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Cine Borat
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5 avril 2015

Cuvée Bis #1

La semaine dernière fut chargée pour votre cher Borat et comme on est dans sa Cave et que les murs ont des oreilles, il vaut mieux parler! Ainsi lundi et mardi, votre cher Borat a fait le bourrin puisque c'était le Printemps du cinéma, puisque c'était 3 euros 50 la séance, puisque je n'avais que deux heures de cours Donc six films dont quelques uns déjà abordés à savoir Selma d'Ava DuVerney, la reprise de Merry Christmas Mr Lawrence aka Furyo de Nogusu Oshima, Blackhat de Michael Mann, Big eyes de Tim Burton, Citizenfour de Laura Poitras et Kingsman de Matthew Vaughn pour la seconde fois (d'autant plus apprécié, en VO et non VF et avec mon ami qui ne l'avait pas vu). Mardi matin, c'était le dernier jour de tournage de mon court-métrage de L2 (ne vous inquiétez pas, on en parlera le moment voulu dans la Cave de Borat). Jeudi j'utilisais mes démarques pour aller voir Focus de Ficarra et Requa à 3 euros 50 seulement (comment j'ai fait? Simplement en allant sur le site BNP Paribas, en répondant à une ou deux questions et à donner mes coordonnées. Faites ça l'an prochain!). Et puis vendredi soir, c'était l'occasion pour votre cher interlocuteur de vivre sa première nuit du bis à la Scala (cf Cuvée Cinéma, cinéma). Votre cher Borat a bien failli y aller plus d'une fois, mais il aurait fallu quelqu'un pour l'emmener et le récupérer il y a deux mois. Désormais avec le permis je peux y aller tranquille avec la bonne vieille voiture de la famille.

Depuis quelques temps je suis informé via Twitter des informations concernant ces soirées et comme je vous l'avais montré dans la cuvée sur l'Amnéville Impact j'avais rencontré un dessinateur ayant fait différentes affiches pour l'événement. Elles interviennent à chaque dernier vendredi du mois (à part à noël pour des raisons évidentes vous pensez bien) et le programme peut varier avec deux ou trois films voire autres. Pour vous donner des exemples de cette programmation spéciale et forcément cool (que ce soit pour le fan d'horreur, de bis et autres fantastique science-fictionnelle), à Halloween étaient programmés Réanimator et Le retour des morts-vivants (mais votre cher Borat ne pouvait pas être à Metz et à Thionville vous vous doutez bien); en novembre dernier Massacre à la tronçonneuse (que j'ai vu évidemment à Halloween), Frankenstein Junior (que j'ai vu en téléchargement) et Videodrome (que j'ai vu en DVD); en janvier San Ku Kaï et Flesh Gordon (raah putain de permis!); et le mois dernier Jaws et Jaws 3D en présence de son réalisateur Jon Alves (l'ironie veut que je n'ai pas pu y aller car pas le permis, alors que je l'ai passé le jour même!). Car oui il arrive d'avoir des intervenants. Jean-Pierre Putters, Rurik Sallé (membres historiques de la Mad Movies Team et depuis à Metaluna) et le duo Maury-Bustillo étaient venus à l'époque pour Aux yeux des vivants; et Jerome Wybon avait fait le déplacement en janvier dernier lui qui a publié récemment un livre sur les space-opéras baptisé La guerre des étoiles (je vous rassure, pas de Star Wars).

Cette fois-ci c'était le réalisateur Romain Basset et l'acteur et surtout chanteur Murray Head (les plus vieux connaîtront surement à moins que...) venus présenter le film Horsehead. L'occasion pour les deux intervenants de parler un peu, beaucoup, passionnément! Murray Head évoquant ses relations avec la fille de Terrence Fisher (!), Romain Basset d'évoquer le fait d'employer l'anglais pour toucher un plus large public et notamment à l'étranger (le cas de Philippe Nahon fut notamment évoqué comme le fait que le film soit tourné en France). Le réalisateur a également évoqué le temps de gestation, preuve encore une fois de la difficulté de réaliser un film de genre dans le pays de George Franju. Un travail qui a commencé en 2011 et s'est terminé pour son réalisateur en septembre dernier. Par ailleurs, le film aura droit à une diffusion un peu à l'image de Goal of the dead l'an dernier, à savoir passer de ville en ville, de cinéma en cinéma afin de lui donner une exploitation sympathique avant de finir en DVD. Au vue de la salle qui réunissait environ quatre-vingt personnes, on peut dire que c'est plutôt pas mal, surtout que le Scala est un cinéma d'art et d'essai de seulement deux salles en comparaison du mastodonte belge Kinépolis.

Horsehead : Affiche

En sachant que j'avais déjà entendu parler du film par sa bande-annonce que le site Filmsactu (une de mes nombreuses sources sur le web) mais sous son premier titre, à savoir Fièvre. Le film met en scène une jeune femme faisant des études sur les rêves et particulièrement les rêves conscients dans le but de se délivrer de cauchemars répétitifs. Le fond s'avère classique abordé notamment dans Dreamscape (où Dennis Quaid pouvait aller dans les pires rêves du président des USA afin de les extirper) et la trame initiale a déjà été vu (le retour à la maison). Quant au film, il accumule beaucoup de références et même si le réalisateur dit ne pas y avoir penser, il n'en reste pas moins que certaines références s'avèrent très évidentes. C'est le cas notamment des jeux Silent Hill et particulièrement le personnage de Pyramid Head. Ainsi le personnage d'Horsehead, figure diabolique du rêve, ne s'avère pas loin dans ses actes de la créature dégueulasse du jeu-vidéo et même son instrument de cauchemar s'avère assez similaire. Il n'en reste pas moins que son utilisation est fort bien gérée et graphiquement s'avère aussi impressionnant que la créature qui a inspiré un certain Christophe Gans (on reste entre français). Rien que sa dernière apparition est d'une beauté gore sans précédent surtout dans le paysage horrifique français.

