Tu verras, ce n'est qu'une mission de routine, John
John McClane est devenu une loque depuis. Vraiment divorcé, fille qui ne veut plus le voir et l'appelle John (ça fait toujours plaisir), simple flic... il doit faire une mission de routine, en convoyant un hacker. Sauf que ce dernier a participé, involontairement, à un complot de cyberterrorisme et devient une bonne cible...
Juste après la sortie d'Une journée en enfer, les rumeurs ont fait bon train. John McTiernan devait reprendre du service, mais ça ne se fera pas. D'ailleurs, ce dernier a accumulé malchance sur malchance: flop public et critique de Last Action Hero (qui vient juste de sortir en Blu Ray), Le 13ème guerrier (Michael Chichton, l'auteur du roman,lui a mis des batons dans les roues), le remake de Rollerball (un bon gros navet) et Basic (sortit dans l'indifférence la plus totale). A un moment, on a même parlé de McClane dans la jungle!
Ensuite, estomaqué par son travail sur Otage, Bruce Willis a recommandé Florent Emilio Siri. Avant que l'acteur adore Underworld (devait être bourré le Bruce) et fasse engagé son réalisateur, Len Wiseman. Cela donnera Die Hard 4: retour en enfer en 2007. C'est d'ailleurs le seul titre français, qui comporte Die Hard dedans. Autant dire que l'enthousiasme que j'ai eu, en attendant ce quatrième volet, s'est estompé à sa sortie.
Certes niveau divertissement, il n'y a pas à dire, c'est assez fun. De plus, ça fait plaisir de retrouver ce bon vieux McClane. Mais on ne retrouve à aucun moment, l'esprit Die Hard. Willis semble trop perdu et radote parfois. Timothy Olyphant (qui sévira la même année dans le très mauvais Hitman) est pas convainquant en méchant et se révèle parfois maladroit. De plus, les autres personnages ne volent pas haut non plus.
Justin Long lance 2-3 vannes fumeuses, des trucs de hackers pas toujours compréhensibles et écoute du mauvais métal. Maggie Q n'est bonne qu'à foutre des pieds au cul, quand ce n'est pas des balles dans la tête. De plus, on peut trouver certaines situations ridicules ou invraisemblables. Ainsi McClane affrontera un jet; lancera une voiture sur un hélicoptère; et évitera une bagnole, qui atterira pile sur 2 bagnoles opposées.
Un dernier épisode divertissant mais beaucoup moins interessant. Le moins bon de la saga.
La critique d'Alice In Oliver:
Après plus de 10 ans d'absence, John McLane (Bruce Willis) est de retour. Cette fois-ci, John McTiernan n'est plus derrière la caméra, remplacé par Len Wiseman, qui a la lourde tâche de passer après Une Journée En Enfer, soit le meilleur volet de la saga. Dire que Die Hard 4: Retour en Enfer est attendu au tournant, est un doux éphémisme.
Personnellement, je le considère comme le moins bon épisode de la franchise. Premièrement, Bruce Willis n'est plus de la première jeunesse.
D'une certaine façon, John McLane est un peu comme Indiana Jones: c'est un héros fatigué, usé et en décalage avec notre époque moderne.
C'est d'ailleurs le sujet de ce quatrième chapitre.
Cette fois, John McLane doit affronter une bande de hackers. Ces cybercriminels ont décidé de frapper très fort.
Leur plan se divise en trois phases différentes: 1. La coupure des communications et le piratage du système informatique du FBI.
2. l'attaque des marchés boursiers
3. le sabotage des installations électriques et de gaz
Pour les stopper, John McLane doit faire appel à un autre hacker (Justin Long), lui aussi menacé par ces terroristes de l'informatique.
Les deux hommes vont devoir faire équipe. Encore une fois, John McLane s'est trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment.
Telle est la philosophie de ce flic toujours aussi dingue. Hélas, le scénario de Die Hard 4 ne colle pas vraiment à ce personnage dépassé par la technologie moderne.
Ensuite, comment expliquer que les autorités américaines n'aient rien prévu pour contrer une attaque terroriste organisée par cinq ou six hackers (tout au plus) ? C'est d'autant moins crédible après les attentats du 11 septembre.
Certes, Retour en Enfer est bourré d'action, si bien que l'on ne s'ennuie véritablement jamais. John McLane trouve un nouveau coéquipier, ce dernier devant supporter les sautes d'humeur d'un policier plus déterminé que jamais.
En un sens, Die Hard 4 pourrait se voir comme une séquelle du troisième opus, donc, Une Journée en Enfer.
Malheureusement, Len Wiseman n'est pas John McTiernan. Certes, le cinéaste se révèle compétent derrière la caméra.
Les fans acharnés de la saga ne seront pas trop regardants sur les défauts de ce quatrième opus. Toutefois, Len Wiseman signe un film d'action classique, qui n'apporte rien à la franchise.
Ensuite, Retour En Enfer souffre de quelques séquences ridicules, pour ne pas dire grotesques. Par exemple, comment ne pas citer la course poursuite entre un avion de chasse et un camion américain ?
Enfin, le méchant de service (Timothy Olyphant) est totalement transparent. C'est indéniablement le plus gros défaut de ce blockbuster.
Dans les précédents épisodes, le bad guy avait une place prépondérante. Ici, le psychopathe est condamné à parler derrière un micro et à se planquer derrière un bureau. Mouaif... Bref, sans pour autant être un navet, Die Hard 4 est donc le chapitre de trop.