N'oubliez pas, je suis une Ferrari, quand vous ouvrez le capôt, c'est avec des gants blancs!
Après la niaiserie de la bande annonce du nouveau Woody Allen avec évidemment Carlita, c'est au tour du président lui même de passer par la case cinéma. Et ce n'est pas grâce à sa personne, mais au biopic La conquête, réalisé par Xavier Durringer. Après un teaser où différentes phrases dictés faisaient le portrait de Nicolas Sarkozy, voici une vraie bande annonce. Et autant dire que ça rend bien à l'image que l'on se fait du bonhomme. C'est à dire vulgaire, se croyant supérieur et particulièrement nerveux. Denis Podalydès semble bien s'être imprégner de l'allure et du phrasé du bonhomme. Seul manquent les mythiques mouvements d'épaule, qui ont fait sa célébrité.
Le film se déroulant entre sa nomination au ministère de l'intérieur en 2002 et son élection en 2007, certains politiques particuliers apparaissent. Le plus impressionnant reste l'interprète de Dominique de Villepin, Samuel Labarthe, étrangement ressemblant que ce soit visuellement que vocalement. Le plus amusant reste les piques qu'il distribut, notamment "un mec qui peut pas garder sa femme, comment veux-tu qu'il puisse garder la France!". La rivalité entre le petit et le grand est bien montré. Bernard Lecoq surjoue un peu en Jacques Chirac, ressemblant beaucoup à celui des Guignols. On retiendra quand même la scène, où il vise Sarkozy sans arme.
Attention il arrive et ça va faire mal.
On retrouve également Florence Pernel en Cécilia, Hyppolyte Girardot en Claude Guéant ou SaÏda Jawad en Rachida Dati. Pour ce qui est du scénario, je penses qu'on peut faire confiance à Patrick Rotman, scénariste du très bon L'ennemi intime (autre film coup de poing). La conquête sortira le 11 mai, soit presque 1 an avant les présidentielles.