Quand la mort n'est pas du cinéma...

Genre: gore (interdit aux - 18 ans)
Année: 1978
Durée: 1H30

L'histoire: Le professeur Frances Gross, qui étudie les différents aspects de la mort, nous présente des vidéos filmées par des amateurs dont le thème principal est la mort...

La critique d'Alice In Oliver:

Comment se faire une idée sur ce film interdit dans plus de 45 pays ? Avant toute chose, il est important de rappeler son concept...
Face à la Mort est un documentaire qui consiste à nous présenter les différents aspects de la mort. Ainsi, on se retrouve face à un reportage nous montrant la mort de certaines personnes dans des circonstances banales ou originales: accidents de la route, crashes d'avion, touriste dévoré par un crocodile...

Chaque reportage est une vidéo amateur, et un professeur réagit entre chaque séquence pour nous donner son interprétation de la mort.
Sincèrement, le concept est bien vu et les morts sont tellement réalistes qu'on y croirait. Mais bien sûr, il s'agit d'un pseudo-documentaire, car tout est faux !
Ce qui constitue tout de même une déception mais paradoxalement, un vrai tour de force !

Surtout que Face à la mort n'hésite pas nous montrer quelques scènes bien gores, comme par exemple l'exécution d'un homme sur la chaise électrique.
Le seul souci, c'est que l'on se demande où le réalisateur, John Alan Schwartz, veut en venir... Parfois, les intentions du cinéaste sont douteuses.
Par exemple, quel est l'intérêt de nous montrer un jeune adepte d'une secte se faire dévorer par les siens ?

Face à la mort n'est donc pas un film mémorable même s'il interroge par son concept et dérange par sa tonalité définitivement morbide.
Ensuite, Face à la Mort n'a rien inventé. Indéniablement, John Alan Schwartz a été très influencé par Mondo Cane 1 et 2, deux films qui firent scandale lors de leur présentation au Festival de Cannes en 1962.
En résumé, Faces of Death pourrait se voir comme la suite logique et plus trash de Mondo Cane 2. D'ailleurs, fort d'un véritable succès en vidéo, John Alan Schwartz réalisera une véritable saga en 6 épisodes.
Dommage que le film n'offre pas plus de réflexion sur son thème principal et que ce faux documentaire cherche uniquement à choquer.
Mais après, c'est clairement une oeuvre marquante et un vrai film culte.