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24 octobre 2018

On a toujours besoin d'un grand bêta d'ourson en peluche

Jean-Christophe est devenu un adulte, doublé d'un père de famille. Travaillant sans cesse, il va finir par avoir une drôle de visite le temps d'un week-end. Un certain Winnie l'ourson...

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Depuis quelques années, les studios Disney sont en pleine réappropriation de leur catalogue. D'un côté, des adaptations très / trop fidèles aux animés (La belle et la bête de Bill Condon par exemple). De l'autre, des films s'en détachant pour le meilleur (Peter et Elliot le dragon de David Lowery) et pour le pire (Maléfique de Robert Stromberg). Avec Jean-Christophe et Winnie (Marc Forster, 2018), Disney est dans une autre optique. Ici pas d'adaptation d'un film, mais une variation voire un prolongement de l'univers de Winnie l'ourson développé par Disney depuis 1966. C'est même là toute l'originalité du projet. Forster ne laisse pas tomber l'ambiance enfantine de la franchise, se donnant bien de rappeler d'où vient Winnie l'ourson dès le départ. Il reprend le principe de narration que l'on pouvait retrouver dans certains opus produits. 

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Ainsi, le film s'apparente comme dans bons nombres de films Disney à un livre ouvert que l'on referme une fois l'histoire terminée. On peut également noter la présence de chansons bien connues des amateurs des films, comme la chanson de Tigrou. Une fois le prologue fini, Forster peut passer aux choses sérieuses, confirmant que cette aventure de l'ourson en peluche sera moins pour enfants que les films et séries qu'il évoque parlant moins aux plus âgés passé un certain âge. Jean-Christophe (Ewan McGregor) n'est plus le petit garçon qui s'amusait avec ses amis en peluche. C'est désormais un homme qui a grandi et doit faire face à des responsabilités de plus en plus difficile à tenir.

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Alors que la suite de Mary Poppins sort dans moins de deux mois, Jean-Christophe et Winnie l'anticipe avec un récit mettant en scène un autre Mr Banks (le père de famille joué par David Tomlinson dans le film de Robert Stevenson), londonien travaillant sans cesse (et à deux doigts du burn-out) au point de délaisser sa vie de famille. Comme Mary Poppins en son temps, Winnie et ses amis serviront d'aide notable à Jean-Christophe, lui permettant de retrouver son âme d'enfant qu'il a malheureusement perdu trop tôt (la mort du père, la guerre). Ce qui rend le film très mélancolique et dans un sens touchant. Le réalisateur montre ainsi que les peluches ressentent un vide qui se dévoile par une forêt des rêves bleus devenue progressivement grisâtre. Au contraire d'une Alice, Jean-Christophe a bien du mal à se faire reconnaître de ses anciens compagnons.

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Il devra utiliser à nouveau son imagination pour se sauver et à partir de là, la forêt retrouvera un nouvel éclaircissement. Comme pour continuer à citer l'oeuvre de Lewis Carroll, Forster imagine la forêt des rêves bleus comme un monde à part, débouchant sur des entrées parfois improbables (à l'image de la rencontre entre Jean-Christophe et Winnie à Londres). Toutefois, s'il garde l'aspect peluche des personnages, le réalisateur les fait vraiment interagir avec les personnages humains (au point de parfois leur faire peur), faisant de la bande composée de l'ourson, Porcinet, Tigrou, Bourriquet, Coco Lapin, Maître Hibou, Maman et Petit Gourou des créatures n'étant pas le fruit de l'imagination de Jean-Christophe. A ce propos, le rendu des personnages est astucieux, jouant sur l'aspect peluche.

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Sans compter la qualité des interactions entre les personnages humains et animés. Au point de se souvenir que le meilleur exemple de ce type d'exercice était également un film produit par Disney, un certain Qui veut la peau de Roger Rabbit (Robert Zemeckis, 1988). A la différence qu'ici les personnages sont en CGI. Si le film se termine de manière très / trop évidente, il n'en reste pas moins que Forster signe probablement son meilleur film. Ce qui n'a rien de très étonnant au vue d'une filmographie souvent très embarassante. A l'image de Brad Pitt buvant du pepsi entre deux zombies dans World War Z (2013). Jean-Christophe et Winnie s'impose comme un film pouvant parler aux enfants qui retrouveront les héros qu'ils connaissent déjà ou pas encore ; comme aux grands qui verront certains souvenirs de leur enfance ressurgir.

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Winnie l'ourson revient à travers un film plus adulte et émouvant, sorte de voyage initiatique touchant. 

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Commentaires
B
Pour avoir revu le premier Winnie l'ourson pour des cycles Disney sur le blog, oui on est plus dans du cinéma pour enfants, et pas forcément pour un cinéma grand public. Alors que là on est davantage dans le second cas et c'est plutôt bien vu à mon sens.
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A
bien vu pour le côté plus adulte assez surprenant en l'occurrence puisqu'on était en droit d'attendre un long-métrage d'animation bcp plus doucereux
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