Bonsoir Sydney, quel est ton film d'horreur préféré ?
Une lycéenne est retrouvée pendue et son petit copain avec les tripes à l'air par la police. Dès lors, Woodsboro respire une atmosphère macabre, où les meurtres vont abonder...
Un soir de 2003, je devais avoir dans les 9 ans et je découvrais pour la première fois un film d'horreur. Il s'agissait de Scream de Wes Craven, scénarisé par Kevin Williamson. En 1996, le cinéaste avait aligné les bides, notamment Le vampire de Brooklyn avec Eddie Murphy (!). Avec ce film, il réussira à revenir sur le devant de la scène. Scream deviendra un vrai phénomène de société, devenant un film culte pour une certaine génération. Il a reçu notamment le grand prix du festival de Gérardmer. Le film sera plusieurs fois copié. C'est le cas avec Urban Legend ou Souviens toi l'été dernier. Ainsi que parodié comme dans Scary Movie (titre original de Scream justement).
Le casting du film est certes jeune, mais certains acteurs sont connus: Neve Campbell (vue dans La vie à 5), Skeet Ulrich, Rose McGowan (révélée dans The Doom Generation de Gregg Araki), Courteney Cox (qui était déjà célèbre pour la cultissime série Friends), David Arquette (qui rencontra Cox sur le tournage), Jamie Kennedy, Matthew Lillard, Drew Barrymore, Henry Winkler (le célèbre Fozzie d'Happy days) et Liev Schreiber dans une courte apparition. Si Scream m'avait fait une de ses trouilles il y a quelques années, me faisant même faire des cauchemars, maintenant il ne me fait plus aucun effet. On peut même dire que Craven se recycle par moments. Voir la séquence où Ulrich tel Johnny Depp dans Les griffes de la nuit, débarque dans la chambre de sa donzelle.
Avouons le également, Scream est surestimé. On a largement vu mieux dans le genre, soit le slasher (Halloween ou Psychose peuvent encore dormir tranquillement). Mais après le film se révèle particulièrement efficace voire amusant. Craven montre une jeunesse aimant se faire peur et amoureuse de films d'horreur, au point de devenir aussi tarés que leurs homologues cinématographiques. Ainsi, le (ou les) tueur(s) a (ont) tellement été gavé(s) de bandes horrifiques qu'il(s) n'hésite(nt) pas à reprendre certaines répliques ou s'inspirer de scènes particulières. Le réalisateur essaye également de montrer les codes restants du film d'horreur aujourd'hui largement oubliés, au profit de la boucherie (les Saw) ou du gain facile (Paranormal Activity).
Craven donne donc ici un hommage au cinéma de genre, qui a fait naître son oeuvre générale. Les personnages sont des stéréotypes plutôt voulus: la jeune fille réservée (Campbell), le bad boy (Ulrich), le golio (Lillard), le geek (Kennedy), la pom pom girl (McGowan), l'emmerdeuse de service (Cox), le mec gauche (Arquette)... Les meurtres et tactiques sont bien trouvés et fichus, notamment la scène d'ouverture, où la pauvre Drew Barrymore s'en prend plein la gueule. Après, une fois le twist final dévoilé, impossible de ne pas voir certains trucs à chaque nouvelle vision. Les acteurs sont plutôt convaincants dans l'ensemble.
Un premier volet sympathique et bien foutu, mais surestimé.
La critique d'Alice In Oliver:
Au milieu des années 90, la vague du slasher est de retour. Le succès de Scream, réalisé par Wes Craven en 1996, relance l'intérêt du slasher.
Plusieurs suites seront réalisées, sans compter quelques ersatz avec des étudiants idiots et boutonneux.
Au hasard, nous citerons Souviens-toi l'été dernier et Urban Legend, ces mêmes films engendrant également des suites.
A la base, le premier Scream s'inspire des meurtres perpétrés par Danny Rolling, un tueur en série qui a commis plusieurs assassinats dans un campus. Pour l'anecdote, le rôle principal, donc, celui de Sydney Prescott, devait être confié à Reese Whiterspoon, mais l'actrice refusera.
Même chose pour Drew Barrymore, qui se contente donc d'un rôle secondaire.
Au niveau du casting, Scream réunit plusieurs acteurs bien connus du grand public. Ce qui est plutôt rare pour un slasher.
Dans ce premier épisode, on retrouve donc Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Matthew Lillard, Rose McGowan, Drew Barrymore (que j'ai déjà citée) et Liev Schreiber.
En vérité, Scream premier du nom s'inspire énormément du premier Halloween. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Wes Craven établit de nombreux clins d'oeil aux chef d'oeuvre de John Carpenter.
Le cinéaste signe donc un thriller ambitieux, au suspense hitchcockien, la référence au maître du suspense étant la clé de l'intrigue.
D'une certaine façon, le tueur (ou plutôt les tueurs... je n'en dis pas plus !) dans Scream ressemble(nt) beaucoup au criminel de Psychose.
Lui aussi est une sorte de Docteur Jekyll et Mister Hide des temps modernes, donc, un psychopathe à double face, cette dialectique psychotique prenant tout son sens dans l'ultime révélation du film, et trouvant ses origines dans le passé de l'héroïne principale, Sydney Prescott (Neve Campbell).
Le scénario est plutôt malin et multiplie les rebondissements. Impossible de deviner qui se cache derrière le masque de l'assassin !
Enfin, Wes Craven se concentre sur des personnages attachants et aux personnalités bien trempées. Pour une fois, les protagonistes secondaires ne sont donc pas laissés de côté et ne sont pas là uniquement pour se faire trucider par le psychopathe de service. Un excellent premier opus, le meilleur de la franchise.