"These are the armies of the night. They are 100,000 strong. They outnumber the cops five to one. They could run New York City"

1 octobre 2013

"These are the armies of the night. They are 100,000 strong. They outnumber the cops five to one. They could run New York City"

genre: action (interdit aux - 16 ans)
Année: 1979
durée: 1h25

l'histoire: A New York, où une centaine de gangs se partagent les rues, les combats font rage. La bande la plus puissante, les Gramercy Riffs dirigés par Cyrus, désirent unifier les forces et convoquent tous les gangs à un rassemblement pacifique. Mais la réunion dérape et finit dans le sang : Cyrus est assassiné. Ce meurtre, attribué par erreur aux Warriors, déclenche sur eux la vengeance de tous les autres. La lutte pour la survie commence, le long du trajet de 40 kilomètres qui les relie à leur quartier général.

La critique d'Alice In Oliver:

Evidemment, le succès et la polémique autour d'Orange Mécanique engendrent de nombreux avatars et/ou productions tournant autour de la violence. Au hasard, nous citerons Class 1984 mais aussi Les Guerriers de la Nuit, réalisé par Walter Hill en 1979.
Tout comme Orange Mécanique et consors, Les Guerriers de la Nuit sera victime de la censure et déclenchera les foudres d'une certaine presse. Dans un premier temps, le film sera même interdit de sortie en France, puis quelques moins plus tard interdit aux moins de 18 ans, pour ensuite écoper d'une interdiction aux moins de 13 ans.

Clairement, l'interdiction aux moins de 18 ans est vraiment très exagérée. Contrairement au film de Stanley Kubrick, Les Guerriers de la Nuit, en anglais The Warriors (c'est le titre original), a bien souffert du poids des années. C'est un film un peu (beaucoup) désuet aujourd'hui.
Nul doute que cette production n'écoperait que d'une petite interdiction aux moins de 12 ans s'il ressortait dans les salles aujourd'hui. A l'origine, Les Guerriers de la Nuit est l'adaptation d'un roman écrit par Sol Yurick. Le film a surtout pour objectif de retranscrire la violence urbaine dans les bas quartiers de New York dans les années 70.

En dehors de cela, le film n'a aucune prétention et ne délivre aucun message. Pourtant, sur la forme, impossible de ne pas penser au premier Mad Max, sorti la même année. Certes, Les Guerriers de la Nuit ne se déroule pas dans un avenir proche et dans une époque post-apocalyptique.
Néanmoins, l'approche violente et ultra réaliste sur la montée de la violence lui confère une dimension presque intemporelle, comme si l'action se déroulait dans une société parallèle, un avenir incertain et dans un monde ravagé par la violence.

Au niveau de la distribution, ce long-métrage réunit James Remar, Michael Beck, Dorsey Wright, Bryan Tyler et David Harris. Pour l'anecdote, Le slogan de l'affiche, "These are the armies of the night. They are 100,000 strong. They outnumber the cops five to one. They could run New York City." a provoqué un scandale, car les médias pensaient que cela pouvait constituer une invitation aux émeutes.
Vous l'avez donc compris: Les Guerriers de la Nuit a suscité une vive polémique au moment de sa sortie. Pourtant, force est de constater qu'il s'agit d'un film un peu oublié aujourd'hui.

Comme je l'ai déjà souligné, le film a vraiment souffert du poids des années. Ensuite, plutôt que de délivrer un message, Walter Hill préfère miser sur sa mise en scène, particulièrement efficace. Attention, SPOILERS ! New York, années 1970.
Les gangs se partagent les bas quartiers de la ville. Cyrus, leader incontesté des tout-puissants Gramercy Riffs, décide d'organiser une réunion afin d'unifier les gangs et de lever une véritable armée contre les forces de l'ordre. Très vite, la réunion dérape et Cyrus est assassiné en public.

Ce meurtre, faussement attribué aux Warriors, déclenche une cavale à laquelle tous les gangs sont conviés. C'est une lutte pour leur survie qui commence alors, car il reste aux Warriors un long voyage à parcourir depuis le Bronx jusqu'à Coney Island, leur quartier d'origine.
Conscient du manque d'épaisseur de son scénario, Walter Hill mise sur l'esthétisme de la violence et signe plusieurs séquences d'une redoutable efficacité. Clairement, le réalisateur ne s'embarrasse pas avec la psychologie de ses personnages dont on se fout royalement.
Pourtant, force est de constater que la formule fonctionne plutôt bien sur la durée. Après, on évitera de comparer ce film à Orange Mécanique. Les deux films n'ont pas vraiment la même portée ni les mêmes ambitions. En tout cas, à défaut d'être génial et particulièrement transcendant, Les Guerriers de la Nuit reste tout simplement un bon film. C'est déjà pas mal.