La cerise sur le navet

Cotton Weary et sa compagne ont été retrouvés assassinés dans leur appartement. Stab 3 se voit alors mis en difficulté, surtout que les meurtres deviennent récurrents...

Après un Scream 2 convaincant malgré une certaine baisse de régime, les Weinstein n'hésitent pas, comme à leurs habitudes, à exploiter le filon de la saga. Quitte à la foutre en l'air tant qu'à faire (ça aussi c'est une habitude). Ce sera le cas de Scream 3, qui s'il marchera, se fera descendre par la critique et les fans. On retrouve les rescapés des 2 premiers, soient Neve Campbell, David Arquette (malgré de nombreux coups de couteaux!), Courteney Cox, Liev Schreiber (qui ne fera pas long feu) et même un mort (Jamie Kennedy le temps d'un caméo bien inutile et soulant). On voit également Patrick Dempsey (futur Dr Mamour de Grey's Anatomy), Emily Mortimer, Parker Posey, Lance Henriksen ou Kelly Rutherford.

Sans compter les caméos inutiles de Jason Mewes, Kevin Smith, Roger Corman (l'un des papes du bis. Demandez à Olivier pour plus d'infos!) et Carrie Fischer (sûrement besoin de thunes). Autant je veux bien rejuger Scream 2, autant là c'est clairement impossible. D'ailleurs, Kevin Williamson, dont le script comportant des sectes a été jetté suite à la tuerie de Columbine, brille par son absence. Ce qui fait qu'on retrouve un certain Ehren Kruger au scénario. Commençons tout de même par les qualités, bien qu'il n'y en ait pas des masses. La principal étant non pas l'apparition de Kennedy en lui même (elle aurait pû ne pas être là, ça aurait eu le même effet), mais son discours.

Ainsi, en quelques secondes, il définit clairement que le troisième volet est quasiment tout le temps mauvais (en dehors d'Alien 3 à l'époque). Comme si Wes Craven nous disait "j'ai fait une grosse bouse"! ça c'est clair mon cher Wes, tu t'es pas foulé! Craven essaye également la satyre d'Hollywood, avec des acteurs de biopic ne ressemblant jamais avec les originaux. N'oublions pas non plus les actrices, qui couchent avec les producteurs pour finir dans leurs films. Ah oui Scream 3 n'hésite à faire dans le ridicule. Le scénario essaye tant bien que mal de raconter quelque chose, mais on s'ennuie vraiment les trois quart du temps. Le dernier quart d'heure donne lieu à un vrai festival de grand guignol.

Une bouillie scénaristique tellement énorme que ça en devient gênant. (Attention spoilers) Notre chère Sydney se voit affubler d'un frérot, qui aurait tout planifier depuis le premier volet et qui ne rêve que de buter sa soeur (c'est beau la famille...). Vous trouvez ça débile? Ben c'est Scream 3, mes amis! Reste des séquences horrifiques toujours aussi bien foutues. Mais c'est bien peu pour sauver cet avant-dernier volet du navet. Les acteurs sont où très nuls (la plupart des nouveaux), où agaçants (Posey devient pénible au bout d'un moment), où cachetonnent (notre trio de choc). Craven commet encore l'irréparable avec une fin ultra guimauve, où on s'aime et bouffe du pop corn! Manquerait plus que des bougies!

Après 2 bons premiers volets, Craven accouche d'une véritable daube. L'épisode de trop?

La critique d'Alice In Oliver:

Après un premier volet déjà culte dans les esprits, puis, un second épisode de qualité mais inférieur à son modèle, Wes Craven persiste et signe avec Scream 3, réalisé en 2000. Cette fois-ci, pour le cinéaste, les choses sont claires: Scream 3 sera le dernier épisode de la saga. Pourtant, Wes Craven reprendra les hostilités avec Scream 4, après plus de 10 ans d'absence.

Scream 3 décevra les fans, clôturant une trilogie sur une note franchement décevante. On prend les mêmes et on recommence.
Certes, les années ont passé, mais Sydney Prescott (Neve Campbell) est toujours poursuivie par son passé et la mort tragique de sa mère.
C'est d'ailleurs la trame de ce troisième opus, qui vient clairement renifler sur les traces du premier volet.

Visiblement, le film joue la carte de l'autodérision. On retrouve donc la même équipe: Neve Campbell (que j'ai déjà citée), Courteney Cox, David Arquette et Liev Schreiber. Viennent s'ajouter quelques petits nouveaux: Patrick Dempsey et Lance Henriksen. Toutefois, Scream 3 se révèle particulièrement fade, notamment dans son scénario. Le tueur masqué est de retour.

Pourtant, contrairement aux deux premiers, on se fiche royalement de son identité. Pire encore, lorsque le criminel dévoile son vrai visage, la révélation finale se révèle grotesque, car trop tirée par les cheveux.
C'est d'ailleurs cette ultime révélation qui déçoit. Visiblement, la trilogie semble incapable de se renouveler. En même temps, cela montre également les limites de la franchise.

Wes Craven est à court d'idées et cela se ressent sur toute la durée de ce slasher. Le clin d'oeil à Star Wars, via l'apparition de Carrie Fisher, est totalement inutile. Même chose pour la relation amoureuse entre Gale et le shérif.
Voilà autant d'éléments qui ne servent à rien et qui viennent confirmer l'essoufflement de la franchise. Conscient de cet échec, Wes Craven aura à coeur de se rattraper avec Scream 4, un retour plutôt surprenant (cette fois-ci, dans le bon sens du terme).

Comments

[Alice In Oliver]

perso, je préfère tout de même le 2.

[selenie]

Ben pour moi ce dernier opus est meilleur que le 2... Après un second opus poussif et râté voilà le dernier bien meilleur que le second. Toujours un régal de voir Neve Campbell courir. Commercial soit mais le plaisir de revoir les meurtres et le dénouement screamesque est plus fort. 09/20

[titi70]

Williamson n'est plus au scénario et ça se sent, mais je préfere ce film aux deux souviens toi l'été dernier.

[borat8]

Si ça peut t'encourager Yuffie, les 3 autres sont des chefs d'oeuvre à côté de cette daube.
Sinon que penses tu de la critique, Olivier? J'ai pris bon goût à le défoncer.

[Alice In Oliver]

je ne m'en souviens presque plus ! C'est dire s'il m'a marqué...