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5 septembre 2011

Avec ces images, on pourrait faire un grand film

Une évocation de la vie d'Ed Wood, considéré comme le pire des réalisateurs de tous les temps, depuis les années 80, à travers les tournages de Glen or Glenda, Bride of the monster et Plan 9 from outer space...

Amis lecteurs, le monde du nanar a encore trop peu été entrouvert, sur ce blog. Il est temps de vous parler de l'une de ses principales icônes. En 1994, Tim Burton décide de rendre hommage à Ed Wood. Pour cela, il n'hésite pas à donner le rôle titre à Johnny Depp (2ème collaboration). Suivent Martin Landau, Sarah Jessica Parker (1ère collaboration), Patricia Arquette, Bill Murray, Jeffrey Jones (pareil que Depp) ou encore Vincent d'Onofrio. Le film fera une mémorable flop, malgré le soutien critique. Il obtiendra tout de même 2 Oscars: meilleur second rôle pour Landeau et meilleurs maquillages.

Pour celui qui ne connaît pas le bonhomme, c'est un véritable régal. Ce réalisateur était un pur homo sexuel refoulé (il aimait se déguiser en femme, chose qu'il fera pour incarner le personnage de Glen or Glenda); roi de la bidouille (ou comment mettre des images documentaires, dans un film d'épouvante); s'accaparant, l'air de rien, une floppée d'acteurs fétiches, comme Bela Lugosi, premier interprète de Dracula, ou Tor Johnson, catcheur; et réalisateur raté, tout de même.

Depp montre tout son talent, à interpréter ce sacré gaillard. D'autant plus, que l'acteur incarne souvent des excentriques. Je pense notamment, à Willy Wonka dans Charlie et la chocolaterie et dans une moindre mesure, Jack Sparrow dans les Pirates des Caraïbes. Les autres acteurs se révèlent tout aussi bon. Landeau est parfait en Lugosi, acteur plus qu'en déclin et drogué. Arquette ferait tout pour aider son mari (elle peindra les jantes, pour les soucoupes volantes de Plan 9 from outer space), quand Parker se montre quasiment dépressive, face à la féminité du cinéaste.

Murray est impeccable en maquilleur homo sexuel (non refoulé lui), tout comme Jones en médium de pacotille. D'Onofrio s'en sort bien en Orson Wells, mais n'appréciant pas sa prestation, il réalisera même un court métrage, pour lui rendre hommage. Burton signe un splendide hommage à Ed Wood, ne le juge à aucun moment, révèle de nombreuses anecdotes de tournages interessantes, et sublime le tout avec un sublime noir et blanc.

Quand l'un des réalisateurs les plus fantaisistes rencontre "le pire réalisateur de tous les temps", cela donne un splendide biopic.

La critique d'Alice In Oliver:

Parmi les meilleurs films de Tim Burton, les fans citent souvent les plus grands succès du cinéaste, à savoir Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow ou Sweeney Todd: le diabolique barbier de Fleet Street.
Certes, tous ces films sont de grandes références. Mais de l'aveu même de Burton, son meilleur film reste Ed Wood, une oeuvre hélas méconnue, qui se soldera par un échec au box office.

C'est probablement ce dernier point qui explique que ce drame soit autant oublié, pour ne pas dire méprisé.
Au final, son échec commercial est à la mesure de son personnage principal, Edward Wood Jr (Johnny Depp), un réalisateur atypique dans le paysage du cinéma, et considéré comme le plus mauvais cinéaste de tous les temps.

Le spectateur lambda sera donc en droit de s'interroger sur l'intérêt de porter un film sur le plus gros tâcheron du septième art, expert de la mise en abyme (film dans le film). Pourtant, au-delà de ce que représente aujourd'hui un réalisateur comme Ed Wood, Tim Burton signe un drame bouleversant sur l'un des principaux artisans du cinéma bis. Oui, Ed Wood est un mauvais réalisateur.
Toutefois, Tim Burton ne rit jamais de ce cinéaste excentrique.

Au contraire, Tim Burton rend hommage à un autre cinéma, celui porté par Ed Wood, admirateur d'Orson Welles et de son chef d'oeuvre absolu, Citizen Kane. Amoureux du septième art, Ed Wood fait partie de ces réalisateurs originaux, incapables de retranscrire leur univers farfelu sur pellicule.
Toutes les anecdotes du film sont véridiques. Oui, Ed Wood se grimait en femme lors de ses tournages.

Oui, Ed Wood et toute son équipe devront se convertir à l'Eglise Baptiste pour financer Plan 9 From Outer Space, considéré comme le plus mauvais film de tous les temps. Oui, Ed Wood aime l'improvisation et n'effectue qu'une seule et unique prise pour les séquences de ses films.
Tim Burton signe donc un drame très personnel. Le cinéaste décrit la longue amitié entre Ed Wood et Bela Lugosi, un vieil acteur usé, fatigué et oublié depuis des lustres par ses pairs.

A travers cette amitié, Tim Burton rend également hommage à Vincent Price, un acteur qu'il fera tourner dans Edward aux mains d'argent.
La relation que tisse Ed Wood avec Bela Lugosi n'est pas rappeler l'admiration de Burton à l'égard de Vincent Price, décédé en 1993.
Et finalement, c'est aussi cela le cinéma: l'hommage aux grands acteurs oubliés, qui nous ont fait frémir voire sautiller.

Vincent Price et Bela Lugosi appartiennent donc à cette catégorie. Certes, dans son genre, Ed Wood reste un réalisateur excentrique, injustement rejeté par l'industrie d'Hollywood. Jusqu'au bout, le cinéaste défendra ses films, persuadé d'avoir signé la nouvelle référence du septième art.
Après, certaines mauvaises langues pourront le critiquer, mais Ed Wood reste le défenseur de ce qui manque de plus en plus au cinéma actuel: la sincérité.

 

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Commentaires
B
Oui je sais.Mais les Carnosaure pour se marrer ça me tente.
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E
si tu dois voir du Roger Corman, privilégie surtout les adaptation d'Edgar Allan Poe. Corman a réalisé et produit de très mauvais films mais il a également bcp contribué au genre, pr le meilleur et pour le pire
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B
Plus Edward?lol ça me dirait bien de le voir le Plan 9 et à la limite ces bons vieux Carnosaure!
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E
avec le recul, c'est peut-être mon préféré de Burton... J'espère que cela te donnera envie de voir plan 9 from outer space et que cela t'ouvrira sur le cinéma de Roger Corman...
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B
Ravi de te redonner l'envie de le revoir!En tous cas,il m'a bien plu.
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