Tout ce qui concerne les rêves est également de qualité. S'il reprend le principe d'aller dans un rêve pour sauver quelque chose comme dans Dreamscape, il n'en reste pas moins que la méthode de rêve éveillé est très intéressante. Ainsi l'héroïne utilise des moyens comme l'hypnose ou la focalisation sur différents éléments (une photo, des mains...) afin de ne garder que le rêve en tête. Basset propose également deux options à son héroïne: soit elle suit le loup qui lui permettra de rester dans le droit chemin, soit elle s'aventurera dans les eaux troubles du cheval. Une dualité très bien mise en avant au cours du film et notamment dans le dernier quart d'heure. Sans compter que les questions d'incestes familiaux sont explorées de manière juste et fantasque à l'image des rêves. Il y a donc une légitimité à ce que la mère de l'héroïne est représentée à son image actuelle (soit sous les traits de Catriona MacColl, muse d'un certain Lucio Fulci qui la dirigeait dans L'au delà notamment) ou que son grand-père se retrouve avec une voix sortant d'outre-tombe. Vu que nous sommes dans un rêve, les vérités ne sont pas forcément révélées de manière logique, renvoyant encore une fois à quelque chose d'intéressant. Dans l'ensemble les acteurs jouent bien et notamment la miss Lilly Fleur Pointeaux en plus d'être ravissante (d'ailleurs le réalisateur a dit qu'il avait droit au full frontal mais en est resté au haut!). En tous cas, voilà une production de genre français qui fait plaisir à voir, en espérant que son réalisateur continuera dans cette voie là.

Deuxième film de la soirée avec The Oregonian de Calvin Reader, datant de 2011. Changement radical d'ambiance même si nous restons dans le bizarre. Plus de rêve ici ou tout du moins on pourrait penser à un rêve éveillé de l'héroïne causé par un traumatisme frontal. The Oregonian sent bon le gros ofni de service mais n'a clairement pas le même bagout qu'un film de David Lynch. Evidemment il ne s'agit pas de jouer sur ses plates bandes, mais clairement pas de quoi s'emballer devant cette production ne savant clairement pas où elle va et accumule les excentricités. Par exemple, on prenant des faux airs de Massacre à la tronçonneuse (et repris depuis dans The devil's rejects) avec ce personnage accumulant les rencontres et constituant petit à petit une bande. Alors on a de tout: le petit gros qui pisse vert, bleu, jaune, noir (non ce n'est pas une blague); le mec en costume vert; un mec au visage couvert de bandage; une vieille qui a le sourire aux lèvres (valant un beau lot de fous rires aux spectateurs dans la salle, votre cher Borat en tête); deux filles et un mec qui fait des cocktails bizarres! Evidemment dit comme ça, cela peut paraître rigolo pour un road trip. Sauf que le film accumule les longueurs en pagaille sans jamais réellement avancer. Le temps paraît donc assez long au bout d'un moment.

The Oregonian : affiche

Pareil pour ce qui est de la technique qui n'a rien de réellement extraordinaire, le film ressemblant aux canons du cinéma indépendant ricain typique. Le réalisateur n'hésite pas non plus à faire comme les Rodriguez et Tarantino avec des entractes faisant office de brûlure d'image en pagaille comme des traits. Un aspect vite pénible et pas des plus fun dans ce voyage étrange. Votre cher Borat a passé une bonne soirée et compte bien réitérer le coup ce mois-ci le 24 plus précisément pour un rendez-vous beaucoup plus bourrin que les chers lecteurs de ce blog connaissent (et dont les bandes-annonces ont servi de jubilatoire avant-programme). Allez à la semaine prochaine!

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Commentaires
V
à Borat: tu m'étonne !
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V
Décidément tu fais de sacrés événements. J'avoue que ça m'a mis sur le cul le coup de la séance Jaws 3D avec Jon Alves. .
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T
"En sachant que j'avais déjà entendu parler du film par sa bande-annonce que le site Filmsactu (une de mes nombreuses sources sur le web) mais sous son premier titre, à savoir Fièvre." = bon en même temps, Fièvre / Horsehead, c'est pas trop éloigné... Ce film a l'air quand même trèèèès bizarre. Bon, visiblement, pas mal de blogueurs semblent le défendre, peut-être que je le verrai un de ces jours. Mais rien que les images avec le cheval zarbi, ça me fait peur...<br /> <br /> <br /> <br /> "Désormais avec le permis je peux y aller tranquille avec la bonne vieille voiture de la famille." Mouahahaha j'ai ma propre (poubelle) titine, tu comprendras le bonheur d'avoir sa propre caisse (même si tu l'achètes sur le Bon Coin à pratiquement rien).
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A
tu métonnes...
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B
D'où le fait d'en faire une soirée primordiale! :)
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