidérantes de réalisme et les séquences sous-marines sont à s'en décrocher la mâchoire (tout sonne vrai). L'HFR 3D permet de montrer plus de détails à l'écran et certains ralentis de la version 3D apparaissent désormais comme beaucoup plus rapides, s'accordant avec le reste. En sachant que l'HFR 3D n'utilise pas le même framerate pour chaque plan, les plans dits "normaux" apparaissant comme des respirations entre deux shoots d'adrénaline. Big Jim est toujours le roi du monde.

  • 2- Revoir Paris (Alice Winocour)

Efira

Un peu moins mis en avant que Novembre (Cédric Jimenez) et ayant eu moins de succès (518 483 entrées contre 2,3 millions), Revoir Paris est un uppercut dès les premières minutes. Alice Winocour montre que ce qui devait être une journée banale est devenue un cauchemar d'une minute à l'autre. Le fait de voir le film dans un espace restreint, au final très proche du lieu où le drame du 11 novembre 2015 s'est déroulé, rend l'expérience d'autant plus angoissante et radicale. Surtout que Winocour se focalise avant tout sur le point de vue du personnage de Virginie Efira, utilisant la même méthode que Mikhaël Hers sur Amanda (le terroriste n'a pas de visage, on ne voit qu'une silhouette). La séquence est déjà tétanisante pour un spectateur lambda, alors on n'imagine même pas pour une personne ayant vécu une situation similaire.

magimel

Après le choc, il y a la reconstruction, exercice où l'on rencontre des gens, des survivants comme des proches des victimes. Les souvenirs ont parfois du mal à revenir à cause du traumatisme. D'autres faits sont parfois déformés par des gens qui espèrent se donner le beau rôle, avant que le rêve ne s'effondre. Il y a aussi des gens qui ont des cicatrices plus grandes que d'autres ; et d'autres qui n'ont rien pris physiquement ou très peu et qui ont des problèmes psychologiques inévitables. Winocour a la bonne idée de faire parler ses personnages en voix-off, alimentant le récit de témoignages pour faire comprendre au spectateur les douleurs intérieures qui en découlent ou la quête de souvenirs. Si Virginie Efira est impeccable, que dire de Benoît Magimel en homme qui se souvient de tout et dont les marques de l'attentat parsèment son corps ? Une grande performance qui le positionne facilement pour les César (si ce n'est pas avec Pacifiction).

  • 1- Un monde (Laura Wandel, 2021)

Monde 2

On dit souvent que les films sortis en début d'année sont souvent oubliés au fil des mois. Il est pourtant difficile de ne pas se souvenir de ce film fracassant. Laura Wandel confronte un frère et sa soeur (Günter Duret et Maya Vanderbeque) dans une école primaire, le fameux monde du titre. Durant tout le film, elle va se concentrer sur cet établissement, misant sur peu de musique pour laisser le spectateur dans l'ambiance de l'école. On ne verra jamais ce qui se passe à la maison ou ailleurs. Les films ou téléfilms ayant pour sujet le harcèlement scolaire sont de plus en plus fréquents depuis quelques années, forts de faits divers aussi sinistres qu'évitables. Ce que montre la réalisatrice le confirme. Les adultes (parents comme cadres éducatifs) ne voient pas grand chose, mais les enfants comme le spectateur si. Wandel offre au moins deux séquences traumatisantes, laissant le spectateur avec un sentiment d'impuissance. 

Monde

La première concerne une poubelle et une interrogation qui devient de plus en plus insoutenable. La seconde est littéralement la conclusion, moment d'horreur pure que le générique de fin ne fait qu'accentuer en étant muet. Le spectateur ressort de ce monde groggy, s'étant pris une claque qu'il n'est pas prêt d'oublier. Wandel se fait également pertinente dans son traitement : quelqu'un harcelé va probablement harceler plus faible que lui en retour, entraînant une chaîne interminable de violence. La petite soeur subit également le regard des autres à travers le cas de son frère, entraînant des troubles psychologiques tout aussi dévastateurs (cf la scène au réfectoire). Un monde est un premier long-métrage difficilement oubliable et peut-être le début d'une grande carrière pour Laura Wandel.

Un monde

Enfin, terminons sur les coups de coeur, les recalés malheureux du top du top. Je vous souhaite une bonne année et à bientôt pour de nouvelles aventures ! 

  • Les Vedettes (Jonathan Barré)
  • White Snake (Huang, Zhao, 2019)
  • Nightmare Alley (Guillermo Del Toro, 2021)
  • La vraie famille (Fabien Gorgeart, 2021)
  • Zaï zaï zaï zaï (François Desagnat, 2020)
  • Ambulance (Michael Bay)
  • Le temps des secrets (Christophe Barratier)
  • Les Bad guys (Pierre Perifel)
  • En même temps (Delépine, Kervern)
  • Sentinelle sud (Mathieu Gérault) 
  • Doctor Strange in the multiverse of madness (Sam Raimi)
  • The Northman (Robert Eggers)
  • Top Gun Maverick (Joseph Kosinski)
  • Elvis (Baz Luhrmann)
  • Decision to leave (Park Chan Wook)
  • 3000 ans à t'attendre (George Miller)
  • Le Petit Nicolas : Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? (Fredon, Massoubre)
  • Pacifiction (Albert Serra)
  • Incroyable mais vrai (Quentin Dupieux)
  • Ennio (Giuseppe Tornatore, 2021)
  • La petite bande (Pierre Salvadori)
  • L'année du requin (les frères Boukherma)
  • Everything everywhere all at once (Daniels)
  • L'origine du mal (Sébastien Marnier)
  • Brahmastra Part 1 : Shiva (Ayan Mukherjee)
  • X (Ti West)
  • Fumer fait tousser (Dupieux)
  • Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie (Chheng, Roger)
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Commentaires
T
Bonne année à toi. Une chronique très intéressante, mème si je ne suis pas toujours d'accord avec tes avis (j'ai aimé Sonic 2, mais, pas vraiment accroché au scénario d' Avatar 2). Au passage, j'ai remarqué que tu as mis dans ta liste de fin d'article quelques films qui ont fait polémiques comme Nightmare Alley, Ambulance ou encore Doctor Strange in the multiverse of madness, j'aurais bien voulu connaitre tes arguments, surtout pour le dernier titre qui a largement divisé.
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