L'histoire d'une resurrection
Randy Robinson était, dans les années 80, The Ram (le bélier). Mais après un combat très violent, il est victime d'une crise cardiaque. Il ne pourra plus faire de match, sinon il meurt. Il décide de prendre sa retraite; devient serveur traiteur au supermarché du coin; tente de se réconcillier avec sa fille et tombe amoureux d'une strip-teaseuse...
En 2009, Darren Aronofsky signait The Wrestler, couronné du Lion d'or à Venise, du bafta du meilleur acteur, et des Golden Globes du meilleur acteur et meilleure chanson. On y retrouve Mickey Rourke, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood. Ce film est avant tout, la resurrection de Rourke. Malgré un petit retour avec Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller, il sera de nouveau tombé dans l'oublie. Oublie inexistant depuis, vu que le comédien a aligner les films (les prochains ne sont autres que Iron Man 2, The Expendables ou encore War of the gods, dont le tournage va bientôt commencer).
L'acteur est touchant, dans ce rôle qui lui ressemble énormément, et se trouve convainquant dans les scènes de catch. Ces dernières sont d'ailleurs très bien filmés et assez violentes. Rourke reconnaîtra lui même, qu'il a eu plus de blessures en quelques jours de tournages, qu'en 10 ans de boxe. Tomei est toute aussi bonne, en strip-teaseuse délaissée par les hommes, malgré un physique avantageux. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Rachel Wood est le personnage le moins interessant, car peu développé. C'est d'ailleurs le principal point faible. La relation père-fille n'est pas vraiment montrée. Oubliez les mouvements de caméra aussi violents que rapides de Requiem for a dream. Aronofsky se révèle beaucoup plus calme, et arrive à capter son personnage, de façon quasi documentaire. A noter, la très belle chanson de Bruce Springsteen, faites gratuitement.
Un film poignant, qui refait découvrir Mickey Rourke, dans toute sa splendeur.